No hate. No violence. Races? Only one Human race. United We Stand, Divided We Fall. Know Your enemy. Act Now! Tomorrow it will be too late.

QUAND LA VERITE N’EST PAS LIBRE, LA LIBERTE N’EST PAS VRAIE

Bulletin d’information
de l´Association Vérité et Justice, CP 355, 1618, Châtel-Saint-Denis, Suisse, Rédacteur : René-Louis Berclaz
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No 15 - AVRIL 2002
La Commission Indépendante d'Experts
l'est-elle vraiment ?

La Commission Indépendante d'Experts, mieux connue sous le nom de Commission Bergier, du nom de son président, vient de publier en date du 22 mars dernier son rapport final : 15 volumes au prix " discount " de 22 millions de francs suisses. A qui profite la Commission Bergier ? Est-il nécessaire de rappeler que cette Commission fut instituée par le Conseil fédéral dans le but de faire la lumière sur le bien-fondé des revendications du Congrès juif mondial dans le cadre de l'affaire des fonds juifs en déshérence ? V&J a estimé faire œuvre utile en publiant deux brochures sur la question : le 11 mars 2000 V&J présentait, dans le cadre d'une conférence publique à Sion, Le Contre-Rapport Bergier, en français et en allemand. Suivait, en février 2001, une nouvelle brochure, La Suisse et les fonds juifs en déshérence, une chronologie de ces événements. Précisons que, quand bien même le Conseil fédéral incitait les citoyens à se consacrer à ce " travail de mémoire ", et quand bien même la Constitution fédérale garantit formellement la liberté d'expression, le Comité de V&J se trouve en prise à une répression pénale pour s'être exprimé publiquement à ce sujet. Dans ces deux brochures, V&J a rappelé certains faits susceptibles d'attirer l'attention du public : ces faits n'ont, à ce jour, jamais été réfutés autrement que par des procès d'intention. Pour ne prendre qu'un seul exemple, mais d'importance, le quotidien Le Temps soulève, dans son édition du 30 mars 2002, une grave contradiction entre le nombre de réfugiés refoulés, estimé à 5 000 par des historiens genevois, le même chiffre que celui retenu par Jürgen Graf dans Le Contre-Rapport Bergier ! (page 18), au lieu des 20 000 avancés par la Commission Bergier. Seule une interprétation malveillante de nos propos et de nos intentions est retenue pour tenter de nous museler. La liberté d'expression n'a de sens que si elle permet la critique de l'idéologie dominante. Mais, entre-temps, la situation a évolué très rapidement : alors qu'il y a deux ans, les médias entonnaient d'un seul chœur le grand air de l'autoflagellation collective, le vent tourne déjà et une certaine critique s'esquisse à travers quelques personnalités lucides : le professeur Jean-Christian Lambelet, de l'Université de Lausanne, révise à la baisse les chiffres des réfugiés refoulés ; l'ancien secrétaire d'Etat Franz Blankart dénonce la faiblesse, voire la lâcheté du gouvernement suisse ; Angelo Codevilla, professeur en relations internationales à l'Université de Boston, publie La Suisse, la guerre, les fonds en déshérence et la politique américaine (Ed. Slatkine, 2002, Genève) où il parle de " coup monté ", de " bluff ", " d'outrance verbale " pour qualifier les attaques " du lobby qui n'existe pas " ; l'historien français Jean-Pierre Richardot se fend d'un plaidoyer émouvant avec Une autre Suisse 1940-1944 (Ed. Labor et Fides, 2002, Genève) en faveur de la Suisse humanitaire des années de guerre : l'écrivain français Marc-André Charguéraud fait de même dans son livre La Suisse présumée coupable (Ed. L'Age d'Homme, 2001, Lausanne). Même Claude Torracinta, l'ancien président de la Licra, admet le chiffre de 5 000 réfugiés refoulés. De telles critiques sont, certes, pertinentes, mais aucune n'ose franchir la zone interdite, celle qui concerne le sort des réfugiés refoulés. C'est pourquoi V&J estime nécessaire, n'en déplaise à certains, d'apporter quelques précisions, de celles dont aucun des livres cités n'osent parler…

 

 


Qui dirige la Commission Bergier ?

La Commission Indépendante d'Experts est dirigée par l'historien Saul Friedl?nder. Ce spécialiste de la Deuxième guerre mondiale est né à Prague en 1932. Il quitta ce pays en 1939 pour venir en France, où il passera la guerre, dès 1941, dans un monastère à Montluçon sous la protection de l'Eglise catholique. En 1948, Friedl?nder acquit la nationalité israélienne. Il devint ensuite professeur à l'Institut universitaire des Hautes Etudes internationales de Genève et à l'Université hébraïque de Jérusalem. Auparavant, Saul Friedl?nder sera secrétaire de Nahum Goldmann, président du Congrès juif mondial, et responsable de la propagande de cette officine de chantage et d'extorsion de fonds. Dans l'introduction à son étude Hitler et les Etats-Unis, publiée en 1963 chez Droz, à Genève, Saul Friedl?nder remercie, page 13, la Fondation Rockefeller pour son " aide financière extrêmement généreuse ". Cette fondation, subventionnée entre autres sponsors par le groupe pétrolier Exxon, a soutenu et soutient toujours les campagnes démographiques de " planning familial " des Nations Unies, qui peuvent déjà revendiquer une moyenne annuelle de 65 millions de victimes depuis les années septante. Mieux encore, la Fondation Rockefeller fait partie de Lucis Trust, une secte luciférienne devenue organisation non gouvernementale à statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies, avec sièges à New York, Londres et Genève.

 

 

Relevons que le siège genevois de Lucis Trust se trouve au 1, rue Varembé, à la même adresse que le Congrès juif mondial… (source : Epiphanius : Maçonnerie et sectes secrètes, page 450-458, Le Courrier de Rome, Versailles, 1999).

 

En 1964, Saul Friedl?nder publia aux éditions du Seuil Pie XII et le Troisième Reich. Cette étude prétend dénoncer le " silence " du pape face à l'" Holocauste ". L'auteur cite, page 213, une intervention du Grand Rabbin Herzog, lequel voulait, en septembre 1944, que le pape déclare urbi et orbi, que " toute personne qui gênerait la déportation [des Juifs] recevrait la bénédiction de l'Eglise, tandis que toute personne qui apporterait son aide aux Allemands serait maudite. "

 

Et c'est parce que le Pape ne s'est pas fait le porte-parole docile des exigences insensées d'un Grand Rabbin que s'est échafaudée l'histoire scandaleuse du " silence " de Pie XII !

 

Comme " preuve " de la " solution finale ", Saul Friedl?nder se fonde sur le Rapport Gerstein, pourtant non retenu par l'accusation au Procès de Nuremberg. Il n'hésite pas à dire (page 123 de Pie XII et le Troisième Reich) : " Quant à la véracité des dires de Gerstein, aucun historien ne les met sérieusement en doute. " Et de citer (page 125) le passage où Gerstein mentionne la présence de 700 à 800 personnes sur 25 m2, dans 45 m3. Saul Friedl?nder n'a apparemment pas relevé que 700 à 800 personnes entassées sur 25 m2, cela fait 28 à 32 personnes par m2 dans un local de 1m 80 de hauteur de plafond !

 

Autre preuve retenue par Saul Friedl?nder que la " solution finale " était connue du Vatican : la déclaration de Hans Gmelin, dont voici le texte original, publié par Carlo Mattogno dans Come si falsifica la storia : Saul Friedl?nder e il " rapporto " Gerstein, page 20, Parme, Edizioni La Sfinge, 1988) :

 

" On a parlé de cette affaire de façon très approfondie à l'ambassade sur la base de deux notes du Vatican à Tuka, premier ministre de l'époque. L'ambassadeur a rendu compte de ces notes au cours d'une conférence de rapporteurs et a fait savoir que les notes disaient qu'il n'était pas exact que les Juifs étaient envoyés dans le Gouvernement général pour être employés au travail, mais qu'ils y étaient exterminés. "

 

Et voici comment Saul Friedl?nder reproduit le même passage, page 103, dans Pie XII et le Troisième Reich :

 

" Un membre de la légation allemande à Bratislava, Hans Gmelin, a déclaré sous serment, en juin 1948, que, dans deux notes remises à Mgr Tuka, président du conseil slovaque, le nonce apostolique en Slovaquie écrivait en février 1942 qu'il était inexact de croire que les juifs étaient envoyés en Pologne pour y travailler ; en réalité, ils y étaient exterminés. " (source : affidavit du 15 juin 1948, NG-5291)

 

Carlo Mattogno en tire les déductions suivantes dans une étude parue sous le titre La soluzione finale. Problemi e polemiche, Edizioni di Ar, Padova, 1991 (traduction française de Jean Plantin, revue AKRIBEIA No 1, octobre 1997, 45/3 route de Vourles, 69230 Saint Genis Laval (France), page 147)

 

" Par conséquent, non seulement Friedl?nder ne précise pas que la nouvelle est de troisième main, mais il invente également la date et modifie l'expéditeur des deux notes présumées, lesquelles doivent en tout état de cause être considérées comme ayant été inventées par Hans Gmelin, car il n'en existe pas la moindre trace dans les Actes et Documents du Saint-Siège relatifs à la Seconde guerre mondiale. " (source : Libreria Editrice Vaticana, 1967-1980)

 

En 1974, l'historien suisse Daniel Bourgeois publia Le Troisième Reich et la Suisse (Ed. La Baconnière, Neuchâtel), un ouvrage fraîchement accueilli à sa sortie, car un peu trop iconoclaste au goût d'une époque encore respectueuse des sacrifices consentis par le peuple suisse au temps de la Mob : avec le recul, on peut y trouver une préfiguration des thèses développées par la Commission Bergier. Or, à la page XVI du livre de Daniel Bourgeois, celui-ci exprime sa " très profonde gratitude " à Saul Friedl?nder pour lui avoir inspiré le sujet de son livre… et Daniel Bourgeois de se retrouver, vingt-cinq ans plus tard, dans l'équipe d'historiens de la Commission Bergier !

 

Le 3 octobre 1980, Saul Friedl?nder a tenu les propos suivants dans l'Australian Jewish News : " L'école des historiens révisionnistes, ceux qui disent que l'Holocauste n'a jamais existé, que c'est une invention juive, est plus inquiétante que les positions politiques des Etats. " (source, Robert Faurisson : Ecrits révisionnistes, Vol. II, page 545). Saul Friedl?nder montre ainsi qu'il avait parfaitement compris que le mythe de l'" Holocauste " est l'arme numéro un de l'arsenal israélien. L'actualité la plus brûlante nous montre à quel point les atrocités commises par Tsahal au détriment du peuple palestinien sont toujours justifiées, en dernier ressort, par l'" Holocauste ", sous-entendu " par ce qui arriverait de nouveau " si les Juifs ne réagissaient pas. Alors qu'une répression sanglante fait rage en Palestine occupée, la presse ne parle, le 9 avril dernier, que de la journée de l'" Holocauste ", instituée à la mémoire des " six millions " de victimes juives, et relève que Berlin s'oppose à toute sanction contre Israël pour des raisons " historiques " (source : Le Temps du 9 avril 2002). C'est pourquoi Saul Friedl?nder, pour combattre " l'inquiétude " que lui inspire les révélations des historiens révisionnistes, ne peut pas faire œuvre d'historien impartial, au risque de détruire le principal mythe fondateur de l'Etat israélien. Se pose alors la question : quels furent les critères de choix des membres de la Commission Bergier ?

 

Dans son édition des 23-24 mars 2002, la Tribune de Genève publie les " confessions " du professeur Jean-François Bergier à l'occasion de la publication de la synthèse finale du rapport de la Commission Indépendante d'Experts.

 

Voici comment Jean-François Bergier décrit sa nomination :

" Je m'étais couché tôt ce soir là [18 décembre 1996]. Je ne me sentais pas très bien. Il devait être 10 ou 11 heures quand le téléphone a sonné. C'était Berne. Ils m'ont laissé à peine un quart d'heure pour me décider de présider la Commission. " (…) " Ce fut une césure. Tout a changé, y compris ma vie privée. A aucun moment je ne pouvais échapper à cela. C'était une prison mentale. " (…) " J'avais bonne réputation jusqu'à ma nomination. Mais les critiques et les pressions des autorités, du Parlement, des partis, des lobbies étaient énormes. Comme l'étaient ma responsabilité. " (…) " Mes angoisses étaient telles que j'ai été plusieurs fois près d'abandonner. "

 

Après de tels aveux, l'opinion publique est en droit de se poser la question suivante : qui a désigné Jean-François Bergier à la tête de la Commission Indépendante d'Experts ? Le Conseil fédéral ou le Congrès juif mondial ?

 

Comment peut-on alors qualifier " d'indépendante " une Commission dont le président déclare qu'elle faisait l'objet d'intenses pressions, et dont le directeur était à la fois juge et partie, vu ses liens avec le Congrès juif mondial ?

 

 


Nouvelles révélations sur l'affaire Gerstein

Selon un article paru sous la plume d'Yves Lassueur dans le quotidien Le Matin du 10 mars 2002, la Suisse était sensée savoir, dès 1942, ce qu'il en était de la " solution finale " appliquée aux Juifs. En date du 9 juillet 1955, dans le cadre du rapport concernant la politique suisse à l'égard des réfugiés pendant la Deuxième guerre mondiale, le professeur Carl Ludwig s'adressait au consul Hochstrasser pour lui demander des précisions sur ses entretiens avec Gerstein, ce dernier étant considéré comme une des sources les plus fiables de la " solution finale ". A la question capitale de savoir quand avait eu lieu ces entretiens, Hochstrasser répond dans une lettre datée du 25 juillet 1955 : " La discussion avec le SS Gerstein a eu lieu début juin 1944. Cette date est une certitude, étant donné que je revenais de Suisse après une longue maladie durant la deuxième moitié de mai. " Cette mise au point est importante, car Yves Lassueur se réfère à l'historiographie officielle pour dire " qu'en 1944, le camp de Treblinka était déjà fermé et, à cette date, le Zyklon B avait remplacé les moteurs diesel. ". L'argumentation de Lassueur, selon laquelle les autorités suisses devaient tout savoir de la " solution finale ", et ceci dès 1942, est ainsi réduite à néant. Nous reproduisons ci-dessous les passages les plus significatifs du rapport Hochstrasser du 25 juillet 1955 concernant la visite de Kurt Gerstein :

" Même au procès des criminels de guerre à Nuremberg, on ne prêta guère de crédit aux dires de l'Obersturmbannführer SS Kurt Gerstein concernant l'élimination quotidienne de 8 000 Juifs et individus de type oriental dans le Gouvernement général [Pologne]. C'est en juin 1944 (et donc pas en 1942), à Berlin, que l'Obersturmbannführer SS Kurt Gerstein m'entretint au sujet de l'extermination planifiée des Juifs et des populations de l'Est ; nous avions pu nous rencontrer grâce à une de mes connaissances, répondant aux sollicitations pressantes de Gerstein. Celui-ci était fonctionnaire aux mines, gagna le corps de la SS et eut à traiter des questions de désinfection. Tout membre de la SS qu'il fût, les derniers événements lui parurent trop insoutenables et révoltants pour garder le silence. Il en fit rapport à l'attaché de presse suédois et à moi-même. Gerstein est allé plusieurs fois dans les camps de concentration, pour vérifier les mesures de désinfection. Peu avant l'entretien de juin 1944, il était allé dans le camp de Berblenka (Gouvernement général), et lors d'une réunion à trois, d'une durée de 3 heures (Gerstein, l'homme de liaison et moi), il était visible qu'il était encore sous le coup de ces événements. [pour Berblenka, lire Treblinka]

 

Son rapport : installations du camp cachées dans de beaux massifs boisés ; voies ferrées spéciales permettant aux trains d'aboutir directement au camp ; tout le monde dehors ! Formez les rangs ! Mettez en tas distincts habits, linges, chaussures, cheveux longs et tresses, bijoux et dentiers avec dents en or, etc. Puis on allait soi-disant aux douches, et l'on se préparait à un examen médical. Ils étaient poussés dans une salle où, pressés les uns contre les autres, personne n'aurait pu tomber. La salle était fermée à clef. Puis on faisait pénétrer les gaz d'échappement d'un moteur Diesel ; le processus d'exécution durait 1h 30, car le flux des gaz était irrégulier. Les scènes d'angoisse et d'effroi, à ce moment, étaient à peine descriptibles. Gerstein put, en compagnies de responsables du camp, etc., assister à ces scènes à travers un judas. Sa remarque portant sur la raison des tortures des victimes d'une durée d'une heure trente aurait pu lui coûté la tête.(…) Un gros problème consistait en l'élimination des cadavres : fosses communes, élimination chimique ou incinération. On eut recours à ces trois solutions ; à cause du nombre élevé de corps, on adopta finalement surtout la façon de faire suivante : les corps (dont certains, pas encore tout à fait morts, avaient dû se déplacer quelque peu) étaient empilés par centaines dans de grandes fosses (…), arrosés d'essence ou de carburant et brûlés aussi bien qu'une combustion pouvait le permettre en de telles circonstances, afin de gagner de la place pour le lot suivant. On chargea entre autres un professeur d'une université allemande d'étudier un procédé radical d'élimination ; mais aucune technique assez efficace ne fut trouvée. (…) De 1946 à 1948, je fus consul à Francfort-sur-le Main. Ce devait être, je pense, en automne 1946 que je fus interrogé téléphoniquement par le Tribunal de guerre des Alliés à Nuremberg ; il voulait savoir si j'étais en mesure de me souvenir d'un homme de la SS, nommé Gerstein, celui-ci ayant affirmé qu'il m'avait fait part, à l'époque, de tout son dégoût devant les mesures d'extermination, afin que j'en prévinsse les pays étrangers. Donc, en quelques phrases, je pus confirmer cette demande. "

 

Ce rapport, que le professeur Ludwig mentionne mais sans le citer, fut écrit plus de dix ans après les faits. A la question de savoir si Hochstrasser avait, sur le moment, transmis le témoignage de Gerstein à Berne, voici ce qu'il écrivit le 3 août 1955 au ministre Zehnder, secrétaire général du Département politique fédéral : " Pour autant qu'il s'agît de communications sérieuses, j'ai mis au courant l'ambassadeur Fr?licher [son supérieur à Berlin], lequel pouvait comparer mes informations avec d'autres. (…) Etant donné qu'il prit de telles nouvelles avec la plus grande prudence, je ne sais pas s'il les a transmises à Berne. "

On sait que Gerstein était préposé à l'hygiène des camps et que le Zyklon B était utilisé pour tuer les poux, vecteurs du typhus. Des factures d'achats de Zyklon B établies au nom de Gerstein furent même produites au procès de Nuremberg. Pourtant, Gerstein ne parle jamais, ni dans les " Confessions ", ni à Hochstrasser, de gazage homicide au Zyklon B, alors que ce procédé, en 1944, était sensé être utilisé intensivement dans les camps d'extermination. Dans notre précédent bulletin, Jürgen Graf a expliqué pourquoi les gaz d'échappement du moteur Diesel ne sont pas vraiment appropriés pour un usage homicide.

 

Il n'est pas bien difficile de comprendre que, en 1944, Gerstein avait été pris pour un affabulateur, voire un provocateur.

 

Dans sa thèse annulée Les " Confessions " de Kurt Gerstein, Ed. Polémiques, 1986, page 10 (voir notre précédent bulletin), Henri Roques relève que Gerstein dit n'avoir jamais écrit de rapport pendant la guerre, ce qui peut se comprendre, car il aurait alors pris un risque considérable. Néanmoins, selon Saul Friedl?nder (Pie XII et le Troisième Reich, page 123) : " En août 1942, Gerstein, qui venait d'assister à des opérations d'extermination par les gaz, essaie de se faire recevoir par le Nonce Orsenigo ; il est éconduit. C'est alors qu'il communique un rapport au conseiller juridique de Mgr Preysing, archevêque de Berlin, en demandant qu'il soit transmis au Saint-Siège. " Saul Friedl?nder transforme une hypothèse en affirmation, sachant très bien que personne ne peut prouver qu'il n'a pas reçu un document qui n'existe pas…

 

 


Henri Roques : lettre à Henri Amouroux

Monsieur,

J'ai lu avec intérêt votre article intitulé " Le cinéma trahit-il l'histoire ? " (Figaro Magazine du 23 février 2002)

Vous posez la question, mais je ne doute pas que votre réponse soit affirmative. D'ailleurs, on lit, plus loin, sous votre plume : " L'histoire ne s'écrit pas avec un film ". Cette dernière phrase est valable pour bien d'autres réalisation cinématographiques, notamment " Holocauste ", pur feuilleton à la mode d'Hollywood et " Shoah " de Claude Lanzmann pour rester dans le même sujet traité. J'ai apprécié votre défense du pape Pie XII et de l'Eglise catholique tout entière. Je voudrais toutefois appeler votre attention sur le personnage de Kurt Gerstein.

 

Vous avez été, à juste titre, scandalisé par la transformation de l'affreux Joanovici en quasi héros de la Résistance dans un téléfilm récent. Vous avez eu bien raison de rappeler qu'il fut un affairiste protégé par la Gestapo qui tenta de se dédouaner en 1944, grâce à son immense fortune malhonnêtement acquise. Certes, je ne compare pas Gerstein à l'étrange Monsieur Joseph. Gerstein n'était pas vénal car il jouissait d'une bonne aisance familiale. Son but était de se rendre intéressant auprès de ses proches, d'acquérir leur sympathie et leur complicité par des cadeaux, de les éblouir par son entregent ; bref, il était dévoré par l'ambition de jouer un rôle quel qu'il soit et la défaite de son pays lui a fourni l'occasion de tenir le rôle que vous savez. La transformation de ce psychopathe avéré en " espion de Dieu " qui remplit sa mission en dénonçant au monde les gazages au camp de Belzec en août 1942 s'apparente à un sinistre canular.

 

Avant de dire quoi que ce soit sur Gerstein, il me paraît évident qu'il faut commencer par lire ce qu'il a écrit dans son " rapport devenu fameux ", selon vos propres termes. C'est pour cette raison que j'ai soutenu une thèse de doctorat devant l'Université de Nantes le 15 juin 1985 ; cette thèse souleva un tollé politico-médiatique. Je suis allé personnellement vous voir, en 1984 ou 1985, pour vous remettre un exemplaire de ma thèse. J'ignore si vous l'avez lue. Dans mes conclusions, j'ai relevé l'appréciation d'un docteur en médecine, collègue de Gerstein à l'Institut d'hygiène de la Waffen SS. Ce médecin parle des " absences d'esprit " et des " réactions étranges " de ce curieux officier SS, inapte au service armé, gravement atteint physiquement et mentalement (sujet à des états pré-comateux provoqué par le diabète). Léon Poliakov lui-même, qui révéla en 1951 dans son Bréviaire de la haine le témoignage de Gerstein, a écrit en 1967 : " Les psychiatres auraient bien des choses à nous dire sur le cas Gerstein ". Je ne ferais pas état des invraisemblances ahurissantes que j'ai mises en évidence dans mon étude. Si vous retrouvez ma thèse, vous pourrez en prendre connaissance. Je souhaite seulement vous dire que vous avez vous-même été abusé en écrivant qu'il a eu " pour tâche d'aller assister à Belzec (et non Belzen) et à Treblinka, deux camps de concentration aux essais sur les déportés de gaz Zyklon B. " Dans aucune des six versions de ses " Confessions ", Gerstein ne parle de Zyklon B. C'est un produit qu'il connaissait bien puisqu'il était chargé d'en approvisionner les camps aux fins de désinfection. Il nous raconte une histoire extravagante d'acide cyanhydrique contenu dans 45 bouteilles d'acier. Ce produit liquide ou gazeux ne pouvait donc être du Zyklon B, produit solide en boîtes métalliques. Gerstein prétend avoir dissimulé ces bouteilles avant d'arriver au camp de Belzec, avec l'aide du chauffeur qu'il ne connaissait pas, mais qu'il soupçonnait d'appartenir au service secret de la SS (sic).

 

Gerstein nous relate ensuite un soi-disant gazage par échappement d'un moteur Diesel. Nous sommes très loin, comme vous le voyez, d'essais de gaz Zyklon B. Rien de ce que raconte Gerstein ne tient debout ; il parle indifféremment d'acide cyanhydrique et de cyanure de potassium comme s'il s'agissait du même produit. Or, il y a autant de différence entre l'un et l'autre qu'entre l'acide chlorhydrique et le chlorure de sodium (sel de cuisine).

 

Quant au comportement de Gerstein, il est très trouble. J'ai rencontré sa veuve en 1983. Elle-même, pourtant très attentive à défendre son mari, m'a dit qu'il disposait d'un budget pour faire des achats nécessaires à la désinfection et qu'il l'utilisait pour acheter des denrées rares pendant la guerre. Pierre Joffroy, grand hagiographe de Gerstein, fait une remarque analogue dans son livre (L'espion de Dieu, Ed. Seghers, 1992, page 186). On lit que, selon sa femme, la vraie raison de la détresse, de la panique de son mari en 1942 à Berlin, pouvait bien être la vérification des comptes de l'Institut d'hygiène en fin d'année.

 

Je me suis entretenu avec un Alsacien qui a eu Gerstein pour chef à l'Institut de Berlin. Ce garçon, alors âgé de 17-18 ans, fut envoyé deux fois en mission très spéciale à Paris : il fut chargé de faire des achats d'huile de table ( !) dans un quartier juif de Paris. Enfin, j'ai découvert sur le site Internet de l'Encyclop?dia Universalis une bien curieuse information. Comment un tableau de Matisse est-il parvenu au domicile de Gerstein ? Pudiquement, on se contente de parler de " circonstances inconnues ".

 

L'image idéalisée de Gerstein " Espion de Dieu " en mission " dans les coulisses du foyer du mal " s'en trouve sérieusement ternie et même remise complètement en cause. Donner une dimension historique à ce déséquilibré de haut vol, c'est abuser de la naïveté humaine. Le rôle de l'historien est de limiter les dégâts, de s'attaquer aux idées fausses et de s'approcher le plus possible de la vérité.

 

Pie XII n'a jamais reçu de rapport Gerstein. D'ailleurs, s'il l'avait eu entre les mains un texte aussi invraisemblable, sorti d'une cervelle malade, il n'en aurait pas tenu compte. Dénoncer le caractère aberrant du témoignage de Gerstein, c'est le meilleur moyen de défendre Pie XII et l'Eglise catholique, attaqués l'un et l'autre par un film scandaleux.

 

J'ai de l'estime pour votre honnêteté intellectuelle d'historien.

 

C'est pourquoi j'apprécierais une réponse de votre part, et vous prie de croire, Monsieur à toute ma considération.


le 18 mars 2002

Signé :
Henri Roques
,

Annexe : La clé du mystère Gerstein se trouve peut-être sur le site Internet http://www.universalis.fr consacré aux spoliations d'œuvres d'art par les nazis (page 7) : " Henri Matisse - Paysage, le mur rose. On perd la trace de ce " Mur rose de l'hôpital de Calvi ", peint par Matisse en 1897. (…) Il est retrouvé, en juillet 1947, à Tübingen, dans la cache d'un officier SS, Kurt Gerstein (…) ".

 

 


V&J vue de Hongrie

Les tribulations politico-judiciaires de V&J ont suscité les commentaires suivants à l'un de nos correspondants :

 

Messieurs,

Je vous écris de Szeged, ville de la Hongrie millénaire, pour vous dire ma stupeur quand j'ai appris la décision du tribunal civil de la Veveyse de dissoudre votre Association. Stupéfaction qui s'est transformée en courroux quand j'ai découvert le motif invoqué par les juges qui accusent V&J d'être révisionniste ! Sachez qu'en Hongrie le vote d'une loi antirévisionniste est rejeté depuis des années par les députés, ainsi que par la ministre de la Justice Violette David. Et pour cause, pareille loi correspondrait pour les citoyens hongrois à un suicide collectif, au moment où le premier ministre roumain accuse le pays de révisionnisme, et où les autorités de l'ancienne Tchécoslovaquie menacent d'appliquer un décret discriminatoire du franc-maçon Benès visant des centaines de milliers de Magyars de Slovaquie ! Ajoutez à cela que le nom de votre Association est intraduisible en magyar, car igazs?g signifie à la fois vérité et justice ! Mais il est vrai qu'en Suisse, comme en France, vérité et justice sont des notions distinctes, la justice pouvant être rendue au détriment de la vérité. Chose incompréhensible pour le peuple magyar, qui a peut être tort de croire qu'il n'y a pas de justice sans vérité, et vice-versa. J'espère toutefois que vous relèverez l'affront qui vous est fait, ne serait-ce que par voie procédurière. Enfin, peut-être que ce coup du sort vous aurait été évité si la substance d'Attila roi des Huns, tragédie que Corneille acheva d'écrire en novembre 1666, avait été mieux entendue en temps et heure.

 

Je vous salue avec tout le respect que peut porter à votre action un observateur extérieur.

 

Signé :
Attila Mag?g

 


Nouveau !

Vérité et Justice est sur Internet :

http://abbc.net/suisse

 



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En Suisse: la "Judéocratie" remplacera-t-elle la démocratie?

Israël rééduque la Suisse !

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Une parodie juive au scanaire


La Suisse occupée !

La Suisse existe-t-elle?-

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