Le harem juif de Sarkozy


L'Histoire
au pas de lois !

A propos de l'article de Mathieu Lindon sur "L'Histoire au pas de lois".

Par:
Le Professeur Robert Faurisson
le 22 octobre 2006 

Je crois utile de rappeler que, cette année, Georges Theil a été condamné à deux reprises en appel (à Limoges et à Lyon) sur le fondement de la loi Fabius-Gayssot pour avoir dit que les chambres à gaz nazies n'ont pas pu exister. Le total des peines infligées et qu'il lui faudra purger si la cour
de cassation confirme ces arrêts est de un an de prison ferme (six mois +
six mois) et de 130 000 euros.

A la suite de sa condamnation à six mois de prison ferme et à de lourdes
peines financières, le 3 janvier, en première instance (à Lyon), il avait
envoyé une lettre à 45 personnalités, dont certains membres de l'association Liberté pour l'Histoire, présidée par René Rémond. Joignant à sa lettre une copie du texte du jugement, il avait écrit à chacune de ces personnalités :
"J'ai décidé d'interjeter appel de ce jugement. Pouvez-vous me venir en aide par une initiative de votre choix ? ­ Je vous remercie de l'attention que
vous voudrez bien porter à ma demande et vous prie de recevoir l'assurance de ma haute considération."

R. Rémond lui a répondu : "Monsieur, [...] A la lecture de ce jugement, je
constate que vous n'êtes pas historien et que vous ne prétendez d'ailleurs
pas avoir effectué quelque recherche historique que ce soit  [FAUX : voyez
"Un cas d'insoumission. Comment on devient révisionniste", publié en 2002
sous un nom de plume mais revendiqué sous son propre nom depuis 2005 devant le tribunal de Limoges]. Vous vous êtes exprimé dans un lieu public et en tant que Conseiller régional membre d'un parti politique [le Front
national].

C'est dans le but de soutenir l'un des chefs de ce parti [Bruno
Gollnisch, qui avait simplement émis le désir de voir les historiens se
prononcer librement sur tout point d'histoire, y compris celui de
l'existence des chambres à gaz nazies] que vous avez, comme le relève le
tribunal, nié de manière catégorique la réalité de fait [au singulier]
clairement établie [la réalité de l'existence des chambres à gaz nazies]. Je
note, en outre, que vous aviez déjà été condamné, en 2001 et 2005 par deux autres tribunaux pour des propos similaires. ­ L'objet de notre Association, "faire mieux connaître la dimension scientifique du travail de l'historien", est opposé en tout à la démarche et au comportement qui sont les vôtres.
[Pas de formule de politesse] René Rémond.

Robert Faurisson



 Vox populi 
L'Histoire
au pas de lois

Par
Mathieu LINDON
Libération, 21 octobre 2006

Estimant sans doute la population carcérale française insuffisante - Nicolas
Sarkozy serait-il trop mou ? -, le Parti socialiste propose d'envoyer
maintenant en prison ceux qui nieraient le génocide arménien par les Turcs
(puis les clients des prostitués si Ségolène Royal a l'occasion de mettre
son programme à l'oeuvre). Le Parti communiste nous avait déjà valu la loi
Gayssot contre les négationnistes du génocide juif par les nazis.

Les historiens, qu'on avait moins entendus au moment de la loi Gayssot,
commencent à s'indigner sérieusement, craignant que leur discipline doive
désormais marcher au pas de lois, sans ébranler le moins du monde les
socialistes qui vont finir par faire profession de mépriser les
intellectuels.

En plus, au contraire de l'antisémitisme, on ne peut pas dire
qu'un anti-arménisme primaire règne en France, où les jeunes dits de
banlieue n'accusent pas les Arméniens d'opprimer le peuple palestinien. Il
n'est évidemment pas question de nier une seconde le sort épouvantable que le XXe siècle a réservé aux Juifs et aux Arméniens, mais, avant qu'une loi n'interdise de nier l'efficacité de ces lois, disons que cette manière de le
conserver dans la mémoire collective paraît contre-productive.
 
Puisqu'il s'agirait de pédagogie, imaginons ce que donneraient ces lois
appliquées dès l'école. Interrogé en classe, un élève devrait prendre la
précaution de répondre : «Je ne parlerai qu'en présence de mon avocat.» Et si jamais il répond quand même, sa phrase introductive devrait être: «Je
jure de dire l'Histoire, toute l'Histoire, rien que l'Histoire.» C'est une
manière radicale de restaurer l'autorité et la discipline à l'école. La
distribution des prix aura lieu au tribunal.

On imagine des parents aller chercher leur enfant à la sortie de l'école et
s'inquiéter de ne pas l'y trouver jusqu'à ce qu'un professeur les informe :
«Il a pris six mois ferme en interro d'histoire.» «Maman, je suis tombé sur
la Turquie, dira le pauvre enfant. J'avais fait l'impasse, mais, sur le Rwanda,
je savais tout.» Quand on copiera sur un voisin qui s'est trompé, on risquera d'être inculpé de complicité. Sans compter les malentendus, comme l'enfant qui dira «J'avais pas révisé, je croyais que c'était interdit», parce que le sens du mot «révisionnisme» lui aura échappé.
 
Comme nul n'est censé ignorer la loi, nul ne sera censé ignorer l'Histoire.
Espérons que cette rigueur ne s'appliquera pas aux autres matières,
l'orthographe, les mathématiques, la chimie. Sinon, les jours d'interrogation
écrite de physique quantique, la liberté ne sera plus qu'un souvenir pour la
majorité d'entre nous. Le seul avantage, ce sera pour la réinsertion : un mois avec sursis et soixante-dix heures de cours d'histoire.
 
Peut-être, en 2050, y aura-t-il une loi contre le génocide tchétchène, ou
sur le Darfour. Car il semble qu'il faille attendre que ces génocides soient
achevés pour s'en préoccuper juridiquement. Contre la loi de la jungle, on
s'en remet d'abord à la loi du silence jusqu'à ce qu'une autre loi interdise
d'en parler à sa guise. Contre le harcèlement et le racolage historiques, on
s'en remet au principe de précaution historique. Il n'y aura bientôt plus
que les aventuriers pour faire des études, ceux qui ont le goût du risque.
Maurice

 
L'hypothèse absurde
Tout le monde applaudit comme une armée de pingouins sans se rendre compte une seule seconde qu¹il s¹agit là d¹une hypothèse d¹école qui est traitée par l¹absurde. Les bases sur lesqu... 
21 Octobre 2006
Courouve


Absurdités
Cet article montre bien l'absurdité des lois prétendant régir la parole et
la pensée. A quoi il faut ajouter l'impossibilité théorique pour un prévenu
de se défendre sans commettre à nouve... Samedi 21 Octobre 2006 - 16:39 jacques gilbert principe de précaution très bien l'article. Il décrit une société démocratique et progressivement liberticide comme l'évoque Tocqueville.
L'idée de principe de précaution est ambigu. La précaution ne peut être
un ... 
21 Octobre 2006
colza09

 

Génocides
Bien l'article. En effet, il est bien plus facile de condamner des génocides
passés que de prendre la responsabilité de lutter et de condamner des
génocides en cours (je ne vous ferais pas la list... 
21 Octobre 2006
Lubin
 
Des profs sous surveillance
Un article qui fait plaisir à lire. A un moment où les profs se ramassent
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21 Octobre 2006
JPL

Ombres agitées
Les élus n'ayant plus de réel pouvoir, ils ont décidé de légiférer dans la
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21 Octobre 2006
panch


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