Entretien
avec le Professeur
Robert
Faurisson
à
Téhéran, le 13 décembre 2006
|
Né en 1929 d’un père français et d’une
mère britannique (écossaise), Robert Faurisson a enseigné les lettres
classiques (français, latin, grec), puis s’est spécialisé d’abord dans
l’analyse de textes de la littérature française moderne et contemporaine et,
enfin, dans la critique de textes et documents (littérature, histoire,
médias). Il a enseigné, en particulier à |
Bonjour Professeur Faurisson, merci de m’accorder
cet entretien.
Bonjour. C’est moi qui vous remercie de bien
vouloir me poser des questions.
Professeur, puis-je vous demander pour quelles
raisons vous avez décidé de participer à cette conférence de Téhéran sur
l’Holocauste des 11 et 12 décembre 2006 ?
C’est parce que je ne connais pas d’autre pays, je
ne connais pas d’endroit, où une conférence sur ce sujet pourrait m’accueillir.
Même aux Etats-Unis la tenue d’une telle conférence internationale serait
aléatoire ; pour commencer, tout révisionniste pourrait se voir refouler à
son arrivée sur le territoire américain. En France, pareille conférence serait
hors de question. Je ne vois pas un seul pays européen qui tolérerait une
conférence ou un débat public sur « l’Holocauste ». En Allemagne,
votre pays, l’interdiction de toute forme de révisionnisme est draconienne. Le
Canada, l’Australie,
Quel but exactement cherchez-vous à atteindre en
venant ici ?
Je veux rendre public ce que les grands médias du
monde occidental s’obstinent à cacher. Lorsque ces médias parlent des
révisionnistes, c’est pour nous insulter ou pour nous prêter des idées que nous
n’avons jamais exprimées. Par exemple, ils affirment volontiers que les
révisionnistes sont des gens qui prétendent que les camps de concentration
allemands n’ont pas existé. C’est nous prêter là une sottise. Malheureusement
il s’agit d’une sottise qui, en tout cas chez les Français, est répandue. A ce
compte, les Français, en général, s’imaginent que les révisionnistes sont des
désaxés qui vont jusqu’à nier l’évidence et c’est pourquoi, forgeant un
barbarisme, ils nous traitent de « négationnistes ».
Avez-vous l’impression, au terme de cette
conférence, que vous avez atteint votre but ?
En partie. Le monde a pu constater que nous
existions et que nous pouvions nous comporter de manière pacifique et courtoise
avec des personnes qui ne partagent pas nos convictions. Le temps a manqué pour
de véritables débats. Et puis je suppose que les médias ne rapporteront
quasiment rien du contenu même de nos interventions. Ils feront le silence sur
nos arguments et sur nos découvertes. Pour obtenir un véritable débat, il nous
faudra une nouvelle conférence, à condition toutefois que nos adversaires ne se
dérobent pas. Je dois dire que, pendant un bref instant, j’ai pu avoir une ébauche
de controverse publique avec un professeur qui était hostile au révisionnisme
et que cette controverse a tourné de façon spectaculaire à notre avantage. Je
vous en parlerai tout à l’heure, si vous le voulez bien.
Volontiers.
Il y a eu surtout l’écho provoqué par cette
conférence dans le monde entier. Elle a suscité de véhémentes protestations.
Cela a commencé par une déclaration, dès le 12 décembre, de Sean McCormack,
porte-parole de
Mais je vous ai promis l’exemple d’une ébauche de
controverse publique. Le voici. Cette controverse vient de m’opposer hier à un
professeur iranien de l’université de Shiraz, qui enseigne également à
l’Université de l’Etat de Washington ; son nom : Gholam Vatandoust. A
un moment de sa communication il a osé dire que « l’Holocauste »
était « fully documented », c’est-à-dire pleinement confirmé par des
documents. Alors, après son intervention, lorsque l’assistance a pu poser des
questions à l’orateur, j’ai demandé à ce professeur de me citer un document, et
j’ai insisté sur le fait que je ne voulais pas un ensemble de documents ;
j’en souhaitais un seul. Il a commencé par me répondre que, dans ses mémoires,
Churchill avait dénoncé les atrocités nazies. Je lui ai fait observer que
jamais Churchill n’avait mentionné les « chambres à gaz » et que tel
avait été aussi le cas pour Eisenhower, pour de Gaulle et pour d’autres
dirigeants de même stature. Je lui ai rappelé que ce que j’attendais de lui,
c’était qu’il me nomme un document. Je lui ai fait observer que Winston Churchill
était un homme politique qui exprimait là un sentiment. Or je n’étais pas à la
recherche des sentiments d’un homme, fût-ce d’une personnalité comme celle de
Churchill. A cet instant, le professeur a cru trouver un autre argument. Il m’a
dit qu’il me suffirait de l’accompagner aux Archives nationales américaines où
je trouverais des documents. Ce n’était pas une réponse puisque, aussi bien, je
ne réclamais qu’un document. Sur le moment, cela m’a rappelé l’histoire
du pêcheur et du gros poisson. Un pêcheur se vante d’avoir fait une pêche
miraculeuse, une prise vraiment extraordinaire et, comme je demande à voir le
poisson, il me rétorque : « Comment cela ? Vous mettez ma parole en
doute ? Si vous êtes un mécréant et si vous ne m’accordez pas votre
confiance, je peux vous montrer l’endroit où j’ai pêché ce poisson. »
Evidemment ma réponse sera que l’endroit ne m’intéresse pas, mais le poisson.
Qu’on me le montre ! Donc, « Montrez-moi ou dessinez-moi une
chambre à gaz nazie ! » : c’est ce que je demande depuis des
lustres.
J’ai dit à mon interlocuteur que ces Archives
nationales américaines, je les connaissais. Je les avais même consultées en
trois différents endroits : à Washington même, puis, non loin de là, aussi
bien à Suitland qu’au somptueux siège de College Park. En somme, je n’obtenais
pas de réponse à ma demande. L’homme a esquissé trois autres tentatives, toutes
aussi vaines, et une partie de l’assistance, constatant qu’il n’était
décidément pas en mesure de répondre, a interrompu la joute par des rires et
une ovation. Ce matin même, j’ai eu l’occasion de rencontrer ce professeur. Je
l’ai trouvé beaucoup plus humble qu’hier et il a manifesté une vive curiosité
pour une thèse qu’il semblait découvrir. Nous avons échangé nos adresses et
peut-être la discussion se poursuivra-t-elle. J’ai eu également deux brèves
conversations en privé avec l’un des six rabbins antisionistes venus participer
aux travaux, un Britannique, qui s’est montré surpris mais non choqué par les
conclusions de la recherche révisionniste. J’ai eu, enfin, un bref et cordial
échange avec un grand rabbin d’Autriche.
Il paraît qu’un autre participant, Viktor
Nadeïn-Raïevski, de l’Institut de l’économie mondiale et des relations
internationales relevant de l’Académie des Sciences de Russie, aurait dit :
« Faurisson exige des documents, mais des événements très importants se
sont produits qui n’ont laissé aucun document. Dans ces cas, on ne peut
produire aucun document. » J’aimerais savoir quels peuvent être ces
« événements très importants » dont n’attesterait aucun
document !
Je crois qu’il parlait des Khmers rouges.
Peut-être. Mais alors mille regrets ! Sur le
sujet nous possédons des quantités de documents ou prétendus tels. Je rappelle
ici le sens du terme « document ». En général, un document est un
écrit, mais il se peut aussi qu’il soit un objet matériel.
« Document » vient d’un verbe latin qui veut dire « qui
enseigne, qui vous apprend quelque chose ». Un couteau sur une table, une
chaise, une pièce, un bâtiment peuvent avoir valeur de documents. Il est tout à
fait normal que, par exemple, un grand esprit comme Fustel de Coulanges
(1830-1889), qui, pour nous, a été le fondateur de l’histoire scientifique, ait
pu faire sienne une formule du genre de : « Pas de document, pas d’histoire ».
Je viens de vous donner l’exemple de deux
intervenants qui contestaient ce que les révisionnistes concluent au terme
de leurs recherches. J’insiste là-dessus. On nous traite volontiers de
« négateurs » (au moins le mot est-il français) ou de « négationnistes
» (on tombe là dans le barbarisme). Ces deux mots signifient que les
révisionnistes seraient des gens qui nient l’évidence. Ils seraient, en quelque
sorte, inspirés par le diable. Comme chez Goethe, n’est-ce pas, nous serions
des tenants de « l’esprit qui toujours nie ». En réalité, nous ne
nions rien du tout ; simplement, au terme de nos recherches, nous
contestons certaines affirmations et nous formulons nos propres conclusions.
Galilée ne « niait » rien mais, au terme de ses travaux, il affirmait
que telle chose, communément admise, était fausse et que telle autre était
exacte.
Pouvez-vous nous résumer le contenu de votre
propre intervention à la conférence ?
Mon intervention a porté sur « les victoires du
révisionnisme », c’est-à-dire sur les concessions qu’au fil des années les
antirévisionnistes ont été contraints de nous faire. Je conseille qu’on se
reporte au texte même que j’ai intitulé « Les Victoires du
révisionnisme » et dans lequel je fournis un échantillon de vingt exemples
de ces victoires. Certaines de ces victoires, qui vont de 1951 à 2004, sont
spectaculaires. Malheureusement le grand public n’en sait rien parce que nous
n’avons aucun accès aux médias.
Un exemple, s’il vous plaît, de ces
victoires ?
Je pourrais citer le cas de Jean-Claude Pressac.
Pendant des années, ce protégé du couple Klarsfeld a osé dire qu’il avait
découvert des preuves de l’existence des « chambres à gaz nazies ».
L’un de ses livres a été, en 1993-1994, encensé dans tous les grands médias. En
1994, je lui ai répliqué par un opuscule, ce qui m’a valu d’être poursuivi en
justice. J’ai heureusement obtenu que Pressac comparaisse aussi à l’audience.
C’était en mai 1995, à Paris. Sa déconfiture a été spectaculaire. Il ne s’en
est jamais relevé. En 2000, Valérie Igounet, historienne française hostile au
révisionnisme, a, dans son Histoire du négationnisme en France, eu le
mérite de reproduire une sorte d’acte de capitulation signé de Pressac. Ce
dernier, en effet, a fini par y admettre que le dossier de l’histoire
concentrationnaire allemande est « pourri » – c’est là son mot – par
trop de mensonges. Il a même ajouté qu’on avait ainsi monté, autour de trop
réelles souffrances, un dossier définitivement « pourri » et – c’est
là son expression – « promis aux poubelles de l’histoire ».
Surprenant ! Qu’est devenu Pressac ?
Ses amis juifs l’ont, bien sûr, renié. Il est mort
en 2003, à l’âge de 59 ans. Le silence des médias a été total. Pressac fait
partie de la cohorte des gens qui se sont révélés incapables de relever le défi
que j’avais lancé dans les années 1970. J’avais alors démontré que la thèse de
l’existence des prétendues chambres à gaz nazies se heurtait à des
impossibilités physiques radicales. Le Rapport Leuchter et le Rapport
Rudolf, sans compter quelques autres rapports ou avis d’hommes de science,
ont, par la suite, confirmé ma démonstration.
Ici, à Téhéran, vous avez commencé votre
intervention orale par une mise en garde concernant les photographies dites
d’atrocités nazies. Pourquoi ?
Parce que les esprits en sont imprégnés. En matière
de propagande mensongère rien n’est plus simple et plus efficace que l’emploi
de photographies. Vous n’avez pas même besoin de montages compliqués. Il suffit
de montrer des malades, des mourants ou des morts et, là-dessus, de parler de
tués, d’assassinés ou de massacrés. Les braves gens s’y laisseront prendre. Ils
éprouveront répulsion, indignation, colère. Ils ne verront plus ce qu’ils ont
sous les yeux (des morts) mais seulement ce qu’on leur a mis dans l’esprit (des
tués). Ils seront obnubilés. Ils ne prendront pas le temps de réfléchir. En
matière de faux massacres le procédé reste inchangé. Les prétendus massacres
d’Auschwitz sont, de ce point de vue, comparables, toutes proportions gardées,
à tous les prétendus massacres qu’on peut attribuer aux vaincus d’un conflit,
que ce soit à Andersonville (prétendu camp d’extermination de
C’est le procédé auquel, en 1945, ont eu recours,
d’une part, les Américains et les Britanniques et, d’autre part, les
Soviétiques. Des équipes de photographes ou de cameramen pénètrent, en 1945,
dans tel camp de concentration allemand à sa libération. En un premier temps,
tout est photographié ou filmé. En un deuxième temps, après sélection, on ne
retient que les images les plus pitoyables ou les plus dégoûtantes, notamment
dans les baraquements hospitaliers ou à leur proximité ; on s’attarde sur
les typhiques, véritables squelettes ambulants et sur les horreurs réelles de
tous ces camps, horreurs cependant bien inférieures à celles du Goulag de
l’allié soviétique. En un troisième temps, par le commentaire, on donne à
croire que les commandants et gardiens allemands, faisant exprès de réduire ces
malheureux à cet état, poursuivaient tout simplement une politique
d’extermination physique des détenus. Sauf exception, on vous cachera alors les
photographies de très importants groupes de détenus vigoureux et tout à la joie
d’être libérés. On ne vous révèlera pas que, dans ces camps, il pouvait exister
à l’usage des détenus, comme c’était le cas à Auschwitz, de vastes cuisines et
toutes sortes d’installations sanitaires, médicales, dentaires ou
chirurgicales, des boulangeries, des postes, des ateliers, des locaux de
récréation artistique ou musicale dont la simple présence rend pour le moins
invraisemblable l’existence chez les Allemands d’une quelconque volonté
d’extermination physique de ces détenus. Au contraire, pour les propagandistes,
un scalpel deviendra la preuve qu’on tuait ou torturait ; une chambre à
gaz de désinfection deviendra la preuve qu’on gazait les gens et non de la vermine ;
une boîte de Zyklon B, produit qui servait à la désinfection ou à la
désinfestation (Entseuchung, Entwesung) et qu’on employait donc
pour préserver la vie contre certaines maladies ou épidémies mortelles,
deviendra la preuve que les Allemands s’en servaient pour supprimer la vie
humaine. Les réelles horreurs de tous ces camps ont été l’entassement, la
promiscuité (« les hommes sont comme les pommes : plus on les
entasse, plus ils pourrissent »), la violence carcérale, la faim, les
intempéries, les maladies, les épidémies. Le révisionniste Paul Rassinier en a
fort bien parlé. Par moments, les détenus ont ainsi connu l’enfer.
Vous avez notamment évoqué la propagande
britannique à propos de Bergen-Belsen…
Oui. Les compatriotes de Winston Churchill ont réalisé
là une prouesse. C’est ce que j’appelle « le coup du bulldozer de
Bergen-Belsen ». En avril 1945, ce camp, surpeuplé, ravagé par les
épidémies en provenance de l’Est, affamé, privé d’eau depuis quelques jours à
cause des bombardements anglo-américains, était devenu un redoutable foyer
d’infection. Aussi les autorités allemandes ont-elles envoyé en direction des
troupes de Montgomery qui approchaient du camp une délégation pour les prévenir
de la situation sanitaire (et probablement des risques pour tous, y compris la
population allemande, si les internés étaient remis soudainement en liberté
sans le moindre contrôle). Les Britanniques ont accepté de collaborer avec
En outre, avec le temps, dans l’esprit de
certains, dont Maurice Druon, de l’Académie française, « le »
bulldozer, au singulier, est, bien sûr, devenu « les » bulldozers. On
n’en finirait pas d’énumérer les procédés les plus grossiers de cette
propagande à base de récits d’atrocités. C’est ainsi qu’on nous montre avec
complaisance des piles de chaussures et de lunettes ou des tas de cheveux comme
s’il s’agissait de preuves que tout cela provenait de gazés, mais on se garde
bien de nous rappeler à cette occasion que, dans une Europe soumise au blocus
et réduite à une pénurie généralisée, rien ne se jetait, tout était récupéré et
recyclé, y compris les cheveux, lesquels servaient notamment aux besoins de
l’industrie textile. Innombrables étaient les ateliers de recyclage du cuir, du
verre, du métal, du bois aussi bien dans les camps que dans les villes ou
villages. Le « coup des valises » vaut également d’être noté. Une
photographie fort connue nous montre, à Auschwitz, des valises soigneusement
empilées qu’on nous présente comme des bagages sur lesquels chaque malheureux
propriétaire avait pris le soin d’inscrire son nom et son adresse avant d’être
envoyé à la chambre à gaz. Or, si l’on y regarde de près, noms et adresses ont
été écrits de la même main et avec le même produit blanc. Par conséquent, il
s’agit là, en réalité, de ce qui se pratique à l’entrée de chaque établissement
de détention : les biens du prisonnier sont enregistrés par des employés au
greffe de la prison. Marcel Bloch-Dassault, longtemps après la guerre, avait
ainsi pu recevoir d’Allemagne son portefeuille qui lui avait été confisqué à
son entrée au camp de Buchenwald. Un soir, à la télévision française, on a pu
le voir exhiber ce portefeuille, l’ouvrir et en extraire le trèfle à quatre
feuilles qui s’y trouvait à son arrivée au camp. Cela dit, il ne fait pas de
doute que les autorités allemandes ont dû puiser dans les vastes entrepôts
d’objets confisqués pour les distribuer aux populations civiles ravagées par
les bombardements et démunies de tout.
N’est-ce pas à Bergen-Belsen qu’Anne Frank et sa
sœur Margot sont mortes ?
Oui, vers la fin de février ou le début de mars
1945. Elles sont mortes du typhus. Encore longtemps après la guerre, la vérité officielle
prétendait qu’elles avaient été gazées à Auschwitz, camp par lequel elles
étaient effectivement passées avant leur transfèrement à Bergen-Belsen. Leur
sort est digne de pitié. Mais bien plus pitoyable encore a été le sort des
populations civiles allemandes tuées ou brûlées vives par les escadres de
bombardiers anglo-américains. Un Allemand a eu, après la guerre, l’idée de
consulter un ouvrage donnant la liste nominale des victimes du bombardement de
la ville de Würzburg pour la seule nuit du 24 mars 1945 ; dans cette liste
de plus de 5 000 noms, il a relevé, je crois, 128 femmes ou filles portant le
prénom de Anne ou un prénom approchant. De ces filles ou de ces femmes tuées
systématiquement du seul fait qu’elles étaient allemandes on ne parle guère,
n’est-ce pas ?
Pensez-vous que le régime national-socialiste a
commis des crimes envers les juifs européens ?
Ce régime n’a suivi à l’égard des juifs aucune politique
criminelle. Cela dit, des crimes ont bien été perpétrés, surtout en temps de
guerre, et c’est ce qu’il est convenu d’appeler « des excès ». Des
crimes de cette nature ont été commis soit contre des individualités juives,
soit contre des juifs pris en groupes, par exemple, lors d’une opération
militaire ou bien lors de représailles. Toutefois, si l’on y regarde de près,
rien ne saurait distinguer ces crimes des actes odieux que les vainqueurs ont
perpétrés contre, par exemple, des Allemands ou des Japonais. Je vais
maintenant insister sur un fait qui est important et que même les
révisionnistes n’exploitent pas suffisamment. Nous avons la preuve, nous
l’avions dès le procès de Nuremberg, que des soldats, des officiers, des
fonctionnaires allemands, jugés par des tribunaux militaires ou des cours
martiales du IIIe Reich, ont été, pendant la guerre, condamnés à
mort et exécutés pour l’assassinat d’un seul juif ou d’une seule juive. A
Marinka, ville d’Ukraine, le maire, qui se trouvait être un « Volksdeutscher »,
un Allemand ethnique, et qui avait été nommé maire probablement parce qu’il
parlait l’allemand, a, un jour, tué une juive. Traduit devant un tribunal
militaire, il a été condamné à mort et il a été fusillé. Je reviendrai sur son
cas.
Nous avons l’exemple, à Budapest, d’un jeune
lieutenant allemand qui, avec ses hommes, est entré au domicile d’une juive, y
a vu un poste de radio – ce qui était interdit aux juifs – et a voulu le
prendre ainsi que des bijoux. La femme menaçant de porter plainte, il a fini
par la tuer. Traduit en conseil de guerre, il a été condamné à mort et exécuté.
Quant aux soldats qui étaient sous ses ordres, ils se sont vu infliger de
lourdes peines de prison.
S’agissait-il de
Il s’agissait d’une unité de défense anti-aérienne.
Mais vous savez que cette distinction qu’on fait entre Wehrmacht et SS se
justifie dans certains cas et ne se justifie pas du tout dans d’autres. Par
exemple, dans l’action militaire, on en est au même point. De toute façon, s’il
avait existé un ordre quelconque de tuer tous les juifs parce que juifs, on ne
serait tout de même pas allé jusqu’à fusiller quelqu’un qui, manquant à la
discipline, aurait tué un juif ou une juive.
D’après vous ces quelques exemples sont-ils une
preuve suffisante pour dire que toute
Un ordre allemand de tuer – je dis bien de tuer
– les juifs a-t-il pu exister ? C’est exclu si je peux, comme ici, vous
soumettre ne serait-ce qu’un seul cas d’un seul tribunal militaire allemand,
jugeant, condamnant à mort et faisant exécuter une seule personne pour le
meurtre d’un seul juif. Je n’ai pas parlé de « preuve suffisante »
mais de preuve. Une preuve est un élément qu’on peut prendre en considération
pour, à la fin, émettre un jugement. Le juge d’un tribunal a devant lui un
ensemble de preuves ou de témoignages et il en tire des conclusions. Commençons
par le commencement, c’est-à-dire par des cas comme ceux que je viens d’évoquer
ou par celui, qui me revient à l’instant, d’un membre de
J’ai personnellement vécu l’occupation allemande.
En 1939, j’avais dix ans et, en 1944, quand les Allemands sont partis de
France, j’avais quinze ans…
Où viviez-vous ?
D’abord, jusqu’en juillet 1943, à Marseille, puis
à Paris. Jamais de la vie quelqu’un n’aurait pu, avisant un juif, saisir une
arme et le tuer impunément. Les conséquences auraient été extrêmement graves
pour l’assassin.
Il se trouve que, depuis 1957, j’habite Vichy. En
août 1941, une petite bombe y a éclaté devant le portail de la synagogue, sans
blesser personne. L’ « attentat » avait été commis de nuit. Les
coupables ont été trouvés dans la journée. Il s’agissait d’un certain nombre de
jeunes doriotistes, partisans français de la collaboration avec l’Allemagne
dans la lutte contre le « judéo-bolchevisme ». Ces gens-là ont été
rapidement jugés et condamnés. J’ai retrouvé le texte du jugement. Grâce à
quelqu’un qui, pendant la guerre, avait appartenu à la police, j’ai appris que
l’un des jeunes participants de l’attentat, un « pupille de la
nation », c’est-à-dire le fils d’un soldat mort à la guerre de
Vous parlez là de
Oui, de
Et à l’Est, pensez-vous qu’il en allait de
même ?
Si vous avez des cas précis, présentez-les-moi.
Vous êtes Allemand. J’inviterais volontiers tout Allemand à lire un
extraordinaire document sur la vie quotidienne, durant toute la guerre, de
certains juifs en plein cœur du IIIe Reich. Il s’agit des mémoires
de Victor Klemperer. J’en possède tout à la fois la version allemande, la
version française et la version anglaise. J’aime à comparer les différentes
versions d’un même livre. En l’espèce, la plus intéressante est la version
française ; au lieu de s’arrêter à juin 1945, elle se prolonge jusqu’à
décembre de cette année et contient une lettre de janvier 1947 où l’auteur,
manifestement sous l’influence de la propagande qui était en cours après la
guerre, accumule mensonges et exagérations sur ce qu’il avait réellement vécu
et qu’il avait si exactement décrit, jour après jour, dans ses mémoires
proprement dits.
Victor Klemperer, juif de Dresde, est marié à une
aryenne. Très antinazi, il nous raconte ses tourments. Je vais vous dire le
sommet de ses tourments : étant juif, il lui a fallu porter l’étoile juive
et il a fait, en tout et pour tout, huit jours de prison, en juin 1941, pour
avoir contrevenu aux règles de
Vous parlez là de
C’est surtout en Russie que ces unités de police
sont intervenues. La guerre à l’Est a été sauvage. L’Etat soviétique n’avait
pas souscrit aux conventions internationales de Genève ou de
Pour en revenir à mon expérience personnelle en
France, j’ai pu voir successivement à l’œuvre d’abord le soldat français, puis
le soldat allemand, le soldat italien et, enfin, le soldat canadien, le soldat
britannique et le soldat américain. Moi, qui, pendant la guerre, étais
tellement antiallemand, je dois admettre que je n’ai vu que des Allemands
extrêmement corrects ; je peux même citer des cas étonnants. Quand,
ensuite, j’ai vu arriver les Américains, j’ai trouvé cela merveilleux. Beaucoup
étaient certes sympathiques et se conduisaient correctement mais il y avait
aussi parmi les soldats et les gradés américains de sacrés voyous. Et puis, par
ailleurs, j’ai surtout été bouleversé par les horreurs de l’Epuration. Mais je
suis là en train de sortir du sujet.
Vous vouliez parler du « Kommissarbefehl »,
des « Einsatzgruppen » et de Babi Yar.
Oui, trois parties d’un même sujet. On nous dit
qu’il a existé un « Kommissarbefehl », qu’on nous décrit comme
un ordre de tuer systématiquement les commissaires politiques soviétiques qui
surveillaient les troupes, et l’on en profite pour ajouter que les Einsatzgruppen
avaient pour tâche de tuer les juifs. C’est faux. D’abord il n’a jamais existé
de « Kommissarbefehl » en tant que tel. Chez les historiens,
l’habitude a été prise de désigner sous ce nom un ensemble de documents
relatifs au tri, soit des prisonniers, soit de certains civils juste à
l’arrière du front. Fondés en 1938, au moment de l’Anschluß, les Einsatzgruppen
étaient chargés de ce tri. Sur l’immense front russe, ils n’étaient que 3
000 (trois mille), chauffeurs et dactylographes compris. Au début de la
campagne militaire, de rigoureuses instructions leur ont été données. Il faut
lire ces instructions. Elles reviennent à dire que, les lois de la guerre étant
ignorées des Soviétiques, il convient de sévèrement trier les prisonniers qu’on
fera. Certains prisonniers devront être exécutés séance tenante parce qu’il
s’agit non de soldats mais de commissaires politiques fanatisés qu’on ne peut
laisser dans les camps de prisonniers de guerre ; d’autres pourront être
utiles à l’Allemagne. Un document, classé URSS-014 au procès de Nuremberg,
énumère huit catégories de personnes suspectes dont il faut faire le tri (Aussonderung)
parmi les prisonniers militaires ou civils. Il est intéressant de noter que les
juifs viennent en huitième et dernière position ; il est précisé, dans cet
ordre du 29 octobre 1941, qu’il s’agit seulement d’une catégorie de juifs. Je
cite : « 8) les intellectuels russo-soviétiques et juifs,
pour autant qu’il s’agisse de révolutionnaires professionnels ou de
politiciens, auteurs, rédacteurs, fonctionnaires du Komintern etc. ». Avec
leur malhonnêteté coutumière, les responsables officiels chargés de résumer les
documents ont osé écrire que « les personnes visées » « sont
principalement les commissaires du peuple soviétiques et les autres dirigeants
ainsi que les juifs et des membres des classes intellectuelles » ;
dans leur résumé ils vont aussi jusqu’à parler de « directives pour le
nettoyage » alors que, répétons-le, pour ce document, il s’agit de
« tri ». Lorsqu’une troupe avance et conquiert une ville, il faut que
des « Einsatzgruppen », sorte de police militaire en campagne,
essaient de contrôler les prisonniers et la population civile. Cela ne veut pas
dire qu’on va les tuer. Seuls certains seront à exécuter. En face, chez les
communistes, on ne se gênait pas pour exécuter. Venaient donc en première
position les commissaires politiques. Ni là, ni ailleurs il n’a existé d’ordre
de tuer les juifs.
Donc, si je vous ai bien compris, ces instructions
ne spécifiaient pas que tous les commissaires politiques devaient être
exécutés, même si lesdits commissaires étaient nommés en premier.
C’est exact. Souvent, semble-t-il, ces
commissaires étaient juifs ; or, même dans leur cas, il y avait un tri à
opérer. Mais vous comprenez bien que, dans la pratique, cela signifiait qu’il y
avait des prisonniers qu’on avait, en fait, le droit d’exécuter en
contravention des lois de la guerre. Aussi, comme vous le savez peut-être, les
chefs militaires allemands n’ont-ils pas voulu se comporter comme l’Armée rouge
et, finalement, se sont refusés à suivre les dispositions les plus sévères de
ces ordres.
Quant à Babi Yar, aucune enquête matérielle n’a
été conduite du genre de celles qui ont été menées pour Katyn ; rien n’est
venu étayer les récits qui ont cours sur le sujet et qui paraissent
invraisemblables. Je reviendrai sur Babi Yar.
Vous vouliez ajouter quelque chose sur la ville,
située en Ukraine, de Marinka.
Oui, mais je vous préviens, quitte à vous
surprendre, que nous allons, pendant un bref instant, quitter ici le domaine de
l’histoire pour celui de la fiction. Voici le drame que j’imagine.
Le maire allemand de Marinka vient d’être condamné
à mort pour avoir tué une juive et il va être fusillé. Il est en prison, en
attente de l’exécution. C’est la nuit. Il est dans les affres de la mort. A cet
instant, un homme se montre à la porte de sa cellule et lui tient ce
discours : « Vous êtes un Allemand que des soldats allemands vont tout à l’heure
fusiller parce que vous avez tué une juive. Or sachez que, dans quelques
années, l’Allemagne va être terrassée. Ses vainqueurs se montreront
impitoyables. Ils feront table rase de tout ce que vous avez appris et cru. Ils
inventeront une histoire mensongère de cette guerre. Ils imposeront la version
du vainqueur. La nouvelle vérité historique officielle, imposée à l’Allemagne
et propagée quasiment partout dans le reste du monde, sera que, pendant cette
guerre, les Allemands avaient toute licence de faire ce que vous avez fait.
Oui, on ira jusqu’à prétendre que les Allemands passaient le plus clair de leur
temps à traquer, à torturer et à massacrer les juifs. On affirmera que Hitler
avait donné l’ordre de massacrer tous les juifs européens. On ajoutera que,
pour mener à bien cette entreprise aux dimensions colossales, il avait fait
construire des armes de destruction massive, des armes tellement diaboliques
qu’après la guerre on n’en retrouvera pas la trace. Des appareils de
télévision, encore si rares aujourd’hui, en 1942, seront dans tous les
foyers ; matin, midi, l’après-midi, le soir et la nuit, année après année,
ils diffuseront cette universelle néo-vérité qu’on enseignera dans les écoles,
les lycées, les universités, et même au catéchisme, à vos enfants,
petits-enfants et arrière-petits-enfants. Un peu partout on érigera des
monuments et l’on instituera des cérémonies en l’honneur de la nouvelle
religion. Les rares hommes qui oseront contester ce dogme seront poursuivis
devant les tribunaux, jetés en prison, mis au ban de la société. Et savez-vous
quels seront les plus ardents apôtres de cette croyance en ce qui s’appellera
“l’Holocauste des juifs” ? Ne cherchez pas ! Ce seront les Allemands
eux-mêmes. Dans le peloton même de ceux qui vont vous fusiller il se trouvera
peut-être des hommes qui survivront à la guerre et qui, une fois revenus à la
maison, se mettront à croire au mensonge de “l’Holocauste”. En tout cas,
leurs enfants, leurs petits-enfants et leurs arrière-petits-enfants y
croiront. » Le maire de Marinka recevra ce discours comme un choc
renversant. Il en perdra la raison et c’est un insensé qu’on mènera alors au
poteau d’exécution.
Telle est la tragédie que j’imagine. J’y vois la
trame d’une pièce ou d’un film à composer. Cette tragédie, c’est celle de
l’Allemagne, dont on est parvenu à tuer jusqu’à l’âme.
Quittons la fiction et revenons à l’histoire. Je
voudrais m’attarder un peu sur le cas de Babi Yar. En ce moment, certaines
organisations juives, sentant que le mythe des chambres à gaz est en train de
prendre eau de toute part, tentent de faire diversion et nous invitent à
détourner notre attention des prétendues chambres à gaz et des prétendus
camions à gaz pour porter nos regards du côté des « Einsatzgruppen ».
C’est, par exemple, ce que fait une personnalité juive française comme Jacques
Attali, qui vient d’écrire : « L’immense majorité des juifs
assassinés l’ont été par les armes individuelles des soldats et des gendarmes
allemands, entre 1940 et 1942, et non par les usines de mort mises en place
ensuite ». Usant d’une toute nouvelle expression, ces juifs nomment cela
la « Shoah par balles » ! Cette « Shoah par balles »
est maintenant appelée à remplacer la « Shoah par gaz ».
Et c’est ainsi qu’on nous ressert « le
massacre de Babi Yar », localité proche de Kiev. Au procès de Nuremberg,
le nom de Babi Yar n’apparaît pas, mais un document rapporte simplement en une
phrase que les Allemands, à Kiev, ville qu’ils venaient d’occuper, ont, à
la suite d’une série d’incendies criminels attribués à des agents du NKVD,
arrêté, par mesure de représailles, tous les juifs, puis, les 29 et 30
septembre 1941, en auraient transporté un certain nombre en direction du
lieu-dit Babi Yar pour en exécuter finalement – écoutez bien ce chiffre et
admirez-en la précision – pas moins de 33 771 ! Le document n’est ni daté,
ni signé. Il fait partie d’un ensemble sélectionné par le Lieutenant Walter
Rothschild, de Londres. En soi, ce que rapporte cette phrase est
invraisemblable. Le réel massacre de Katyn, perpétré par le NKVD et plus tard
imputé aux Allemands, avait fait environ 4 250 morts, attestés, en deux mois
(mars-avril 1940). Par comparaison, le massacre de Babi Yar aurait donc fait en
deux jours près de huit fois plus de victimes que celui de Katyn en deux mois.
Une aussi fantastique boucherie aurait laissé d’innombrables traces et le
paysage en aurait été bouleversé, ne fût-ce que par de formidables travaux
d’inhumation, puis, comme certains nous le racontent, d’exhumation, suivie de
crémations en plein air. Or les photographies aériennes de l’époque ne montrent
rien de tel et l’on ne dispose d’aucune preuve matérielle de ce gigantesque
crime.
En ce moment, en Ukraine, il est un prêtre
catholique qui fait beaucoup parler de lui, le père Patrick Desbois, un
Français, grand ami des juifs. Sa spécialité consiste à sillonner le pays à la
recherche de « charniers juifs ». Il fait annoncer aux braves
villageois ukrainiens qu’il va se rendre dans telle ou telle localité et qu’il
entend y recueillir des témoignages sur les massacres de juifs commis par les
Allemands pendant la guerre. Les habitants ont tout intérêt à pouvoir se vanter
de posséder de tels charniers sur lesquels on édifiera des monuments qui
attireront le touriste étranger. Les « témoins » se réunissent et
mettent au point un récit. Le prêtre arrive ensuite au village et se fait
photographier avec des paysans ou des paysannes qui lui montrent du doigt tel
ou tel emplacement. D’abord on peut s’étonner de l’âge de certains des témoins
photographiés : ils ont manifestement moins que l’âge requis, qui serait
normalement d’environ 80 ans. Mais il y a beaucoup plus étonnant : ces
charniers supposés, on ne les ouvrira pas ; on ne procédera à aucune
exhumation ni à aucune vérification matérielle, et cela sous l’admirable
prétexte que la religion juive interdirait de toucher aux cadavres de
juifs ; or il suffit d’ouvrir l’Encyclopedia Judaica (1978) à
l’entrée « Autopsies [pluriel] and Dissection
[singulier] » pour voir qu’il n’en est rien. Dans un seul endroit, à Busk,
on a ouvert quinze fosses communes mais aucun des squelettes qu’on y a trouvés
n’a été expertisé et les emplacements ont tous été ensuite recouverts d’une
chape de ciment de sorte qu’aucune vérification ne sera vraiment possible à
l’avenir ! Curieuse façon de respecter un cadavre selon la loi
juive ! L’historien devra donc se satisfaire de ce que le père Desbois, un
habile homme, nous dira que les témoins lui ont dit. Des chiffres non vérifiés
de victimes non trouvées et non montrées iront ainsi s’additionner et, en fin
de compte, on nous affirmera que l’Ukraine compte tant de charniers
contenant tant de victimes juives. Et tout cela sous le sceau des
représentants respectifs de l’Eglise catholique romaine, de l’association
« Yahad-in-Unum » et de l’association « Zaka », laquelle se
présente en « garante du respect des corps des victimes selon la loi
hébraïque ». Comme à Auschwitz, le tourisme aura quelque chance de
prospérer.
Une question. Vous parlez de « Shoah par
balles » et de documents. De mémoire, je crois avoir vu des documents où
l’on montre sur une carte le dessin de cercueils accompagnés du nombre des
juifs exécutés aux points ainsi indiqués. A ce qu’il paraît, il s’agirait de
documents de
Je connais ces documents et, en particulier, celui
des cercueils et des chiffres. C’est l’Américain Arthur R. Butz qui en a traité
le premier de manière critique, en 1976, dans son remarquable ouvrage, The
Hoax of the Twentieth Century. Trop souvent il s’agit de documents suspects
et non signés, provenant de sources soviétiques. Celui dont vous parlez fait
penser aux photos aériennes d’Auschwitz, publiées en 1979 par Brugioni et
Poirier, deux anciens membres de
Avez-vous noté qu’à chaque fois qu’on découvre un
charnier en Russie et qu’on se donne la peine de l’étudier on découvre qu’il renferme
des victimes de Staline et non de Hitler ?
Enfin, il convient, de toute façon, d’être
circonspect avec les évaluations envoyées par des militaires aux autorités
supérieures de Berlin.
On pourrait dire que, pris dans la guerre, les
Allemands qui devaient envoyer des rapports à Berlin n’avaient pas le loisir,
comme en temps de paix, de rédiger des rapports impeccables, dotés de toutes
les signatures nécessaires.
Ce n’est là, de votre part, qu’une hypothèse car
d’innombrables documents allemands de cette époque témoignent d’une grande
méticulosité.
Une hypothèse, soit, mais n’est-ce pas un peu trop
demander que d’exiger une preuve parfaite, qui n’a peut-être jamais
existé ?
Si l’on ne dispose pas de preuve, on s’abstient
d’accuser. On a le droit de dire : « Voici ce que rapporte la
rumeur » ou « Il est vraisemblable que… », mais on n’a pas le
droit d’aller plus loin. Pour nous résumer, je dirais qu’en ce qui concerne les
formidables massacres de juifs imputés aux Einsatzgruppen, j’attends qu’on
procède à des enquêtes criminelles comme celles qu’on a menées pour Katyn. Et
qu’on ne vienne pas nous raconter que les cadavres sont partis en fumée !
Même dans le cas où l’on aurait brûlé en plein air ces monceaux de cadavres qui
auraient nécessité d’invraisemblables quantités de bois ou de carburants, on en
trouverait facilement des traces, ne seraient-ce que les dents et des restes
d’ossements. Encore aujourd’hui on trouve en Russie des ossements de soldats de
l’armée napoléonienne.
Mais que faites-vous des procès et des indices qui
démontrent le crime et permettent un jugement ?
Des indices ne sont que des signes apparents qui
rendent simplement probable l’existence d’une chose. C’est ce que Jean-Claude
Pressac, l’ami du couple Klarsfeld, appelait dans son gros livre américain des
« beginnings of proof » ou des « traces ».
Méfions-nous de ceux qui s’imaginent qu’en additionnant un quart de preuve + un
quart de preuve + une demi-preuve on obtient une preuve. Cette pratique était,
paraît-il, en usage dans certains procès de sorcellerie des siècles passés et
c’est ce qui s’est encore produit dans nombre de procès du XXe
siècle, surtout contre ces sorciers modernes qu’auraient été les sataniques
« criminels de guerre nazis ».
Ce n’est pas ce que je dis. Je dis qu’aujourd’hui
il y a des procès où l’on ne peut produire de preuves réelles mais où les
indices suffisent à juger l’accusé.
C’est exact. En France, par exemple, les juges
peuvent même invoquer ce qu’on appelle « l’intime conviction ». Un
juge le peut mais non l’historien. Combien de fois n’a-t-on pas, avec le temps,
découvert qu’une erreur judiciaire avait été commise ? Dans le cas
particulier du gigantesque procès fait à l’Allemagne, je demande que l’on ne se
contente pas de l’intime conviction. J’exige une preuve, une seule preuve. Je
constate que les historiens accusateurs à
Puis-je vous donner encore une précision, s’il
vous plaît ?
Evidemment.
Pour moi, ce qui m’a frappé en matière de fausses
preuves, c’est cette solennelle séance de l’ONU, où l’on a vu le ministre
américain Colin Powell prétendre nous démontrer qu’il existait chez les
Irakiens des armes de destruction massive. Je peux vous certifier que le
révisionniste que je suis a perçu dans l’instant qu’il s’agissait d’une
supercherie. C’était criant. On en rit aujourd’hui, mais il est consternant que
personne, à l’ONU, ne se soit levé pour clamer son indignation et lancer à la
face de l’assemblée : « J’élève une solennelle protestation contre la
mise en scène de Monsieur Powell, qui nous tient pour des simples d’esprit.
Nous savons tous que, dans cette fiole qu’il brandit, il n’y a forcément qu’un
liquide inoffensif ; on ne nous sert donc là qu’un effet de cinéma. Nous
savons également que, dans ces photographies projetées à l’écran, ne se voient
en réalité que d’inoffensifs bâtiments et qu’il est dérisoire d’inscrire,
toujours à l’écran, que ces bâtiments abritent des armes de destruction
massive. » C’est très exactement au même manège qu’en 1979, Brugioni et
Poirier, ces anciens de
Pour reprendre une question que je vous ai déjà posée,
pensez-vous que le régime allemand national-socialiste a commis des injustices
à l’égard des juifs ?
Vous disiez des crimes et là vous dites des
injustices. Je ne sais pas comment qualifier les mesures que l’Allemagne
a été conduite à prendre à l’égard de gens que, non sans raison, elle tenait
pour hostiles ou potentiellement dangereux. Toute nation qui est en guerre peut
être amenée à prendre des mesures qui sont certainement cruelles pour les
familles ainsi touchées. Si demain éclatait une guerre, par exemple, entre
Donc, pour vous, l’Allemagne était en guerre avec
ceux qu’on appelle « les juifs ».
Oui, elle était en guerre avec « les
juifs » comme « les juifs » étaient en guerre avec l’Allemagne.
Et, si l’on va jusqu’au bout de la logique militaire,
au fond, la totalité de ces gens potentiellement dangereux auraient pu être mis
en camps de concentration ou en résidence surveillée. Mais leur nombre
était tel que ce n’était pas praticable. L’Allemagne a donc décidé de prendre
des mesures qui, la guerre s’aggravant, se sont progressivement durcies.
Prenons l’exemple du port obligatoire de l’étoile à partir d’une certaine
époque et dans certains points d’Europe occupée (en France, dans la partie Sud,
les juifs n’ont pas eu à porter l’étoile).
Cette mesure revenait à faire des juifs des
personnes en liberté surveillée. Mais notez que c’est moins cruel et
astreignant que d’enfermer des familles dans des camps comme les Allemands
l’ont fait dans certains cas et comme les Américains et les Canadiens l’ont
fait, eux, non seulement, ce qui était normal, avec les Japonais résidant sur
leurs territoires, mais aussi avec des Américains et des Canadiens de simple
origine japonaise. Quant à la raison pour laquelle les Allemands ont décidé du
port de l’étoile, c’était surtout en vue d’assurer la sécurité du soldat
allemand. Beaucoup de juifs ont fait partie de ceux que les Alliés ont appelé
les Résistants et que les Allemands, eux, nommaient des Terroristes. Vous
pensez bien que les soldats allemands n’allaient pas dévisager les passants
pour tenter de voir s’ils croisaient des gens dangereux. Cette étoile les
avertissait. A Paris, dans le métro, où chaque rame était constituée de cinq
voitures, les porteurs d’étoiles devaient entrer dans la cinquième voiture, une
voiture où les soldats allemands n’avaient pas le droit de se mettre.
D’après vous, ce traitement des juifs était-il
juste ? Ne pourrait-on faire valoir qu’en France ou en Allemagne les juifs
étaient bien assimilés et que, par exemple, les liens entre les juifs de Paris
et ceux de New York n’étaient tout de même pas bien forts ?
Il ne s’agit pas à proprement parler d’une
question d’ordre moral mais d’une nécessité d’ordre militaire. Du point de vue
moral, je puis vous dire que le traitement des juifs en Allemagne, juste avant
la guerre, au moment de
Mais vous êtes tout de même d’accord sur le
principe que la justice internationale doit pouvoir sanctionner les crimes de
guerre et, comme on dit aujourd’hui, les « crimes contre
l’humanité » ?
Sur le principe, je le veux bien, mais voyez
comme, dans la pratique, c’est presque exclusivement, à la fin de toute guerre,
le vaincu que cette justice condamne. C’est un spectacle révoltant que cette
curée des procureurs et des juges en robes noires autour de soldats
accablés par la défaite et qui voient leurs vainqueurs parader dans l’enceinte
de ces tribunaux. L’armée américaine, pourtant la plus sanglante des armées,
n’a jamais de comptes à rendre à la communauté internationale. Pour en revenir
à
Justifiez-vous la nature des représailles exercées
par l’armée allemande en France ?
Parlons des attentats commis en France contre les
forces d’occupation allemandes ou contre les Français partisans de
Je passe à une tout autre question. Aujourd’hui,
en Allemagne, dans les procès pour contestation de l’Holocauste, conformément à
la loi, les juges mettent en garde à la fois l’accusé et son avocat en leur
disant : « L’Holocauste est de notoriété publique. C’est un fait
établi. Vous n’avez pas le droit de le contester ni même d’essayer de prouver
votre bonne foi ou de vous justifier en exposant les raisons pour lesquelles
vous ne croyez pas en la réalité du génocide des juifs et des chambres à gaz
nazies ». Qu’en pensez-vous ?
Cet argument de la « notoriété
publique » prend sa source dans l’article 21 du statut du Tribunal
militaire international de Nuremberg, lequel prononce : « Le Tribunal
n’exigera pas que soit rapportée la preuve de faits de notoriété publique, mais
les tiendra pour acquis ». C’est extravagant. Que signifie, ici, « de
notoriété publique » ? Des « faits de notoriété publique »
pour qui ? Selon quels critères le tribunal de Nuremberg décide-t-il
que tel fait est « de notoriété publique » tandis que tel autre fait
ne l’est pas ? La réponse est que c’est le tribunal qui, sans donner ses
raisons, prononce arbitrairement que tel fait est de notoriété publique et
s’accorde à lui-même la permission de n’apporter aucune preuve de ce qu’il
avance. Prenant les devants, il interdit d’emblée qu’on lui rappelle qu’en
bonne justice tout doit se prouver. Comme il n’existe aucune instance d’appel,
voilà un tribunal qui s’accorde les pleins pouvoirs pour violer les devoirs du
juge. C’est dans le secret de leurs délibérations, sans consulter personne, que
les juges choisissent tel ou tel fait pour décréter que ce
« fait »-là n’a pas besoin d’être prouvé. Le procédé est cynique.
En matière de révisionnisme, j’ai eu affaire à des
gens de justice en France, en Angleterre, en Allemagne, en Autriche, en Suisse
et au Canada anglophone. Je me régale à les entendre tous employer un langage
compliqué et prétentieux pour exprimer les idées les plus simples et les plus
lourdes. C’est ainsi qu’à Nuremberg, les juges ont, au fond, décrété :
« C’est comme ça parce que c’est comme ça » ou encore :
« C’est comme ça parce que nous en avons décidé ainsi ». Mais la
suite de l’article 21 du statut de cet étrange tribunal nous réserve une plus
grande surprise encore et, là, on touche au comble du cynisme. Ecoutez
ceci : « [Le tribunal] considérera également comme preuves
authentiques les documents et rapports officiels des gouvernements des Nations
unies, y compris ceux dressés par les Commissions des crimes de guerre »
ainsi que les décisions déjà rendues par les tribunaux de l’une quelconque des
Nations Unies, c’est-à-dire de l’une quelconque des nations qui se trouvent
être des ennemies déclarées des accusés. Voilà qui revient à dire :
« Sur ces sujets l’accusation a automatiquement raison et la défense n’a
qu’à se taire ». On ne s’étonnera donc pas, par exemple, que le document
d’origine soviétique qui a conclu que le massacre de Katyn était un crime
allemand (avec 11 000 victimes, affirmait-on !) ait été considéré d’emblée
comme ayant valeur de « preuve authentique ». Les avocats allemands
Stahmer et Laternser, qui ont voulu le contester, se sont vu clouer le bec avec
le rappel du magique article 21 à la fois par le ministère public soviétique,
par le président Lawrence et – c’est le comble du comble – par le juge
soviétique Nikitschenko agissant comme s’il avait été un procureur.
Mais, Professeur Faurisson, si, en Allemagne, on
dit que l’Holocauste est « offenkundig », donc de notoriété publique,
c’est parce que nos bibliothèques regorgent de livres sur le sujet. A ce
compte, comment ne pas dire qu’il est « de notoriété
publique » ?
Ces masses de livres reprennent, avec des
variantes, une seule et même thèse, celle des vainqueurs de l’Allemagne.
C’est la loi du vainqueur qui s’applique ici en terre vaincue. Si l’on y
regarde de près, on s’aperçoit que cette thèse n’est en fait pas du tout
prouvée et même qu’il existe une quantité de preuves qui montrent que cette
thèse est fausse. Pour l’historien, la « notoriété » ne constitue pas
un argument ou une preuve. Il était de notoriété publique que le soleil
tournait autour de la terre ; il était de notoriété publique que Néron
avait incendié Rome ; il était de notoriété publique qu’il existait des
sorcières. En 1914, il a été de notoriété publique pour les Alliés que les
Uhlans coupaient les mains d’enfants belges. Il a été de notoriété publique ou
décrété de notoriété publique par les juges de Nuremberg que le massacre de
Katyn avait été commis par les Allemands.
Donc, selon vous, Raul Hilberg et ses pareils
mentent ou sont stupides.
Pas nécessairement. Il se peut qu’ils aient plus
ou moins foi en ce qu’ils racontent. C’est ce que j’ai essayé d’expliquer lors
de notre conférence quand, au début de mon intervention, j’ai parlé de
« mensonge historique ». Ce mensonge-là se distingue du mensonge
courant en ce sens que, se développant sur une longue période de temps, il
devient historiquement une sorte de vérité courante. Les gens croient alors
sincèrement à ce qu’ils appellent une vérité et qui n’est, à l’origine, qu’un
mensonge. Ces gens-là pèchent plus par conformisme, par paresse, par manque de
curiosité intellectuelle que par malhonnêteté. Ces défauts sont à mettre
au compte des imperfections de l’homme. Nous ne pouvons passer notre existence
à tout vérifier. Ce serait trop prenant. Aussi préférons-nous souvent
ingurgiter, les yeux fermés, un produit que la publicité nous garantit sain et
authentique alors qu’il est frelaté.
Voulez-vous dire qu’ils pourraient être des
« hommes de bonne volonté » ?
Pour vous répondre il faudrait pouvoir sonder les
cœurs et les reins. J’ignore quelle est, chez chacun, la part de conviction. Ce
que je sais, en revanche, c’est qu’il existe couramment dans la vie ce qu’on
appelle le « mensonge pieux », c’est-à-dire le mensonge qu’on se
permet de dire pour « la bonne cause ». Cette cause peut se trouver
être politique, religieuse ou bien elle peut servir des intérêts de groupes, de
corporations ou de personnes. Dans de tels cas, on prend ses aises avec
l’exactitude des faits ou des chiffres et on peut aller jusqu’à tomber dans le
témoignage de complaisance. Le souci permanent de l’exactitude est
contraignant. Je crois, par ailleurs, à la force de la peur ainsi qu’au besoin
de confort. Cette force et ce besoin nous dictent une bonne part de nos
conduites. Cela dit, parmi les tenants de la thèse de
« l’Holocauste », il existe de fieffés menteurs. Mille fois les
révisionnistes les ont pris la main dans le sac. Simon Wiesenthal et Elie
Wiesel sont de superbes faux témoins.
Et puis il y a les marchands d’esbroufe. Prenez le
juif austro-américain Raul Hilberg, dont je vous ai déjà parlé. Il vaut la
peine de revenir à son cas et d’apporter de nouvelles précisions. Il est le
« Number One » des historiens qui propagent le mythe de
l’extermination. R. Hilberg a entamé ses recherches sur la prétendue
« destruction des juifs d’Europe » en 1948. Il a publié son livre,
intitulé The Destruction of the European Jews, en
Comment expliquez-vous que, par la suite, Raul
Hilberg ait changé son fusil d’épaule et qu’il ait renoncé à son explication de
1961 ?
La grande offensive révisionniste date de la fin
des années 1970. R. Hilberg en a manifestement ressenti un choc et, en 1982, il
a déclaré dans Le Nouvel Observateur : « D’une certaine manière,
Faurisson et d’autres, sans l’avoir voulu, nous ont rendu service. Ils ont
soulevé des questions qui ont eu pour effet d’engager les historiens dans de
nouvelles recherches. Ils ont obligé à rassembler davantage d’informations, à réexaminer
les documents et à aller plus loin dans la compréhension de ce qui s’est
passé ». Ce que nous ignorions alors, c’est que R. Hilberg, ébranlé par ce
surgissement des révisionnistes, s’était, pour sa part, remis au travail et
qu’il allait revoir de fond en comble sa thèse des prétendus deux ordres de
Hitler.
En 1983, lors d’une conférence prononcée à New
York, il a soudain présenté sa nouvelle thèse, une thèse tout à fait étrange et
qui aurait dû le disqualifier à jamais auprès de la communauté des historiens.
Selon cette nouvelle thèse, il n’y aurait eu, en fait, pour cette immense
entreprise de destruction de tout un peuple sur tout un continent, aucun ordre,
aucun plan, aucun budget mais juste une sorte d’entente tacite, un complot
spontané de bureaucrates allemands ! Les mots
de R. Hilberg ont été alors exactement
les suivants : « But what began in 1941 was a process of
destruction not planned in advance, not organized centrally by any agency.
There was no blueprint and there was no budget for destructive measures. [Those
measures] were taken step by step, one step at a time. Thus came about not so
much a plan being carried out, but an incredible meeting of minds, a
consensus-mind reading by a far-flung bureaucracy » [Mais ce qui a commencé
en
Le jour où, à Toronto, R. Hilberg a confirmé sous
serment que telle était son explication de « la destruction des juifs
d’Europe », nous en avons beaucoup plaisanté autour de la grande table où
Ernst Zündel nous accueillait tous les soirs au retour du tribunal. Je me
souviens, pour ma part, d’avoir lancé à mes commensaux : « Nous
entrons dans une ère nouvelle. Désormais, lorsque j’aurai besoin qu’on me passe
le sel ou la carafe d’eau, je n’aurai même plus besoin de le dire. Nous
pratiquerons l’“incredible meeting of minds” et le “consensus-mind
reading”. Après tout, si les bureaucrates allemands, c’est-à-dire les
bureaucrates réputés les plus obtus, pratiquaient ce système, pourquoi nous en
priverions-nous ? ».
Dans la nouvelle édition de son ouvrage, qui était
sous presses au moment même du procès Zündel, R. Hilberg n’a pas utilisé ces
stupéfiantes expressions mais il a eu recours à leurs équivalents sous une
forme alambiquée et universitaire. Il a écrit : « En dernière
analyse, la destruction des juifs ne fut pas tant accomplie par l’exécution des
lois et des ordres que par suite d’un état d’esprit, d’une compréhension tacite,
d’une consonance et d’une synchronisation ». Et tout cela, précise-t-il,
sans laisser aucune trace écrite !
Monsieur Faurisson, d’après vous, combien est-il
mort de juifs au total durant
Aucun juif n’a été tué dans des chambres à gaz
d’exécution ou des camions à gaz d’exécution. Il s’agit là d’armes de
destruction massive dont on n’a jamais trouvé la trace et dont on a été
incapable de nous fournir une description technique. Les prétendues chambres à
gaz qu’on fait, çà et là, visiter aux touristes n’ont jamais pu être de
véritables chambres à gaz. Je ne reviendrai pas ici sur ce sujet dont j’ai si
souvent traité et je constate que la partie adverse persiste obstinément dans
son refus de nous fournir une expertise technique et scientifique de l’arme
présumée du crime. Quant au nombre total des juifs d’Europe morts pendant la guerre
du fait des Allemands, il n’est pas encore possible de le déterminer, et cela
en grande partie à cause du comportement scandaleux des Alliés et de l’Etat
d’Israël, qui montent bonne garde autour des gigantesques archives entreposées
en Allemagne, à Bad Arolsen, par l’International Tracing Service (ITS).
De temps à autre, on entend dire que ces archives vont être enfin ouvertes aux
chercheurs. Des organisations juives ou sionistes affirment exiger cette
ouverture. N’en croyez rien. Je me suis beaucoup intéressé au sujet et je puis
vous dire que, si ces archives étaient totalement ouvertes à tous les
chercheurs sans restriction, ce serait une catastrophe pour les tenants de
la thèse de « l’Holocauste ». On y découvrirait avec quel soin les
autorités du IIIe Reich enregistraient, pour chaque détenu des
camps, juif ou non juif, son arrivée, son départ, ses hospitalisations
éventuelles, ses emplois successifs, ses transfèrements de camp à camp, son
décès éventuel. Et puis on aurait communication du nombre exact des
incinérations pour chaque crématoire ainsi que du nombre des
« survivants » juifs, c’est-à-dire de ces millions de
« miraculés » qui, après la guerre, ont essaimé à travers le monde et
qui ont formé une grande partie de l’Etat d’Israël. Vers la fin des années
1970, des révisionnistes ont commencé à s’intéresser à ces archives et il
existait à l’époque, au sein de l’ITS, une « Section
historique » (Historische Abteilung). En 1978, les autorités ont
soudain fermé cette section. Pour ma part, j’en demande la réouverture avec,
pour tous les chercheurs, la permission de consulter l’intégralité
des fonds.
Mais vous venez de me poser une question sur le
nombre des juifs qui sont morts du fait des Allemands. Personne, pour
l’instant, n’est capable de le déterminer. Pour commencer, il faudrait
distinguer ceux qui sont morts de mort naturelle et ceux qui sont morts du fait
soit des Allemands, soit des Alliés. J’ai des observations à faire au sujet du
nombre considérable, en tout cas, des juifs qui ont survécu à la guerre et qui
sont comme autant d’indices de ce qu’il n’a pas pu exister de politique visant
à tuer tous les juifs. Le 18 avril 2004, Amiram Barkat, correspondant du
journal israélien Haaretz, a publié un article intitulé « U.S.
court to discuss question of who is a Holocaust survivor ». Il
relatait que deux experts juifs en démographie, ayant à déterminer le nombre
des survivants juifs encore en vie en 2004, avaient conclu, l’un au chiffre de
687 900 et l’autre à celui de 1 092 000. La différence s’explique par le fait
que le second expert a inclus dans son chiffre des populations juives d’Afrique
du nord, de Syrie et du Liban, pays occupés pendant un certain temps soit par
les Allemands ou les Italiens, soit par les forces du Gouvernement de Vichy. Je
ne retiendrai donc que le chiffre le plus bas et je ferai observer que 687 900
juifs européens ayant vécu l’occupation allemande et encore en vie près de
soixante années après la guerre, cela implique que, juste après la guerre, le
nombre des survivants juifs s’élevait nécessairement à plusieurs millions
(probablement 3 250 000). Qu’est-ce qu’une prétendue politique d’extermination
qui aurait ainsi laissé des millions de survivants ou de miraculés ? A la
sortie de la guerre, les Européens ont été estomaqués par l’afflux de juifs
qu’on leur disait avoir disparu à jamais. Les camps de personnes déplacées en
étaient pleins. Nous disposons d’une multitude de photographies représentant en
particulier des enfants juifs arrivant d’Europe centrale en trains ou hébergés
dans d’innombrables homes. Leur apparence physique était identique à celle des
populations non juives de l’époque. Pour ce qui est de
Mais en Allemagne on ne cesse de nous répéter le
chiffre de six millions de juifs soit disparus, soit tués ; ce n’est ni
cinq, ni sept mais toujours six.
Même un historien aussi conformiste que Martin
Broszat a depuis longtemps admis qu’il s’agit là d’un chiffre
« symbolique », c’est-à-dire mythique. J’ajouterai que ce
chiffre appartient à la symbolique juive. Lisez l’étude, publiée en 2003, de
Don Heddesheimer, The First Holocaust. L’auteur y démontre,
reproductions de journaux à l’appui, que, dès l’année 1900, mais probablement
pourrait-on remonter encore plus haut, la presse juive américaine lançait le
slogan « Six millions de juifs européens sont en train de mourir ».
Il fournit des exemples pour les années 1900, 1919, 1920, 1926, 1938, 1940.
Dans ces milieux juifs, c’était devenu un leitmotiv. A Jérusalem, les
spécialistes du Mémorial de Yad Vashem ont entrepris, il y a bien des années,
d’établir la liste nominative de six millions de morts juives dans
« l’Holocauste ». Ils ne sont guère parvenus qu’à trois millions de
noms mais sur le fondement, en bonne partie, de simples déclarations non
vérifiées émanant de sources non vérifiées, à telle enseigne qu’une seule et
même personne peut être enregistrée ainsi comme morte à plusieurs reprises et
même, semble-t-il, jusqu’à dix fois. Je recommande sur ce sujet certaines
études de la revue Dubitando, imprimée aux Pays-Bas ; on peut télécharger
la revue sur http://www.aaargh.com.mx/fran/revu/dubitando
Mais, d’après vous, de quel ordre a bien pu être
le nombre des juifs dont la mort serait imputable aux Allemands ou à leurs
alliés ?
Là encore, je vous renvoie au Suchdienst ou
International Tracing Service ou Service international de recherches
situé à Bad Arolsen et dont, depuis 1978, on refuse l’entrée aux historiens non
patentés.
Soit, mais donnez-nous un chiffre pour ce qui est
des morts d’Auschwitz.
Parmi les chiffres extravagants, le plus connu est
celui de quatre millions mais il y en a eu, même officiellement, de bien
supérieurs. C’est celui qu’avait arrêté le Tribunal de Nuremberg. C’est ce
chiffre qu’on avait inscrit sur les stèles d’Auschwitz-Birkenau et qui y est resté
jusqu’en 1990. Soudain on l’a effacé et, en 1995, après cinq ans d’hésitation,
on lui a substitué celui de un million et demi, choisi par L. Walesa, alors
président de
Vous parliez de médecins à Auschwitz. Qu’avez-vous
à dire au sujet du Dr Mengele ?
J’ai enquêté sur son cas. Je ne crois pas me
tromper en avançant que Josef Mengele a été probablement l’un des hommes les
plus calomniés de son temps. Selon toute probabilité, il méritait la
réputation, que lui faisaient ses compatriotes de la ville de Günzburg,
d’être « ein Kavalier ». J’ai entrevu ses manuscrits (non
publiés), qui laissent voir un homme pénétré de culture gréco-latine, féru de
science et curieux de tout. Il n’a pas caché à ses proches que ces histoires de
gazages étaient de pures inventions. Lors d’un procès-spectacle post mortem
qu’on lui a fait à Jérusalem devant les télévisions du monde entier, ses
« victimes » sont venues lui attribuer les pires absurdités :
selon elles, il épinglait sur les murs de son cabinet des yeux humains arrachés
ou bien il versait dans les yeux de ses « cobayes » un acide destiné
à faire virer ces yeux du noir au bleu. Il n’est guère de chapitre où l’on
délire plus volontiers que celui des monstruosités médicales, surtout si on
peut les attribuer à un « Herr Doktor » à blouse blanche.
Là-dessus il est aisé de faire croire au profane n’importe quelle atrocité. A
ce propos, je recommande vivement la lecture d’un ouvrage écrit par deux
avocats britanniques sur l’affaire Dering (Mavis Hill & L. Norman Williams,
Auschwitz in England, a Record of a Libel Action, London, MacGibbon and
Kee, 1965 ; Auschwitz en Angleterre, l’Affaire Dering, Calmann-Lévy,
1971). En 1959, dans son livre intitulé Exodus, le juif Leon Uris avait
eu l’aplomb d’écrire que, du temps qu’il avait été interné à Auschwitz, le
chirurgien polonais Wladislaw Alexander Dering (épelé Dehring par L.
Uris) avait exécuté sur des femmes « dix-sept mille expériences
chirurgicales sans anesthésie ». Retenez ce chiffre ainsi que le mot d’expériences.
Après la guerre, W. Dering avait gagné l’Angleterre, puis avait exercé en
Somalie pour, enfin, regagner l’Angleterre, où il avait été fait officier de
l’ordre de l’Empire britannique (O.B.E.), un ordre comparable à celui de notre Légion d’honneur.
Du 13 avril au 6 mai 1964 allait se dérouler à
Londres son procès pour diffamation contre L. Uris et l’éditeur de ce dernier.
Au cours du procès, une extraordinaire quantité de mensonges allait être mise
au jour grâce, en particulier, à la découverte du registre des opérations
chirurgicales effectuées dans le Block 21 d’Auschwitz où avait exercé le Dr
Dering. Les défendeurs furent progressivement conduits à réduire le nombre des
opérations reprochées à l’ancien chirurgien. Les femmes devinrent « des
hommes et des femmes » et le chiffre de dix-sept mille fut abandonné pour
devenir « un très grand nombre », puis « un chiffre se situant
entre cent et deux cents » et, à la fin, il semble qu’on se soit contenté
du cas de trois femmes dont seuls les prénoms ont été donnés. En outre, il
fallut admettre que les opérations avaient été pratiquées non pas sans
anesthésie mais sous rachianesthésie, et un prestigieux anesthésiste anglais
avait témoigné de ce que le Dr Dering avait eu raison de choisir ce type
d’anesthésie. Un coup de théâtre se produisit quand le Dr Dering fut en mesure
de prouver que le registre des opérations avait été falsifié par ses détenteurs
polonais à partir d’une page d’août 1943, date où il ne pratiquait plus
d’opérations et ne se trouvait plus au Block 21. Les Allemands d’Auschwitz
avaient scrupuleusement tenu ce registre, partiellement en latin, et avec, je
m’en souviens, la mention parfois de « casus explorativus »,
appliquée aux interventions chirurgicales pratiquées « pour voir ».
Le Dr Dering allait gagner son procès et recevoir un demi-sou (one farthing)
de dommages et intérêts ! Le juge décidait alors souverainement que le
médecin, qui avait été pourtant abominablement diffamé, aurait à payer tous les
frais, considérables, du procès et qu’il n’aurait pas le droit d’interjeter
appel. C’est que, pendant toute la durée du procès, l’ombre d’Auschwitz et des
« chambres à gaz », constamment évoquées, y compris par le juge,
n’avait cessé de planer sur le chirurgien. Je crois me rappeler que le Dr
Dering allait déclarer après le procès : « Me voilà ruiné mais j’ai
sauvé mon honneur », et il semble qu’il soit mort peu de temps après.
Certains vous poseront la question suivante :
« Mais alors où sont passés ces juifs dont vous dites qu’ils n’ont pas été
exterminés ? »
Ma réponse est : « En Palestine et dans
une cinquantaine de pays à travers le monde dont je peux vous donner la
liste ». Une bonne partie des près de six millions de juifs qui peuplent
aujourd’hui l’Etat d’Israël sont des « survivants » ou des
descendants de « survivants » de ce qu’ils appellent
« l’Holocauste ». Par ailleurs, quand Steven Spielberg a décidé de
lancer une vaste opération en vue de recueillir cinquante mille
« témoignages » de survivants, il a envoyé ses enquêteurs dans une
cinquantaine de pays du monde ; c’est le nombre de pays où ces juifs se
sont disséminés après la guerre.
Certains conférenciers ont affirmé que, lorsque
C’est exact, mais il est encore difficile de
déterminer le nombre de ces juifs qui se sont établis, par exemple, en
Ouzbékistan (Tachkent, Samarkand), au Tadjikistan ou ailleurs, peut-être même
dans la région autonome juive de Birobidjan.
Comment expliquez-vous le fait que presque tous
les rescapés des camps de concentration affirment qu’ils peuvent attester de ce
qu’il y a eu des chambres à gaz ?
Ils répètent une rumeur qui leur permet de
s’attribuer sans peine le statut de héros ou de miraculé. Ils le font
généralement sans risques parce qu’il y a fort peu de chances qu’on les mette
au pied du mur et qu’on leur demande des explications. Lors de l’un de mes
procès, un juif surexcité m’a interpellé à l’entrée de la salle d’audience. Il
m’a dit, en me montrant le tatouage de son numéro matricule d’Auschwitz :
« Comment osez-vous dire que les chambres à gaz n’ont pas existé ? Je
suis un témoin de leur existence. » Je l’ai regardé dans les yeux et je
lui ai dit : « Décrivez-moi une chambre à gaz ». Perdant
contenance, il m’a répondu : « Si j’en avais vu une, je ne serais pas
là pour vous en parler ». Je lui ai alors fait remarquer qu’il n’aurait
pas dû, en conséquence, se présenter en témoin. J’aurais pu ajouter que, comme
tout juif revenu d’Auschwitz, il était plutôt un témoin de ce qu’il n’avait
jamais existé chez les Allemands de politique d’extermination physique des
juifs puisqu’il était là, bien vivant. Je vous rappelle qu’en 1985, au premier
procès Zündel, à Toronto, nous avions eu la rare possibilité de
contre-interroger le « Number One » des témoins juifs de
« l’Holocauste », le dénommé Rudolf Vrba. Reportez-vous aux actes du
procès pour y voir comment l’arrogant personnage a été finalement mis en
déroute et a dû confesser que, dans son livre sur Auschwitz, réputé si exact et
si méticuleux, il avait eu recours à « la licence poétique » :
« licentia poetarum », avait-il lancé en latin.
Selon vous, qu’advenait-il aux juifs sélectionnés
sur ce qu’on appelait « la rampe d’Auschwitz » (ou de Birkenau) ?
Les hommes étaient mis d’un côté et les femmes et
les enfants, de l’autre. En colonnes distinctes, soit à pied, soit, pour
certains, en camions, les uns et les autres se rendaient vers le Sauna
où ils se douchaient et étaient désinfectés. Des photos, bien connues, de ce
qu’on appelle L’Album d’Auschwitz attestent de ces arrivées
sur la rampe. C’est dans ce secteur que se trouvait un terrain de football
(« Sportplatz »), que les arrivants pouvaient voir juste à
côté de la rampe ; il y avait aussi un terrain de volley-ball, de très
nombreux baraquements hospitaliers, d’une part pour les femmes et, d’autre
part, pour les hommes. C’est dans ce même secteur que se trouvaient deux grands
crématoires flanqués de jardinets et visibles de toutes parts, de gros bassins
de décantation des eaux usées, des installations de douches et de désinfection,
de vastes entrepôts pour les effets que, comme à l’entrée de toute prison ou de
tout camp, on confisquait aux arrivants.
Que pensez-vous du discours prononcé par Adolf
Hitler à l’Opéra Kroll de Berlin le 30 janvier 1939 ? Il y déclare
textuellement : « Si les milieux juifs internationaux de la finance à
l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe devaient réussir à précipiter une
nouvelle fois les peuples dans une guerre mondiale, le résultat ne serait pas
la bolchevisation de la terre avec pour corollaire la victoire du judaïsme,
mais l’anéantissement de la race juive en Europe ».
Dans ce discours d’avant guerre il n’est nullement
question d’une extermination physique des juifs. A ceux qui soufflaient alors
sur les braises et voulaient à toute force une croisade contre l’Allemagne,
Hitler répond en quelque sorte : « Ne vous bercez pas
d’illusions : si vous réussissez à déclencher une guerre, ce n’est pas
nous qui serons anéantis, mais nos ennemis communistes et juifs ». Je vous
renvoie à l’analyse qu’a faite de cette déclaration Wilhelm Stäglich dans Der
Auschwitz Mythos. W. Stäglich a également traité des discours de Heinrich
Himmler à Posen, en 1943, des discours auxquels certains ont donné l’adjectif
racoleur de « secrets » ; avant la guerre et pendant la guerre,
jusque dans les derniers mois du conflit, Himmler a tout essayé pour convaincre
les Alliés de prendre chez eux ces juifs qu’ils semblaient trouver merveilleux.
Donc, au contraire de ce que disent d’autres
historiens, pour vous ce discours de Hitler ne constitue pas la preuve qu’il
voulait anéantir les juifs.
Evidemment non. Et vous ne trouverez plus, je
pense, d’historiens pour le soutenir.
Et que dites-vous du testament politique d’Adolf
Hitler ? On y lit, par exemple :
« Mais je n’ai laissé subsister aucun doute là-dessus : si ces comploteurs internationaux du monde de l’argent et de la finance se remettent à traiter les peuples d’Europe en paquets d’actions, ce peuple qui est le vrai responsable de ce conflit meurtrier aura à rendre des comptes : les juifs [das Judentum] ! Je n’ai laissé personne dans l’incertitude du sort qui attend celui par qui des millions d’enfants des peuples aryens d’Europe devraient mourir de faim, des millions d’hommes adultes devraient périr et des centaines de milliers de femmes et d’enfants seraient brûlés et succomberaient aux bombardements dans leurs villes. Même si ce doit être par des moyens plus humains [wenn auch durch humanere Mittel], le coupable devra expier sa faute ».
Par « des moyens plus humains » Hitler n’entend-il pas « les chambres à gaz » ?
Pure spéculation !
Hitler a signé ce texte le 29 avril 1945, soit la veille de son suicide
(remarquons, en passant, que, selon la vulgate, les « chambres à gaz »
n’ont plus fonctionné à partir de la fin de novembre 1944). Il est devant le
spectacle affreux d’un pays dévasté et d’un peuple d’hommes, de femmes et
d’enfants qu’on grille systématiquement au phosphore. Il promet aux fauteurs de
cette guerre inhumaine qu’ils devront expier leur crime mais non, tout de même,
avec les moyens horribles et barbares qu’emploient les Alliés. Le sommet de
l’horreur, c’est d’aller brûler des gens vivants. Ce sont les dirigeants
britanniques, Churchill en tête, qui, dès 1940-1941, ont décidé que désormais
on ferait une guerre systématique aux civils allemands et qui ont, à cette fin,
entrepris la fabrication de bombardiers destinés à détruire les villes
allemandes. Jusque-là, les militaires s’astreignaient à faire la guerre aux
militaires et, lorsqu’il leur arrivait de tuer des civils, ils faisaient
valoir, à tort ou à raison, qu’il s’agissait des conséquences, regrettables,
d’une action militaire (par exemple, à l’occasion d’un bombardement tactique).
Les gentlemen britanniques ont innové dans l’art de la guerre :
d’une part, ils ont décidé de massacrer systématiquement les civils pour faire
plier les militaires et, d’autre part, ils ont entrepris de susciter et
d’entretenir contre les soldats allemands la guerre des lâches, celle des
francs-tireurs ou « Résistants ». Il y aurait eu du courage à se
faire sauter avec une bombe pour tuer des soldats ennemis, mais il n’y avait
guère de courage chez le franc-tireur qui agissait à la dérobée, prenait la
fuite et déclenchait ainsi consciemment de sanglantes représailles contre tant
d’innocents. La sauvagerie soviétique et la brutalité américaine se sont
ensuite mises de la partie. Du point de vue de Hitler, l’alliance contre nature
du capitalisme de
Le procès-verbal de la
conférence de Berlin-Wannsee ne prouve-t-il pas l’existence d’un plan
d’extermination des juifs ?
Pas le moins du monde.
Non datée, non signée, ne portant la marque d’aucun tampon, cette pièce a les
apparences d’un brouillon de procès-verbal rendant compte d’une réunion qui
s’est tenue le 20 janvier 1942 à Berlin. Il n’y est nulle part question de tuer
ou d’exterminer les juifs mais, pour les juifs capables de travailler, de leur
évacuation vers l’Est, afin de les y mettre au travail, tandis que les vieux de
65 ans et plus seront envoyés à Theresienstadt, en Bohême. A plusieurs reprises
apparaît dans ce document l’expression de « solution finale de la question
juive en Europe », expression parfois réduite à « solution finale de
la question juive » ou à « solution finale » ou même, tout
simplement, à « solution ». L’expression originale, sous sa forme
complète, était « une solution finale territoriale de la question
juive » (sous-entendu : de la question juive en Europe). Un certain
Martin Luther, sous-secrétaire d’Etat au ministère des Affaires étrangères du
Reich, emploie cette expression dans son fameux mémorandum du 21 août 1942, à
la page 4. Cet adjectif de « territoriale » signifie qu’il
faudra régler la question juive en trouvant pour les juifs un territoire qui
leur serait propre ; toute autre solution serait inadéquate. En effet si,
par exemple, après la guerre, les juifs redevenaient libres en Europe, ils
auraient tôt fait, ainsi que nous l’enseigne l’histoire, de reprendre leur
force et leur influence ; tandis que, dans le cas d’un transfèrement pour
de bon quelque part hors d’Europe, ceux d’entre eux qui auraient survécu aux
épreuves constitueraient une élite capable de former la cellule germinative
d’un renouveau juif. Il est insensé de parler ici d’un projet d’extermination.
Même Yehuda Bauer, professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem, a fini, en
1992, par dénoncer « the silly story of Wannsee ». Il a
déclaré : « The public still repeats, time after time, the silly
story that at Wannsee the extermination of the Jews was arrived at »
[Le public répète encore maintes et maintes fois la sotte histoire selon
laquelle Wannsee a abouti à l’extermination des juifs].
Certains font valoir que
le nombre des juifs tués par les Allemands importe peu. Qu’il s’agisse de six
millions, de deux millions ou de 500 000, le crime reste énorme.
La réflexion est
courante. J’estime y avoir déjà répondu sur le fond en vous montrant que
l’Allemagne n’a jamais eu de politique d’extermination des juifs. Cependant,
les chiffres comptent et même ils comptent parfois grandement. D’abord, il y a
une différence considérable entre mourir et être tué. Ensuite, il est beaucoup
plus grave de tuer une masse de personnes plutôt qu’une seule personne. Enfin,
la différence entre six millions et 500 000 étant de 5 500 000, voilà tout de
même 5 500 000 personnes qui, au lieu d’être mortes ou tuées, se retrouvent bel
et bien vivantes. Cela dit, quand une communauté restreinte peut faire valoir qu’on
lui a méthodiquement supprimé six millions de ses membres (l’équivalent de la
population d’un pays comme
Êtes-vous d’avis que
l’Allemagne a contracté une responsabilité morale envers Israël et les juifs,
une responsabilité qui doit se manifester aussi par des réparations financières
?
Je suis plutôt de l’avis
de l’Américain Arthur Robert Butz, le « Number One » des
révisionnistes. Son magistral ouvrage, The Hoax of the Twentieth Century,
s’achève, à la dernière page, sur les mots suivants à propos des colossales
« réparations » allemandes : « Il apparaît [en conclusion]
qu’Israël doit à l’Allemagne beaucoup d’argent puisque, aussi bien, nous avons
montré que la justification avancée pour ces réparations n’est plus
valable ». Il est à remarquer que la version allemande de son livre est,
sur ce point, passablement différente et malheureusement moins nette.
A votre avis, les juifs
qui ont survécu à
Toutes les vraies
victimes de cet atroce conflit et de ses suites méritent respect, considération
et réparation ; parmi ces victimes, je mentionnerais, en particulier, les Allemands,
mais non leurs dirigeants, et le peuple palestinien tout entier.
Êtes-vous un antisémite,
c’est-à-dire un ennemi des juifs ?
Vous voulez dire
antijuif. Non, je ne me considère pas comme antijuif car je ne souhaite aucun
mal aux juifs. Je ne veux pas qu’on touche à un seul de leurs cheveux, ne
serait-ce que pour ne pas avoir à les entendre redoubler leurs cris. Ce que je
veux, en revanche, c’est qu’ils ne me fassent pas de mal, à moi ; ni aux
autres. Je veux que cesse l’assourdissant tamtam de leur propagande
holocaustique derrière lequel trop souvent se discerne le roulement de leurs
tambours de guerre. Il n’y a pas plus gémissant et belliciste que cette
nomenclature juive, sioniste et néo-con qui ne cesse de réclamer censure,
répression, guerre et croisade au nom de « l’Holocauste »,
c’est-à-dire au nom d’un mensonge particulièrement dégradant.
Êtes-vous raciste?
Non.
Quel avenir
souhaitez-vous à « l’Holocauste » ?
Si par ce mot on entend à
la fois la prétendue politique d’extermination physique des juifs, les
prétendues chambres à gaz nazies et les prétendus Six Millions, je souhaite à
cette abominable calomnie de finir au plus tôt dans les poubelles de
l’histoire. En tant qu’universitaire, je souhaite qu’on puisse écrire sur
Avez-vous un mot de
conclusion ?
Ma conclusion est que
nous nous trouvons à Téhéran au lendemain d’une conférence qui s’est tenue les
11 et 12 décembre et qui portait sur « l’Holocauste ». Cette
conférence a été vraiment internationale. Elle a rassemblé surtout des
révisionnistes, mais aussi quelques antirévisionnistes. Tout le monde était
invité. Nous aurions aimé y voir et entendre Raul Hilberg et Norman
Finkelstein. Ce dernier dit des révisionnistes qu’ils sont des « crackpots »,
des cinglés. S’il était venu, je lui aurais fort civilement demandé en quoi,
personnellement, je méritais cette épithète et je me serais aussi enquis ce
qu’il avait bien pu lire de nos écrits avant de formuler un tel jugement sur
leurs auteurs. Cette conférence a pris fin avec la constitution d’un groupe de
recherche et de réflexion sur « l’Holocauste ». Le groupe est présidé
par un Iranien, le Dr Ramin, et il est provisoirement constitué de cinq
membres : un Australien, une Britannique, un Danois, un Français et un
Suisse. L’année 2006 entrera dans l’histoire, non seulement de l’Iran, mais
aussi du monde. L’Iran, cet étonnant pays, aura eu l’héroïsme, en une même
année, de dire non, d’abord à l’impérialisme américain, puis aux croisés
de « l’Holocauste ». Je ne vous cache pas qu’un tel héroïsme me fait
peur. Peut-être le Président Ahmadinejad va-t-il chèrement payer sa témérité.
Avez-vous pu lui
parler ?
Oui, en tête à tête
pendant quelques minutes au milieu de bien d’autres participants de la
conférence. Je lui ai exprimé mon admiration pour son courage ainsi que notre
gratitude pour cette étonnante conférence, ouverte à tous, révisionnistes et
non révisionnistes. L’homme que la presse occidentale nous décrit comme un
dangereux fanatique m’est apparu aussi bien dans son discours final que dans
notre conversation comme un esprit distingué et comme un homme sincère à
l’expression modérée. Vous savez, d’ailleurs, qu’il n’a jamais dit que l’Etat
d’Israël devait être « rayé de la carte » géographique mais qu’il
s’est contenté de reprendre à son compte une phrase de feu l’ayatollah Khomeyni
selon lequel l’Etat sioniste serait un jour rayé de la carte du temps ou de
l’histoire. Il a exprimé l’opinion que le sionisme était appelé à disparaître
au Proche-Orient tout comme le communisme l’a fait en Russie. Il souhaite qu’en
Palestine toutes les communautés, y compris la communauté juive, trouvent à
nouveau leur place. D’où cette délégation de six rabbins venus à la conférence
avec une sorte de badge portant le message qu’ils étaient juifs mais non
sionistes. Ainsi que je vous l’ai dit, j’ai personnellement sympathisé avec
deux de ces rabbins. L’un d’eux m’a dit devant un témoin : « Je vous
demande pardon pour ce qu’“ils” vous ont fait, si, toutefois, c’est
pardonnable ». A quoi j’ai répondu : « Restons unis », ce
qui signifiait que nous devrions faire front commun contre ceux qui, possédant
tout pouvoir, abusent de cet excès de pouvoir.
Vous avez payé cher pour
ce combat révisionniste que vous menez depuis, au moins, 1974.
Oui, j’ai payé cher mais
moins que d’autres révisionnistes. Je ne parle pas seulement des agressions
physiques que j’ai eu à subir et des hospitalisations mais aussi de l’avalanche
des procès et, parfois, de leurs scandaleuses conclusions. Je suis payé pour
savoir qu’à l’égard d’un révisionniste, comme autrefois à l’égard des sorciers
ou des sorcières, les magistrats, à quelques exceptions près, ne connaissent
plus ni foi, ni loi, ni droit. Quant aux médias, ils ont accumulé sur mon nom
une somme extravagante d’injures, d’insultes, de calomnies. En plus de trente
ans, ils ne m’ont jamais spontanément offert la possibilité de présenter ma
défense. A une exception près : en décembre 1980, à la radio, j’ai eu le
temps de prononcer une phrase de soixante mots par laquelle je résumais les
conclusions de mes recherches, mais le couperet est tombé avec un procès et une
condamnation précisément à cause de cette phrase. Il est indigne que, de 1974 à
nos jours, des journalistes aient pu prononcer mon nom cent mille fois et me
stigmatiser comme un « gangster de l’histoire » sans qu’aucun
d’entre eux ne me demande de lui accorder un entretien, ne serait-ce que pour
m’entendre pendant quelques minutes en ma défense. Non moins consternant est le
silence général de mes collègues, des universitaires français et des
intellectuels qui font profession de défendre la liberté de recherche.
L’Américain Noam Chomsky a, en une occasion, pris la défense de ma liberté
d’expression mais, par la suite, il n’a plus parlé des révisionnistes que comme
de « crackpots ». Les seuls en France qui aient pris le risque
de me défendre ont été, à part mon avocat (et ses amis), Pierre Guillaume,
Serge Thion, Jean-Gabriel Cohn-Bendit (et leurs amis, dont le courageux Jacob
Assous). Mais je n’ai pas le droit de me plaindre si je compare mon sort à
celui de tant d’autres révisionnistes, à commencer par celui de l’héroïque
Ernst Zündel et de bien d’autres Allemands ou Autrichiens qui ont connu,
connaissent ou connaîtront la prison pour de longues années. En Suède,
l’inflexible Ahmed Rami a, lui aussi, goûté de la prison. Et puis Internet nous
a sauvés. J’ai peut-être la baraka. Je n’en dirais pas autant pour ma femme et
mes enfants.
Êtes-vous d’accord pour
que cet entretien soit publié ?
Oui. A condition que vous
m’en soumettiez le texte, auquel j’apporterai éventuellement les corrections et
les additions nécessaires, soit de ma propre initiative, soit à votre demande.
Nous sommes d’accord. Je
vous remercie bien.
Danke sehr. Et j’ajouterai, à l’adresse
de votre pays : « Armes Deutschland ! ». [Pauvre
Allemagne !]
Leider. [Malheureusement]
Leider.
F I N
Tout droit de
traduction strictement réservé.
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