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Edward Bernays et la manipulation de l'opinion publique

Par Hervé Ryssen


Mars 2013. Edward Bernays (1891-1995), fils d’un marchand de grains très prospère, était un neveu de Sigmund Freud. Il est considéré comme le père de ce que les Américains nomment le « spin », c’est-à-dire la manipulation de l’opinion publique. Son œuvre aborde des thèmes communs à celle d’un autre juif, Walter Lippman. Le titre de son livre le plus célèbre est : « Propaganda, comment manipuler l’opinion en démocratie ». Ainsi, Bernays va contribuer à faire basculer l’opinion publique américaine vers la guerre en 1917, Bernays va faire fumer les femmes américaines, Bernays va démultiplier les ventes de pianos ou de savons, etc.

Au début du siècle, Bernays rencontra à New York un ami qui avait hérité de deux revues scientifiques. Au même moment, en ville, on préparait une pièce de théâtre dont le sujet était tabou. Cette pièce était  l’histoire d’un homme qui avait la syphilis et qui le cachait à sa future épouse; ils ont alors un enfant qui naît malade : un sujet délicat pour l’époque.

Bernays testa alors une méthode qui sera le fondement de sa méthodologie : il mit sur pied un comité pour la propagation d’idée en médecine, chapeauté par l’une de ces revues. Ce comité, à droits d’entrée payants, et dont les membres sont d’éminents médecins et professeurs en médecine, parraina la pièce de théâtre en question. Et ce fut le succès. Bernays venait de trouver sa voie : une nouvelle manière de faire la promotion de produits ou d’idées. C’est une technique classique aujourd’hui ; mais à l’époque, c’était révolutionnaire.

LA PREMIERE EXPERIENCE D’ENVERGURE : LA COMMISSION CREEL

En 1917, le président Wilson, très influencé par certains conseillers judéo-sionistes, était fermement décidé à faire entrer les Etats-Unis dans la guerre. Mais la population américaine, elle, était largement pacifique. Une commission fut donc créée pour changer l’opinion publique: le Commitee on Public Information, dirigé par le journaliste George Creel, et dans lequel Edward Bernays allait s’engager de manière très active. C’est au sein de cette commission que Bernays gagna ses premiers galons aux yeux des grands décideurs.

La commission Creel mobilisa un grand nombre d’intellectuels, de journalistes, de penseurs, pour faire basculer rapidement l’opinion: distribution massive de communiqués, appel à l’émotion avec des campagnes de publicité, recours au cinéma, recrutement de faiseurs d’opinion locaux, mise sur pied de groupes de citoyens, etc. En six mois, la commission réussit à transformer une population pacifique en une population hystérique, belliciste, qui voulait détruire tout ce qui était allemand, dépecer les allemands et aller en guerre pour sauver le monde.

Lord Ponsonby, un aristocrate anglais, socialiste et pacifiste, résuma ainsi les méthodes utilisées pendant le conflit (y compris par son propre pays) : il faut faire croire :

  • que notre camp ne veut pas la guerre

  • que l’adversaire en est responsable

  • qu’il est moralement condamnable

  • que la guerre a de nobles buts

  • que l’ennemi commet des atrocités délibérées (pas nous)

  • qu’il subit bien plus de pertes que nous

  • que Dieu est avec nous

  • que le monde de l’art et de la culture approuve notre combat

  • que l’ennemi utilise des armes illicites (pas nous)

  • que ceux qui doutent des neuf premiers points sont soit des traitres, soit des victimes des mensonges adverses (car l’ennemi, contrairement à nous qui informons, fait de la propagande).


Après la Première Guerre mondiale, Bernays poursuivit son travail de conseiller en relations publiques. L’un de ses premiers clients fut l’« american tobacco corporation ».

En vendant des milliards de cigarettes à l’armée américaine, qui les avait intégrées au paquetage du soldat, les compagnies de tabac avait franchi une étape décisive. Mais les industriels du tabac voulaient maintenant voir fumer les femmes. Ils firent pour cela confiance à Bernays.

Le 31 mars 1929, dans une provocation anti-catholique dont ses congénères sont spécialistes, il envoya défiler un groupe de jeunes mannequins lors d’une procession, la New York City Easter Parade (défilé de Pâques), en ayant au préalable avertit la presse que des jeunes femmes allumeraient des « torches of freedom » (flambeaux de la liberté).  Devant la foule de photographes, et au signal de Bernays, elles allumèrent leur flambeaux de la liberté : des cigarettes. Le lendemain, on parlait de cet événement à travers les États-Unis et dans le monde entier. L’association irrationnelle de la cigarette avec l’émancipation de la femme fut un succès et les femmes se mirent à fumer.

Dans les années qui suivirent, Bernays créa des associations et autres collectifs médicaux, faisait dire aux experts que la santé de la femme était la minceur… et que le meilleur moyen d’y parvenir, c’était la cigarette.

Des publicités dans les journaux et les magazines, présentées par des regroupements de docteurs, de médecins de famille, de dentistes et d’instituts plus ou moins bidons (tous fondés par Bernays avec des fonds de American Tobacco) proposaient ensuite aux femmes de tendre la main vers une cigarette plutôt que vers un bonbon, qui est tellement meilleur pour la santé! C’était un triomphe, la femme était mince, libre, et respirait la santé ! Le féminisme a libéré les femmes. Ca ne fait aucun doute ! Et la cigarette aussi !










Archive Hervé Ryssen :

- Les visions cauchemardesques d'Elie Wiesel (suite) - Des juifs au Pérou
- Histoire juive - 1000 pichenettes pour Alain Jakubowicz
- Cocaïne : la mafia juive en première ligne - Anatole France. Le Procurateur de Judée
- Cette stupide fascination pour les juifs - Les négligences de Gilbert Collard
- Edward Bernays et la manipulation de l'opinion publique - Romain Rolland et les juifs
- Whisky et pistaches - Edgar Degas antisémite

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En anglais :

- Israel and the White Slave Trade - Judaism is a Political Project
- Psychopathology of Judaism - The Religious Origins of Globalism
- The Jewish Mafia - The Eschatologic War


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- David Ben-Gourion, premier ministre israélien, cité par Nahum Goldmann dans "Le Paradoxe Juif", page 121.


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