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 LE GRAND MOUFTI DE PALESTINE 
HAJ AMIN EL-HUSSEINY

(1893-1974)

 

La famille du Mufti d’ Al-Qods (Jerusalem, en arabe), Haj Mohammed Amin El-Husseiny – décédé à Beyrouth en 1974-, habite la ville depuis le 14ème siècle de l’ère chrétienne et plus d’un siècle précédant sa naissance, en 1893 (ou 1895), elle a donné une suite de muftis, dont son frère Kamil auquel il succéda  en 1920. Il sortit de l’ école d’administration  ottomane de Constantinople (Istanbul) et servit comme officier durant la première guerre mondiale dans l’armée, en conservant, comme il le dit au ministre allemand des Affaires Etrangères qui avait suivi ses péripéties avec enthousiasme Ribbentrop, un excellent souvenir de sa camaraderie militaire avec les officiers turcs qui traitaient les Arabes sur un pied d’égalité, comme ce fut la tradition politique de l’Empire ottoman durant des siècles avant l’infiltration juive-maçonnique des Jeunes-Turcs, dont le centre était Salonique, qui reversèrent celui qui avait refusé par ailleurs le sionisme : le sultan Abd -Ul Hamid au début du 20ème siècle.

Amin fit en 1913, à 18 ans, le pèlerinage à la Mecque d’où il tire son titre de Hadj  et poursuivit jusqu’à la guerre de 1914 ses études de droit musulman au Caire, à l’université Al Azahr : il  participa en 1919 au Congrès Pan-Syrien de Damas formé de députés élus, la Palestine étant considérée par les patriotes comme partie méridionale de la Grande- Syrie. Le premier journal patriote palestinien, d’octobre 1919, du reste, édité par le « club arabe » (El Nadi al Arabi)  cofondé par le futur Mufti et le légiste Hasan al Budayri , s’intitulait « Syrie méridionale »(« Surria Janubiyya »).

Le mouvement national arabe fut brisé par l’instauration des deux mandats britannique et français, sous couvert de la  maçonnique et enjuivée Société des Nations,  et Hussein devint le chef de la résistance arabe palestinienne, après la première manifestation à Al-Qods, à l’occasion de la procession annuelle de protestation, contre la Déclaration Balfour, dynamisant la colonisation sioniste, en  avril 1920, date où il comparut devant un tribunal militaire, condamné à 10 ans de prison et s’enfuit, par la Jordanie,  à Damas.

L’administration devint, civile, la même année, et un juif anglais –ouvertement juif et non chrétien -  Haut Commissaire du Mandat de  Palestine, Herbert Samuel (plus tard anobli en Lord Herbert Samuel du Mont Carmel ! ), originaire de Pologne, qui le restera jusqu’en 1925, avant de redevenir, ce qu’il avait été avant 1914 durant laquelle il fut chargé du blocus affamant  l’Allemagne ,  ministre de l’intérieur de Grande Bretagne et chef (avec sa femme juive aussi occupée de diriger la section féminine) du parti libéral.

Le Haut Commissaire juif britannique agréa en 1922 la nomination de Hussein au poste de Président du Conseil supérieur islamique qui contrôlait les écoles et tribunaux islamiques ; en 1931, à son initiative, une conférence internationale musulmane se tint à Al-Qods qui demanda l’arrêt de l’invasion juive et en 1936 tous les partis arabes le nommèrent à la tête d’un « Haut Comité Arabe » (AHC, Arab High Committee). Grèves, manifestations et répressions  se succédèrent et le 17 juillet  1937 les Anglo- sionistes voulurent s’emparer du Mufti qui, enfermé dans la mosquée, réussit à gagner en octobre  le Liban en échappant au travers du quartier avoisinant le dôme du Rocher.

Cette année 1937, il organisa une campagne internationale dans le monde musulman pour embellir et restaurer le dôme du Rocher et c’est à cette occasion que Mussolini – qui pendant sa jeunesse socialiste avait milité contre la campagne colonialiste en Libye, œuvre de la démocratie libérale italienne, et appréciait l’Islam , avait lu le Coran, encourageant jusqu’à sa chute en 1943 la campagne pro-palestinienne et pro-arabe, avec son poste de radio Bari en Italie méridionale-  , envoya en grande quantité du marbre de Carrare pour restaurer l’esplanade. L’argent des donateurs fut surtout consacré à redorer la coupole .

En1939,  le Mufti quitta le Liban pour se réfugier en Irak. Il écrit de Bagdad, le 21 juin 1940, à l’ambassadeur allemand à Ankara,   Franz v. Papen  en français, lui recommandant le ministre de la justice irakien Naji Bey « pour discuter avec lui des questions générales des pays arabes » ;
« La Palestine qui depuis quatre ans combat la Juiverie Internationale reste toujours prête à entrer en activité et à redoubler ses efforts à l’intérieur comme aussi  dans  les autres  pays arabes.  Le peuple Arabe dénigré, malmené et trompé par nos  ennemis communs attend avec confiance que le résultat de Votre Victoire sera son indépendance et sa complète libération, ainsi que la formation de son unité, tout en restant lié par un traité d’amitié et de coopération avec Votre pays.  » 

En Mai 1940 le président du  Conseil national juif  (Vaad Leeumi) de la Palestine décida de monter une opération avec l’aide des Anglais pour assassiner le Mufti, ce que le Foreign office refusa d’abord, mais que Churchill, toujours dévoué aux Juifs,  fit accepter en Mai 1941;  et à cet effet,  plusieurs tueurs   de l’Irgoun (organisation terroriste juive) furent tirés des prisons britanniques palestiniennes et déposés clandestinement par eux en avion en Irak, mais le projet échoua par la mort de  son chef David Raziel tué par un avion allemand. 

Le 20 janvier 1941, le « Grand Moufti de Palestine » , comme il signait en français, s’adresse directement à Hitler en français : « 
Le Nationalisme arabe doit à Votre Excellence  une dette de gratitude et de reconnaissance  pour avoir soulevé à plusieurs reprises et dans des retentissants discours la question palestinienne. » ( voir le discours d’Hitler du 24 février 1940 à Munich pour le 20ème anniversaire du programme du parti national-socialiste dans lequel le mouvement d’indépendance arabe, la tromperie de son attente d’un   « grand royaume arabe »par l’Angleterre et la résistance commune des Indiens et des Arabes,  sont mentionnés).

D’Irak, le Mufti, après l’invasion anglo-indienne,  se réfugia en Iran et après l’occupation alliée du pays, trouvant asile à l’ambassade du Japon, passa en Turquie et de là gagna Rome où il fut reçu par Mussolini et ensuite à Berlin d’abord par Ribbentrop, le 20 novembre  puis  à la Chancellerie du Reich par  Adolf Hitler officiellement, le 28 Novembre 1941,

 Al-Husayni and Adolf Hitler (1941)

avec orchestre militaire et revue des troupes, comme un chef d’Etat et qui lui dit que le peuple allemand se sentait camarade de combat du peuple irakien alors en lutte contre l’agression britannique et ses mercenaires indiens.

A ce moment Husseiny parlait également, comme il l’indique dans sa correspondance,   comme chef de l’organisation secrète « la nation arabe ». 

Un Institut Central Islamique fut inauguré par lui à Berlin, le jour de l’Aïd, le 19 décembre 1942, à la Maison des Aviateurs, Prinz- Albertstrasse 5,   et s’y tinrent deux notables réunions en 42 et 43,  pour dénoncer le 25ème  anniversaire de la  « Déclaration Balfour » du 2 novembre 1917, avec un télégramme de soutien d’Heinrich Himmler lu à cette manifestation, rappelant que la défense de la cause palestinienne et le soutien à l’unité arabe avaient été une part intégrale du mouvement national-socialiste,
« depuis sa naissance » .  « Au Grand Mufti. Le Mouvement National Socialiste de Grande Allemagne  (c’est-à- dire l’Ancien Empire d’ Allemagne et l’Autriche réunis) a depuis sa  naissance inscrit sur ses drapeaux le combat contre la Juiverie mondiale .Il a donc suivi avec une sympathie marquée le combat des Arabes amoureux de liberté, particulièrement en Palestine contre les voyous juifs. C’est dans la reconnaissance de cet ennemi et du combat commun contre lui que réside la base solide de l’alliance naturelle existant entre la Grande Allemagne national socialiste et les musulmans du monde entier épris de liberté C’est dans cet esprit que je vous envoie, pour l’anniversaire de l’infâme déclaration Balfour mes cordiales salutations et mes vœux de poursuite avec plein de succès de votre combat jusqu’à  la victoire finale ». Le Reichsführer SS Heinrich Himmler.
 

Le siège de  l’Institut central islamique  était Klopstockstrasse 2, Berlin-Zehlendorf-West.

La formation de la division bosniaque SS, la 13ème Handshar (21.065 hommes) formée de musulmans de la division croate ayant combattu sur le Front de l’Est et qui retrouvaient, à leur retour, leurs familles massacrées et leurs villages et mosquées incendiées par les partisans conduits par le juif Moshe Pijade qui sera le ministre à vie de Tito et qui qui décida le destin tragique des musulmans du Balcan.

Les relation du Mufti avec le Japon et le mouvement d’indépendance indienne étaient de grande importance, tout comme la création d’écoles de Imam de la Waffen-SS.  Il s’opposa par des interventions diplomatiques auprès de la Roumanie et de la Hongrie, à l’émigration de Juifs d’Europe orientale en Palestine.

 Al-Husayni inspects Islamic Waffen SS recruits

Pour éviter qu’il ne fût tué par les bombardements meurtriers de Berlin, Hitler éloigna le Mufti de la capitale auprès de Salzbourg, à Bad Ischl, ancienne propriété de l’Empereur d’Autriche. Il fuit de là, après l’effondrement, en Suisse où il a été remis aux autorités françaises, puis  s’évadera de   prison pour gagner l’Egypte.
 

Le 22 septembre 1948, le Grand Mufti fit dans la bande de Gaza une déclaration d’indépendance de toute la Palestine en proclamant le 1er octobre 1948  « un gouvernement arabe de toute la Palestine »  avec Al-Qods (Jerusalem) pour capitale. Et cet Etat fut reconnu par l’Egypte, la Syrie-Liban, l’Irak, l’Arabie saoudite et le Yémen,  mais ni par la Jordanie ni par aucun Etat non arabe. L’Egypte le dissout en 1959. Il forma une armée sainte à laquelle ne fut accordée qu’une défense limitée du territoire.
 

Aucun lien de parenté, précisera-t-il plus tard au chef du FPLP, n’existe entre lui et le dénommé Arafat dont il soupçonna l’imposture. La proposition du Mufti de placer un Palestinien à la tête de la Ligue arabe, comme d’autres propositions, seront écartées par des gouvernements "arabes" qui s’alignaient sur la conduite des Alliés et anciens adversaires des Puissances de l’Axe. Le Mufti soutint financièrement, dans les années 60,  les efforts des Espagnols, dans un pays qui ne reconnaissait pas l’existence de l’état juif, pour dénoncer les ennemis de la Palestine et de la civilisation. De nombreux intéressants ouvrages, dont les Protocoles des Sages de Sion et autres parutions fut éditées grâce à son appui financier.

Un geste politique  particulier du Mufti fut de soutenir publiquement la position du général de Gaulle de mettre un embargo sur les armes à destination d´Israel.

Son vœu que sa dépouille repose  à Jérusalem ne se réalisera qu’avec la libération de toute la Palestine.

Il
a laissé des Mémoires où il raconte son entrevue  avec Hitler qui reconnut devant lui le caractère uniquement arabe de la civilisation Palestine et dénonça les crimes des sionistes corrupteurs, diviseurs et parasites des peuples.

 


 
- Une lettre du Mufti de Palestine à Adolf Hitler en 1941
 
 
- Der Grossmufti von Palästina Amin Husseini an Hitler 1941
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