"L’Histoire comporte des témoignages,
des principes et des méthodes. Il faut se
défier des témoignages, douter des
principes et n’accepter que les méthodes."
Gustave
Le Bon, 1918
3.
La
Suisse avait-elle connaissance, en
1942,
d’une extermination des Juifs?
En 1942, ce
n’était un secret pour personne qu’une
partie importante de la communauté juive dans les
pays dominés par l’Allemagne était
déportée dans des camps de concentration et
des ghettos; de même, on connaissait les conditions
difficiles qui accompagnaient ces déportations.
Ainsi, en juillet 1942, Robert Jezler, un collaborateur du
chef de la police Heinrich Rothmund, affirmait:
La concordance
et la fiabilité des rapports sur la manière
dont on procède aux déportations et la
situation des milieux juifs à l’Est sont
tellement atroces qu’il faut comprendre les efforts
désespérés des
réfugiés de se soustraire à ce
destin, et qu’il devient dès lors presque
impossible d’assumer la responsabilité
d’une expulsion. (Bergier, p. 93.)
La Suisse officielle
était également en possession
d’informations faisant état
d’exécution par les armes de Juifs (et de
non-Juifs). J’ai déjà montré
ailleurs que ces actions homicides doivent être
envisagées dans le contexte d’une guerre de
partisans usant de méthodes contraires aux
règles du droit international, et n’ont jamais
pu atteindre les dimensions qu’on leur prête
46 . Pourtant le rapport Bergier va bien au-delà
et affirme, page 88, que les autorités
fédérales ont eu connaissance, dès
1942, d’un «programme d’extermination des
Juifs en Europe». Comme nous l’avons
déjà vu, il n’existe pas la moindre
preuve d’un tel programme, et Bergier se garde
prudemment de citer à ce propos une quelconque
source.
Personne en Suisse
n’était mieux renseigné sur les
événements en Europe durant la Seconde Guerre
mondiale que l’historien Rudolf von Salis, qui
était alors chargé par le Conseil
fédéral de produire tous les quinze jours un
communiqué radiophonique sur les
événements mondiaux, à l’intention
de la population. Dans une lettre à Arthur Vogt, von
Salis écrivait le 5 juillet 1988 47: «Le
commandement allié, grâce à son service
de renseignements, devait être au courant, en 1944
déjà, de ces crimes. Mais, pour des raisons
inconnues jusqu’à cette date, il les a
gardés secrets et les a soustraits au public. Aussi
nous devons considérer comme un fait bien
établi que l’humanité, mais aussi une
grande partie de la population allemande, n’ont rien su
de ces crimes jusqu’à la fin de la
guerre.»
Le second grand personnage
parmi les historiens suisses, Edgard Bonjour, qui fut
chargé après la guerre de la rédaction
de l’ouvrage de référence sur
l’attitude de la Suisse pendant la Seconde Guerre
mondiale, répondit, le 20 septembre 1988, à
Arthur Vogt qui lui avait demandé quand il avait eu
connaissance pour la première fois des chambres
à gaz 48 : «Avant la fin de la guerre,
déjà, au mois de mars 1945 environ, je
trouvais dans ma boîte aux lettres la copie d’une
lettre difficilement déchiffrable, non datée
et non affranchie, selon laquelle il existait en Allemagne
des chambres à gaz destinées à
l’extermination des personnes indésirables.
J’en parlais avec mes collègues. Nous tenions
unanimement cette information pour le mensonge d’un
fanatique égaré. Ce n’est qu’une
fois la guerre terminée que j’eus connaissance
de la terrible vérité.»
Le fait que Bonjour comme
von Salis ont ultérieurement accepté la
version en vigueur quant à la «Solution
finale» n’est guère pertinent; par contre,
le fait que, pendant la guerre, ils n’ont rien su, est,
lui, décisif. En réalité, ce n’est
qu’à partir de 1945, que l’
«extermination des juifs» devint un thème
en Suisse. Katharina Wehrli, s’appuyant sur son
mémoire de licence, ainsi que sur les chroniques de
trois journaux suisses (la NZZ, le Volksrecht
et l’Israelitisches Wochenblatt) pendant la
guerre, écrit dans le Tagesanzeiger du 26
avril 1999, sous le titre «Wo Täter fehlen,
werden die Opfer negiert» («Là
où les coupables sont absents, les victimes sont
niées»):
Pendant toute
cette année 1942, des journaux helvétiques
aussi importants que la «Neue Zürcher
Zeitung» et le journal social-démocrate
«Volksrecht» rapportèrent (…) de
manière extrêmement fragmentaire ces
événements, dans des textes
rédigés selon une conception des plus
étroites des règles de l’art. Pour la
plupart d’entre eux, il s’agissait de
communiqués de presse étrangers (y compris
d’Allemagne) tenant en quelques lignes. (…) Le
«Volksrecht», par exemple, publia, début
août 1942, l’information selon laquelle 28000
Juifs en provenance de Paris furent
déportés en Pologne. Les rédacteurs
n’éprouvèrent pas le besoin de
commenter de tels communiqués de presse. Ils ne
critiquèrent pas plus les déportations
qu’ils ne s’interrogèrent sur le sort
des Juifs envoyés à l’Est. Eclatant
fut le silence de la rédaction confrontée
à ces communiqués, qui contenaient des
informations sur les meurtres de masse.
Seul l’Israelische
Wochenblatt, selon Katharina Wehrli, aurait suffisamment
rendu compte de la «politique d’extermination
national-socialiste». Malheureusement, Madame Wehrli
s’abstient d’en tirer la seule conclusion
possible. A la rédaction de la NZZ, tout comme
à celle de Volksrecht, on ne croyait pas
à ces histoires d’extermination, au contraire,
on les tenait pour des inventions de la propagande. Cette
attitude se fondait sur des raisons historiques très
probantes. Dans le rapport Bergier, il est dit, à la
page 88, que «certains» ( «Gewisse
Kreise», certains milieux ou cercles, dans le
texte en allemand, p. 91) auraient considéré
les révélations quant à
l’extermination des Juifs comme une
réédition de la propagande noire
dirigée contre l’Allemagne qui avait
déjà eu cours durant la Première Guerre
mondiale. Effectivement, on avait alors imputé aux
Allemands, et en tout premier lieu les propagandistes
anglo-saxons, un catalogue d’atrocités
totalement inventées: des enfants aux mains
coupées, des religieuses dont la poitrine aurait
été sectionnée, des soldats canadiens
crucifiés sur les portes des églises, des
nourrissons embrochés sur des baïonnettes, la
production de graisse à partir de cadavres humains,
etc. 49 Même l’exécution en masse au
moyen de gaz mortel fut déjà mentionnée
à cette occasion. Le 22 mars 1916, le Daily
Telegraph, quotidien londonien, rapportait sous le titre
«Horribles crimes en Serbie: 700 000 victimes»; le
même plus loin «Les Allemands et les
Autrichiens ont procédé auprès des
Bulgares à la répartition de bombes et autres
engins destinés à la production de gaz mortel.
Ils ont instruit les Bulgares dans l’utilisation de ces
nouveaux instruments pour qu’ils les emploient à
l’extermination de la population serbe». Plus
personne, une fois la guerre achevée, ne croyait
encore à ces histoires atroces. Le Daily
Telegraph allait toutefois renouveler ses mêmes
prouesses d’alors en annonçant, le 25 juin 1942:
«Les Allemands tuèrent 700 000 Juifs en
Pologne. Des chambres à gaz mobiles. Plus de 700 000
Juifs ont été exécutés par les
Allemands à l’occasion des plus grands massacres
de l’histoire mondiale. (…)
L’exécution des Juifs par le gaz a
débuté en novembre dans les territoires
polonais incorporés au Reich.» Il est,
dès lors, facilement concevable que de tels
communiqués ne constituent en somme qu’une
«réédition de la propagande sur les
atrocités de la Première Guerre mondiale»
!
Ce que le rapport Bergier
avance pour «preuves» d’une connaissance
avérée de la Suisse, en 1942, quant à
une extermination des Juifs est particulièrement
indigent. Ainsi on nous dit, aux pages 88-89 du rapport,
qu’ «un homme d’affaires suisse» –
le nom de l’intéressé n’est pas
donné, ce qui prive d’avance cette
«information» de toute valeur – aurait
interpellé le Département politique
fédéral à propos
d’«informations glanées parmi des
industriels actifs dans le secteur de l’énergie
électrique en Allemagne» – aucun de ces
«industriels» n’est non plus nommé!
–, «comme prochaine mesure, il faut
s’attendre au gazage de tous les Juifs mâles de
16 à 60 ans».
Révoltés,
Bergier et consorts remarquent alors que le passage relatif
à l’«information» supposée, se
trouvant dans les notes qui résument ladite
conversation: «ne fut pas même souligné
dans la notice résumant l’entretien» (note
73, p. 89). De toute évidence, il a
échappé à ces fameux historiens que
cette «information» contredit fondamentalement la
version de l’«Holocauste» telle qu’elle
sera établie bien plus tard. Selon cette ultime
version, ce sont les Juifs inaptes au travail qui furent
éliminés au moyen de gaz homicide, alors que
les Juifs aptes au travail (parmi lesquels, sans aucun
doute, des hommes de 16 à 60 ans avant tout) ont
dû être épargnés pour être
astreints aux travaux forcés. Rappelons que dans les
quatre «véritables camps
d’extermination», Chelmno, Sobibor, Belzec et
Treblinka, tous les Juifs, sans distinction, sont
censés avoir été aussitôt mis
à mort; aucun spécialiste de l’
«Holocauste» n’a pu encore fournir la raison
de cette différence de traitement, de manière
tant soit peu plausible.
Au sein du
Département politique fédéral, on ne
prenait manifestement guère au sérieux de
telles «informations», pas plus d’ailleurs
que les déclarations des époux berlinois P.,
à propos desquels on lit à la page 158 du
rapport Bergier:
Le 3
décembre 1942, tard dans la soirée, Herta
et Felix P., un couple juif de Berlin, sont dans un
poste-frontière suisse près de St.
Margrethen et renseignent les fonctionnaires des douanes
sur les circonstances de leur fuite. Felix P. raconte
qu’ils ont quitté Berlin à la
dernière minute, parce qu’ils se savaient
voués au même destin cruel que la plupart de
leurs parents et connaissances de religion juive. Ces
derniers avaient été déportés
dans un camp dénommé Auschwitz où
ils avaient été assassinés. «Je
ne sais pas de quelle manière, tout ce que je
sais, c’est que 48 heures après leur
arrivés à Auschwitz ils étaient tous
morts.»
D’où Felix P.
pouvait-il bien tenir, à propos de ses parents et
connaissances déportés à Auschwitz,
soit à plusieurs centaines de kilomètres de
Berlin, que «48 heures après leur arrivée
à Auschwitz ils étaient tous morts», cela
reste une énigme.
A la page 86 du rapport
Bergier nous apprenons que le consul de Suisse à
Cologne, von Weiss, fit remettre au chef du service des
renseignements militaires, le colonel Masson, des
photographies représentant «la sortie de wagons
allemands de cadavres de Juifs qui ont été
asphyxiés». Une note en bas de page nous apprend
à ce sujet qu’il ne s’agit nullement de
morts en provenance des chambres à gaz, mais, au
contraire, des «victimes du pogrome de Jassy».
Pourquoi un pogrome en Roumanie, pays que
l’Allemagne n’a occupé à aucun
moment, devrait-il constituer une preuve d’une
politique allemande d’extermination, nul ne peut
le savoir.
A présent, il est
temps d’examiner les rapports qu’ont fait
circuler, à partir de 1942, des organisations juives,
rapports concernant l’exterminations des Juifs en
Pologne. Nous sommes avant tout redevables au professeur
Arthur Butz de s’être voué à
l’étude de cette question 50 .
Ce qui apparaît comme
étant probalement le premier rapport faisant
état de tueries en masse de Juifs au moyen de gaz
provient de la Jewish Telegraphic Agency, qui communiquait,
le 22 décembre 1941 51 : «Nous savons,
à partir de sources dignes de confiance, que plus de
1 000 victimes du typhus dans le ghetto surpeuplé de
Varsovie ont été achevées par
gazage.» Nous sommes à même de nous
faire une idée de la fiabilité de ces sources,
puisque depuis longtemps plus aucun historien ne parle de
gazage dans le ghetto de Varsovie. Selon la version de
l’ «Holocauste» actuellement en vigueur, les
massacres de masse perpétrés contre les Juifs
ont eu lieu comme suit:
1) Meurtre dans les
chambres à gaz stationnaires de cinq camps
d’extermination
2) Meurtre dans des
chambres à gaz mobiles au camp
d’extermination de Chelmno et sur le front de
l’Est (ainsi qu’en Serbie)
3) Exécution au
moyen d’armes à feu sur le front de
l’Est (et en Serbie).
Considérons les
atroces nouvelles que diffusent les organisations juives
à partir de fin 1941; il apparaît
immédiatement que les versions de cette époque
ne s’accordent pratiquement jamais avec la version
actuellement en vigueur. Ainsi le New York Times
rapporte, le 30 juin 1942, que des milliers de Juifs sont
fusillés chaque jour dans un «abattoir» qui
n’est pas localisé 52 . Le 7 février
1943, le New York Times promène ses lecteurs
avec des histoires d’installations
d’empoisonnement du sang en Pologne et, en date du 8
août de la même année, des récits
de cellules d’exécution par la vapeur. Cette
dernière histoire a bénéficié
d’une existence moins précaire que les
installations d’empoisonnement du sang puisque, le 14
décembre 1945, le gouvernement polonais remit au
Tribunal de Nuremberg un document dans lequel on pouvait
lire 53 : «Toutes les victimes devaient
ôter leurs vêtements et leurs chaussures, qui
étaient ensuite rassemblés, avant que les
victimes, femmes et enfants d’abord, ne fussent
poussées dans les chambres de la mort. (…) Une
fois les chambres complètement remplies, elles
étaient hermétiquement fermées, et on
injectait alors la vapeur. (…) A partir des rapports
qui nous sont parvenus, nous pouvons estimer que plusieurs
centaines de milliers de Juifs ont été
exterminés de la sorte à Treblinka.»
Moins de trois mois plus tard, la cour de justice de
Nuremberg avait déjà oublié les
chambres à vapeur… En février 1946,
Samuel Rajzmann, Juif polonais, déclarait à
Nuremberg qu’il y avait eu à Treblinka au total
treize chambres à gaz destinées à la
mise à mort d’êtres humains
54 .
Le 1er décembre 1942,
on pouvait lire, à propos du camp de Belzec 55 ,
dans le Polish Fortnightly Review, journal des
exilés polonais publié à
Londres:
Après
qu’on les eut déchargés, les hommes
étaient amenés dans une baraque à
droite, les femmes dans une baraque à gauche,
où ils se dévêtaient, apparemment
pour se rendre aux bains. Une fois dévêtus,
les deux groupes se rendaient dans une troisième
baraque, où il y avait une plaque de métal
électrique; c’est là qu’avaient
lieu les exécutions.
Une autre variante de
l’extermination des juifs à Belzec nous est
fournie par Stefan Szende, Juif hongrois
56 :
Le moulin
à hommes comprend un espace d’environ 7
kilomètres de diamètre. (…) Les trains
remplis de Juifs entraient par un tunnel dans les locaux
souterrains du lieu d’exécution (…) Les
Juifs étaient conduits nus dans des salles
gigantesques. Ces salles pouvaient contenir plusieurs
milliers de Juifs à la fois. Elles n’avaient
pas de fenêtres, étaient en métal et
leur sol était escamotable. Le sol de ces salles,
avec les milliers de Juifs, descendait dans un bassin
plein d’eau situé au-dessous d’une
façon telle cependant que les gens debout sur la
plaque métallique n’étaient pas
complètement immergés. Lorsque tous les
Juifs debout sur la plaque métallique avaient
déjà de l’eau jusqu’aux hanches,
on faisait passer dans l’eau un courant à
haute tension. Après quelques instants, tous les
Juifs, des milliers à la fois, étaient
morts. Puis le sol de métal s’élevait
hors de l’eau. Les cadavres des suppliciés y
gisaient. Une autre ligne électrique était
branchée et la plaque métallique se
transformait en un cercueil crématoire,
chauffé à blanc, jusqu’à ce que
tous les cadavres fussent réduits en cendres. De
puissantes grues soulevaient alors le gigantesque
cercueil crématoire et évacuaient les
cendres. (…) Chaque train amenait trois à
cinq mille Juifs, parfois même plus. Il y avait des
jours où la ligne de Belzec avait acheminé
vingt de ces trains ou plus. La technique moderne
triomphait avec le système nazi. Le
problème de l’exécution de millions
d’hommes était résolu.
C’est tout autrement
que le témoin oculaire Jan Karski, un Polonais
non-juif, a vécu l’extermination des Juifs
à Belzec 57 :
Le plancher du
train [contenant les Juifs] avait
été recouvert d’une épaisse
couche d’une poudre blanche, de la chaux vive. Tout
le monde sait ce qui arrive quand on verse de l’eau
sur la chaux. (…) Il fallait trois heures pour que
le train soit tout à fait rempli. Ceux qui se
trouveraient dans le train seraient brûlés
lentement jusqu’aux os (…) Le crépuscule
tombait lorsque les 45 wagons (je les avais
comptés) furent pleins. Le train, avec son
chargement de chair torturée, vibrait et hurlait
comme s’il était ensorcelé. Dans le
camp, quelques douzaines de corps
s’écroulèrent sur le sol dans les
dernières convulsions de la mort. L’arme
fumante au poing, les policiers allemands couraient de-ci
de-là, donnant le coup de grâce aux
mourants. A présent le calme régnait dans
le camp. Seuls les cris de douleur en provenance du train
brisaient le silence. Bientôt ils se turent aussi,
on ne sentait plus que l’odeur douceâtre et
nauséabonde du sang répandu flottant dans
l’air.
En 1943, Karski voyagea en
Amérique en tant que messager du mouvement de
résistance polonais. Là-bas, il fut
reçu entre autres par Félix Frankfurter, juge
d’origine juive. Ce dernier réagit on ne peut
mieux aux horribles histoires rapportées par son
hôte 58 : «I can’t believe
you» – (Je ne puis vous croire). Au
contraire des membres d’une certaine «Commission
Indépendante d’Experts», Frankfurter avait
gardé manifestement la tête sur les
épaules.
Voici, à
présent, une vue d’ensemble de ce qui est
affirmé quant au nombre des victimes et aux
méthodes d’exécution dans le camp de
BELZEC. (Les sources documentaires concernant ce camp
n’ont pas été conservées, et
quiconque se rend à Belzec trouve là-bas un
champ et rien d’autre.)
Nombre des
victimes:
¨ 3 000 000 (Rudolf
Reder 59 );
¨ «Des
millions» (Stefan Szende);
¨ 900 000 (Simon
Wiesenthal 60 );
¨ 600 000
(Encyclopédie de l’Holocauste
61 ).
Méthodes
d’exécution:
¨ une plaque
électrique dans une baraque (Polish Fortnightly
Review);
¨ une plaque
électrique dans un réservoir d’eau
souterrain, incinération des cadavres, soit leur
réduction en cendres sur cette même
plaque (Stefan Szende);
¨ une plaque
électrique dans un compartiment de douche, les
cadavres étant recyclés pour produire du
savon (Simon Wiesenthal 62 );
¨ chaux vive (Jan
Karski);
¨ monoxyde de
carbone tiré de bouteilles (Josef Oberhauser
63 );
¨ Zyklon-B (Adalbert
Rückerl 64 );
¨ camions à
gaz (Rudolf Reder 65 );
¨ gaz
d’échappement d’un moteur Diesel (Kurt
Gerstein 66 ).
Pour des raisons
inexplicables, l’Encyclopédie de
l’Holocauste a tranché en faveur du moteur
Diesel 67 , bien que n’importe quel toxicologue
reconnaisse le caractère relativement peu dangereux
des gaz d’échappement d’un moteur Diesel;
un moteur à essence (benzine) se serait
révélé incomparablement plus efficace
68 .
La version du moteur Diesel
a pour origine les déclarations d’un
déséquilibré du nom de Kurt Gerstein,
qui prétend avoir assisté, à Belzec,
à des crimes de masse perpétrés par ce
moyen. Selon Gerstein, vingt à vingt-cinq millions
d’êtres humains auraient été
gazés; trente-deux victimes par mètre
carré étaient entassées les unes contre
les autres dans les chambres à gaz; non loin de
là s’élevaient jusqu’au ciel les
montagnes de chaussures des gazés, d’une hauteur
de trente-cinq mètres; à Auschwitz, des
millions d’enfants seraient morts, parce qu’on
leur aurait appliqué sous le nez des tampons
d’ouate imbibés d’acide prussique
69 .
Pour TREBLINKA, le nombre
affirmé des victimes ainsi que méthodes
d’exécutions apparaissent comme suit:
Nombre des
victimes:
¨ 3 000 000 (Vassili
Grossman 70 );
¨ 1 000 000 (Rachel
Auerbach 71 );
¨ 870 000
(Encyclopédie de l’Holocauste
72 );
¨ 750 000 (Raul
Hilberg 73 ).
Méthodes
d’exécution:
¨ asphyxie par vide
d’air provoqué dans des chambres ad
hoc (Vassili Grossman 74 );
¨
ébouillantement par la vapeur (Document PS-3311 du
Tribunal de Nuremberg);
¨ balle dans la
nuque sur un tapis roulant (Le Livre Noir du
Congrès juif mondial 75 );
¨ gaz
d’échappement d’un moteur Diesel
(Encyclopédie de l’Holocauste
76 ).
Et voici les estimations
correspondantes pour AUSCHWITZ:
Nombre des
victimes:
¨ 9 000 000 (Le film
Nuit et Brouillard);
¨ 8 000 000 (Office
français de la Recherche des crimes de guerre
77 );
¨ 5 000 000, dont
plus de 4 500 000 Juifs (Le Monde du 20 avril
1978);
¨ 4 000 000,
(Document URSS-008 du Tribunal de Nuremberg);
¨ 3 000 000,
seulement jusqu’à la fin novembre 1943 (La
confession de Höss 78 );
¨ 2 000 000 (Lucy
Davidowicz 79 );
¨ 1 250 000, dont 1
000 000 de Juifs (Raul Hilberg 80 );
¨ entre 1 000 000 et
1 500 000 (Jean-Claude Pressac en 1989
81 );
¨ entre 850 000 et
950 000 (Gerald Reitlinger 82 );
¨ entre 775 000 et
800 000 (Jean-Claude Pressac en 1993
83 );
¨ entre 631 000 et
711 000 (Jean-Claude Pressac en 1994
84 ).
Méthodes
d’exécution:
¨ des bains
électriques, un marteau pneumatique, un canon
pneumatique, des gaz de combat (communiqués du
mouvement de la résistance polonaise 1942/1943
85 );
¨ une poudre blanche
(Kitty Hart 86 );
¨ un tapis roulant
électrique (la Pravda, 2 février
1945);
¨ des tampons
d’ouate imbibés d’acide prussique (Kurt
Gerstein);
¨ crémation
de corps encore en vie dans des fosses (Elie Wiesel
87 );
¨ crémation
de corps encore en vie dans des fours, où des
wagons déversaient les victimes (E. Aroneanu
88 );
¨ du Zyklon-B (la
variante dominante à partir du printemps
1945).
Les déclarations des
témoins à propos du pogrome de BABY YAR
89 nous donnent l’image suivante:
Nombre des victimes: de 33
000 à 300 000.
Méthodes
d’exécution: exécution par les armes; au
moyen de mitrailleuse; noyade dans le Dnjepr;
écrasement par des tanks; ensevelissement de
personnes encore vivantes; gaz d’échappement;
massacre à la grenade; massacre au moyen de mines
90.