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 Mon Combat

ADOLF HITLER

 

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La question corporative

 

La rapide croissance du mouvement nous obligea, dans le courant de l'année 1922, à prendre position sur une question qui n'est pas encore résolue définitivement aujourd'hui.

Dans notre tentative d'étudier les méthodes qui pourraient vite et facilement ouvrir au mouvement le chemin du cœur des masses, nous nous heurtions toujours à l'objection que le travailleur ne pourrait jamais nous appartenir complètement, tant que la représentation de ses intérêts, dans le domaine purement professionnel et économique, serait entre les mains d'hommes ayant d'autres idées politiques que nous.

Cette objection était sérieuse. L'ouvrier qui exerçait une profession, ne pouvait pas vivre sans être membre d'un syndicat. Non seulement sa valeur professionnelle était protégée dans ce cadre, mais son métier même n'avait une garantie de durée que par le syndicat. La majorité des ouvriers se trouvait dans des sociétés coopératives. Celles-ci avaient, en général, combattu pour les salaires et arrêté les barèmes de tarifs qui assuraient à l'ouvrier un certain revenu. Sans doute les résultats de ces combats profitèrent à tous les ouvriers de la profession, et des conflits de conscience durent se livrer particulièrement chez un homme honnête, quand il empochait le salaire acquis de haute lutte par les syndicats, quoiqu'il se fût tenu hors du combat.

Avec les entreprises bourgeoises normales, on pouvait difficilement traiter ce problème. Elles n'avaient aucune compréhension (ou ne voulaient en avoir aucune) pour le côté soit moral soit matériel de la question. Enfin, leurs intérêts économiques propres s'opposent, de prime abord,

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à toute organisation d'ensemble des forces ouvrières qui en dépendent, de telle sorte que, déjà pour cette raison, la plupart des bourgeois peuvent difficilement se former un jugement indépendant. Ici, il est nécessaire de s'adresser à des tiers, désintéressés dans la question et qui ne succomberont pas à la tentation de ne pas voir la forêt sous prétexte qu'ils ne voient que les arbres. Grâce à leur bonne volonté, ils saisiront beaucoup plus facilement une affaire qui concerne notre vie présente ou future.

Je me suis déjà expliqué dans le premier volume sur l'essence, le but et la nécessité des syndicats. Aussi longtemps que, soit par des mesures de protection d'Etat (qui cependant généralement sont infructueuses), soit par une nouvelle éducation commune, il ne se sera pas produit un changement dans la situation de l'ouvrier vis-à-vis de l'entrepreneur, il ne restera rien d'autre à l'ouvrier que de défendre ses intérêts en invoquant son droit égal de membre de la communauté économique. Cela cadre tout à fait avec l'esprit de solidarité et peut redresser des injustices sociales susceptibles de mettre en péril l'existence commune des citoyens. J'allais même plus loin dans mes déclarations, à savoir que ce droit de l'ouvrier doit être considéré comme naturel, aussi longtemps qu'il y aura des êtres humains assujettis à des patrons ne possédant aucun sentiment de leurs devoirs sociaux, ni même simplement d'humanité, et je conclus que, si une telle autoprotection est nécessaire, sa forme doit être celle d'un groupement des ouvriers sur la base corporative.

De cette conception générale, rien n'était changé en moi en 1922. Mais une formule claire et précise était encore à trouver. Il ne convenait pas de se déclarer satisfait simplement sur les connaissances acquises, mais il était nécessaire d'en extraire des conclusions pratiques.

Il s'agissait de répondre aux questions suivantes :

1° Les syndicats sont-ils nécessaires ?

2° Le parti nazi doit-il se déclarer corporatif ou faire entrer ses membres dans un cadre syndical quelconque ?

3° Quel serait le caractère d'un syndicat purement nazi ? Quels en seraient les devoirs et les buts ?

4° Comment le réaliserait-on ?

Je crois avoir répondu suffisamment à la première question. Telles que les choses se présentent aujourd'hui,

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on ne peut pas, selon ma conviction, se passer des syndicats. Au contraire, ils comptent parmi les institutions les plus importantes de la vie économique de la nation. Leur importance n'est pas seulement d'ordre social, mais national. Car un peuple dont les masses reçoivent satisfaction de leurs besoins vitaux, et en même temps aussi une sorte d'éducation grâce à une organisation syndicale correcte, acquerra à cause de cela, dans la lutte pour l'existence, un accroissement extraordinaire de sa force générale de résistance.

Les syndicats sont avant tout nécessaires comme pierres angulaires du futur parlement économique des chambres de commerce.

La seconde question est également facile à résoudre. Si le mouvement corporatif est important, il est clair que le nazisme doit prendre position à ce sujet d'une façon non seulement théorique, mais encore pratique. Mais « comment » ? Cela est plus difficile.

Le mouvement nazi, qui a pour but la création de l'Etat raciste nazi, doit se pénétrer de cette idée que toutes les institutions futures de cet Etat doivent croître des racines du mouvement lui-même. Ce serait une grande faute de croire que l'on peut entreprendre tout d'un coup, en partant de rien, ou seulement du simple pouvoir politique, une réorganisation définie ; il faut posséder une certaine réserve d'hommes déjà formés. Plus important que la forme extérieure mécaniquement très rapide à créer, l'esprit doit toujours animer cette forme. Par la force, on peut inculquer à un organisme social les principes d'un Führer, d'un dictateur. Mais ces principes ne seront réellement vivants que s'ils se forment peu à peu dans leurs plus petits détails ; ils doivent être étayés sur un matériel humain, sélectionné pendant plusieurs années, trempé par les dures réalités de la vie, et ainsi capable de réaliser la pensée du Führer.

On ne doit pas donc s'imaginer pouvoir tirer tout d'un coup à la lumière du jour, d'une serviette de notaire, des projets pour une nouvelle constitution de l'Etat, et les introduire par une parole impérative venue d'en haut. L'essayer, on le peut, seulement le résultat ne sera sûrement pas viable, ce sera la plupart du temps un enfant mort-né. Cela me rappelle la Constitution de Weimar et la tentative

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de faire cadeau au peuple allemand, en même temps que d'une nouvelle constitution, d'un nouveau drapeau, qui ri avait aucun rapport intime avec ce qu'avait vécu notre peuple dans le dernier demi-siècle.

Aussi l'Etat nazi doit-il se garder de telles expériences. Il peut croître par sa seule organisation interne depuis longtemps existante. Cette organisation doit, dans son essence même, être animée du vivant esprit dc. National-Socialisme, pour créer enfin un Etat National-Socialiste vivant.

Comme je l'ai déjà souligné, les cellules embryonnaires doivent reposer dans les Chambres administratives des différentes représentations professionnelles et donc, avant tout, dans la corporation. Si cette représentation professionnelle ultérieure et le parlement central économique doivent nous être offerts par une institution nazi, il y a aussi obligation que ces importantes cellules embryonnaires soient les véhicules d'un sentiment et d'une conception nazi. Les institutions du mouvement sont à transporter dans l'Etat, mais l'Etat ns peut pas tout d'un coup faire surgir de rien, comme par enchantement, les organisations correspondantes, si l'on ne veut pas que celles-ci restent des créations sans vie.

Déjà, à ce très haut point de vue, le mouvement nazi doit admettre la nécessité d'une manifestation propre corporative. Il le doit encore, parce qu'une éducation réellement nazi, aussi bien des patrons que des ouvriers, dans le sens d'une coopération réciproque dans le cadre commun d'une communauté populaire, ne résulte pas d'enseignements théoriques, d'appels ou d'exhortations, mais du combat de la vie quotidienne. C'est dans son sens et par lui que le mouvement doit éduquer les grands groupements économiques particuliers et à les rapprocher les uns des autres. Sans un tel travail préliminaire, l'espérance en la résurrection d'une future et véritable communauté populaire reste une pure illusion. Seul, le grand idéal, pour lequel combat le mouvement peut lentement former ce style général qui fera apparaître plus tard le nouvel état de choses comme reposant sur des bases solides et non pas tout en façade.

Ainsi le mouvement ne doit pas seulement se présenter h la pensée corporative en s'affirmant tel, mais encore il doit, en vue du futur Etat nazi, donner à un petit nombre de

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membres et de partisans l'éducation exigible dans ses manifestations pratiques.

La réponse à la troisième question s'impose maintenant.

La corporation nazi n'est pas un organe de lutte de classe, mais un organe de représentation professionnelle. L'Etat nazi ne connaît aucune « classe », mais, au point de vue politique seulement, des bourgeois avec des droits complètement égaux et, en conséquence, avec les mêmes devoirs généraux, et, à côté de cela, des ressortissants de l'Etat qui, au point de vue politique, ne possèdent absolument aucun droit.

La corporation au sens nazi n'a pas la mission, grâce au groupement de certains hommes, de les transformer peu à peu en une classe, pour accepter ensuite le combat contre d'autres formations, semblablement organisées à l'intérieur de la communauté populaire. Cette mission, nous ne pouvons pas l'attribuer principalement à la corporation, mais on la lui a accordée au moment où elle devint l'instrument de combat du marxisme. La corporation ri est pas en elle-même synonyme de « lutte des classes », mais c'est le marxisme qui a fait d'elle un instrument pour sa lutte de classes. Il créa l'arme économique que le monde juif international emploie pour la destruction des bases économiques des Etats nationaux libres et indépendants, pour l'anéantissement de leur industrie nationale et de leur commerce national, et grâce à cela, pour l'esclavage des peuples libres au service de la finance juive mondiale au-dessus des Etats.

La corporation nazi doit, à cause de cela, grâce à la concentration organisée de groupes déterminés de participants à la vie économique nationale, élever la sécurité de l'économie nationale même, renforcer sa force en écartant tout obstacle qui influerait d'une façon destructive sur le corps populaire national, renforcer aussi la force vive de la communauté populaire, afin que des obstacles ne portent pas préjudice à l'Etat et ne deviennent pas à la fin un malheur et une corruption pour l'économie elle-même.

Pour la corporation nazi, la grève n'est pas un moyen de destruction et d'ébranlement de la production nationale, mais un moyen de l'accroître et de l'écouler grâce à la lutte contre tous les obstacles qui, par suite de son caractère antisocial, interdisait l'essor économique des masses. Car

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le champ d'activité de chaque individu se tient toujours, dans un rapport de cause à effet, avec la situation générale sociale et juridique qu'il prend dans le processus économique. De l'examen de cette situation résulte son attitude en face de ce processus.

L'ouvrier nazi doit savoir que la prospérité de l'économie nationale signifie son propre bonheur matériel.

Le patron nazi doit savoir que le bonheur et la satisfaction de ses ouvriers sont la condition primordiale de l'existence et du développement de sa propre prospérité économique.

Les ouvriers et les patrons nazis sont tous deux des délégués et des mandataires de l'ensemble de la communauté populaire. La grande proportion de liberté personnelle qui leur est accordée dans leur action, doit être expliquée par ce fait que la capacité d'action d'un seul est beaucoup plus augmentée par une extension de liberté que par la contrainte d'en haut ; la sélection naturelle, qui doit pousser en avant le plus habile, le plus capable et le plus laborieux, ne doit pas être entravée.

Pour la corporation nazi, la grève est à cause de cela un moyen que l'on a la permission et l'obligation d'employer seulement lorsqu'il n'existe pas d'Etat raciste nazi. Celui-ci, à la vérité, à la place du combat colossal des deux grands groupements - patronat et prolétariat - qui, dans ses conséquences d'un amoindrissement de la production cause toujours des dommages à la communauté populaire, doit se charger de faire respecter le droit de tous. Aux chambres de commerce mêmes, il incombe le devoir de maintenir l'activité économique nationale et d'en écarter les défectuosités et les défauts.

Ce qui aujourd'hui pousse su combat des millions d'hommes doit, un jour, trouver sa solution dans les chambres professionnelles et dans le Parlement économique central. Avec eux, entrepreneurs et ouvriers ne doivent plus lutter les uns contre les autres dans la lutte des salaires et des tarifs - ce qui est très dommageable à l'existence économique de tous deux - mais ils doivent résoudre ce problème en commun pour le bien de la communauté populaire et de l'Etat, dont l'idée doit briller en lettres étincelantes au-dessus de tout.

Là encore, comme partout, doit régner le principe d'airain que la patrie vient d'abord, avant le parti.

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Le devoir de la corporation nazi est l'éducation et Ia préparation en vue de ce but, qui se définit ainsi : travail en commun de tous en vue du maintien de la sécurité de notre peuple et de l'Etat, conformément, pour chaque individu, aux capacités et aux forces acquises à la naissance et perfectionnées par la communauté populaire.

A la quatrième question : Comment arriverons-nous à de telles corporations ? il paraissait jadis excessivement difficile de répondre.

Il est, en général, plus Facile d'entreprendre des fondations dans un terrain neuf que sur un vieux terrain qui possède déjà des fondations. Dans un endroit où il n'existe aucun magasin d'une certaine spécialité, on peut facilement en édifier un. Cela est plus difficile s'il se trouve déjà une entreprise similaire et c'est même très difficile si, à côté de cela, les conditions sont telles qu'une seule entreprise peut prospérer. Car ici les fondateurs se trouvent devant le problème, non seulement d'introduire leur propre magasin nouveau, mais encore, pour pouvoir se maintenir, de devoir anéantir ce qui existe jusqu'ici à cet endroit.

Une corporation nazi n'a pas de sens à côté d'autres corporations. Car elles doivent aussi être intimement pénétrées de leur devoir mondial et aussi du devoir inné, issu du précédent, d'intolérance vis-à-vis des autres formations semblables ou pas du tout ennemies ; elles doivent affirmer leur personnalité. Il n'existe aucun arrangement ni aucun compromis pour de telles tendances, mais seulement le maintien du droit strict et exclusif.

Il y avait donc deux moyens d'aboutir :

1° On pouvait fonder une propre corporation et ensuite, peu à peu, entreprendre le combat contre les corporations marxistes internationales ; ou bien on pouvait :

2° Pénétrer dans les corporations marxistes et s'efforcer de les remplir du nouvel esprit, en vue de les transformer en instruments de notre nouvel idéal.

Le premier moyen était mauvais, car nos difficultés financières étaient en ce temps-là toujours encore très graves et nos ressources limitées. L'inflation, qui peu à peu se répandait toujours davantage, aggravait encore plus la situation : dans ces années-là, on pouvait à peine parler d'une utilité matérielle palpable de la corporation pour ses membres ; 1'ouvrïer n'avait aucune raison pour

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payer des cotisations dans une corporation. Même ceux qui étaient déjà d'opinion marxiste en étaient presque réduits à l'effondrement jusqu'à ce que, grâce à la géniale action de M. Cuno dans la Ruhr, les millions tout à coup tombassent dans leurs poches. Ce chancelier du Reich « national » doit être considéré comme le sauveur des corporations marxistes.

Nous ne devions pas compter alors sur de telles facilités financières ; et il ne pouvait être séduisant pour personne d'entrer dans une nouvelle corporation qui, par suite de sa faiblesse financière, ne pouvait pas lui offrir le moindre avantage. D'un autre côté, je dois me défendre absolument de n'avoir même pas créé, dans une telle nouvelle organisation, le plus petit fromage pour des embusqués plus ou moins intellectuels.

Surtout la question de personnes jouait là dedans un rôle de toute première importance. Je n'avais pas alors un seul personnage à qui je puisse confier la solution de cette puissante entreprise. Celui qui aurait réellement détruit dans ce temps-là les corporations marxistes pour aider au triomphe de l'idée corporative nazi, à la place de cette institution de la lutte de classes, celui-là appartiendrait aux tout premiers grands hommes de notre peuple et son buste devrait être érigé à l'avenir pour les générations futures dans le Walhalla de Ratisbonne.

Mais je n'ai connu aucun cerveau qui eût été digne d'un tel piédestal.

Il serait tout à fait faux de nous rétorquer que les corporations internationales ne disposent seulement que de cerveaux moyens. Cela, en vérité, ne veut rien dire ; car lorsque celles-ci furent fondées, ce li était pas dif6cile. Aujourd'hui, le mouvement nazi doit combattre contre une organisation monstre, déjà existante depuis longtemps, sur une base gigantesque et achevée dans ses plus petits détails. L'assaillant doit toujours être plus génial que le défenseur, s'il veut le vaincre. La forteresse marxiste corporative peut aujourd'hui être gérée par de simples bonzes ; elle ne sera emportée d'assaut que par l'énergie farouche et la capacité géniale d'un homme supérieur. Si un tel homme ne se trouve pas, il est vain de lutter avec le destin et encore plus insensé de vouloir bouleverser un état de choses sans être capable d'en reconstruire un meilleur.

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Ici, il est intéressant de mettre en valeur cette idée que, dans la vie, il est souvent préférable de laisser de côté un projet plutôt que de l'entreprendre seulement à demi ou mal, faute de forces appropriées.

Une autre considération, qui n'est point démagogique, vient encore s'ajouter à cela. J'avais alors et je possède encore aujourd'hui la conviction bien arrêtée qu'il est dangereux d'entremêler à des choses économiques un grand combat politique. Cela s'applique particulièrement à notre peuple allemand. Car, dans ce cas, la lutte économique retirera immédiatement de l'énergie au combat politique. Aussitôt que les gens auront acquis la conviction que, grâce à l'épargne, ils pourront acquérir une toute petite maison, ils ne se consacreront plus qu'à ce but et il ne leur restera aucun loisir pour la lutte politique contre ceux qui, d'une façon ou de l'autre, songent à leur reprendre un jour les n sous p épargnés. Au lieu de lutter dans le combat politique pour leurs convictions et leurs idées, ils s'enfonceront complètement dans leur idée de « colonisation intérieure » et, la plupart du temps, s'assiéront entre deux chaises.

Le mouvement nazi est aujourd'hui au début de sa lutte. En grande partie, il doit d'abord former et achever l'élaboration de son idéal. Il doit lutter avec toute son énergie, pour la pénétration de son grand idéal. Le succès n'est imaginable que si sa force totale est mise sans hésitation au service de ce combat.

S'occuper de problèmes économiques, cela peut paralyser la force combative active ; nous l'avons précisément aujourd'hui sous les yeux dans un exemple classique :

La révolution de novembre 1918 ne fut pas faite par les corporations, et s'opéra malgré elles. Et la bourgeoise allemande ne mène aucun combat politique pour l'avenir de l'Allemagne, parce qu'elle estime cet avenir suffisamment assuré dans le travail constructif économique.

Nous devrions être instruits par de telles expériences, car aussi chez nous cela ne se passerait pas autrement. Plus nous concentrerons la force totale de notre mouvement au combat politique, plus nous pourrons espérer le succès ; plus nous nous chargerons prématurément de problèmes corporatifs, de colonisation et autres similaires, moins le résultat utile pour notre cause sera appréciable. Car, si

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importants que soient ces problèmes, ils ne pourront être résolus qu'après notre conquête du pouvoir politique.

Jusque-là ces problèmes paralyseraient le mouvement et s'il s'en était occupé plus tôt, son idéal politique aurait rencontré encore plus d'obstacles. Il pourrait arriver facilement que les mouvements corporatifs déterminent le mouvement politique au lieu du contraire.

Un réel profit pour le mouvement, aussi bien que pour notre peuple, peut seulement se développer principalement d'un mouvement corporatif nazi, si celui-ci est déjà si fortement rempli de nos idées nazi, qu'il ne court plus le danger de tomber dans le sentier marxiste. Car une corporation nazi qui voit seulement sa mission en une concurrence de la corporation marxiste, serait plus nuisible que s'il n'y en avait pas. Elle doit proclamer la lutte contre la corporation marxiste, non seulement comme organisation, mais avant tout comme idée. Elle doit dénoncer en elle l'annonciatrice de la lutte des classes et de l'idée de classes et doit, à sa place, devenir la protectrice des intérêts professionnels de la bourgeoisie allemande.

Que tous ces points de vue aient parlé autrefois et parlent encore aujourd'hui contre la fondation de corporations propres du parti, cela me semble évident, à moins qu'une tête apparaisse soudain, qui soit appelée visiblement par le destin pour résoudre précisément cette question.

Il ne restait donc plus que deux autres moyens, ou bien recommander aux propres compagnons du parti de sortir des corporations, ou bien de rester dans celles existant jusqu'à présent, pour y agir d'une façon autant que possible destructive.

J'ai, en général, recommandé ce dernier moyen. Particulièrement dans l'année 1922-1923, on pouvait le faire sans inconvénient, car le bénéfice financier que, su temps de l'inflation, la corporation pouvait empocher dans ses propres rangs, était nul par suite du nombre restreint de nos membres. J'ai déjà refusé autrefois de faire des expériences qui promettaient l'insuccès. J'aurais considéré comme un crime de prendre à un ouvrier une partie de son salaire réduit en faveur d'une institution que je ne jugeais pas utile à ses membres.

Si un nouveau parti politique disparaît de nouveau un jour, c'est à peine dommage, c'est presque toujours un profit

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et personne n'a le droit de s'en plaindre. Car ce que l'individu donne à un mouvement politique, il le donne à fonds perdu. Mais qui paye une cotisation dans une corporation a droit, en retour, à un salaire qu'on lui a garanti. Si on ne lui en tient pas compte, les fondateurs d'une telle corporation sont des menteurs, ou du moins des hommes écervelés qu'on devrait rendre responsables.

C'est d'après ce point de vue que nous avons agi aussi en l'année 1922. D'autres le comprenaient apparemment mieux et ils fondèrent des syndicats.

Ils nous faisaient grief de l'absence de ceux-ci, et voulaient y voir le signe le plus évident que nos vues étaient erronées autant qu'étroites. Mais ces créations ne tardèrent pas à disparaître elles aussi, et le résultat fut en dernière analyse le même que chez nous. Avec la seule différence que nous n'avions trompé ni les autres ni nous-mêmes.

 

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