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 Mon Combat

ADOLF HITLER

 

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L'Etat

 

Dès 1920 et 1921 les milieux, survivance de ce monde bourgeois dont le règne est maintenant fini, reprochaient constamment à notre jeune parti d'avoir pris position contre la forme actuelle de l'Etat ; et les coupe-jarrets au service des partis politiques de toutes nuances en tiraient la conclusion qu'il était permis de mener par tous les moyens une lutte d'extermination contre ces jeunes importuns, protagonistes d'une nouvelle conception du monde. A vrai dire on se gardait bien de reconnaître que la bourgeoisie actuelle est incapable de concevoir une notion cohérente sous le mot Etat, mot dont il n'existe pas, dont il ne peut pas exister de définition cohérente. Et, le plus souvent, ceux qui détiennent les chaires de notre enseignement supérieur officiel parlent en professeurs de droit public, qui doivent surtout trouver des explications et des interprétations justifiant l'existence plus ou moins heureuse des gouvernements qui leur donnent leur pain. Plus un Etat est constitué de façon illogique, et plus obscures, artificielles et incompréhensibles sont les définitions que l'on donne de sa raison d'être. Que pouvait par exemple dire autrefois un professeur d'Université impériale et royale sur la signification et les buts de l'Etat, dans un pays dont la constitution politique était le monstre le plus informe du vingtième siècle ? Lourde tâche si l'on considère que, de nos jours, un professeur de droit public est moins tenu de dire la vérité qu'obligé de servir un but précis. Ce but, c'est de défendre à tous prix l'existence du monstrueux mécanisme humain dont il est question et qu'on nomme actuellement un Etat. Qu'on ne s'étonne donc pas si, en discutant ce problème, on évite le plus possible de considérer
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les faits pour se retrancher dans un fatras de principes « éthiques », « moraux », « moralisants » et de valeurs, tâches et buts imaginaires.

Dans l'ensemble, on peut distinguer trois systèmes :

a) Il y a ceux qui voient simplement dans l'Etat un groupement plus ou moins volontaire d'hommes soumis à l'autorité d'un gouvernement.

Ce sont les plus nombreux. Parmi eux se trouvent les adorateurs contemporains du principe de légitimité, aux yeux desquels la volonté des hommes n'a aucun rôle à jouer dans l'affaire. Pour eux, le fait qu'un Etat existe suffit à le rendre inviolable et sacré. Pour protéger de toute atteinte cette conception de cerveaux déments, on prône l'adoration servile de ce qu'on appelle l'autorité de l'Etat. Dans la cervElle de ces gens-là, le moyen devient en un tournemain le but définitif. L'Etat n'est plus fait pour servir les hommes, mais ceux-ci sont là pour adorer une autorité de l'Etat, dont participe le plus modeste des fonctionnaires, quelles que soient ses fonctions. Pour que cette adoration silencieuse et extatique ne se transforme pas en désordre, l'autorité de l'Etat, de son côté, n'existe que pour maintenir le calme et le bon ordre. Elle n est donc plus finalement ni un but ni un moyen. L'Etat doit veiller su maintien du calme et du bon ordre et, réciproquement, le calme et le bon ordre doivent permettre à l'Etat d'exister. C'est entre ces deux pôles que la vie de la communauté doit tourner en rond.

En Bavière, cette conception est surtout représentée par les artistes politiques au Centre bavarois, qu'on appelle le Parti populaire bavarois ; en Autriche, c'étaient les légitimistes noir-jaune. Dans le Reich lui-même, ce sont malheureusement les éléments dits conservateurs qui agissent d'après de pareilles conceptions de l'Etat.

b) D'autres théoriciens, moins nombreux, mettent au moins à l'existence de l'Etat certaines conditions. Ils veulent qu'il y ait non seulement une même administration, mais aussi une même langue, quand ce ne serait que pour des considérations techniques d'administration en général. L'autorité de l'Etat n'est plus la raison d'être unique et exclusive de l'Etat ; celui-ci doit, en outre, contribuer su bien-être des sujets. Des idées de « liberté », mais la plupart du temps mal comprises, se glissent dans la conception de

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cette école. La forme de gouvernement ne paraît plus inviolable du seul fait de son existence ; on examine aussi l'utilité qu'elle peut avoir. Le respect du passé ne la protège pas contre la critique du présent. En résumé, cette école attend avant tout de l'Etat qu'il donne à la vie économique une forme favorable à l'individu ; elle le juge du point de vue pratique et d'après des conceptions générales d'économie politique, sur sa rentabilité. On rencontre les principaux représentants de cette opinion dans les milieux de notre bourgeoisie allemande moyenne, particulièrement dans ceux de la démocratie libérale.

c) Le troisième groupe est le plus faible au point de vue numérique.

Il voit dans l'Etat un moyen de réaliser des tendances impérialistes exposées la plupart du temps de façon obscure ; il veut arriver à la fondation d'un Etat populaire fortement uni et auquel une langue commune donne un caractère nettement accusé. S'il veut une langue unique, ce n'est pas seulement dans l'espoir de donner ainsi à cet Etat une base solide qui lui permette d'accroître sa puissance à l'extérieur, mais aussi et surtout dans l'opinion - d'ailleurs radicalement fausse - que l'unification de la langue le mettrait à même de mener à bien une nationalisation orientée dans un certain sens.

Il est lamentable de voir comment, au cours du dernier siècle, et très souvent en toute bonne foi, on a fait un usage frivole du mot : « germaniser ». Je me rappelle encore combien, au temps de ma jeunesse, ce terme suggérait d'idées incroyablement fausses. On entendait alors exprimer jusque dans les milieux pangermanistes l'opinion que les Allemands d'Autriche pourraient très bien, avec le concours du gouvernement, germaniser les Slaves d'Autriche ; on ne se rendait pas compte que la germanisation ne s'applique qu'au sol, jamais aux hommes. Ce qu'on entendait en général par ce mot, c'était l'usage de la langue allemande, imposé de force et publiquement pratiqué. C'est commettre une inconcevable faute de raisonnement que d'imaginer qu'il serait possible de faire un Allemand, disons d'un nègre ou d'un Chinois, en lui enseignant l'allemand et en obtenant qu'il parle désormais notre langue, peut-être même qu'il vote pour un parti politique allemand. Nos bourgeois nationaux ne voyaient pas que ce genre de

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germanisation était, en réalité, une dégermanisation. Car, si les différences existant entre les peuples, et qui jusqu'à présent sont évidentes et sautent aux yeux, pouvaient être atténuées et finalement effacées, en imposant par le fait du prince l'emploi d'une langue commune, cette mesure amènerait le métissage et, dans notre cas, non pas une germanisation, mais bien l'anéantissement de l'élément germanique. Il arrive, et le cas n'est que trop fréquent dans l'histoire, qu'un peuple conquérant réussisse, par des moyens de contrainte extérieure, à imposer sa langue aux vaincus, mais, au bout de mille ans, cette langue est parlée par un peuple nouveau et les vainqueurs sont ainsi devenus à proprement parler les vaincus.

Comme la nationalité, ou, pour mieux dire, la race ne dépend pas de la langue, mais du sang, on n'aurait le droit de parler de germanisation que si, par tel procédé, on par venait à changer le sang du vaincu. Mais cela est impossible. Y arriverait-on, ce serait par un mélange des sangs, qui abaisserait le niveau de la race supérieure. Le résultat final d'un tel processus serait la disparition des qualités qui ont autrefois rendu le peuple conquérant capable de vaincre. Ce sont particulièrement les énergies civilisatrices que ferait disparaître le métissage avec une race inférieure, le peuple issu de ce mélange parlerait-il mille fois la langue de l'ancienne race supérieure. Il se produirait encore, pendant un certain temps, une sorte de lutte entre les esprits différents et le peuple, voué à une décadence irrémédiable, pourrait, dans un dernier sursaut, mettre au jour les chefs d'œuvre d'une surprenante civilisation. Leurs auteurs ne seraient que des représentants isolés de la race supérieure ou encore des métis issus d'un premier croisement, chez lesquels le meilleur sang continue à l'emporter et cherche à se frayer passage, ils ne seraient jamais les produits ultimes du métissage. Ce dernier s'accompagnera toujours d'un recul de la civilisation.

Nous devons nous estimer heureux aujourd'hui qu'une germanisation, telle que Joseph II l'avait conçue, n'ait pas réussi en Autriche. Son succès aurait eu vraisemblablement pour effet de maintenir en vie l'Etat autrichien, mais aussi d'amener, par la communauté de la langue, un abaissement du niveau ethnique de la nation allemande. Au cours des siècles, un certain instinct grégaire aurait pu prendre

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corps, mais le troupeau même aurait perdu de sa valeur. Il serait peut-être r.é un peuple résultant d'une communauté d'Etat, mais un peuple résultant d'une communauté de culture aurait disparu.

Il a mieux valu" pour la nation allemande, que ce métissage n'ait pas lieu, bien qu'on y ait renoncé non pour des raisons intelligentes et élevées, mais parce que les Habsbourg étaient des souverains bornés. S'il en avait été autrement, c'est à peine si l'on pourrait appeler encore aujourd'hui le peuple allemand un facteur de la civilisation.

Mais ce n'est pas seulement en Autriche, c'est aussi en Allemagne que les milieux dits nationaux furent et sont encore poussés par des raisonnements tout aussi faux. La politique polonaise réclamée par tant d'Allemands et qui tendait à la germanisation de l'Est; reposait malheureusement presque toujours sur un pareil sophisme. La aussi on croyait réussir à germaniser les éléments polonais, en leur imposant simplement la langue allemande. Là aussi le résultat aurait été funeste : un peuple de race étrangère exprimant en langue allemande ses idées étrangères et portant atteinte à la noblesse et à la dignité de notre nation par sa nature inférieure.

N'est-ce pas déjà une pensée assez effrayante que celle du tort fait à notre race germanique, lorsque l'ignorance des Américains met à son débit les sales Juifs qui débarquent chez eux, parce qu'ils jargonnent leur allemand de youpins. Il ne viendra pourtant à l'esprit de personne que le fait purement accidentel que ces immigrants pouilleux, venus de 1"Est, parlent le plus souvent allemand, prouve qu'ils sont d'origine allemande et font vraiment partie de notre peuple.

Ce qui, au cours de l'histoire, a pu être germanisé avec profit, ce fut le sol conquis par nos aïeux d'épée à la main et colonise par les paysans allemands. Dans da mesure où ils ont, en même temps, introduit un sang étranger dans le corps de notre peuple, ils ont contribué à faire naître le funeste émiettement de notre caractère ethnique, qui se manifeste par cet individualisme hypertrophié propre aux Allemands et dont, malheureusement, on va souvent jusqu'à faire l'éloge.

Pour cette troisième école, l'Etat est aussi, dans un certain sens, une fin en soi et la conservation de l'Etat devient la principale tâche de la vie humaine.

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En résumé, on peut établir que toutes ces théories ne plongent pas leurs racines dans l'intelligence de ce fait que les forces créatrices de civilisation et de valeurs ont pour base la race, et que l'Etat doit logiquement considérer comme sa tâche principale la conservation et l'amélioration de cette même race, condition fondamentale de tout progrès humain.

La conséquence extrême de ces conceptions et opinions erronées sur la nature et la raison d'être de l'Etat put être ensuite tirée par le Juif Marx : en séparant la notion de l'Etat des obligations envers la race, sans pouvoir formuler une autre définition admise su même degré, la bourgeoisie a frayé la voie à une doctrine qui nie l'Etat en soi.

C'est pourquoi la lutte que mène la bourgeoisie contre le marxisme international court, sur ce terrain, à un échec certain. La bourgeoisie a, depuis longtemps, fait bon marché des fondations dont son système politique ne pouvait se passer. Son adroit adversaire a découvert les points faibles de l'édifice qu'elle avait élevé et l'attaque avec les armes qu'elle lui a involontairement fournies.

Le premier devoir du nouveau parti qui se place sur le terrain des conceptions racistes, est donc de formuler clairement la conception qu'on doit avoir de la nature et de la raison d'être de l'Etat.

La notion fondamentale, c'est que l'Etat n'est pas un but, mais un moyen. Il est bien la condition préalable mise à la formation d'une civilisation humaine de valeur supérieure, mais il n'en est pas la cause directe. Celle-ci réside exclusivement dans l'existence d'une race apte à la civilisation. Même s'il se trouvait sur la terre des centaines d'Etats modèles, au cas où l'Aryen, qui est le pilier de la civilisation, viendrait à disparaître, il n'y aurait plus de civilisation correspondant, dans l'ordre spirituel, au degré qu'ont atteint les peuples de race supérieure. On peut aller encore plus loin et dire que l'existence d'Etats humains n'exclurait pas l'éventualité de l'anéantissement définitif de la race humaine, puisque la disparition du représentant de la race civilisatrice amènerait la perte des facultés intellectuelles supérieures de résistance et d'adaptation.

Si, par exemple, un séisme venait à bouleverser l'écorce terrestre et qu'un nouvel Himalaya surgisse des flots de l'océan, la civilisation humaine serait anéantie par cet

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épouvantable cataclysme. Il n'y aurait plus un seul Etat, tous les liens qui maintiennent l'ordre seraient rompus, les créations d'une civilisation millénaire seraient ruinées, la surface de la terre ne serait plus qu'un cimetière recouvert d'eau et de vase. Mais il suffirait que quelques hommes, appartenant à une race civilisatrice, aient survécu dans ce chaos d'épouvante pour que, fût-ce au bout de mille ans, la terre, revenue au calme, recommence à porter des témoignages de la force créatrice de l'homme. Seul, l'anéantissement des derniers représentants de la race supérieure ferait définitivement de la terre un désert. Inversement, des exemples tirés du temps présent prouvent que des Etats, dont les bases avaient été jetées par les représentants de races dénuées des capacités politiques indispensables, n ont pu, en dépit de toutes les mesures prises par leurs gouvernements, échapper à la ruine. De même que les espèces de grands animaux des temps préhistoriques ont dû céder la place à d'autres et s'éteindre, de même devront céder le pas les races humaines privées d'une certaine force intellectuelle, qui, seule, peut leur faire trouver les armes nécessaires à leur conservation.

Ce n'est pas l'Etat qui fait naître un certain niveau de culture ; il ne peut que conserver la race, cause première de l'élévation de ce niveau. Dans le cas contraire, l'Etat peut continuer à exister pendant des siècles sans changement apparent, alors que, par suite du mélange des races qu'il n'a pas empêché, la capacité civilisatrice, et l'histoire même de ce peuple, qui en est le reflet, ont commencé depuis long temps à subir de profondes altérations. Par exemple, notre Etat actuel, mécanisme fonctionnant à vide, peut, plus ou moins longtemps, faire encore illusion et sembler vivre, et pourtant l'empoisonnement de la race, dont souffre le corps de notre peuple, amène une déchéance de sa civilisation qui se manifeste déjà d'une façon effrayante.

La condition préalable mise à l'existence durable d'une humanité supérieure n'est donc pas l'Etat, mais la race qui possède les facultés requises.

Il faut savoir que ces facultés existent toujours, et qu'il leur suffit d'être mises en éveil par des circonstances extérieures pour se manifester. Les nations, ou plutôt les races civilisatrices, possèdent ces facultés bienfaisantes à l'état latent quand bien même les circonstances extérieures

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défavorables ne leur permettent pas d'agir. Aussi est-ce une incroyable injustice que de présenter les Germains des temps antérieurs au christianisme comme des hommes « sans civilisation », comme des barbares. Ils ne l'ont jamais été. C'était seulement la dureté du climat de leur habitat septentrional qui leur imposait un genre de vie qui s'oppo sait au développement de leurs forces créatrices. S'ils étaient, sans le monde antique, arrivés dans les régions plus clémentes du Sud et s'ils y avaient trouvé, dans le matériel humain fourni par des races inférieures, les premiers moyens techniques, la capacité à créer une civilisation qui sommeillait en eux, aurait produit une floraison aussi éclatante que celle des Hellènes. Mais qu'on n'attribue pas uniquement au fait qu'ils vivaient dans un climat septentrional cette force primitive qui engendre la civilisation. Un Lapon, transporté dans le Sud, contribuerait aussi peu au développement de la civilisation que pourrait le faire un Esquimau. Non, cette splendide faculté de créer et de modeler a été justement conférée à l'Aryen, qu'elle soit latente en lui ou qu'il en fasse don à la vie qui s'éveille, suivant que des circonstances favorables le lui permettent ou qû une nature inhospitalière l'en empêche.

On peut en déduire la notion suivante :

L'Etat est un moyen de parvenir à un but. Son but est de maintenir et de favoriser le développement d'une communauté d'êtres qui, au physique et au moral, sont de la même espèce: Il doit maintenir, en premier lieu, les caractères essentiels de la race, condition du libre développement de toutes les facultés latentes de celle-ci. De ces facultés, une partie servira toujours à l'entretien de la vie physique et une autre partie à favoriser les progrès intellectuels. Mais, en fait, le premier est toujours la condition nécessaire du second.

Les Etats qui ne visent pas à ce but sont des organismes défectueux, des créations avortées. Le fait qu'ils existent n'y change rien, pas plus que les succès obtenus par une association de flibustiers ne justifient la piraterie.

Nous autres nationaux-socialistes, qui combattons pour une autre conception du monde, nous ne nous plaçons pas sur le célèbre « terrain des faits », d'ailleurs controuvés. Nous ne serions plus alors les champions d'une grande idée neuve, mais les coolies du mensonge qui règne de nos jours. Nous devons faire une distinction bien tranchée entre

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l'Etat qui n'est qu'un contenant et la race qui en est le contenu. Ce contenant n'a de raison d'être que lorsqu'il est capable de conserver et de protéger son contenu ; sinon il n'a aucune valeur.

Par suite, le but suprême de l'Etat raciste doit être de veiller à la conservation des représentants de la race primitive, dispensateurs de la civilisation, qui font la beauté et la valeur morale d'une humanité supérieure. Nous, en tant qu'Aryens, ne pouvons nous représenter un Etat que comme l'organisme vivant que constitue un peuple, organisme qui non seulement assure l'existence de ce peuple, mais encore, développant ses facultés morales et intellectuelles, la fait parvenir au plus haut degré de liberté.

Ce qu'on cherche aujourd'hui à nous imposer comme Etat est le produit monstrueux de l'erreur humaine la plus profonde, suivie d'un cortège d'indicibles souffrances.

Nous autres nationaux-socialistes savons que le monde actuel considérera cette conception comme révolutionnaire et qu'elle nous flétrira de ce nom. Mais nos opinions et nos actes ne doivent pas résulter de l'approbation ou de la désapprobation de notre époque, mais de l'obligation impérieuse de servir la vérité dont nous avons conscience. Nous pouvons être convaincus que l'intelligence plus ouverte de la postérité non seulement comprendra les raisons de notre entreprise, mais encore en reconnaîtra l'utilité et lui rendra hommage.

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Ce qui précède nous donne, à nous nationaux-socialistes, la mesure de la valeur d'un Etat. Cette valeur n'est que relative, jugée du point de vue particulier de chaque nation ; elle sera absolue si l'on s'élève au point de vue de l'humanité en soi. Autrement dit :

On ne peut pas apprécier l'utilité d'un Etat en prenant pour critère le niveau de civilisation auquel il est parvenu, ou l'importance que lui donne sa puissance dans le monde; on peut le faire exclusivement d'après l'utilité que peut avoir cet organisme pour chaque peuple considéré.

Un Etat peut être tenu pour idéal, si non seulement il répond sux conditions d'existence du peuple qu'il doit représenter, mais encore si son existence assure pratiquement celle de ce peuple, quelque importance culturelle que

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puisse du reste avoir dans le monde la forme de cet Etat. Car la tâche de l'Etat ri est pas de créer, mais de frayer la route aux forces en puissance. Un Etat peut donc être qualifié de mauvais si, tout en ayant atteint le degré le plus élevé de civilisation, il voue à la raine l'homogénéité raciale des représentants de cette civilisation.

Car il ne respecte pas alors pratiquement la condition préalable de l'existence d'une culture, qui n'est pas son fait, mais le produit d'un peuple civilisateur affermi par la vivante synthèse de l'Etat. L'Etat ne représente pas une substance, mais une forme. Le degré de civilisation auquel est parvenu un peuple donné ne permet donc pas de doser l'utilité de l'Etat dans lequel il vit. On conçoit facilement qu'un peuple, hautement doué pour la civilisation, offre un aspect préférable à celui d'une tribu nègre ; pourtant l'organisme créé par le premier sous la forme d'Etat peut être, par la façon dont il remplit son but, pire que celui du nègre. Bien que l'Etat le meilleur et la meilleure constitution politique soient incapables de tirer d'un peuple des facultés qui lui manquent actuellement et qu'il n'a jamais eues, une forme mauvaise d'Etat amènera fatalement, dans la suite des temps, en permettant ou même en occasionnant la disparition des représentants de la race civilisatrice, la perte des facultés que celle-ci possédait primitivement en puissance.

Par suite, le jugement qu'on portera sur la valeur d'un Etat sera tout d'abord déterminé par l'utilité qu'il peut avoir pour un peuple donné, et nullement par l'importance propre de son rôle dans l'histoire du monde.

A ce dernier point de vue, qui est tout relatif, on peut se faire rapidement une opinion exacte ; mais il est difficile de porter un jugement sur la valeur absolue d'un Etat, parce que ce jugement définitif ne dépend pas simplement de l'Etat lui-même, mais bien plutôt de la valeur et du niveau du peuple envisagé.

Quand on parle de la haute mission de l'Etat, on ne doit donc jamais oublier que cette haute mission incombe essentiellement au peuple, dont l'Etat n'a d'autre rôle que de rendre possible le libre développement, grâce à la puissance organique de son existence.

Si nous nous demandons alors comment doit être constitué l'Etat qui nous est nécessaire, à nous autres Allemands, nous devons d'abord préciser deux points : quelle sorte

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d'hommes cet Etat doit réunir, et quelles fins il doit poursuivre.

Notre peuple allemand n'a malheureusement plus pour base une race homogène. Et la fusion des éléments primitifs n'a pas fait de tels progrès qu'on puisse parler d'une race nouvelle sortie de cette fusion. En réalité, les contaminations successives qui, notamment depuis la guerre de Trente Ans, ont altéré le sang de notre peuple, ne l'ont pas décomposé seul, elles ont aussi agi sur notre âme. Les frontières ouvertes de notre patrie, le contact avec des corps politiques non-allemands le long des régions frontières, surtout le fort afflux de sang étranger dans l'intérieur du Reich ne laissait pas, par son renouvellement constant, le temps nécessaire pour arriver à une fusion complète. Il ne sortit pas de cette pot-bouille une race nouvelle ; les éléments ethniques restèrent juxtaposés et le résultat en fut que, dans les moments critiques, où un troupeau se rassemble d'ordinaire, le peuple allemand se dispersa dans toutes les directions. Non seulement la répartition territoriale des éléments constitutifs de la race intéresse des régions différentes, mais ils coexistent à l'intérieur d'une même région. Les hommes du Nord sont près de ceux de l'Est, près de ceux-ci, les Dalmates, près des deux, des hommes de l'Occident ; sans compter les mélanges. Cet état de choses a, par certains côtés, de grands inconvénients : il manque aux Allemands le puissant instinct grégaire, effet de l'identité du sang, qui, particulièrement impérieux aux heures du danger, prévient la ruine des nations, effaçant instantanément chez les peuples qui en sont doués toutes les différences secondaires et leur faisant opposer à l'ennemi commun le front uni d'un troupeau homogène. Ce qu'on désigne chez nous par hyperindividualisme provient de ce que les éléments fonda mentaux de notre race, dont chacun a ses caractères parti culiers, ont pris l'habitude de vivre à côté les uns des autres, sans arriver à se mêler. En temps de paix, il peut avoir souvent ses avantages, mais, à tout prendre, il nous a coûté la domination du monde. Si le peuple allemand avait possédé; au cours de son histoire, cette unité grégaire qui a élé si utile à d'autres peuples, le Reich allemand serait aujourd'hui le maître du globe. L'histoire du monde aurait pris un autre cours et personne n'est à même de décider si l'humanité n'aurait pas, en suivant cette route, atteint le

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but auquel tant de pacifistes aveuglés espèrent aujourd'hui parvenir par leurs piailleries et leurs pleurnicheries : Une paix non pas assurée par les rameaux d'olivier qu'agitent, la larme facile, des pleureuses pacifistes, mais garantie par l'épée victorieuse d'un peuple de maîtres qui met le monde entier au service d'une civilisation supérieure.

Le fait que notre peuple manque de la cohésion que donne un sang commun et resté pur, nous a causé des maux indicibles. Il a donné des capitales à une foule de petits potentats allemands, mais il a privé le peuple allemand de ses droits seigneuriaux.

Aujourd'hui encore, le peuple allemand souffre des suites de ce défaut de cohésion intime ; mais ce qui fit notre mal heur, dans le passé et dans le présent, peut-être, dans l'avenir, une source de bénédictions. Car, si funeste qu'aient été l'absence d'une fusion absolue des éléments qui composaient primitivement notre race, et l'impossibilité où nous nous sommes par suite trouvés de former un corps de peuple homogène, il est heureux, par contre, qu'une partie au moins de ce qu'il y a de meilleur dans notre sang soit restée pure, et ait échappé à la décadence qui a frappé le reste de notre race.

Il est certain qu'un amalgame complet des éléments primitifs de notre race aurait donné naissance à un peuple constituant un organisme achevé ; mais il aurait été, comme toute race hybride, doué d'une capacité de faire progresser la civilisation moindre que celle dont jouissait originairement le plus noble de ses éléments. C'est donc un bienfait que cette absence d'un mélange intégral : nous possédons encore aujourd'hui dans notre peuple allemand de grandes réserves d'hommes de la race germanique du Nord, dont le sang est resté sans mélange et que nous pouvons considérer comme le trésor le plus précieux pour notre avenir. Aux tristes époques où les lois de la race étaient inconnues, quand on voyait en tout homme, pris en soi, un être tout pareil à ses semblables, on n'apercevait pas les différences de valeur existant entre les divers éléments primitifs. Nous savons aujourd'hui qu'un amalgame complet des éléments constitutifs du corps de notre peuple et la cohésion qui en serait résultée nous auraient rendus peut-être extérieurement puissants, mais que le but suprême où doit tendre l'humanité nous serait demeuré inaccessible : la seule espèce d'hommes

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que le destin a visiblement choisie pour mener l'œuvre à bonne fin aurait été noyée dans la bouillie de races que forme un peuple unifié.

Mais ce qui a été empêché par le destin bienveillant, sans que nous y soyons pour quelque chose, il faut qu'aujourd'hui, forts d'une notion nouvellement acquise, nous l'examinions attentivement et en tirions parti.

Celui qui parle d'une mission donnée au peuple allemand sur cette terre doit savoir qu'elle consiste uniquement à former un Etat qui considère comme son but suprême de conserver et de défendre les plus nobles éléments de notre peuple, restés inaltérés, et qui sont aussi ceux de l'humanité entière.

Par là, l'Etat connaît, pour la première fois, un but intérieur élevé. En face du mot d'ordre ridicule qui lui donnait pour rôle de veiller au calme et su bon ordre, afin de permettre aux citoyens de se duper mutuellement tout à leur aise, la tâche qui consiste à conserver et à défendre une espèce humaine supérieure, dont la bonté du Tout Puissant a gratifié cette terre, apparaît une mission vraiment noble.

Le mécanisme sans âme, qui prétend avoir sa raison. d'être en lui-même, doit être transformé en un organisme vivant dont le but exclusif est de servir une idée supérieure.

Le Reich, en tant qu'Etat, doit comprendre tous les Allemands, et se donner pour tâche non seulement de réunir et de conserver les réserves précieuses que ce peuple possède en éléments primitifs de sa race, mais de les faire arriver lentement et sûrement à une situation prédominante.

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A une période, qui est, si l'on va au fond des choses, celle de l'engourdissement et de la stagnation, succédera une période de lutte. Mais, comme toujours, le dicton : « Qui se repose, se rouille », trouve ici son application, et aussi celui qui professe que, seule, l'attaque donne la victoire. Plus le but de notre combat est élevé et plus la masse est incapable actuellement de le comprendre, plus immenses seront le succès - l'histoire nous l'apprend - et l'importance de ce succès ; il nous suffit de voir nettement le but où nous devons tendre et de mener la lutte avec une cons tance inébranlable.

Beaucoup des fonctionnaires qui dirigent actuellement

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notre Etat peuvent trouver moins hasardeux de travailler au maintien de l'état de choses existant que de lutter pour ce qui sera demain. Il leur paraît plus commode de voir dans l'Etat un mécanisme, dont la seule raison d'être est de se maintenir en vie, de même que leur vie « appartient à l'Etat », ainsi qu'ils ont l'habitude de le dire. Comme si ce qui a ses racines dans le peuple pouvait logiquement servir un autre maître que le peuple ; comme si l'homme pouvait travailler pour autre chose que pour l'homme. Il est naturellement, comme je l'ai dit, commode de ne voir dans l'autorité de l'Etat que le mécanisme purement automatique d'une organisation, plutôt que de la considérer comme l'incarnation souveraine de l'instinct de conservation d'un peuple. En effet, dans le premier cas, I'Etat, et l'autorité de l'Etat, sont pour ces esprits faibles des buts en soi ; dans le second cas, ils sont des armes puissantes au service du grand et éternel combat mené pour l'existence, et non pas machine aveugle, mais l'expression de la volonté unanime d'une communauté qui veut vivre.

Aussi, pour le combat livré en faveur de notre nouvelle conception de l'Etat - conception qui répond entièrement au sens primitif des choses - trouverons-nous bien peu de compagnons de lutte au sein d'une société vieillie physiquement, trop souvent aussi dans son intelligence et son courage. Dans ces couches de la population, nous ne ferons que par exception des recrues, vieillards dont le cœur a gardé sa jeunesse et l'esprit sa fraîcheur ; mais nous ne verrons jamais venir à nous ceux qui considèrent comme la tâche essentielle de leur vie de maintenir un état de chose existant.

Nous avons en face de nous bien moins ceux qui sont volontairement méchants que l'armée innombrable des indifférents par paresse intellectuelle, et surtout des hommes intéressés au maintien de l'Etat actuel. Mais c'est précisé ment le fait que cette âpre lutte paraît sans espoir, qui donne à notre tâche sa grandeur et constitue notre meilleure chance de succès. Le cri de guerre qui dès l'abord effraie, ou bientôt décourage les âmes faibles sera le signal du rassemblement des natures réellement combatives. Et il faut qu'on s'en rende compte : quand, au sein d'un peuple, s'unissent, pour poursuivre un seul but, un certain nombre d'hommes doués au plus haut degré d'énergie et de force active, et qu'ils sont ainsi

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définitivement dégagés de la paresse où s'engourdissent les masses, ces quelques hommes deviennent les maîtres de l'ensemble du peuple. L'histoire du monde est faite par les minorités, chaque fois que les minorités de nombre incarnent la majorité de la volonté et de la décision.

C'est pourquoi ce qui peut paraître aujourd'hui à beaucoup une aggravation de notre tâche, est, en réalité, la condition nécessaire de notre victoire. C'est précisément parce que la tâche est grande et pénible que nous trouverons vraisemblablement les meilleurs champions pour mener notre combat. Cette élite nous garantit le succès.

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La nature corrige d'ordinaire par des dispositions appropriées l'effet des mélanges qui altèrent la pureté des races humaines. Elle se montre peu favorable aux métis. Les premiers produits de ces croisements ont durement à souffrir, parfois jusqu'à la troisième, quatrième et cinquième génération. Ce qui faisait la valeur de l'élément primitif supérieur participant au croisement, leur est refusé ; en outre, le défaut d'unité de sang implique la discordance des volontés et des énergies vitales. Dans tous les moments critiques où l'homme de race pure prend des décisions sages et cohérentes, le sang-mêlé perd la tête ou ne prend que des demi-mesures. Le résultat, c'est que ce dernier se laisse dominer par l'homme de sang pur et que, dans la pratique, il est exposé à une disparition plus rapide. Dans des circonstances où la race résiste victorieusement, le métis succombe; on pourrait citer de ce fait d'innombrables exemples. C'est là que l'on peut voir la correction apportée par la nature. Mais il lui arrive souvent d'aller encore plus loir ; elle met des limites à la reproduction ; elle rend stériles les croisements multipliés et les fait ainsi disparaître.

Si, par exemple, un individu de race donnée s'unissait au représentant d'une race inférieure, le résultat du croisement serait un abaissement du niveau en soi et, en outre, une descendance plus faible que les individus de race demeurée pure au milieu desquels elle devrait vivre. Au cas où tout nouvel apport du sang de la race supérieure serait empêché, les continuels croisements donneraient naissance à des métis que leur force de résistance, sagement amoindrie par la nature, condamnerait à une prompte

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disparition ; ou bien il se formerait, au cours de millénaires, un nouvel amalgame dans lequel les éléments primitifs, radicalement mélangés par des croisements multiples, ne seraient plus reconnaissables ; il se constituerait ainsi un nouveau peuple doué d'une certaine capacité de résistance grégaire, mais dont la valeur intellectuelle et artistique serait très inférieure à celle de la race supérieure ayant participé au premier croisement. Mais même dans ce dernier cas, ce produit hybride succomberait dans la lutte pour la vie, contre une race supérieure dont le sang serait resté pur. La solidarité grégaire, développée au cours de milliers d'années, et qui assurerait la cohésion de ce nouveau peuple serait - si grande soit-elle, par suite de l'abaissement du niveau de la race et de l'amoindrissement de la faculté d'adaptation et des capacités créatrices - incapable de permettre une résistance victorieuse aux attaques d'une race pure, unie elle aussi, et supérieure en développement intellectuel et en civilisation.

On peut donc énoncer le principe suivant :

Tout croisement de race amène fatalement, tôt ou tard, la disparition des hybrides qui en résultent, tant qu'ils se trouvent en présence de l'élément supérieur ayant participé au croisement et qui a conservé l'unité que confère la pureté du sang. Le danger pour l'hybride ne cesse qu'avec le métissage du dernier élément individuel de la race supérieure.

Telle est la source de la régénération progressive, bien que lente, effectuée par la nature, qui élimine peu à peu les produits de l'altération des races, pourvu qu'il existe encore une souche de race pure et qu'il ne se produise plus de nouveaux métissages.

Ce phénomène peut se manifester de lui-même chez des êtres doués d'un puissant instinct de race, que des circonstances particulières ou quelque contrainte spéciale ont rejeté hors de la voie normale de multiplication maintenant la pureté de la race. Sitôt que cesse la contrainte, l'élément resté pur tend immédiatement à revenir à l'accouplement entre égaux, ce qui met un terme à tout croisement ultérieur. Les produits du métissage se retirent alors d'eux-mêmes à l'arrière-plan, à moins que leur nombre soit devenu si grand que les éléments de race pure ne puissent songer à leur résister.

L'homme, devenu sourd aux suggestions de l'instinct et

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méconnaissant les obligations que lui a imposées la nature, ne doit pas compter sur les corrections qu'elle apporte, tant qu'il n'aura pas remplacé par les clartés de l'intelligence les suggestions de l'instinct perdu ; c'est donc à l'intelligence d'accomplir !e travail de régénération nécessaire. Mais il est fort à craindre que l'homme, une rois aveuglé, ne continue à abattre les barrières qui séparent les races, jusqu'à ce que soit définitivement perdu ce qu'il y avait de meilleur en lui. Il ne restera alors qu'une sorte de bouillie unitaire dont les fameux réformateurs que nous entendons aujourd'hui font leur idéal ; mais ce mélange informe signifierait la mort de tout idéal en ce monde. Je le reconnais : on pourrait ainsi former un grand troupeau, on pourrait fabriquer par cette pot-bouille un animal grégaire, mais d'un semblable mélange ne sortira jamais un homme qui soit un pilier de la civilisation ou mieux encore un fondateur et un créateur de civilisation. On pourrait estimer alors que l'humanité a définitivement failli à sa mission.

Si l'on ne veut pas que la Terre tombe dans cet état, on doit se rallier à l'idée que la mission des Etats germa niques est, avant tout, de veiller à ce que cesse absolument tout nouveau métissage.

La génération des pleutres qui se sont signalés à l'attention de nos contemporains, va naturellement pousser des cris à l'énoncé de cette thèse et se plaindre, en gémissant, de ce que je porte la main sur les sacro-saints droits de I'homme. Non, l'homme n'a qu'un droit sacré et ce droit est en même temps le plus saint des devoirs, c'est de veiller à ce que son sang reste pur, pour que la conservation de ce qu'il y a de meilleur dans l'humanité rende possible un développement plus parfait de ces êtres privilégiés.

Un Etat raciste doit donc, avant tout, faire sortir le mariage de l'abaissement où l'a plongé une continuelle adultération de la race et lui rendre la sainteté d'une institution, destinée à créer des êtres à l'image du Seigneur et non des monstres qui tiennent le milieu entre l'homme et le singe.

Les protestations que, pour des raisons dites d'humanité, on peut élever contre ma thèse, sont diablement peu justifiées à une époque qui, d'une part, offre à tous les dégénérés la possibilité de se multiplier - et impose ainsi à leurs descendants ainsi qu'aux contemporains des souffrances indicibles - pendant qu'on peut acheter dans

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toutes les drogueries, et même aux colporteurs, des prépa rations permettant, même aux parents les plus sains, de ne pas avoir d'enfants. Dans l'Etat qui, de nos jours, assure le calme et le bon ordre, à ce que croient ses défenseurs, les braves nationaux-bourgeois, ce serait un crime de retirer la faculté de procréer aux syphilitiques, tuberculeux, aux êtres atteints de tares héréditaires, ou contrefaits, aux crétins ; par contre, enlever à des millions d'êtres des plus sains la faculté de procréer n'est pas considéré comme une mauvaise action et ne choque pas les bonnes mœurs de cette société hypocrite, mais flatte même sa myopie et sa paresse intellectuelles. Car autrement on devrait se torturer le cerveau pour trouver le moyen de faire subsister et de conserver les individus qui sont la santé de notre peuple et de qui naîtra la génération future.

Comme tout ce système actuel manque d'idéal et de noblesse ! On ne s'inquiète plus d'élever les meilleurs dans l'intérêt de la postérité ; on laisse les choses suivre leur cours. Il est tout à fait conforme à la ligne de conduite actuelle de nos Eglises qu'elles pèchent contre le respect dû à l'homme, image du Seigneur, ressemblance sur laquelle elles insistent tant ; elles parlent toujours de l'Esprit et laissent déchoir au rang de prolétaire dégénéré le réceptacle de l'Esprit. Puis on s'étonne avec un air stupide du peu d'influence qu'a la foi chrétienne dans son propre pays, de l'épouvantable « irréligion » de cette misérable canaille dégradée physiquement et dont le moral est naturellement tout aussi gâté ; et l'on se dédommage en prêchant avec succès la doctrine évangélique aux Hottentots et aux Cafres. Tandis que nos peuples d'Europe, à la plus grande louange et gloire de Dieu, sont rongés d'une lèpre morale et physique, le pieux missionnaire s'en va dans l'Afrique centrale et fonde des missions pour les nègres, jusqu'à ce que notre « civilisation supérieure » ait fait de ces hommes sains, bien que primitifs et arriérés, une engeance de mulâtres fainéants.

Nos deux confessions chrétiennes répondraient bien mieux aux plus nobles aspirations humaines si, su lieu d'importuner les nègres avec des missions dont ils ne souhaitent ni ne peuvent comprendre l'enseignement, elles voulaient bien faire comprendre très sérieusement aux habitants de l'Europe que les ménages de mauvaise santé

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feraient une œuvre bien plus agréable à Dieu, s'ils avaient pitié d'un pauvre petit orphelin sain et robuste et lui tenaient lieu de père et de mère, au lieu de donner la vie à un enfant maladif qui sera pour lui-même et pour les autres une cause de malheur et d'affliction.

L'Etat raciste aura à réparer les dommages causés par tout ce qu'on néglige de faire aujourd'hui dans ce domaine. Il devra faire de la race le centre de la vie de la communauté; veiller à ce qu'elle reste pure; déclarer que l'enfant est le bien le plus précieux d'un peuple. Id devra prendre soin que, seul, l'individu sain procrée des enfants; il dira qu'il n'y a qu'un acte honteux : mettre au monde des enfants quand on est maladif et qu'on a des tares, et que l'acte de plus honorable est alors d'y renoncer. Inversement, il professera que refuser à la nation des enfants robustes est un acte répréhensible. L'Etat doit intervenir comme ayant de dépôt d'un avenir de milliers d'années au prix duquel les désirs et l'égoïsme de l'individu sont tenus pour rien et devant lequel ils doivent s'incliner ; il doit utiliser des ressources de da médecine la plus moderne pour éclairer sa religion; il doit déclarer que tout individu notoirement malade ou atteint de tares héréditaires, donc transmissibles à ses rejetons, n'a pas le droit de se reproduire et id doit lui en enlever matériellement la faculté. Inversement, il doit veiller à ce que la fécondité de la femme saine ne soit pas limitée par l'infecte politique financière d'un système de gouvernement qui fait, de ce don du ciel qu'est une nombreuse postérité, une malédiction pour les parents. Il doit mettre un ferme à cette indifférence paresseuse, et même criminelle, qu'on témoigne aujourd'hui pour des conditions sociales permettant la formation de familles prolifiques, et se sentir le protecteur suprême de ce bien inappréciable pour un peuple. Son attention doit se porter sur l'enfant plus que sur l'adulte.

Celui qui n'est pas sain, physiquement et moralement, et par conséquent n'a pas de valeur au point de vue social, ne doit pas perpétuer ses maux dans de corps de ses enfants. L'Etat raciste a une tâche énorme à accomplir au point de vue de l'éducation. Mais cette tâche paraîtra plus tard quelque chose de plus grand que des guerres victorieuses de notre époque bourgeoise actuelle. L'Etat doit faire comprendre à l'individu, par l'éducation, que ce n'est pas une honte, mais un malheur digne de pitié, d'être maladif et faible, mais que c'est un crime

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par contre, et une honte, de déshonorer ce malheur par son égoïsme en le faisant retomber sur un être innocent : que, par ailleurs, c'est témoigner d'une disposition d'esprit vraiment noble et des sentiments humains les plus admirables, quand l'individu, souffrant d'une maladie dont il n'est pas responsable, renonce à avoir des enfants et reporte son affection et sa tendresse sur un jeune rejeton indigent de sa race, dont l'état de santé fait prévoir qu'il sera un jour un membre robuste d'une communauté vigoureuse. En accomplissant cette tâche éducatrice, l'Etat prolonge, au point de vue moral, son activité pratique. Il ne s'inquiétera pas de savoir s'il est compris ou non, approuvé ou blâmé, pour agir suivant ces principes.

Si, pendant six cents ans, les individus dégénérés physiquement ou souffrant de maladies mentales étaient mis hors d'état d'engendrer, l'humanité serait délivrée de maux d'une gravité incommensurable ; elle jouirait d'une santé dont on peut aujourd'hui se faire difficilement une idée. En favorisant consciemment et systématiquement la fécondité des éléments les plus robustes de notre peuple. on obtiendra une race dont le rôle sera, du moins tout d'abord, d'éliminer les germes de la décadence physique et, par suite, morale, dont nous souffrons aujourd'hui.

Car, lorsqu'un peuple et un Etat se seront engagés dans cette voie, on se préoccupera tout naturellement de développer la valeur de ce qui constitue la moelle la plus précieuse de la race et d'augmenter sa fécondité pour qu'enfin toute la nation participe à ce bien suprême : une race obtenue selon les règles de l'eugénisme.

Pour y parvenir, il faut avant tout qu'un Etat n'abandonne pas au hasard le soin de coloniser les régions nouvellement acquises, mais qu'il soumette cette colonisation à des règles déterminées. Des commissions de race, constituées spécialement, doivent délivrer aux individus un permis de colonisation ; une pureté de race définie, et dont il faudra donner des preuves, sera la condition posée à l'obtention de ce permis. C'est ainsi que pourront être fondées peu à peu des colonies marginales dont les colons seront exclusivement des représentants de la race la plus pure et doués. par conséquent, des facultés les plus éminentes de cette race. Ces colonies seront, pour toute la nation, un précieux trésor national ; leur développement remplira de fierté et de joyeuse assurance tout membre de la communauté, puis-

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qu'elles contiendront le germe d'un heureux développement futur du peuple lui-même et aussi de l'humanité.

Il appartiendra aux conceptions racistes mises en œuvre dans l'Etat raciste de faire naître cet âge meilleur : les hommes ne s'attacheront plus alors à améliorer par l'élevage les espèces canines, chevalines ou félines; ils chercheront à améliorer la race humaine ; à cette époque de I'histoire de l'humanité, les uns, ayant reconnu la vérité, sauront faire abnégation en silence, les autres feront le don joyeux d'eux-mêmes.

Que cet état d'esprit soit possible, on ne peut le nier dans un monde où des centaines de milliers d'hommes s'imposent volontairement le célibat, sans y être contraints et obligés autrement que par une loi religieuse.

Pourquoi un semblable renoncement serait-il impossible si, à la place d'un commandement de l'Eglise, intervenait un avertissement solennel invitant les hommes à mettre enfin un terme au vrai péché originel, aux conséquences si durables, et à donner au Créateur tout-puissant des êtres tels que lui-même les a d'abord créés ?

Certes, le lamentable troupeau des petits bourgeois d'aujourd'hui ne pourra jamais comprendre cela. Ils riront ou lèveront leurs épaules mal faites, et ils répéteront en soupirant l'excuse qu'ils donnent toujours : « Ce serait très beau en principe, mais c'est impossible ! » Avec eux c'est, en effet, impossible ; leur monde n'est pas fait pour cela. Ils n'ont qu'un souci : leur propre vie; et qu'un Dieu : leur argent ! Seulement, ce n'est pas à eux que nous nous adressons, c'est à la grande armée de ceux qui sont trop pauvres pour que leur propre vie leur paraisse le plus grand bonheur qu'il y ait au monde, à ceux qui ne regardent pas l'or comme le maître qui règle leur existence, mais qui croient à d'autres dieux. Nous nous adressons avant tout à la puissante armée de notre jeunesse allemande. Elle grandit à une époque qui est un grand tournant de l'histoire, et la paresse et l'indifférence de leurs pères la forcent à combattre. Les jeunes Allemands seront un jour les architectes d'un nouvel Etat raciste ou bien ils seront les derniers témoins d'un complet effondrement, de la mort du monde bourgeois.

Car, lorsqu'une génération souffre de défauts qu'elle reconnaît et auxquels elle se résigne même, se bornant, comme le fait aujourd'hui notre monde bourgeois, de

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l'excuse facile qu'il n'y a rien à faire pour y remédier, un pareil monde est voué à la ruine. Ce qui caractérise notre société bourgeoise, c'est qu'elle ne peut plus nier ces défauts. Elle est forcée d'avouer qu'il y a beaucoup de choses pourries et mauvaises, mais elle n'est plus capable de se décider à réagir contre le mal ; elle n'a plus la force de mobiliser un peuple de soixante ou soixante-dix millions d'hommes et de lui inspirer l'énergie désespérée avec laquelle il devrait faire les derniers efforts pour parer au danger. Bien su contraire : quand une telle campagne est entreprise dans un autre pays, elle ne lui inspire que des commentaires imbéciles et on cherche à montrer que, théoriquement, la tentative ne saurait réussir, que son succès est proprement inconcevable. Il n'y a pas d'arguments, aussi idiots qu'ils puissent être, qui ne soient mis en avant pour justifier la passivité de ces nains et leur faiblesse intellectuelle et morale. Lorsque, par exemple, tout un continent déclare enfin la guerre à l'intoxication par l'alcool, pour arracher tout un peuple à ce vice dévasteur, le monde bourgeois en Europe n'a d'autre réflexe que d'ouvrir de grands yeux stupides, de secouer la tête d'un air de doute, ou de trouver d'un air supérieur que tout cela est ridicule - opinion qui va parti culièrement bien à cette ridicule société. Mais quand toutes ces simagrées n'ont pas d'effet et que, quelque part dans le monde, on s'attaque à la noble et inviolable routine, et même avec succès, nos petits bourgeois s'efforcent, nous l'avons déjà dit, de mettre au moins en doute ce succès et d'en diminuer l'importance, sans craindre même d'invoquer les principes de la morale bourgeoise contre une campagne qui cherche à débarrasser le monde de la pire immoralité.

Non, nous devons tous ne nous faire aucune illusion sur ce point : notre bourgeoisie actuelle ne peut d'ores et déjà servir à rien pour aucune des nobles tâches qui incombent à l'humanité ; sans le moindre fond, elle est aussi par trop vile, moins - à mon avis - par méchanceté que par une incroyable indolence et par tout de ce qui en résulte. C'est pourquoi ces clubs politiques qui vivotent sous la dénomination de « partis bourgeois », ne sont plus, depuis longtemps, que des associations d'intérêts formées par certains groupements professionnels et certaines classes ; et leur but principal est de défendre le mieux possible les intérêts les plus égoïstes. Il est évident qu'une pareille

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corporation de « bourgeois » politiciens est rien moins que capable de mener un combat, surtout quand l'adversaire se recrute non pas parmi de prudents sacs d'écus, mais dans ces masses prolétariennes, poussées à la révolte par les excitations les plus violentes et décidées à tout.

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Si nous nous rendons compte de ce fait : le premier devoir de l'Etat, qui est au service du peuple et n'a en vue que le bien de celui-ci, est de conserver les meilleurs éléments de la race, d'en avoir soin et de favoriser leur développement, alors nous conclurons logiquement que sa tâche ne se borne pas à faire naître des rejetons dignes du peuple et de la race, mais qu'il doit encore leur donner une éducation qui en fera plus tard des membres utiles de la communauté et capables de contribuer à son accroissement.

Comme, dans l'ensemble, le rendement intellectuel des individus est directement fonction des qualités de race du matériel humain donné, l'éducation de chacun doit avoir pour tout premier but l'entretien et le développement de la santé physique. Car, dans la majorité des cas, un esprit sain et énergique ne se trouve que dans un corps sain et vigoureux. Le fait que des hommes de génie sont parfois d'une constitution peu robuste, ou même maladive, n'infirme pas ce principe. Il s'agit alors d'exceptions qui, comme partout, confirment la règle. Mais quand un peuple se compose en majorité d'hommes physiquement dégénérés, il est extrêmement rare qu'un esprit vraiment grand surgisse de ce marécage. Son influence ne connaîtra, en tous cas, jamais un grand succès. Ou bien cette plèbe de dégénérés sera incapable de le comprendre, ou bien sa force de volonté sera trop affaiblie pour qu'elle puisse suivre cet aigle dans son essor.

L'Etat raciste, conscient de cette vérité, ne croira pas que sa tâche éducatrice se borne à faire entrer dans les cerveaux la science à coups de pompe; il s'attachera à obtenir, par un élevage approprié, des corps foncièrement sains. La culture des facultés intellectuelles ne viendra qu'en seconde ligne. Mais ici même le 5ut principal sera la formation du caractère, notamment le développement de la force de volonté et de la capacité de décision ; on habituera en même temps les jeunes gens à prendre avec joie la responsabilité de leurs actes:

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L'instruction proprement dite ne viendra qu'en dernier lieu.

L'Etat raciste doit partir du principe qu'un homme dont la culture scientifique est rudimentaire, mais de corps sain, de caractère honnête et ferme, aimant à prendre une décision, et doué de force de volonté, est un membre plus utile à la communauté nationale qu'un infirme, quels que soient ses dons intellectuels. Un peuple de savants dégénérés physiquement, de volonté faible, et professant un lâche pacifisme, ne pourra jamais conquérir le ciel ; il ne sera même pas capable d'assurer son existence sur cette terre. Il est rare que, dans le dur combat que nous impose le destin, ce soit le moins savant qui succombe ; le vaincu est toujours celui qui tire de son savoir les décisions les moins viriles et qui les met en pratique de la façon la plus pitoyable. Enfin une certaine harmonie doit exister entre le physique et le moral. Un corps gangrené n'est pas le moins du monde rendu plus beau par le rayonnement de l'esprit, et même il serait injuste de donner la formation intellectuelle la plus complète à des hommes mal venus ou estropiés, dont le manque d'énergie et de caractère ferait des êtres indécis et lâches. Ce qui rend immortel l'idéal de beauté conçu par les Grecs, c'est la merveilleuse alliance de la plus splendide beauté physique avec l'éclat de l'esprit et la noblesse de l'âme.

Si le mot de Moltke est vrai : « La chance ne suit que le mérite », certainement aussi pour les rapports du corps et de l'esprit : un esprit sain n'habite en général à demeure qu'un corps sain.

Rendre les corps robustes n'est donc pas, dans un Etat raciste, l'affaire des individus ; ce n'est pas non plus une question qui regarde en premier lieu les parents, et en deuxième ou troisième lieu seulement l'ensemble des citoyens : c'est une nécessité de la conservation du peuple que représente et protège l'Etat. De même qu'en ce qui touche l'instruction, l'Etat empiète déjà sur le droit de libre détermination de l'individu, et lui oppose le droit de la collectivité, soumettant l'enfant à l'instruction obligatoire, sans tenir compte da la volonté des parents - l'Etat raciste doit, dans une plus grande mesure encore, faire triompher son autorité contre l'ignorance ou l'incompréhension des individus dans les questions qui intéressent la sauvegarde de la nation. Il lui faut organiser son action éducatrice de telle sorte que le corps des jeunes gens soit traité dès la plus

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tendre enfance en vue du but poursuivi et reçoive la trempe dont il aura besoin plus tard. Il doit particulièrement veiller à ne pas former une génération élevée en serre chaude.

C'est d'abord près des jeunes mères que doit s'exercer cette œuvre d'éducation et d'hygiène. Quelques dizaines d'années d'efforts ont bien obtenu ce résultat de rendre les accouchements complètement aseptiques et les cas de fièvre puerpérale extrêmement rares ; il doit être et sera possible, en faisant à fond l'éducation des gardes et des mères elles-mêmes, de parvenir à donner aux enfants, dès leurs premières années, des soins tels que leur croissance ultérieure se fasse dans les meilleures conditions.

Dans un Etat raciste, l'école consacrera infiniment plus de temps aux exercices physiques. Il ne convient pas de surcharger les jeunes cerveaux d'un bagage inutile ; l'expérience nous apprend qu'ils n'en conservent que des fragments et, en outre, qu'il leur en reste non pas l'essentiel, mais des détails secondaires et inutilisables ; un jeune enfant est, en effet, incapable de faire un tri raisonné des matières qu'on lui a comme entonnées. Consacrer, comme on le fait actuellement, deux courtes heures du programme hebdomadaire des écoles secondaires à la gymnastique et, par-dessus le marché, rendre la présence des élèves facultative, c'est commettre une lourde erreur, même au point de vue de la formation purement intellectuelle. Il ne devrait pas se passer de jour où le jeune homme ne se livre, au moins une heure matin et soir, à des exercices physiques, dans tous les genres de sport et de gymnastique. Il ne faut pas notamment négliger un sport, la boxe, qui, aux yeux de très nombreux soi-disant « racistes », est brutal et vulgaire. On ne saurait croire combien d'opinions fausses sont répandues à cet égard dans les milieux « cultivés ». Que le jeune homme apprenne l'escrime, puis passe son temps à se battre en duel, voilà qui passe pour tout naturel et respectable, mais la boxe, c est forcément brutal ! Pourquoi ? Il n'y a pas de sport qui, autant que celui-là, développe l'esprit combatif, exige des décisions rapides comme l'éclair et donne su corps la souplesse et la trempe de l'acier. Il n'est pas plus brutal, pour deux jeunes gens, de vider à coups de poing une querelle née d'une divergence d'opinions que de le faire avec une lame bien aiguisée. Il n'est pas plus vil, pour un homme attaqué, de repousser son agresseur avec

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ses poings que de prendre la fuite en appelant la police à son secours. Mais, avant tout, le garçon jeune et sain de corps doit apprendre à supporter les coups. Ce principe paraîtra naturellement, à nos champions de l'esprit, digne d'un sauvage. Mais l'Etat raciste n'a pas précisément pour rôle de faire l'éducation d'une colonie d'esthètes pacifistes et d'hommes physiquement dégénérés. L'image idéale qu'il se fait de l'humanité n'a pas pour types l'honorable petit bourgeois et la vieille fille vertueuse, mais bien des hommes doués d'une énergie virile et hautaine, et des femmes capables de mettre au monde de vrais hommes.

Ainsi le sport n'est pas destiné seulement à rendre l'individu fort, adroit et hardi, mais il doit aussi l'endurcir et lui apprendre à supporter épreuves et revers.

Si toute la classe supérieure de nos intellectuels n'avait pas été exclusivement instruite de ce qui est convenable et distingué, si, en revanche, elle avait appris la boxe, une révolution allemande, faite par des souteneurs, des déserteurs et autres pareilles crapules, n'aurait pas été possible ; car cette révolution a dû son succès non pas à la hardiesse et au courage de ses auteurs, mais à la lâche et lamentable indécision de ceux qui gouvernaient l'Etat et qui en étaient les chefs responsables. C'est que tous ceux qui nous dirigeaient intellectuellement n'avaient reçu qu'une formation H intellectuelle » et se trouvèrent désarmés au moment où la partie adverse employa, au lieu d'armes intellectuelles, de solides barres de fer. Tout cela fut possible seulement parce que nos écoles supérieures avaient pour principe de former non pas des hommes, mais des fonctionnaires, des ingénieurs, des techniciens, des chimistes, des juristes, des littérateurs et, pour que cette intellectualité ne mourût pas, des professeurs.

Au point de vue intellectuel, nos dirigeants ont obtenu des résultats éblouissants, mais quand il a fallu faire preuve de volonté ils se sont révélés au-dessous de tout.

Il est sûr que l'éducation est incapable de faire un homme courageux d'un homme foncièrement lâche, mais il est également sûr qu'un homme, même doué par la nature de quelque courage, ne pourra développer ses facultés, si les défauts de son éducation l'ont mis en état d'infériorité en ce qui concerne sa force et son adresse corporelles. C'est à l'armée qu'on peut voir à quel point la conscience de ses

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ressources physiques peut développer chez un homme le courage et même l'esprit combatif. On n y trouve pas que des héros : le type moyen y est largement représenté. Pourtant l'excellent entraînement du soldat allemand pendant le temps de paix inocula à tout ce gigantesque organisme une confiance en soi dont nos adversaires n'avaient pas soupçonné la force. Les preuves immortelles de bravoure et d'allant que les armées allemandes donnèrent pendant toute la fin de l'été et tout l'automne de 1914, au cours de leur marche en avant, quand elles balayaient tout devant elles, furent le résultat de cette éducation infatigablement poursuivie. Pendant les interminables années de paix, elle avait habitué des corps souvent peu robustes aux performances les plus incroyables et avait donné aux soldats cette confiance en soi que les épouvantes des plus terribles batailles ne pouvaient détruire.

Notre peuple allemand, aujourd'hui brisé et gisant, et livré sans défense aux coups de pied du reste du monde, a justement besoin de cette force, née de l'autosuggestion, que donne la confiance en soi. Mais cette confiance en soi doit être donnée aux enfants de notre peuple par l'éducation dés leurs premières années. Tout le système d'éducation et de culture doit viser à leur donner la conviction qu'ils sont absolument supérieurs aux autres peuples. La force et l'adresse corporelles doivent leur rendre la foi en l'invincibilité du peuple auquel ils appartiennent. Ce qui a conduit autrefois l'armée allemande à la victoire, c'était la somme de confiance que chaque soldat avait en lui même et que tous avaient en ceux qui les commandaient. Ce qui remettra debout le peuple allemand, ce sera la conviction de pouvoir reconquérir sa liberté. Mais cette conviction ne sera que le résultat d'une conviction identique chez des millions d'individus.

Qu'on ne se fasse pas, ici non plus, d'illusions :

Enorme a été l'effondrement de notre peuple ; énormes aussi devront être nos efforts pour mettre terme un jour à sa détresse. Celui qui croit que l'actuel travail d'éducation bourgeois pratiqué sur notre peuple en vue du calme et du bon ordre, lui donnera la force de faire cesser un jour l'état de choses actuel, cause de notre ruine, et de lancer au visage de nos adversaires nos chaînes d'esclaves, celui-là se trompe amèrement. Ce n'est que par un excès d'énergie nationale, de soif de liberté et d'ardeur passionnée que nous compenserons tout ce qui nous manquait.

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L'habillement des jeunes gens doit aussi être adapté au but poursuivi. Il est vraiment lamentable de voir notre jeunesse sacrifier à une mode stupide qui donne un sens péjoratif au vieux proverbe : « L'habit fait le moine »

Justement chez les jeunes gens, l'habillement doit être mis au service de l'éducation. Le jeune homme qui, en été, se promène en pantalons longs, dans un vêtement fermé jusqu'au cou, est de ce fait peu enclin à se livrer à un exercice physique. Car, disons-le ouvertement, il faut aussi faire appel, non seulement à l'ambition, mais aussi à la vanité ; non pas à la vanité d'avoir de beaux vêtements que tout le monde ne peut pas s'acheter, mais à l'orgueil d'un beau corps bien fait, ce à quoi chacun peut travailler.

Cette considération jouera aussi plus tard son rôle. La jeune fille doit connaître son cavalier. Si la beauté corporelle n'était pas de nos jours si complètement reléguée au second plan par la niaiserie de la mode, des centaines de milliers de jeunes filles ne se laisseraient pas séduire par de repoussants bâtards juifs aux jambes torses. Il est aussi de l'intérêt de la nation que se trouvent les plus beaux corps pour faire don à la race d'une nouvelle beauté.

C'est aujourd'hui une nécessité des plus urgentes, parce que l'instruction militaire fait défaut et qu'ainsi a été supprimée la seule institution qui, en temps de paix, réparait en partie les négligences de notre mode d'éducation. Ses avantages ne se bornaient pas à la formation de l'individu même, mais exerçaient aussi une heureuse influence sur les rapports des deux sexes. La jeune fille préférait le soldat à celui qui n'entrait pas dans l'armée.

L'Etat raciste n'a pas seulement à veiller au développement des forces corporelles pendant les années d'école, il doit aussi s'en occuper pendant la période postscolaire, tant que les jeunes gens n'ont pas achevé leur croissance, afin que celle-ci se fasse dans d'heureuses conditions. Il est absurde de croire que le droit de surveillance sur ses jeunes citoyens cesse pour l'Etat au moment où ils quittent l'école, pour ne rentrer en vigueur qu'au moment où ils font leur service militaire. Ce droit est, en réalité, un devoir permanent. L'Etat actuel, qui se soucie peu d'avoir des citoyens en bonne santé, a négligé ce devoir d'une façon criminelle.

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Il laisse aujourd'hui la jeunesse se dépraver dans les rues et les lieux de débauche, au lieu de la tenir en main et de prendre soin de sa formation physique jusqu'au moment où il aura obtenu des adultes sains et robustes.

La question de savoir sous quelle forme précise l'Etat organisera l'éducation postscolaire est, pour le moment, sans importance ; l'essentiel est qu'il le fasse ; il en cherchera les voies et moyens. L'Etat raciste doit tenir le développement physique des jeunes gens, dans la période postscolaire, pour une de ses attributions, au même titre que leur développement intellectuel, et il doit l'assurer par des institutions d'Etat. L'éducation physique pourra être, dans ses grandes lignes, une préparation au service militaire. L'armée n'aura plus alors besoin, comme autrefois, d'apprendre su jeune homme les rudiments du règlement de manœuvre ; elle ne recevra plus des recrues dans le sens actuel du terme ; elle n'aura plus qu'à transformer en soldat un jeune homme ayant déjà reçu une préparation physique parfaite.

Dans l'Etat raciste, l'armée ne sera donc plus obligée d'apprendre à l'individu à marcher et à se tenir au port d'armes ; elle sera une école supérieure d'éducation patriotique. La jeune recrue recevra au régiment l'instruction militaire nécessaire, mais on continuera en même temps à la préparer au rôle qu'elle aura à remplir plus tard dans la vie. Le principal objectif de l'éducation militaire doit rester pourtant ce qu'il était déjà dans l'ancienne armée et ce qui faisait la plus grande valeur de cette dernière : cette école doit faire du jeune garçon un homme ; elle ne doit pas lui apprendre seulement à obéir, mais le rendre capable de commander un jour ; il apprendra à se taire, non seulement quand il reçoit un blâme justifié, mais aussi à supporter l'injustice en silence.

Il doit, en outre, confiant en sa propre force, conquis, comme chacun, par l'esprit de corps, se convaincre que son peuple est invincible.

Le soldat ayant accompli son temps de service recevra deux documents : un diplôme de citoyen, c'est-à-dire une pièce légale lui permettant d'exercer un emploi public, et un certificat de bonne santé, attestant qu'il est physiquement apte au mariage.

Comme il le fait pour les garçons, l'Etat raciste dirigera

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l'éducation des filles, et d'après les mêmes principes. Là aussi l'importance principale doit être attachée à la formation physique ; après seulement viendra l'éducation du caractère, enfin, en dernier lieu, le développement des dons intellectuels. Il ne faut jamais perdre de vue que le but de l'éducation féminine doit être de préparer à son rôle la mère future.

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C'est en deuxième lieu seulement que l'Etat raciste devra favoriser, sous toutes ses formes, la formation du caractère.

Il est incontestable que les traits essentiels du caractère de chacun sont arrêtés d'avance : un égoïste l'est et le restera toujours, de même qu'un idéaliste sera toujours foncièrement idéaliste. Mais, entre ces types extrêmes de caractères frappés sans bavures, se trouvent des millions d'exemplaires dont l'empreinte est floue et difficile à déchiffrer. Le criminel né restera un criminel ; mais beau coup d'hommes qui ne révèlent qu'une certaine propension à des actes criminels, peuvent, par une éducation appropriée, devenir des membres utiles de la communauté ; inversement des caractères indécis et chancelants peuvent devenir de mauvais éléments, si leur éducation a été défectueuse.

Combien de fois s'est-on plaint pendant la guerre du peu de discrétion de notre peuple i Quelles difficultés n'a-t-on pas eues, par suite de ce défaut, pour soustraire à la connaissance de l'ennemi des secrets même importants ! Mais posons-nous la question : En quoi l'éducation donnée su peuple allemand, avant la guerre, pouvait-elle le rendre discret ? Est-ce que, dès l'école, le petit rapporteur n'était pas souvent préféré à ses camarades moins bavards ? Est-ce que la dénonciation n'était pas, et n'est pas encore, considérée comme de la « franchise », et la discrétion comme un honteux entêtement ? S'est-on donné la peine de présenter aux enfants la discrétion comme une vertu précieuse et virile ? Non, car aux yeux de nos pédagogues modernes tout cela n'est que bagatelles. Mais ces bagatelles coûtent à l'Etat d'innombrables millions en frais de justice, puisque 90 pour 100 des procès pour diffamation ou motifs analogues résultent de ce manque de discrétion. Des propos tenus sans qu'on en prenne la responsabilité sont répétés aussi

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légèrement ; les intérêts économiques de notre peuple sont continuellement lésés, parce qu'on révèle étourdiment d'importants procédés de fabrication, etc. ; même les préparatifs secrets pour la défense du pays sont rendus vains, parce que notre peuple n'a pas appris à se taire, et répète tout ce qu'il a entendu dire. En temps de guerre, cette manie du bavardage peut faire perdre des batailles et porter presque tout le poids de l'issue malheureuse de la lutte. On doit être persuadé, en cette matière, que l'on ne peut remédier, dans l'âge mûr, à l'absence d'une formation précoce. Un maître ne doit pas, par exemple, chercher par principe à connaître les mauvais tours de ses élèves, en encourageant les pires habitudes de dénonciation. La jeunesse forme un Etat à part, elle oppose à l'adulte une sorte de front solidaire, et cela est tout naturel. L'union que l'enfant de dix ans contracte avec les camarades de son âge est plus naturelle et plus forte que celle qui pourrait exister entre lui et l'adulte. L'enfant qui dénonce un cama rade commet une trahison et manifeste ainsi une disposition d'esprit qui, qualifiée brutalement et transportée sur un terrain plus vaste, correspond à celle de l'homme coupable de haute trahison. Un tel enfant ne peut être considéré comme un brave et honnête garçon, mais comme un caractère peu estimable. Il peut être commode pour le maître de se servir de semblables défauts pour affermir son autorité, mais, ce faisant, il dépose dans de jeunes cœurs le germe d'une disposition d'esprit qui peut avoir plus tard des conséquences funestes. Il est arrivé plus d'une fois qu'un petit rapporteur devint une grande canaille.

Cela doit servir d'exemple à bien des gens. Aujourd'hui le développement voulu de la noblesse de caractère joue à l'école un rôle quasi-nul. Il faudra qu'un jour on y attache une tout autre importance. Loyauté, abnégation, discrétion sont des vertus absolument nécessaires pour un grand peuple ; les développer et les porter à leur point de perfection par l'éducation donnée à l'école, a plus d'importance que bien des matières qui, de nos jours, remplissent nos plans d'études. Faire perdre aux enfants l'habitude des plaintes larmoyantes et des hurlements de douleur fait aussi partie de ce programme d'éducation. Quand les pédagogues oublient qu'ils doivent inculquer à l'enfant, et dès son plus jeune âge, l'habitude de supporter en silence souffrances et

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injustices, il ne faut pas s'étonner que plus tard, aux heures critiques - quand, par exemple, un homme est au front la poste soit uniquement occupée à transmettre des lamentations et des piailleries réciproques. Si les écoles primaires .avaient entonné dans le cerveau de notre jeunesse un peu moins de savoir, mais, en revanche, plus de maîtrise de soi même, nous en aurions été largement récompensés de 1915 à 1918.

Ainsi l'Etat raciste doit, pour remplir sa tâche d'éducateur, attacher le plus grand prix à former les caractères en même temps que les corps. Beaucoup des défauts actuels de notre peuple peuvent être, sinon supprimés, du moins très atténués, par une telle méthode d'éducation.

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Il est de la plus haute importance de développer la force de volonté et la capacité de décision, ainsi que la propension à assumer avec plaisir une responsabilité.

L'on admettait autrefois dans l'armée le principe qu'il vaut toujours mieux donner un ordre quelconque que de ri en pas donner du tout : il faut faire comprendre aux jeunes gens qu'une réponse quelconque vaut toujours mieux que pas de réponse du tout. La peur de donner une réponse fausse est plus infamante que l'erreur dans la réponse. On doit se fonder sur cet axiome pour habituer les jeunes gens à avoir le courage de leurs actions.

On s'est souvent plaint de ce qu'aux mois de novembre et décembre 1918 toutes les autorités aient perdu courage, que, du souverain au dernier divisionnaire, personne n'ait plus trouvé la force de prendre une décision de sa propre initiative. Ce terrible exemple doit être un solennel avertissement pour le nouveau système d'éducation, car cette catastrophe a seulement fait ressortir dans des proportions énormes ce qui existait partout à plus petite échelle. C'est le manque de volonté, et non le manque d'armes, qui nous rend aujourd'hui incapables d'une résistance sérieuse. Ce défaut d'énergie est ancré dans tout notre peuple, il le rend incapable de prendre toute décision comportant des risques ; comme si ce qui fait la grandeur d'un acte n'est pas précisément la part de risque qu'il renferme. Sans s'en douter, un général allemand a trouvé une formule classique pour, exprimer cette lamentable absence de volonté : « Je n'agis,

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disait-il, que lorsque j'ai calculé avoir cinquante et une chances sur cent de réussir. » Ce « cinquante et un pour cent » explique le cas tragique de l'effondrement allemand ; celui qui demande au destin de lui garantir le succès, renonce par là même à faire acte d'héroïsme. Car ce dernier consiste, alors qu'on est convaincu qu'une situation représente un péril mortel, à faire la tentative qui peut conduire au succès. Un cancéreux en danger de mort n'a pas besoin de cinquante et une chances sur cent pour risquer l'opération. Même si celle-ci ne promet qu'un demi pour cent de chances de guérison, un homme courageux en courra le risque, sinon il ri a pas le droit de gémir sur sa mort prochaine.

Tout compte fait, cette lâche incapacité de vouloir et de prendre une décision, qui est la peste de notre époque, est surtout la conséquence de l'éducation radicalement fausse donnée à la jeunesse ; son influence néfaste persiste jusque chez l'adulte et trouve son point culminant dans le défaut de courage civil observé chez les hommes d'Etat au pouvoir.

On peut en dire autant de la peur des responsabilités qui sévit actuellement. Ce vice, dont l'éducation de la jeunesse est encore responsable, se manifeste dans toute la vie publique et atteint son immortelle apogée dans le régime parlementaire.

A l'école, on attache plus de prix à un aveu « repentant » et à un « acte de contrition » qu'à un aveu libre et franc. Ce dernier, aux yeux de maint éducateur, est le signe manifeste d'une incurable dépravation et, si incroyable que cela paraisse, on prédit l'échafaud à plus d'un enfant, témoignant de dispositions qui seraient d'une inappréciable valeur, si elles étaient l'apanage de tout un peuple.

De même que l'Etat raciste devra un jour apporter toute son attention à l'éducation de la volonté et de l'esprit de décision, de même il lui faudra graver dans le cœur des jeunes gens, dés leur plus tendre enfance, le goût des responsabilités librement consenties, et le courage de leurs actions. Ce n'est que s'il conçoit l'importance et la nécessité de cette tâche que l'Etat raciste arrivera, après des siècles de cette éducation, à créer enfin un peuple affranchi des faiblesses qui ont contribué d'une manière aussi néfaste à notre décadence actuelle.

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L'Etat raciste n'aura que quelques légères modifications à apporter à l'instruction donnée par l'école, instruction qui résume tout ce que l'Etat fait aujourd'hui pour l'éducation du peuple. Ces modifications seront de trois sortes.

Tout d'abord le cerveau des jeunes gens ne doit pas être surchargé de connaissances qui leur sont inutiles dans la proportion de quatre-vingt-quinze pour cent et qu'en conséquence ils oublieront bientôt. Les programmes des écoles primaires et secondaires, particulièrement, sont de nos jours un absurde fatras ; dans la plupart des cas, la pléthore des matières enseignées est telle que le cerveau des élèves n en peut garder que des fragments et que, seul encore, un fragment de cette masse de connaissances peut trouver son emploi ; d'autre part, elles restent insuffisantes pour celui qui embrasse une profession déterminée et est obligé de gagner son pain. Adressez-vous, par exemple, à un fonctionnaire du type courant, qui a subi avec succès l'examen de sortie d'un lycée ou d'une école primaire supérieure et qui a maintenant trente-cinq à quarante ans ; voyez ce qu'il a gardé des connaissances que l'école lui a péniblement fourrées dans la tête. Qu'il reste donc peu de chose de tout ce qu'on lui a autrefois entonné ! On vous répondra, il est vrai : « Mais c'est que la masse des connaissances alors acquises n'avait pas seulement pour but de mettre l'élève en possession d'une érudition étendue et variée ; on voulait aussi exercer en lui la capacité d'assimilation, l'aptitude à penser et surtout l'esprit d'observation. » Réponse juste en partie ; mais on court alors le danger de submerger sous un afflux d'impressions un jeune cerveau qui ne parviendra que très rarement à s'en rendre maître, à les trier et à les classer selon leur plus ou moins grande importance ; et il arrivera, la plupart du temps, que l'essentiel sera sacrifié à l'accidentel et complètement oublié. Le but principal de cette instruction massive ne sera donc pas atteint, car il ne peut être de rendre le cerveau capable d'apprendre en le bourrant de notions ; ce but doit être, au contraire, de fournit à chacun le trésor de connaissances qui lui sera utile plus tard et dont il fera profiter la communauté. Mais cette tentative est vaine, lorsque la surabondance des notions qu'on a fait entrer de force dans un jeune cerveau les lui

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fait complètement oublier ou lui fait oublier ce qu'elles avaient d'essentiel. On ne comprend pas, par exemple, pour quelle raison des millions d'hommes doivent, pendant des années, apprendre deux ou trois langues étrangères. Un nombre infime d'entre eux pourra seul en tirer parti et, pour cette raison, la plupart les oublieront complètement ; ainsi, sur cent mille élèves, qui apprennent le français, deux mille à peine se serviront plus tard sérieusement de cette langue, tandis que les quatre-vingt-dix-huit millet autres n'auront jamais, de toute leur vie, l'occasion d'utiliser dans la pratique ce qu'ils auront appris dans leur jeunesse. Ils auront ainsi consacré des milliers d'heures à une étude sans valeur pour eux. L'argument en vertu duquel l'étude des langues concourt à la culture générale ne tient pas ; il n'aurait de force que si les hommes continuaient à disposer pendant toute leur vie de ce qu'ils ont appris à l'école. Ainsi, pour les deux mille auxquels la connaissance de cette langue peut être utile, il y en aura quatre-vingt-dix huit mille qui se donneront du mal pour rien et sacrifieront un temps précieux.

Il s'agit, en outre, dans le cas présent, d'une langue dont on ne peut même pas dire qu'elle enseigne à penser d'une façon rigoureusement logique, comme il en est du latin. Il serait donc plus opportun de ne faire connaître au jeune élève que les grandes lignes d'une pareille langue, ou, plus exactement, de lui présenter un schéma de son mécanisme intérieur ; on signalerait ses caractères les plus saillants, on initierait l'élève aux éléments de sa grammaire, on exposerait, à l'aide d'exemples typiques, les règles de sa prononciation, de sa construction, etc. Cette méthode suffirait pour la masse des élèves et - fournissant une vue d'ensemble plus claire et plus facile à retenir - elle serait plus utile que la méthode usitée aujourd'hui : celle-ci prétend faire entrer de force toute la langue dans la mémoire, alors que l'élève n'arrive jamais à s'en rendre maître et l'oublie ensuite. En même temps, on ne courrait pas le risque que cette écrasante abondance de notions ne laisse dans la mémoire que des fragments incohérents, retenus au hasard ; en effet, le jeune homme n'aurait à apprendre que ce qui est le plus digne d'attention et on aurait fait pour lui le tri entre l'essentiel et le secondaire.

Un enseignement fondé sur ces principes généraux

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suffirait à la majorité des élèves pour le reste de leur vie. Ceux qui auraient plus tard à pratiquer réellement cette langue disposeraient d'une base suffisante qu'ils auraient le loisir d'élargir en vue d'une étude approfondie.

Les programmes feraient une économie de temps et pourraient, plus facilement, faire leur part aux exercices physiques et au développement du caractère dont il a été parlé plus haut.

Une réforme particulièrement importante est celle des méthodes actuelles d'enseignement de l'histoire. Peu de peuples, plus que les Allemands, ont besoin des leçons que donne l'histoire ; mais il y en a peu qui en aient tiré moins de profit. Si la politique est la matière de l'histoire future, l'enseignement qu'on nous donne de l'histoire est jugé, et condamné, par la façon dont nous menons notre politique. Et il ne s'agit pas ici de se lamenter sur les pitoyables résultats de notre politique, si l'on n'est pas résolu à mieux éduquer notre peuple dans cette matière. Le bilan de l'enseignement de l'histoire, tel qu'il est donné actuellement, est ridicule dans quatre-vingt-dix-neuf cas sur cent. On n'en conserve que quelques millésimes, quelques dates de naissance et quelques noms ; les grandes lignes font complètement défaut. Les idées fondamentales, qui sont pourtant l'essentiel, ne sont pas exposées ; on laisse à l'intelligence plus ou moins développée des élèves le soin d'extraire de l'océan des dates et de la simple suite des événements, l'intelligence des causes profondes. On peut se révolter contre cette amère constatation autant qu'on le voudra ; qu'on lise seulement avec quelque attention les discours que, pendant une seule session, messieurs nos parlementaires ont prononcés sur la politique, notamment sur la politique extérieure ; qu'on réfléchisse en même temps qu'il s'agit ici - on le dit du moins - de l'élite de la nation allemande et, en tous cas, qu'une grande partie de ces gens ont usé leurs culottes sur les bancs des écoles secondaires, voire des facultés : on se rendra compte de l'absolue insuffisance des connaissances de ces hommes en histoire. S'ils ne l'avaient pas étudiée du tout, et s'ils possédaient seulement un instinct juste, cela n'en vaudrait que mieux pour la nation.

C'est surtout dans l'enseignement de l'histoire qu'il faut alléger les programmes. La principale utilité de cette étude

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est de faire discerner les lois qui régissent le cours des événements. Si l'enseignement se limite à cette tâche, on est fondé à espérer que chaque élève tirera plus tard profit de ce qu'il a appris, et la somme de ces gains s'inscrira à l'actif de la communauté. Car on n'apprend pas l'histoire pour savoir ce que fut le passé ; on l'apprend pour qu'elle vous enseigne la conduite que l'on devra tenir dans l'avenir pour assurer l'existence de son propre peuple. Tel est le but ; et l'histoire n'est qu'un des moyens de l'atteindre. Mais, aujourd'hui, le moyen est ici encore devenu un but et le but s'éloigne complètement. Qu'on ne vienne pas dire qu'une étude approfondie de l'histoire exige qu'on s'occupe de fixer le plus possible de dates, puisque c'est par elles seules qu'on peut tracer les grandes lignes. Ceci est l'affaire des historiens de profession. L'individu courant n'est pas un professeur. L'histoire n'a d'autre raison d'être que de lui donner l'intelligence des faits historiques, qui lui permettra de se faire une opinion sur les questions politiques qui intéressent sa nation. Celui qui veut devenir professeur d'histoire pourra, plus tard, se consacrer de la façon la plus approfondie à cette étude. Il aura naturellement à s'occuper de tous les détails, même les plus insignifiants. L'enseignement de l'histoire, tel qu'il est donné actuellement, ne lui suffirait du reste pas, car s'il est trop vaste pour la moyenne des élèves, il est trop limité pour les spécialistes.

Au reste, la tâche de l'Etat raciste est de veiller à ce que soit écrite enfin une histoire universelle dans laquelle la question de race sera mise au premier rang.

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Résumons-nous : l'Etat raciste devra donner à l'enseignement des connaissances générales une forme abrégée, ne contenant que l'essentiel. Cet enseignement doit fourni. à I'élève la possibilité d'aller plus loin, d'acquérir une culture et des connaissances plus approfondies. Il suffit que l'individu acquière des notions générales, des grandes lignes, qui serviront de base à son activité intellectuelle ; il ne recevra un enseignement approfondi, spécialisé et détaillé que pour les connaissances qui lui seront plus tard nécessaires dans sa sphère. La culture générale sera obligatoire dans toutes les disciplines ; la culture particulière sera laissée au choix de chacun.

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L'allégement des programmes et la diminution des heures de classe que procurera cette réforme seront portés au crédit des exercices destinés à fortifier le corps, à former le caractère, à développer la volonté et l'esprit de décision.

Le peu d'utilité, au point de vue de la profession à venir, de l'enseignement donné actuellement dans nos écoles, notamment dans les écoles secondaires, est clairement prouvé par le fait que des hommes, sortant de trois écoles d'un genre absolument différent, peuvent aujourd'hui parvenir à la même situation. Ce qui est réellement décisif, c'est la culture générale et non pas les connaissances spéciales dont on a bourré un cerveau. D'ailleurs si des connaissances spéciales sont nécessaires, les programmes de nos écoles secondaires sont - nous l'avons déjà dit incapables de les donner.

Il faudra que l'Etat raciste mette fin quelque jour à ces demi-mesures.

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La seconde modification que l'Etat raciste devra apporter aux plans d'étude est la suivante :

C'est un trait caractéristique de notre époque matérialiste que notre enseignement se tourne toujours plus exclusivement vers les disciplines utilitaires : mathématiques, physique, chimie, etc. Certes, ces connaissances sont utiles à une époque où règnent la technique et la chimie, et où la vie quotidienne en fournit les preuves les plus évidentes. Il y aurait pourtant danger à ce que la culture générale d'une nation repose toujours exclusivement sur elles. Au contraire, cette culture doit toujours tenir compte d'un idéal. Elle doit avoir pour base les « humanités » et fournir seulement les points de départ nécessaires plus tard pour une culture professionnelle plus développée. Sinon l'on fait bon marché de forces qui auront toujours plus d'importance pour l'existence de la nation que toutes connaissances techniques et autres. En particulier, l'enseignement de l'histoire ne doit pas délaisser l'étude de l'antiquité. L'histoire romaine, si on en possède exactement les grandes lignes, sera toujours le meilleur guide pour le temps présent et pour tous les temps. Nous devons conserver aussi dans toute sa beauté l'idéal grec de civilisation. Les différences entre chaque peuple ne doivent pas nous empêcher de voir

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la communauté de race qui les unit, et dont l'importance est beaucoup plus grande. La lutte qui fait rage actuellement a de grands objectifs : une civilisation lutte pour son existence et cette civilisation a duré des milliers d'années, elle embrasse l'hellénisme et le germanisme.

Il faut faire une distinction très nette entre la culture générale et les connaissances professionnelles. Celles-ci menacent précisément de nos jours de plus en plus de tomber au service du seul Mammon, et la culture générale doit être conservée pour leur faire contre-poids, par son caractère plus idéaliste. Il faut ici encore s'imprégner profondément de ce principe qu'industrie et technique, commerce et métiers ne sont florissants qu'aussi longtemps qu'une communauté nationale, soutenue par un idéal, leur assure les conditions préalables et nécessaires de développement. Ces conditions ne dépendent pas d'un égoïsme attaché à la matière, mais d'un esprit de sacrifice qui trouve satisfaction dans le renoncement.

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La formation donnée aujourd'hui à un jeune homme consiste en général d'abord à mettre à coups de pompe dans son esprit les connaissances dont il aura besoin plus tard pour réussir dans sa carrière. On dit : « Il faut que ce garçon soit un jour un membre utile de la société humaine. » On entend par là sa capacité à gagner plus tard son pain quotidien d'une manière honnête. L'éducation civique superficielle qui va de pair avec ce genre d'instruction, a des pieds d'argile. Comme l'Etat n'est en lui-même qu'une simple forme, il est très difficile d'éduquer des hommes qui soient utiles à cette forme, et surtout de leur imposer des devoirs envers elle. Une forme peut trop facilement se briser. La notion « d'Etat » n'a pas actuellement, nous l'avons vu, un sens clair. Il ne reste donc rien que l'éducation « patriotique » courante. Dans l'ancienne Allemagne, elle consistait surtout à diviniser d'une façon inintelligente et très plate les moindres petits souverains, dont la foule nous empêchait d'apprécier à sa juste valeur l'importance de notre peuple. Le résultat de cette adoration était que la masse du peuple ne possédait qu'une idée très insuffisante de l'histoire allemande. Ici encore les grandes lignes faisaient défaut.

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Il est évident que ce n'est pas ainsi qu'on pouvait faire naître un véritable enthousiasme national. Notre système d'éducation ignorait l'art de mettre en relief des noms choisis dans l'histoire de notre peuple, et d'en faire le bien commun de tous les Allemands. Pour toute la nation, ces connaissances communes et ce même enthousiasme auraient Pté un lien indestructible entre ses fils. On n'a pas su présenter aux yeux de la génération présente les vrais grands hommes comme des héros ; on n'a pas su concentrer sur eux l'attention de tous et faire naître ainsi un esprit national parfaitement homogène. On se montrait incapable, dans les différentes branches de l'enseignement, de faire connaître aux élèves ce qui est à la gloire de notre nation, de s'élever au-dessus du niveau d'un froid exposé des faits et d'enflammer la fierté nationale en citant ces exemples éclatants ; on aurait alors qualifié cette façon de faire de chauvinisme et elle eut été très impopulaire. Le patriotisme dynastique et petit bourgeois paraissait plus acceptable et plus facile à supporter que l'ardente passion, fruit du plus haut orgueil national. Le premier était toujours prêt à obéir, l'autre pouvait un jour vouloir dominer. Le patriotisme monarchique trouvait son aboutissement dans les associations de vétérans ; il aurait été difficile d'aiguiller sur cette voie la passion nationale : c'est un pur-sang qui ne supporte pas n'importe quelle selle ; il n'était pas étonnant qu'on préférât éviter ce danger. Personne ne croyait possible qu'un jour éclatât une guerre où les bombardements à feu roulant et les vagues de gaz mettraient à une épreuve décisive la solidité foncière du patriotisme. Mais, lorsqu'elle se déchaîna, nous fûmes cruellement punis du manque de cette ardente passion patriotique. Les hommes n'avaient guère envie de mourir pour leurs souverains impériaux ou royaux ; et, par ailleurs, la plupart ignoraient ce que c'était que la « nation ».

Depuis que la révolution a fait son entrée en Allemagne et que, par suite, le patriotisme monarchique s'est éteint de lui-même, le but de l'enseignement de l'histoire n'est plus que l'acquisition de simples connaissances. Cet Etat n'a que faire d'un enthousiasme patriotique et, ce qu'il voudrait obtenir, il ne l'aura jamais : car, si le patriotisme dynastique ne pouvait donner au soldat, à une époque où domine le principe des nationalités, la force de tenir jusqu'au

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bout, l'enthousiasme républicain en est encore moins capable. Il est hors de doute que le mot d'ordre : « Pour la république », ne ferait pas rester pendant quatre ans et demi le peuple allemand sur le champ de bataille ; et ceux là mêmes qui ont inventé ce merveilleux mirage y sont restés le moins longtemps.

En fait, on n'a laissé cette république tranquille que parce qu'elle a toujours été prête à acquitter volontairement tous les tributs qui lui seraient imposés et à signer toutes les renonciations de territoires qu'on exigerait d'elle. Elle a la sympathie du reste du monde, de même que tout être faible est préféré, par ceux qui se servent de lui, à un homme de caractère difficile. Il est vrai que la sympathie témoignée par nos ennemis à cette forme de gouvernement est sa condamnation absolue. On aime la république allemande et on lui permet de vivre, parce qu'on ne pourrait trouver un meilleur allié pour tenir notre peuple en esclavage. C'est à cette seule raison que cette splendide création doit d'exister encore. Aussi peut-elle renoncer à tout système d'éducation vraiment nationale et se contenter des hourras des héros de la Bannière du Reich qui d'ailleurs, s'il s'agissait de verser leur sang pour ce drapeau, se sauveraient comme des lièvres.

L'Etat raciste devra lutter pour son existence. Il ne pourra pas la sauver par la vertu du plan Dawes. Il aura précisément besoin, pour vivre et assurer sa sécurité, de ce qu'il croit pouvoir abandonner aujourd'hui. Plus la forme qu'il prendra, plus l'esprit dont il sera animé auront de valeur et prouveront leur incomparable supériorité, plus fortes seront la jalousie et l'opposition de ses adversaires. Il ne trouvera pas alors ses meilleurs moyens de défense dans ses armes, mais dans ses citoyens ; ce ne seront pas les fossés des forteresses qui le protégeront le mieux, mais le mur vivant que formeront des hommes et des femmes pleins du plus ardent patriotisme et d'un enthousiasme national fanatique.

Le troisième point à considérer en ce qui concerne l'instruction publique, est le suivant :

L'enseignement doit aussi fournir à l'Etat raciste le moyen de développer la fierté nationale. C'est de ce point de vue que doit partir l'enseignement de l'histoire universelle, et de l'histoire générale de la civilisation. Un inventeur ne devra

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pas paraître grand uniquement comme inventeur; il devra paraître encore plus grand comme représentant de son peuple. L'admiration qu'on porte à toute grande action doit tourner en orgueil pour l'heureux enfant de la race qui l'a accomplie. Il faut choisir dans la foule des grands noms de l'histoire allemande ceux qui sont les plus grands, les mettre particulièrement en lumière et appeler sur eux l'attention de la jeunesse avec assez d'insistance pour qu'ils deviennent les piliers d'un inébranlable sentiment national.

L'enseignement doit être organisé systématiquement d'après ce point de vue, et de même l'éducation, de sorte que le jeune homme ne soit pas en quittant son école, un demi-pacifiste, un demi-démocrate ou quelque chose de ce genre, mais bien un Allemand intégral.

Afin que ce sentiment national soit, dès le début, sincère, et pas un faux-semblant, il faut enfoncer dans les jeunes cerveaux encore malléables ce principe d'airain : Qui aime son peuple, ne prouve son amour que par les sacrifices qui il est prêt à s'imposer pour lui. Un sentiment national qui n'ait en vue que l'intérêt, cela n'existe pas. Un nationalisme qui embrasse seulement des classes sociales, cela n'existe pas davantage. Pousser des hourras ne prouve rien et ne donne pas le droit de se dire patriote ; il faut derrière le noble souci passionné de défendre l'existence et la pureté de la race tout entière. On n'a le droit d'être fier de son peuple que lorsqu'on n'a plus à avoir honte d'aucune de ses classes. Mais quand une moitié de ce peuple est misérable, minée par les soucis ou même dépravée, il offre un si fâcheux spectacle que personne ne doit être fier d'en faire partie. C'est seulement quand un peuple est, dans tous ses membres, sain de corps et d'esprit, que la joie de lui appartenir peut s'élever à bon droit chez tous les citoyens à ce degré supérieur qui a nom de fierté nationale. Mais cet orgueil suprême ne peut être éprouvé que par celui qui a conscience de la grandeur de son peuple.

Il faut implanter dans les jeunes cœurs l'union intime du nationalisme et du sentiment de la justice sociale. Alors naîtra un jour un peuple de citoyens, uni et amalgamé par un commun amour et une commune fierté, inébranlable et invincible à jamais.

La crainte qu'inspire le chauvinisme à notre époque est la marque de son impuissance. Toute énergie débordante lui fait défaut, lui est même importune : le destin ne l'appellera plus

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à accomplir de grandes choses. Car les plus grands bouleversements qui se sont produits sur cette ferre auraient été inconcevables si leurs ressorts avaient été, au lieu de passions fanatiques et même hystériques, les vertus bourgeoises qui prisent le calme et le bon ordre.

Il est sûr que notre monde s'achemine vers une révolution radicale. Toute la question est de savoir si elle se fera pour le salut de l'humanité aryenne ou pour le profit de l'éternel Juif .

L'Etat raciste devra, par une éducation appropriée de la jeunesse, veiller à la conservation de la race, qui devra être mûre pour supporter cette suprême et décisive épreuve.

Mais c'est au peuple qui s'engagera le premier sur cette voie qae reviendra la victoire.

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L'Etat raciste aura atteint son but suprême d'instructeur et d'éducateur quand il aura gravé dans le cœur de la jeunesse à lui confiée, l'esprit et le sentiment de la race. Il ne faut pas qu'un seul garçon ou une seule fille vienne à quitter l'école sans avoir été amené à la parfaite connaissance de ce que sont la pureté du sang et sa nécessité. On aura ainsi satisfait à la condition préalable : conservation de la race, fondement de notre peuple et assuré par là le développement ultérieur de la civilisation.

Car toute éducation physique et intellectuelle devrait, en dernière analyse, demeurer vaine, si elle ne profitait pas à une entité tout à fait capable de se conserver avec ses caractères originaux, et qui y soit par ailleurs bien résolue.

Sinon il se produirait ce dont nous autres Allemands nous plaignons déjà en général, bien que toute la portée de cette tragique calamité n'ait peut-être pas été jusqu'à présent bien comprise : nous resterons encore dans l'avenir le fumier de la civilisation - non pas dans le sens étroit que donne à cette expression la façon de voir de notre bourgeoisie, qui dans la perte d'un frère de race ne voit que celle d'un concitoyen - mais dans le sens qu'on lui donne avec douleur quand on a su voir qu'en dépit de toute notre science et de toutes nos facultés, notre sang est condamné à s'avilir. En nous unissant continuellement à d'autres races, nous les élevons bien à un degré supérieur de civilisation, mais nous sommes à jamais déchus du faîte que nous avions atteint.

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D'ailleurs, l'éducation, en ce qui concerne la race, trouvera son achèvement définitif dans le service militaire. Ce temps de service doit être considéré comme le dernier stade de l'éducation normale donnée à l'Allemand moyen.

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Si important que soit dans l'Etat raciste le système d'éducation physique et intellectuelle, la formation d'une élite n'en joue pas moins dans cet Etat un rôle capital. Aujourd'hui, on en prend à son aise sur ce point. En général, ce sont les enfants de parents occupant un rang ou des situations élevés que l'on tient pour dignes de faire des études supérieures. La question des dispositions personnelles ne vient qu'après. Un petit paysan peut être beaucoup mieux doué que l'enfant né dans une famille jouissant, depuis plusieurs générations, d'une haute situation sociale, même si les connaissances générales du premier sont inférieures à celles du bourgeois. La supériorité de celui-ci, à ce point de vue, n'a rien à faire avec ses dispositions naturelles, elle provient de la somme plus considérable d'impressions qu'il reçoit d'une façon ininterrompue en raison d'une instruction plus développée et de la culture des personnes qui l'entourent. Si le petit paysan bien doué avait, dès ses premières années, grandi lui aussi dans un milieu semblable, ses facultés intellectuelles seraient tout autres. Il n'y a peut-être aujourd'hui qu'un seul domaine où l'origine décide vraiment moins que les dons innés : celui de l'art. Là, il ne s'agit pas seulement « d'apprendre » ; tout doit se trouver de naissance à l'état latent, et ne fait que se développer plus ou moins plus tard dans la mesure où les dispositions naturelles sont intelligemment cultivées : l'argent et la situation des parents ne jouent presque aucun rôle. Ce fait prouve manifestement que le génie est indépendant de la situation sociale et même de la fortune. Il n'est pas rare que les plus grands artistes sortent des plus pauvres familles. Et plus d'un petit villageois est devenu un maître illustre.

Que de pareils exemples n'aient pas eu d'influence bienfaisante sur l'ensemble de la vie intellectuelle, c'est là une constatation qui ne parle pas en faveur de la puissance de raisonnement de notre époque. On prétend que ce qui est indéniable pour l'art n'est plus vrai pour les sciences

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appliquées. on peut, certes, donner à un homme, par l'éducation, une certaine dextérité mécanique, de même qu'un habile dresseur peut faire exécuter les tours les plus incroyables par un caniche docile. 1Vlais ce dressage n'amène pas l'animal à exécuter ses exercices en usant de son intelligence ; il en est de même chez l'homme. On peut, sans avoir égard aux dispositions particulières d'un homme, le rendre capable d'exécuter certains tours de force scientifiques, mais la façon dont il procède alors est, tout comme chez l'animal, purement machinale et indépendante de l'activité intellectuelle. On peut, au moyen d'un dressage intellectuel déterminé, faire entrer de force dans le cerveau d'un homme moyen des connaissances supérieures à la moyenne ; mais ce n'est qu'une science morte et, tout compte fait, stérile. Il en résulte un homme, qui peut être un dictionnaire vivant, et qui pourtant, dans les situations délicates et dans les moments décisifs, se conduit d'une façon lamentable ; il faut qu'on le dresse toujours d'avance à répondre à ce que chaque circonstance, même la plus insignifiante, exigera de lui, mais il est incapable de contribuer par ses propres forces aux progrès de l'humanité. Une telle science mécanique, enseignée par dressage, rend tout au plus capable de remplir les fonctions d'Etat telles qu'elles sont exercées de nos jours.

Il va de soi qu'on peut trouver parmi tous les individus qui composent un peuple des talents aptes à s'exercer dans tous les domaines imaginables de la vie quotidienne. Tout naturellement aussi la valeur du savoir sera d'autant plus grande que le talent de l'individu donnera plus de vie à ce qui n'est en soi que matière morte. Les vraies créations sont filles du mariage de la capacité et du savoir.

A quel point l'humanité fait en ce moment fausse route en cette matière, c'est ce que prouve l'exemple suivant. De temps en temps, les journaux illustrés mettent sous les yeux de nos bons bourgeois allemands le portrait d'un nègre qui, en tel ou tel endroit, est devenu avocat, professeur, ou pasteur, ou même ténor tenant les premiers rôles ou quelque chose de ce genre. Pendant que nos bourgeois imbéciles admirent les effets miraculeux de ce dressage et sont pénétrés de respect pour les résultats qu'obtient la pédagogie moderne, la Juif rusé y découvre un nouvel argument à l'appui de la théorie qu'il veut enfoncer dans

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I'esprit des peuples et qui proclame l'égalité des hommes. Cette bourgeoisie en décadence n'a pas le plus léger soupçon du péché qu'on commet ainsi contre la raison ; car c'est une folie criminelle que de dresser un être, qui est par son origine un demi-singe, jusqu'à ce qu'on le prenne pour un avocat, alors que des millions de représentants de la race la plus civilisée doivent végéter dans des situations indignes d'eux. On pèche contre la volonté du Créateur quand on laisse les hommes les mieux doués étouffer par centaines de milliers dans le marais du prolétariat actuel, tandis qu'on dresse des Hottentots et des Cafres à exercer des professions libérales. Car il ne s'agit là que d'un dressage, comme pour un caniche, et non d'une « culture » scientifique. Si i'on consacrait les mêmes efForts et les mêmes soins aux races douées d'intelligence, n'importe lequel de leurs représentants serait mille fois plus capable d'obtenir des résultats pareils.

Si intolérable qu'aurait été cet état de choses, s'il s'était agi là d'autre chose que de cas exceptionnels, la situation actuelle ne l'est pas moins, puisque ni le talent, ni les dons naturels ne désignent d'une façon décisive ceux qui doivent recevoir une culture supérieure. Certes, il est insupportable de penser que, chaque année, des centaines de milliers d'hommes, complètement dénués de dispositions, sont jugés dignes de recevoir une culture supérieure, tandis que des centaines de milliers d'autres, très bien doués, sont privés de leur côté de toute culture analogue. Ce que la nation perd ainsi est incalculable. Si, pendant les dernières dizaines d'années, le nombre des inventions de grande portée a considérablement augmenté, surtout dans l'Amérique du Nord, c'est en grande partie parce que les hommes de la plus humble extraction, pourvu qu'ils soient bien doués, y trouvent plus facilement, que ce ri est le cas en Europe l'occasion de recevoir une culture supérieure.

C'est que le don d'invention ne provient pas d'un savoir qui n'est qu'une compilation ; il faut que les dispositions naturelles donnent la vie à ce savoir. Mais chez nous on n'y a, jusqu'à présent attaché aucune valeur ; la bonne note est seule à décider.

Là encore, le système d'éducation adopté par l'Etat raciste devra intervenir. L'Etat raciste n'est pas chargé de

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maintenir une classe sociale en possession de l'influence prédominante qu'elle a exercée jusqu'alors ; sa tâche est d'aller chercher, parmi tous les membres de la communauté, les meilleures têtes, et de leur conférer les emplois et les dignités. Son rôle n'est pas seulement de donner, à l'école primaire, une certaine éducation à tous les enfants ; il a aussi le devoir d'aiguiller le talent sur la voie qui lui convient. Il doit surtout considérer cela comme sa tâche la plus haute, d'ouvrir les portes des établissements d'Etat d'instruction supérieure à tous les sujets bien doués, quelle que soit leur origine. C'est là du reste une nécessité impérieuse, car ainsi seulement sortiront d'une classe de représentants de la science morte les chefs de génie de la nation.

Il y a aussi une autre raison pour que l'Etat prenne des mesures dans ce sens : les milieux intellectuels sont chez nous si fermés et pétrifiés que toute liaison vivante avec les classes inférieures leur fait défaut. Cet exclusivisme est néfaste à deux points de vue : d'abord ces milieux restent étrangers aux idées et aux sentiments qui animent la masse populaire. Ils ont depuis trop longtemps perdu le contact avec elle pour pouvoir encore comprendre la psychologie du peuple. Ils lui sont devenus complètement étrangers. En second lieu; ces classes supérieures n'ont pas la force de volonté requise. Car celle-ci est toujours, dans ces milieux auxquels la culture de l'intelligence a donné le caractère d'une caste fermée, plus faible que dans la masse du peuple restée inculte. La culture scientifique ne nous a, Dieu le sait, jamais manqué à nous autres Allemands ; nous ri en sommes que plus démunis de force de volonté et de capacité à prendre une décision. Par exemple, plus nos hommes d'Etat ont brillé par leurs dons intellectuels, plus leur action pratique a été insignifiante. La préparation politique aussi bien que l'équipement technique au temps de la guerre mondiale ont été insuffisants, non pas que le cerveau de ceux qui nous gouvernaient fût trop peu cultivé, mais, bien au contraire, parce que nos chefs étaient des hommes hypercultivés, bourrés jusqu'à la bonde de savoir et d'intelligence, mais dénués de sain instinct et privés de toute énergie et de toute audace. Ce fut une fatalité pour notre peuple d'être condamné à livrer un combat dont son existence était l'enjeu, au moment où le chancelier du Reich était un philosophe

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et une mazette. Si, au lieu d'un Bethmann-Hollweg, nous avions eu pour chef un homme du peuple plus énergique, le sang héroïque de l'humble grenadier n'aurait pas coulé en vain. De même l'instruction supérieure, exclusivement et exagérément intellectuelle, qu'avaient reçue nos chefs fut le meilleur allié des canailles qui ont fait la révolution de novembre. En gardant en réserve de la façon la plus honteuse le trésor national qui lui avait été confié, au lieu de le mettre tout entier en jeu, cette classe intellectuelle a réalisé les conditions nécessaires au triomphe des autres.

Sur ce point, l'Eglise catholique peut servir d'exemple et de modèle. Le célibat de ses prêtres la force, puisqu'elle ne peut pas recruter son clergé dans ses propres rangs, à puiser continuellement dans la masse du peuple. Beaucoup méconnaissent l'importance du célibat à cet égard. C'est à lui qu'il faut attribuer l'incroyable vigueur dont est douée cette institution si ancienne. Car, recrutant sans interruption l'immense armée de ses dignitaires ecclésiastiques dans les dernières couches du peuple, l'Eglise ne maintient pas seulement sa liaison d'instinct avec l'atmosphère des sentiments populaires ; elle s'assure aussi la somme de vigueur et d'énergie qui se trouvera éternellement à ce degré dans la masse populaire. De là seule l'étonnante jeunesse de ce gigantesque organisme, sa souplesse intellectuelle et sa volonté d'acier.

Le système d'enseignement adopté par l'Etat raciste devra veiller à ce que les classes cultivées soient continuellement renouvelées par un apport de sang frais provenant des classes inférieures. L'Etat a le devoir d'opérer une sélection faite avec le plus grand soin et la dernière minutie dans l'ensemble de la population, pour en tirer le matériel humain visiblement doué par la nature et le mettre au service de la communauté tout entière. La raison d'être de l'Etat et des offices d'Etat n'est pas de fournir des revenus à certaines classes, mais de remplir les tâches qui leur incombent. Mais cela ne leur est possible que si l'Etat forme systématiquement des personnalités capables et énergiques pour remplir ces charges. Ce principe ne vaut pas seulement pour tous les emplois publics ; il s'applique aussi à la direction. morale qui doit être, dans tous les domaines, donnée à la nation. La grandeur d'un peuple est fonction de la réussite de ce plan : former les cerveaux les plus

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capables dans tous les domaines de l'activé humaine et les mettre au service de la communauté. Quand deux peuples, dont les dons naturels sont de valeur égale, se trouvent en concurrence, celui-là emportera la victoire chez lequel les hommes les mieux doués exercent la direction générale et morale, et celui-là devra succomber dont le gouvernement n'est que le râtelier commun pour certaines classes, sans qu'il soit tenu compte des capacités innées de chacun de leurs membres.

Il est vrai qu'une pareille réforme semble tout d'abord impossible dans notre société actuelle. On nous objectera immédiatement qu'on ne saurait exiger du fils chéri d'un haut fonctionnaire qu'il devienne, disons qu'ouvrier manuel, parce que quelque autre, dont les parents sont eux-mêmes des ouvriers, aura plus de dispositions que le premier. Cette objection peut être fondée en raison de l'opinion qu'on a actuellement sur la valeur du travail manuel. C'est pourquoi l'Etat raciste doit partir- d'un tout autre principe pour apprécier l'idée de travail. Il lui faut, quand même id devrait consacrer des siècles à son œuvre d'éducation, mettre fin à l'injustice qui consiste à mépriser le travail corporel. Il devra avoir pour principe de juger l'individu non pas d'après son genre de travail, mais suivant la qualité de ce qu'il produit. Ce principe pourra paraître monstrueux à une époque où le plus stupide écrivain à la ligne est plus prisé que le plus intelligent des ouvriers mécaniciens qualifiés, simplement parce que le premier travaille avec une plume. Cette fausse appréciation ne vient pas, nous l'avons dit, de la nature des choses ; c'est un produit artificiel de l'éducation, qui ri existait pas autrefois. L'état contre nature dans lequel nous nous trouvons actuellement fait partie de ces phénomènes morbides généraux qui caractérisent la décadence matérialiste de notre temps.

Par essence, la valeur de tout travail est double : purement matérielle et idéale. La valeur matérielle dépend de l'importance, et de l'importance pratique, que peut avoir un travail pour la vie sociale. Plus grand est le nombre des citoyens auxquels le produit d'un travail quelconque sera, directement ou indirectement, utile, plus on devra attacher de prix à sa valeur matérielle. Cette appréciation trouve son expression tangible dans le salaire matériel que l'individu reçoit pour son travail. A cette valeur purement matérielle s'oppose

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la valeur idéale. Celle-ci ne dépend pas de l'importance de produit du travail, estimée au point de vue matériel, maïs de sa nécessité intrisèque. Il est sûr que l'utilité matérielle d'une invention peut être supérieure à celle que présente la besogne quotidienne d'un manœuvre ; il n'est pas moins sûr que les humbles services rendus par le manœuvre à la communauté lui sont aussi indispensables que ceux beaucoup plus frappants que lui rend une invention. Au point de vue matériel, elle peut faire une différence entre la valeur que représente pour la communauté le travail d'un individu et exprimer cette différence par le taux du salaire ; mais elle doit, au point de vue idéal, mettre sur le même plan les travaux que chacun des travailleurs, quel que soit son métier, exécute de son mieux. C'est d'après ce principe qu'on doit apprécier la valeur d'un homme, et non d'après le salaire qu'il reçoit.

Dans un Etat où règne la raison, on doit avoir soin d'assigner à l'individu le genre d'activité qui convient à ses capacités, ou, en d'autres termes, de donner aux divers dons l'éducation correspondant aux tâches qui les attendent; comme la capacité n'est pas un produit de l'éducation, mais existe chez l'individu à l'état inné, qu'elle est donc un don de la nature et ne constitue pas un mérite pour celui qui la possède, le jugement que porte en général la bourgeoisie sur la valeur du travail ne peut donc s'appuyer sur la nature de la tâche qui a été jusqu'à un certain point imposée à l'individu. Car cette tâche dépend de sa naissance et de l'éducation qu'il a reçue en conséquence et qui lui a été dispensée par la communauté. L'appréciation de la valeur d'un homme doit être fondée sur la façon dont il s'acquitte de la tâche que lui a confiée la communauté. Car l'activité que déploie l'individu n'est pas le but de son existence, mais le moyen de l'assurer. Il doit, en outre, continuer à développer et à ennoblir sa valeur comme homme, mais il ne peut le faire que dans le cadre de sa communauté de culture, qui doit forcément toujours s'appuyer sur la base d'un Etat. Il doit contribuer à maintenir cette base. La nature détermine la forme de cette contribution ; le devoir de l'individu est de restituer à la communauté nationale, par son zèle et son honnêteté, ce qu'il a reçu d'elle. Celui qui agit ainsi mérite la plus grande estime et la plus haute considération. Le salaire

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matériel accordé à un individu peut correspondre à l'utilité que le produit de son travail présente pour la communauté ; mais le salaire idéal doit être l'estime à laquelle peut prétendre tout homme qui consacre au service de son peuple les capacités que lui a données la nature et que la communauté a complètement développées. Il n'y a plus de honte alors à être un bon ouvrier, mais il est honteux d'être un fonctionnaire incapable qui vole le temps de Dieu et le pain quotidien du bon peuple. Alors on trouvera aussi tout naturel qu'on n'assigne pas une tâche à un homme qui est, en principe, incapable de la remplir.

D'ailleurs, une activité semblable à celle dont il vient d'être question fournit le seul critérium pour décider si un individu a le droit de prendre part, au même titre que les autres citoyens, à la vie de la communauté.

L'époque actuelle se démolit elle-même : elle introduit dans l'Etat le suffrage universel, émet forces niaiseries sur l'égalité des droits, mais sans rien trouver sur quoi les fonder. Elle voit dans le salaire matériel l'expression de la valeur d'un homme et détruit ainsi les bases de la plus noble égalité qui puisse exister. Car l'égalité n'a pas, et ne peut pas avoir pour base le produit du travail de l'individu, estimé d'après sa valeur intrinsèque ; elle ri est possible qu'en tenant compte de la façon dont chaque citoyen remplit ses devoirs particuliers. C'est seulement ainsi qu'on peut éliminer la part du hasard représentée par les dons naturels, quand on veut juger la valeur d'un homme, et que l'individu est lui-même l'artisan de son importance sociale.

A l'époque actuelle, où des groupes d'hommes ne savent réciproquement apprécier leur valeur que d'après les taux de salaire qui les répartissent en classes différentes, on ne comprend pas, comme il a déjà été dit, de pareils principes. Mais il n'y a pas de raison pour que cette inintelligence nous fasse renoncer à défendre nos idées. Tout au contraire : celui qui veut guérir une époque intérieurement malade et pourrie doit avoir d'abord le courage de mettre en lumière les causes du mal. Le premier soin du mouvement national socialiste doit être, en passant par-dessus la tête de fous les petits bourgeois et en puisant dans la masse du peuple, de rassembler et de coordonner toutes les énergies capables de lutter pour une nouvelle conception du monde.

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On ne manquera pas certes d'objecter qu'il est en général difficile de dissocier valeur matérielle et valeur idéale et que si l'on prise peu les travaux matériels, cela provient de leurs moindres salaires. On prétendra que cette diminution des salaires amène à son tour une diminution de la part prise par chacun aux bienfaits de la civilisation. On dira encore que cet état de choses fait tort à la culture morale de l'homme, culture qui n'a rien à faire avec son activité elle-même ; que c'est là la raison de la crainte qu'inspirent les travaux matériels, parce que, plus mal rétribués, le degré de culture du travailleur manuel s'en trouve fatalement abaissé, ce qui justifie l'estime moindre qu'on lui accorde en général.

Il y a beaucoup de vrai dans ces objections. C'est précisément ce qui fait qu'on devra, à l'avenir, éviter des différences trop sensibles entre les taux des salaires. Qu'on ne vienne pas dire qu'on diminuera par là le rendement du travail. Ce serait, à la charge d'une époque, un des plus tristes signes de décadence si des salaires plus élevés étaient la seule considération qui puisse déterminer les hommes à développer leurs facultés intellectuelles. Si cette conception l'avait jusqu'à nos jours emporté dans ce monde, l'humanité n'aurait jamais bénéficié des biens inestimables qu'elle doit à la science et à la civilisation. Car les plus grandes inventions, les plus grandes découvertes, les travaux qui ont le plus profondément révolutionné la science, les monuments les plus splendides de la civilisation humaine ne sont pas des cadeaux qu'aurait faits au monde la poursuite de gains matériels. Tout au contraire, s'ils ont vu le jour, ce fut souvent parce que leurs auteurs avaient renoncé au bonheur matériel que procure la richesse.

Il se peut qu'aujourd'hui l'or soit le dominateur exclusif de la vie ; pourtant il viendra un jour où l'homme rendra hommage à des dieux plus nobles. Bien des choses peuvent devoir aujourd'hui leur existence à la soif de l'argent et de la fortune, mais il en est peu parmi elles dont l'absence rendrait l'humanité plus pauvre.

C'est aussi une des tâches de notre mouvement d'annoncer dès maintenant la venue de temps où l'individu recevra ce dont il a besoin pour vivre ; et nous devons, en même temps, maintenir le principe que l'homme ne vit pas uniquement

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pour des jouissances purement matérielles. Ce principe trouvera un jour son expression dans un sage échelonnement des salaires qui, dans tous les cas, permettra aux plus humbles des travailleurs honnêtes de mener la vie honoré e et décente qu'exige sa qualité de membre de la communauté populaire et sa qualité d'homme.

Qu'on ne dise pas que ce serait là un état de choses idéal que ce monde ne pourrait supporter dans la pratique et auquel il est incapable de parvenir.

Nous ne sommes pas assez simples pour croire qu'on pourra jamais arriver à faire naître une époque où tout serait parfait. Mais cela ne nous dispense pas de l'obligation de combattre les défauts dont nous savons constaté l'existence, de surmonter nos faiblesses et de tendre vers l'idéal. La dure réalité n'apportera que trop de bornes à nos conquêtes. Mais c'est précisément pourquoi l'homme doit tenter de progresser vers le but final et les échecs ne doivent pas le faire renoncer à son entreprise, pas plus qu'on ne fait supprimer les tribunaux, parce qu'il leur arrive de commettre des erreurs, ou condamner la médecine, parce qu'il y aura toujours des maladies.

Il faut se garder de sous-estimer la puissance d'un idéal. A ceux qui manqueraient aujourd'hui de courage à cet égard, je voudrais rappeler, s'ils ont été autrefois soldats, un temps dont l'héroïsme a montré de la façon la plus convaincante quelle force possèdent des raisons d'agir inspirées par un idéal. Car, si des hommes se faisaient tuer, ce n'était pas par souci du pain quotidien, mais pour l'amour de la patrie, pour la foi en sa grandeur, pour le sentiment que l'honneur de la nation était en jeu. Et ce fut seulement quand le peuple allemand abandonna cet idéal, pour se laisser séduire par les promesses de bonheur matériel que lui faisait la révolution, quand il jeta ses armes pour prendre son havresac, qu'au lieu d'entrer dans le paradis terrestre, il fut plongé dans le purgatoire du mépris universel et aussi de la misère universelle.

C'est pourquoi il faut absolument opposer aux calculateurs de la république réaliste actuelle la foi en l'avènement d'un Reich idéaliste.

 

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