La Chronique de Maxime
Pale
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Au nom de la
liberté d´expression, Radio Islam ouvre ses pages, aux
intellectuels français, sur les sujets tabous en France. Toute
contribution est bienvenue, sous la responsabilité
intellectuelle de l´auteur. "Du choc des idées jaillit la
lumière"!
"Tout individu a droit à la liberté
d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas
être inquiété pour ses opinions et celui de
chercher, de recevoir et de répandre, sans
considération de frontière, les informations et les
idées par quelque moyen d'expression que ce soit."
(Article19, Déclaration internationale des droits de
l'homme, adoptée par
l'Assemblée générale de l'ONU à Paris, le
10 décembre 1948)
LA RAFLE DE LA
MEMOIRE
La France sans la
République
* * *
Les symboles de
l'histoire
Il arrive que les oligarchies
républicaines s'étouffent sous leurs propres
contradictions. Il arrive qu'elles se mélangent les pinceaux
et se prennent les pieds dans les mythes qu'elles ont
créés, pour asseoir leur pouvoir. Il arrive qu'elles se
perdent dans les méandres de l'histoire qu'elles ont
falsifiée. Et tout le monde en profite pour se retourner dans
sa tombe, dans l'allégresse générale, ou dans
les larmes, tant le ridicule peut être triste,
parfois.
Parce que, voyez-vous, une oligarchie est
quelque chose qui se reproduit dans le temps. Qui fait face aux
événements en les réinterprétant à
son gré, et puis en s'asseyant dessus dès qu'elle le
peut pour les retourner à son avantage.
Mais dans sa quête de
l'immortalité, des fois, elle rate une marche.
Une oligarchie, c'est une sorte
d'entité pour qui l'histoire est figée. Le
passé, pour elle, est un bloc homogène dont la
signification ne saurait évoluer au-delà des limites
qu'elle a fixé dans les manuels scolaires. Il y a des choses
qu'il faut louer, fêter, célébrer, et d'autres
qu'il convient de pleurer, en hochant la tête de douleur et de
remords. Toute une mise en scène, un petit
théâtre politique où chacun possède un
rôle déterminé, invariable dans le temps,
répété à l'infini. Elle est comme
ça, notre République.
Et c'est ainsi qu'on l'aime,
non?
Moi, quand j'étais plus jeune,
j'allais scier l'arbre de la République du 14 juillet, avec
les potes. Vous savez, la petite pousse attendrissante
entourée d'un ruban bleu, et blanc et rouge aussi. Les trois
couleurs de la honte exaltées par les républicains. Je
me souviens bien, c'était pour nous un rituel alternatif.
Juste pour équilibrer les frasques populaires d'une fête
odieuse de manipulation idéologique. Bon, depuis, j'ai
cessé ce genre de plaisanterie. Mais la vue d'un maire
républicain engoncé dans son écharpe tricolore
suffit à me rappeler cette douce époque. Tout ça
est odieusement symbolique.
Et c'est avec ce genre de symbole qu'on
asservit les peuples. Pardon, les citoyens.
C'est plus grave qu'on ne le croit, ce
truc. Parce que le drapeau républicain est devenu
l'emblème de la France jusque dans les mouvements politiques
qui se veulent subversifs. Encore et toujours le Front National.
L'autre jour, j'ai entendu un vague débat à la
télé d'Etat. Un type quelconque contestait le droit
à Monsieur Bruno Megret, célèbre maire de la
ville de Vitrolles par épouse interposée, à
afficher des prérogatives symboliques et ornementales de
maire. Or, le gars, il portait justement l'écharpe aux trois
couleurs, fièrement, avec gaillardise aux côtés
de sa tendre moitié.
Là, j'ai secoué la
tête, un peu. Je n'ai pas bien compris. Pourquoi le
numéro deux du parti de Lepen s'obstinait-il à attacher
ce nauséeux article vestimentaire à son torse? Pourquoi
semblait-il attacher de la valeur à ce tissu baigné du
sang des français par les jacobins hystériques? Au
risque de provoquer encore des tracasseries administratives et
médiatiques à l'encontre de sa personne, il souillait
la subversion partisane qui est censée être sienne en
participant d'un rituel qu'il aurait du renier.
Là, j'ai eu peur, un
peu.
Parce je me suis dit que ce
n'était peut-être pas de l'ironie. Je me suis dit que le
Megret ne se moquait peut-être pas ainsi des règles de
la République démocratique, sa mise en scène ou
son fonctionnement électoral. Il aurait pu. Revêtir
ainsi l'écharpe si laide du pouvoir oligarchique en tant que
dirigeant d'un parti opposé au système, par
ironie.
Jean-Marie Lepen l'avait bien dit un
jour, que lui et ses collègues droitistes se
considéraient comme les héritiers des perdants de la
Seconde Guerre Mondiale. C'est à dire plus explicitement les
ennemis de la République française, les Maurras, les
Rebatet, les Saint-Loup et les autres. J'en avais conclu avec
délice que le Front National était un parti
antirépublicain de la plus belle espèce, un grand cru.
Comme au bon vieux temps,
quoi.
Mais à la vue de son ami,
l'élu local, je me suis demandé si Charles Maurras
avait un jour porté l'écharpe républicaine et
les couleurs de l'oligarchie, à une quelconque occasion. Je
sais pas, j'ai pas de photo, mais j'en doute un peu. Disons que
c'était pas vraiment le genre de la maison, ni chez lui ni
chez Brasillach. Mais même, malgré cette certitude que
j'affiche au sujet des ancêtres idéologiques du Front
National, j'ai un doute terrible. Un doute, car ces mecs, aujourd'hui
comme hier, sont surtout des nationalistes. Ce n'est pas sans raison
que la fête annuelle du parti de Lepen se nomme la fête
des bleu-blanc-rouge et que ce trio de couleurs est aussi celui de la
flamme qui représente le parti. Comme catastrophe, ça
se pose là. Le nationalisme est devenu le jouet de la
symbolique républicaine.
Comme quand le même parti
d'extrême droite râle parce que des joueurs de football
ne chantent pas la Marseillaise assez fort. Il peste contre le manque
de nationalisme de ces mecs. Mais l'hymne national, c'est la
République qui se l'est appropriée.
Le Front National glorifie donc la
République.
A l'époque de la Révolution
française, le nationalisme était de gauche. C'est
à dire républicain et jacobin, contre la Monarchie,
accusée d'être à la solde des ennemis de la
Nation. Et puis au tournant de ce siècle, la droite et
l'extrême droite se sont emparé de cette doctrine,
tandis que la gauche s'enfonçait dans les idéologies
internationalistes que l'on sait. Mais au cours de la passation
idéologique de pouvoir, il semble que Drumont et sa bande
aient oublié un petit détail, à savoir
détourner le symbolisme de la République nationaliste.
Et ça, les amis, ce n'est pas si
anodin. Non, car le fait que les trois putains de couleurs de la
République soient passées dans les moeurs comme symbole
du nationalisme, même chez certains des adversaires
déclarés de la Révolution française, est
la preuve que la conquête idéologique et culturelle de
la jeune oligarchie était déjà en marche. Un
gars que j'ai cité quelque part aurait dit que l'appareil
idéologique d'Etat culturel était en place, prêt
à fonctionner, parfaitement huilé. Passons.
Et des années et des années
plus tard, il y a encore des gars pour mélanger le
nationalisme et une forme de patriotisme bâtarde
héritée de la révolution jacobine.
C'est donc si peu important?
La République est un concept de
gauche, qui a détruit peu à peu toute droite
réelle dans le paysage politique français. Alors que
l'on ne me parle pas de vraie droite chez des mecs qui affichent avec
joie un pur produit de cette gauche totalitaire, tout ça
à cause d'un populisme patriotique contradictoire.
Je prie pour que ces mecs en question ne
soient pas dupes.
Car l'histoire du drapeau, c'est surtout
révélateur d'une mentalité plus large, plus
diffuse. Ainsi, l'Etat français est confondu avec l'Etat
républicain. Le sentiment nationaliste est devenu un sentiment
de défense de la République. Dans le nationalisme, il
n'existe plus d'alternative idéologique au système
politique et social mis en place par les oligarchies. Un bon patriote
doit verser son sang sur une unique doctrine
représentée par les couleurs républicaines.
C'est ce même drapeau que ceux qui meurent pour la France ont
jadis du brandir et seront tenus de brandir encore et toujours. Comme
si on ne pouvait pas mourir pour une autre France que celle de la
République.
Comme si on était forcé de
se battre pour une idéologie, et non pas une
patrie.
La Nation française que nous
connaissons, vous et moi, c'est une construction idéologique
de la République totalitaire. La France est confondue avec la
doctrine imposée par ceux qui la dominent et asservissent son
peuple. Ceux qui luttent pour une autre France sont des
traîtres à la Nation. Des conspirateurs. Leur
nationalisme ne saurait être qu'un leurre à la solde de
puissances étrangères. C'est un classique de
l'endoctrinement qui a déjà été
utilisé sous la Révolution française, quand
l'attachement à la patrie fut monopolisé par les
aventuriers bourgeois. Rien que le terme retenu pour la chose,
d'ailleurs.
Non pas une révolution bourgeoise,
populaire ou j'en passe. Mais une Révolution française,
avec une majuscule, s'il vous plaît. Evidemment, la France
était censée y gagner quelque chose, dans cette
histoire, c'est sûr. Et cette grande confusion entre la France
et la République a fini par embrouiller tout le
monde.
Et Vichy, on s'en doute, c'est alors un
sacré paquet de noeuds.
* * *
L'Etat, la
République et la France
C'était le 20 juillet dernier, un
dimanche. Le souvenir de la rafle du Vélodrome d'Hiver, par le
premier ministre Lionel Jospin en personne. La journée
nationale commémorative des persécutions racistes et
antisémites, le Vel' d'Hiv' pour les intimes.
Une mémoire qui plonge ses racines
dans un débat houleux et controversé sur la nature du
gouvernement de Vichy. Et Jospin, et Chirac avant lui, applaudis par
les organisations juives de France, les geôliers du souvenir,
sont parvenus à renier en quelques phrases des
décennies d'éducation idéologique
républicaine. Ce que leurs prédécesseurs, sans
doute plus subtils, s'étaient toujours refusés à
faire. Et ils ont trahi l'intégrité de leur propre
oligarchie, créant sans le vouloir une brèche dans la
logique étatique, séparant pour la première fois
depuis bien longtemps la notion d'Etat français du
régime républicain.
Le Vel' d'Hiv', c'est l'arrestation par
le gouvernement de Vichy de tas de juifs qui allaient être
envoyés en Allemagne ensuite. On connaît tous cette
histoire, je vais pas revenir là-dessus. On la connaît
tous, et pour cause. Puisque depuis des années ce sombre
événement de l'histoire de France est sujet aux
controverses les plus glauques et aux prises de positions les plus
contestées.
Une sacrée affaire, ce
truc.
Pourtant, ça n'avait pas si mal
commencé, avec Mitterrand, au début. Lui, il avait
compris qu'il fallait à tout prix séparer
l'épisode de la collaboration d'avec la République
française. Cette dernière devait être
lavée de tout soupçon. Elle n'avait rien à se
reprocher. Les types qui avaient aidé les boches à
mettre la main sur les juifs ne pouvaient être
considérés comme des français, des
républicains.
Un groupe d'intellectuels, à
l'époque, avait demandé à François de
reconnaître que "l'Etat français de Vichy était
responsable". Aussi sec, le Président avait alors
répliqué qu'il n'était pas question de demander
des comptes à la République, comprenez l'Etat
français, car celle-ci n'avait fait que son devoir, à
savoir la résistance en exil.
Et il persévérait
l'année suivante.
"Je ne ferais pas d'excuses au nom de la
France", annonça t-il sans se démonter. "La
République n'a rien avoir avec ça. Ce sont des
minorités activistes qui ont saisi l'occasion de la
défaite pour s'emparer du pouvoir et qui sont comptables de
ces crimes-là. Pas la République, pas la France". Point
à la ligne. Cassant, le mec.
D'où l'indignation parmi les
associations juives. Pourtant la logique républicaine avait
été parfaitement respectée par le chef de
l'Etat. La confusion de la France et de la République. Et la
négation d'un régime considéré comme
illégitime et illégal. Ces gens-là, les
collabos, les monstres, n'étaient pas des républicains.
Ils ne représentaient pas les intérêts du peuple
français, il n'était pas la France. C'était de
Gaulle et compagnie, la France, on le sait bien.
Et c'est pourquoi, cinquante ans plus
tard, il n'est toujours pas question d'accepter que Pétain et
ses potes aient pu impliquer par leurs actes, et d'une quelconque
façon, la République, donc la France. Mitterrand, en
cela, se plaçait dans la droite ligne des oligarchies
républicaines triomphantes qui usaient de ce subterfuge pour
déconsidérer leurs adversaires. Comme les nobles
pendant la Révolution française. Les gars de Vichy ne
pouvaient être qu'à la solde de l'ennemi
extérieur, l'étranger.
Il n'y a de français que
républicain, on le sait.
De cette façon, pour le coup de la
rafle, comme pour le régime de la Révolution nationale
dans son ensemble, l'Etat français, dans l'histoire
écrite par les républicains, n'a joué aucun
rôle, l'Etat français est innocent, la France est
innocente. Et la République se préserve ainsi de la
honte de l'illégitimité, en dénonçant les
traîtres opposés à son idéologie de
domination, en oeuvrant pour les discréditer à
jamais.
On l'a vu, la droite, avant la guerre,
s'est emparée du thème du nationalisme pour en faire un
élément phare de sa doctrine. La République n'a
pas encore tout à fait le monopole de la défense
idéologique de la patrie. Même si ses propres symboles
de la Nation, comme je l'ai évoqué, servent
déjà pour toutes les tendances politiques confondues.
La Libération va être l'occasion pour elle de
définir ce qu'est le vrai nationalisme. Non pas celui d'une
droite anti-républicaine, une droite réelle, je dirais,
accusée d'être à la solde des bourreaux de la
France. Mais celui de la République, symbolisé par la
résistance à l'occupant.
Le Parti communiste, en passant, se
refait une crédibilité patriotique, dans le sillage des
républicains qui le considèrent presque comme un membre
de la famille.
Délesté de sa
légitimité politique et juridique, l'Etat de Vichy perd
alors toute légitimité nationaliste. Les hommes qui ont
fait la collaboration ne travaillaient pas dans
l'intérêt de la Nation, mais à la botte des
allemands. Ce sont des vendus, des damnés. Et c'est ainsi
qu'à la fin de la guerre, comme par magie, l'oligarchie
triomphante ôte la qualité de français
réel à ceux qui ont gouverné le pays pendant
l'occupation.
Mitterrand avait compris ce tour de
passe-passe.
Les juifs aussi. Mais eux, ils en
voulaient sans doute plus. Et c'est un peu normal. Car le truc qui
avait permis à la République de discréditer
l'idéologie de la droite radicale, c'était le
Génocide. Bien pratique, ça. Dans la surenchère
de l'après-guerre, quand le nombre de juifs tués fut
exagéré à satiété pour permettre
l'installation d'un Etat fantôme juif en Palestine, les
républicains grappillèrent leurs morceaux
d'instrumentalisation du souvenir pour s'imposer comme les tenants de
la seule idéologie moralement correcte en France.
Pourtant, les associations juives de
France ont finalement demandé plus que cela. Plus que
l'instauration d'une journée commémorative, ici ou
là. Ils voulaient que la responsabilité de l'Etat
français soit reconnue. Ils voulaient que la République
et les français plaident aussi coupable, et ne rejettent pas
la faute sur des types mis au banc de la Nation. Et parce que
Mitterrand refusait cela, il fut accueilli par des huées et
sifflets lors de sa première apparition au Vel' d'Hiv'. Le
four. Il n'y retourna plus jamais, vexé.
Pourquoi tant d'acharnement?
Les juifs sont nombreux parmi les
républicains. Ils sont bien représentés dans
l'oligarchie. Le fait que celle-ci se serve de la mémoire du
Génocide pour consolider son pouvoir et éliminer ses
adversaires ne les a sans doute pas dérangés. Certains
d'entre eux ont peut-être même participé à
cette utilisation odieuse du souvenir à des fins politiques.
L'exterminationnisme et le gonflement des chiffres sont pourtant une
stratégie de conservation de pouvoir qui devrait être
intolérable pour les juifs eux-mêmes. Moi, si
j'étais juif, je ne supporterais pas que le souvenir des morts
dans les camps serve à asseoir la soif de domination d'une
oligarchie morale.
A moins d'avoir ma place dans cette
oligarchie, évidemment.
Mais on peut alors se demander pourquoi
les juifs de France ont engagé une telle campagne en faveur de
la reconnaissance des fautes de l'Etat français sous
l'occupation. Est-ce que tout le travail de reconstruction de
l'histoire effectué par la République ne suffisait
plus? Peut-être pas, en effet. Parce qu'avant de se rapprocher
de la droite républicaine, le Front National avait pris
l'aspect à l'époque, de cette droite dure et
opposée à la République qui avait tant
brassé d'air entre les deux guerres, puis avait
participé en partie au gouvernement de Pétain. Et
ça, c'était inquiétant. Il fallait
réagir, plus que jamais.
Parce que des trucs comme
l'antisémitisme, la haine de la République et de sa
fausse démocratie, le nationalisme virulent, revenaient
à la charge au mépris des anciens tabous mis en place
par l'idéologie républicaine. Une fois de plus, une
alternative idéologique semblait se former, à droite,
alors que la République croyait s'en être
définitivement débarrassée. Rien à voir
avec les ligues, sans doute. Mais tout de même. L'extrême
droite était de retour, et avec elle les vieux tabous
idéologiques vacillaient.
Et surtout, un truc nouveau était
apparu. Le révisionnisme. La remise en cause du souvenir
officiel. La dissidence idéologique.
La solution, dans ce cas, était
simple. Il s'agissait de les faire renaître, ces tabous. De
rappeler au bon peuple de France où tout cela l'avait
mené, la première fois. De lui faire peur et de
réveiller les vieux démons qu'il avait un peu
oublié. En clair, il suffisait de réimplanter la
culpabilité dans des générations qui n'avaient
pas connu la guerre et ses horreurs bien pratique à la
domination oligarchique à sa reproduction. Il était
devenu nécessaire d'humilier une fois encore les hommes et
femmes de France.
Alors ces mecs, ils ont
déterré la honte.
* * *
Les contradictions
perdues de l'oligarchie
Mitterrand ne voulait pas. Trop
attaché à l'intégrité de la
République et à sa base la plus stable, sa confusion
avec la France, il a refusé, tout net. Mais ses successeurs
n'ont pas suivi le chemin qu'il avait tracé. Ils ont
osé toucher aux valeurs même de la République. Et
en faisant cela, ils l'ont mise en péril. Je vais pas pleurer,
hein.
C'est Chirac, et puis Jospin, sans doute
moins avisés que l'ancien Président de la
République, qui se sont pliés aux exigences des juifs.
Ils ont courbé l'échine devant le Conseil
représentatif des institutions juives de France, le CRIF. Le
premier de ces messieurs a dit simplement que la rafle du
Vélodrome d'Hiver avait été secondée par
des français et par l'Etat français. Il a
précisé que la France, terre des droits de l'homme, des
lumières, avait ce jour-là commit l'irréparable.
Et d'ajouter que nous, français, conservions tous à cet
égard une dette imprescriptible.
Bien joué.
En un seul et unique discours, notre
président de droite venait de balayer un siècle ou deux
de dure élaboration de la doctrine républicaine, sans
sourciller, juste une larme à l'oeil, sans doute. Non
seulement il assimilait le régime de Vichy à la France
et à l'Etat français, mais il enfonçait le clou
en citant l'héritage de la Révolution française,
ne laissant aucun doute sur le fait que la terre de la
République était responsable. Tout juste s'il ne
dénonçait pas les fautes de la République
française elle-même! Les jacobins ont failli en sortir
de leur tombeau, tellement l'absurdité du discours les
bafouait.
Pour la première fois depuis
longtemps, un régime non républicain était
reconnu comme français et comme un Etat à part
entière. Non pas une vague antenne d'une puissance
étrangère hostile, mais un régime politique
légitime et entier. La nationalité française
n'était plus l'exclusivité de la doctrine
républicaine. Il ne suffisait plus d'être un serviteur
de l'oligarchie pour être considéré comme un
français réel. Et le 20 juillet dernier, Jospin en a
rajouté une couche en déclarant que la rafle avait
été décidée, planifiée et
réalisée par des français, sans l'aide de
l'Allemagne, la France commettant en cela une faute
irréparable.
Des français qui n'étaient
pas républicains. C'est une nouveauté.
Bien sûr, il s'agissait de la rafle
du Vel' d'Hiv, mais tout le monde a compris le message. C'est le
régime de Vichy tout entier qui est visé.
Il y a une utilité à cela,
cela va de soi. Le chef de l'oligarchie républicaine n'aurait
pas cédé ainsi aux revendications des juifs s'il ne
pouvait en tirer un quelconque avantage. Cet avantage, c'est le
retour du Génocide dans les mémoires. Pas la solution
finale, pas le Big One, pas besoin d'aller si loin. Juste le petit,
celui de la France et de ses déportations. Le but du jeu,
c'est de montrer au français moyen qu'il est coupable. Que les
années passées n'ont rien changé à cela.
Qu'il doit toujours avoir honte, par souvenir interposé.
La honte de ceux qui pouvaient être
tentés par les idéologies alternatives ne suffisait
plus. Elle ne jouait plus son rôle de morale
républicaine. Il était nécessaire que tous les
français se sentent honteux. Vis à vis de la
République, et des juifs. Afin qu'ils soient horrifiés
à la simple mention du nom des mouvements politiques qui
faisaient revivre d'autres doctrines, éloignées des
valeurs grotesques de l'oligarchie.
Pour la République et pour les
juifs, c'est un appel ouvert à la lutte contre le retour
éventuel d'une vraie droite. Un moyen de faire jouer le vieux
truc de la culpabilité, base même de la domination
oligarchique après la guerre.
Mais c'est aussi une bourde. Si cette
culpabilité des français avait besoin d'être
réveillée, elle l'a été au profit de
l'abandon d'une base plus ancienne et plus solide encore du pouvoir
républicain. Car le nationalisme a pu encore une fois changer
de main. Pire, la République a fini par admettre qu'il
existait deux formes de nationalisme. L'un est républicain, le
second provient d'idéologies différentes, une
alternative. Forcément, le premier est noble, propre, moral et
valorisant. Il est du côté du bien. C'est le
nationalisme des résistants, et des communistes par la
même occasion.
On fait mieux, peut-être, que le
nationalisme des internationalistes, non?
Le second est sale, dans ce cas. Il est
condamnable, sombre et arriéré. D'après la
doctrine de la République, il est passéiste,
anti-moderniste. Il peut nous mener aux pires excès. Mais ce
n'est pas l'important. Que la République dise ce qu'elle veut
pour rattraper le coup, elle a commis une erreur. Car cette seconde
forme de nationalisme français peut exister de nouveau. Il
possède une légitimité toute fraîche, une
réalité.
Le CRIF n'avait peut-être pas
compris ça. Quand il se félicite de l'allocution de
Jospin, et quand ses membres sont émus et applaudissent. Tout
le monde se gargarise de satisfaction, car la France vient d'en
prendre pour un bon moment encore de mémoire coupable. Sans
que personne ne comprenne que l'apparition d'un double nationalisme
français vient d'ouvrir un gouffre au plus profond de la
logique doctrinale de la République.
Si j'étais à leur place, je
me poserais des questions.
Je dirais que les juifs ne sont
peut-être pas très au fait de cette thématique
nationaliste. Je dirais que leur attachement religieux et politique
à Israël les empêche peut-être de discerner
le caractère essentiel du monopole patriotique dans l'histoire
de l'oligarchie dominante et séculaire. Ils ont sans doute cru
que le souvenir truqué de la Seconde Guerre Mondiale allait
suffire pour ramener le bon peuple de France dans le droit
chemin.
Aveuglés, ils ont
négligé ainsi le fait nationaliste. Ils ont
oublié que la République ne tire pas sa domination
d'une unique manipulation idéologique. Et que le poids de la
culpabilité des français, face à d'autres
doctrines que la morale républicaine, se heurte à
présent à une nouvelle forme de nationalisme. En effet,
la finesse de la République est d'empêcher toute
existence légale et morale à ses adversaires. Avec la
reconnaissance d'une alternative idéologique qui
n'entraîne pas la perte de la qualité de
français, elle a légitimé ceux à qui elle
ôtait auparavant toute existence réelle.
Moi, je ne l'avais pas attendu, mais
bon.
Je remercierais presque ce petit monde.
Mais j'ai peur que ces contradictions idéologiques n'aient pas
été relevées par la droite subversive que la
République cherche à combattre. Quand le Front National
évoque ouvertement, par l'intermédiaire de certains de
ses dirigeants, une possible alliance avec la droite
républicaine, ça me fait froid dans le dos. Et
ça me rappelle sa soumission aux trois couleurs de la
République. Ainsi que le chauvinisme populiste qu'il utilise.
En se moquant bien de se revendiquer d'un anti-républicanisme
pourtant officiellement compatible avec le nationalisme.
J'ai bien peur que ce parti-là ne
franchisse jamais le pas.
Et ce serait sa perte. La
République, et ceux des juifs qui bossent dans l'oligarchique,
ont ravivé les anciens remords des français. Des mecs
comme moi, qui n'ont pas de comptes à rendre aux
événements datant de cinquante ans, sont sommés
aujourd'hui de s'apitoyer sur le passé. Alors que nous
n'étions pas nés. Les commémorations de la
mémoire réinventée sont autant d'armes
idéologiques diffusées dans l'opinion. Si personne ne
met le doigt sur les contradictions soulevées par cette
stratégie, le nationalisme alternatif restera dans l'ombre,
bien planqué, reconnaissance officielle ou pas.
On me dit, à moi, qu'il y a des
révisionnistes, à l'extrême droite, au FN. Je
veux bien le croire, même à la télé, on le
dit. Bon, ça tombe bien. Le révisionnisme, c'est le
meilleur moyen de s'attaquer à la putain d'instrumentalisation
du Génocide dont abuse la République, pour survivre. Le
révisionnisme est pourchassé par la République,
car il remet en cause les mensonges qui font le pouvoir de
l'oligarchie. Il fait battre de l'aile à l'exterminationnisme,
l'odieuse manipulation du souvenir. Mais la République, et les
juifs en son sein, ont focalisé leur action sur la lutte par
la réhabilitation et la démystification de l'histoire.
Tous les moyens sont bons.
Alors je comprends à la limite que
des partis politiques hésitent à se revendiquer de ce
truc, le révisionnisme, ouvertement.
Mais si le Front National a la trouille
de s'attaquer de face aux tabous implantés dans l'opinion par
les vecteurs idéologiques des partis dominants, il pourrait au
moins faire mine de confronter ses valeurs avec celles de la
République. Pas les machins à la con, comme,
l'immigration et autres. Les vraies valeurs, l'idéologie, et
donc le nationalisme anti-républicain. Celui qui se
réappropriera le monopole du nationalisme idéologique
marquera des points, les mecs. Et même si le
révisionnisme est le combat le plus important à mener
contre les types qui nous gouvernent, des points marqués,
ça compte.
Il n'y a pas de petite conquête de
l'hégémonie culturelle, vous savez. C'est la
globalité, qu'il faut viser, pas une hégémonie
partielle. Chaque partie de l'idéologie dominante que nous
pouvons mettre à bas doit être exploitée. Chacun
des morceaux abandonnés par la République, dans son
arrogance ou dans la bêtise de ses représentants, est
une partie de l'idéologie totale dont il convient de
s'emparer.
Enfin bon, quoi qu'il arrive, je me
serais toujours bien marré en regardant Jospin faire son
discours lors des commémorations.
Les occasions de rire sont rares, en
République. C'est déjà ça.
Maxime
Pale
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