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Les grands ne sont grands que
parce que nous sommes à genoux: Levons-nous
United We
Stand,
Divided We Fall - Know Your
enemy - Act
Now! Tomorrow it will be
too late
Maroc
L'Intifada marocaine:
La
tension persiste à Ifni.
Les bilans de l’Etat
"marocain"
et des associations des droits de l’homme divergent
« J’allais chez l’épicier (vendredi, 6 juin 2008) lorsque j’ai été arrêtée par les forces de l’ordre. Une fois au commissariat, des policiers m’ont frappée, ont déchiré mes vêtements, insultée puis enfermée dans une cellule pour femmes », nous confie Kalthoum, au téléphone, après avoir été remise en liberté. Pourtant, affirme-t-elle, ni elle ni aucun membre de sa famille n’a participé de près ou de loin au blocage du port de Sidi Ifni. « Tous ces événements sont arrivés soudainement, rien n’était organisé. Tout le monde était dans le même sac pour les policiers, alors que beaucoup de civils n’avaient rien à foutre des revendications des protestataires », ajoute Mohamed, autre habitant de Sidi Ifni.
Depuis une semaine, rien ne va plus dans cette
petite ville de 20 000 habitants située dans le sud-ouest
marocain. D’ordinaire très calme, elle est sortie de son
anonymat ce week-end après de violents affrontements entre les
forces de l’ordre et les habitants qui ont bloqué le port
vendredi 6 juin 2008. De source officielle, les échauffourées ont fait 44
blessés dont 27 policiers et une vingtaine de personnes ont été
arrêtées. Mais selon M. Herbaz, membre du Centre Marocain des
Droits de l’Homme (CMDH), contacté sur place, à Sidi Ifni,
« entre 140 et 160 personnes restent incarcérées pour avoir jeté
des pierres sur les forces de l’ordre ».
Passe d’armes entre le
gouvernement marocain Rien n’est sûr concernant le bilan humain des affrontements et sur la situation actuelle de Sidi Ifni. Selon le gouvernement marocain, le calme serait revenu dans la ville depuis samedi soir 7 juin 2008. Faux pour Brahim Sbaalil, président de la section locale du CMDH de Sidi Ifni, qui parle d’une ville « en état de siège ». « Au moment où je vous parle, les forces de l’ordre sont en train de chercher les manifestants qui se sont réfugiés dans les montagnes alentours ». Témoignages à l’appui, il explique que « même si la situation s’est détendue par rapport aux derniers jours, les habitants ne peuvent sortir de chez eux que discrètement ». M. Sbaalil
du CMDH a déclaré à la presse samedi
7 juin 2008 qu’« il y
aurait entre un et cinq morts ». Joint par
Afrik.com lundi
9 juin 2008, il continue de défendre sa position même
s’il n’est pas en possession d’un bilan exact de victimes. « Il
y a eu des morts évidemment, nous affirme-t-il. On a déjà
retrouvé deux cadavres dans les coins de la ville et de
nombreuses personnes sont portées disparues, dont deux membres
du CMDH et de l’AMDH (Association Marocaine des Droits de
l’Homme, ndlr) dont on n’a aucune nouvelle ». Une information
confirmée par le président du CMDH, Khaled Cherkaoui :
« Jusqu’ici, on n’a pas de certitudes mais des disparitions sont
bien enregistrés ». M. Sbaabil, sans hésiter : « Je sais parfaitement ce qui se passe. Je suis relié à la ville par téléphone 24h/24 et j’ai reçu des témoignages de familles qui me disent les mêmes choses. Mais l’Etat marocain a sorti une version officielle. On ne retrouvera pas les cadavres car l’Etat s’est débrouillé pour les cacher en les jetant à la mer».
Al Jazeera est allée plus loin dans ses allégations en faisant état de « six à dix morts » après que les forces de l’ordre ont délogé les manifestants du port. M. Sbaalil a d’ailleurs été interpellé dimanche _ juin 2008 par la police judiciaire après avoir déclaré « solennellement » à Al Jazeera qu’il y a eu des morts. Il n’en demeure pas moins qu’Al-Jazeera est aujourd’hui la cible d’une campagne hostile de la part des médias du gouvernement "marocain", comme en témoigne l’éditorial du Matin qui accuse la chaîne « de faire ouvertement dans le mensonge ». Cependant, au-delà de la polémique, une triste
réalité est mise en lumière : le chômage
est persistant dans la région. Comment en est-on arrivé à de tels
affrontements ? Colère sur fond de chômage Tout a commencé le 30 mai 2008. Un tirage au sort organisé ce jour-là devait désigner huit personnes destinées à occuper des emplois vacants dans les services de nettoyage de la municipalité. Déçus de ne pas avoir été choisis, des centaines de chômeurs, qui en ont assez de la précarité et de la dégradation de leurs conditions de vie, ont décidé d’occuper le port de la ville, bloquant ainsi plus de 80 camions chargés de poisson. « Bloquer signifie perdre de l’argent. C’est ce qui aurait motivé l’intervention des forces de l’ordre », explique M. Sbaalil. C’est pour dénoncer la persistance du chômage
dans la région et aussi les investisseurs qui ne tiennent pas
leurs promesses qu’ils ont décidé de mener cette action,
accusant les autorités du retard pris dans le projet
d’usine de traitement de poisson. Bien que la ville dispose d’un
port très riche, la région reste sous-développée et le taux de
chômage à Sidi Ifni est nettement supérieur à la moyenne
nationale qui s’établit à 9,7% en 2007. « On ne dispose pas de
chiffres, mais la situation dans le sud marocain est plus
difficile qu’au nord », explique M. Cherkaoui. « L’Etat marocain
avait promis des
améliorations voici trois ans mais,
depuis, rien n’a été fait », ajoute t-il. A l’étranger, les Marocains se mobilisent « Si l’Etat croit qu’on va rentrer chez soi
comme si de rien n’était, il rêve ! », s’exclame M. Sbaalil.
Cependant, aucune manifestation ne paraît possible à Sidi Ifni.
« Si les policiers voient un groupe de personnes se former,
aussi petit soit-il, ils les embarquent tous », indique Mohamed,
un habitant de la ville. Alors c’est surtout la communauté
marocaine vivant à l’étranger qui se mobilise pour les habitants
de Sidi Ifni. « Une grande manifestation de soutien à Las Palmas
(aux îles Canaries) s’est déroulée dimanche de même qu’en France,
le lundi 9 juin 2008. Aussi d’ailleurs », affirme
M. Sbaalil. Mohamed Bouzalim, président de l’association Ifni
Ait Baamrane en France, confirme. « Nous bloquons actuellement
depuis dimanche le consulat du Maroc à Colombes (près de Paris) ». « Nous continuerons jusqu’à ce que tous nos frères
marocains soient libérés et que l’état de siège prenne fin. On
veut une enquête sur les violences policières », martèle-t-il.
Une manifestation de soutien est prévue mercredi
11 juin 2008 au Trocadéro, à
Paris. Pour le moment, le gouvernement marocain reste sourd à
ces revendications et n’entend pas fléchir.
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ا1
النساء
المغربيات يقاومن ببسالة في إنتفاضة إفني المجاهدة
Sous la répression
monarchique, la
brave ville d'Ifni continue à résister et reste mobilisée: Le 12
juin 2008, une grève générale a été décrétée dans toute la ville. Le
travail s'est arrêté, les magasins sont restés fermées. A deux
reprises, les femmes, bravant la répression policière, sont sorties
dans les rues pour manifester, toutes en noir -en signe de
deuil- avec comme seule protection le sale drapeau du makhzen.
Under the monarchic repression, Ifni still resists: 12/06/2008 a general strike was observed in the whole town. Nobody was working, shpos were closed. But the street were not empty . A great number of women, all in black, went out twice in demonstration, protected just by the just "makhzen" banner. |
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