LA VIEILLE TAUPE
Organe de critique et d’orientation postmessianique
Bulletin réservé aux
Amis de la Vieille
Taupe. -
Confidentiel, N° 21
- 20 avril 2007
Directeur de publication:
Pierre Guillaume
Beaucoup plus
important que les élections présidentielles !
Un
coup d’État judiciaire
contre l´un des derniers
héros de notre temps
Le
12 mars 2007 s’est déroulée devant la 17° chambre
du tribunal de
Paris l’audience du procès intenté par
le professeur francais Faurisson contre le juif Badinter.
Un
échange de courriels sur Internet
15 mars 2007 (date de début de rédaction)
Le
12 mars 2007 s’est déroulée devant la 17° chambre du tribunal de
Paris l’audience du procès Faurisson contre Badinter.
J’ai besoin d’expurger mon esprit du flot d’émotions complexes
et contradictoires que ce procès a suscitées, avant de reprendre
le cours normal de ce bulletin, avant de raconter la
Sonderaktion du 8 mars 2007, et d’exposer enfin ce que sera la
stratégie de la VT dans l’avenir, sous la ferme direction de
Wilhelm Stein. La
meilleure manière d’expurger, c’est de raconter.
Retour donc au procès.
Bien qu’on pouvait penser que Robert Badinter ne souhaiterait
pas lui-même mettre en spectacle les meutes de zélotes qui
étaient intervenues impunément à force ouverte dans le Palais de
justice lors de précédents procès, j’avais jugé prudent de venir
inspecter les lieux à partir de 8 heures 45. Ce qui m’a permis
de constater, comme je l’avais prévu, qu’il n’y avait aucun
dispositif sioniste particulier, ni autour ni dans le Palais de
justice. J’ai disposé en divers endroits du parking quelques
cartes VT, mais je me suis abstenu de toute diffusion massive,
selon le principe : « Quand c’est là que ça se passe [au Palais
de justice] c’est Delcroix et Faurisson qui commandent, et
personne d’autre ». Et je savais que ni Delcroix, ni Faurisson
ne souhaitaient de Sonderaktion de la VT ce jour-là. La
seule intervention spécifique de la VT a consisté à remettre, à
chacun des membres présents de la presse, un dossier consistant
en : 1°/ le bulletin n°20, ouvert à la page des conclusions de
Maître Delcroix, 2°/ la brochure de J. Aïtken Épilogue
judiciaire de l’affaire Faurisson, 3°/ le tract
non-négationniste de 4 pages Intifada sans frontières 4°/
le tract Affaire Papon, la contre-enquête, 5°/ une des
cartes VT, au hasard.
Chaque journaliste a donc été parfaitement informé des enjeux du
procès du point de vue des révisionnistes. Notamment, aucun ne
pouvait ignorer que le Professeur Faurisson ne reprochait
nullement à Robert Badinter de l’avoir traité de « faussaire de
l’histoire », ce qui est banal. Que
le professeur soit un « faussaire » est notoirement l’intime
conviction de Monsieur Badinter puisque lui-même croit
notoirement à l’existence de chambres d’extermination massive, à
gaz, dans les camps. Et il croit que les déportés juifs, qui
sont massivement morts en déportation, sont morts dans le cadre
d’un plan systématique d’extermination, appelé « génocide », et
du fait d’une volonté explicite et systématique de Hitler Le
professeur Faurisson reproche à Robert Badinter d’avoir dit :
« Le dernier procès que j’ai plaidé dans ma vie avant de
devenir ministre, c’est le procès contre Faurisson. J’ai fait
condamner Faurisson pour être un faussaire de l’histoire. »
C’est cette dernière imputation qui constitue une diffamation et
un mensonge. Car si le jugement du 8 juillet 1981
condamne effectivement Faurisson, au demeurant à une peine
symbolique, ce n’est précisément pas pour
falsification de l’histoire.
Tout au contraire le tribunal avait tenu à affirmer en plusieurs
attendus, d’une part, la liberté de l’historien et son droit à
l’engagement anticonformiste, et d’autre part, l’incompétence
des tribunaux en matière d’histoire, plusieurs fois rappelée et
soulignée :
Attendu que les tribunaux,
appelés à trancher des litiges avec des matériaux exclusivement
fournis par les parties, n’ont ni qualité ni compétence pour
juger l’histoire ; que, démunis de tout pouvoir de recherche
inquisitoriale ou d’action d’office, ils n’ont pas reçu de la
loi mission de décider comment doit être représenté et
caractérisé tel ou tel épisode de l’Histoire Nationale ou
Mondiale ;
Attendu que la vérité judiciaire,
par essence relative, ne peut être que celle d’un moment,
appliquée seulement aux parties en cause et que, dans ces
conditions, il échappe aux tribunaux d’imposer une thèse
historique qui aurait valeur d’histoire officielle ou, même
simplement de marquer une préférence en tentant de départager
les tenants de telle ou telle thèse en fonction d’une idéologie
déclarée dont ils seraient les protecteurs ou d’une prétendue
objectivité dont ils seraient les détenteurs ;
Attendu, cela étant, que
l’historien a, par principe, liberté pleine et entière
d’exposer selon ses vues personnelles, les faits, les actes et
les attitudes des hommes ou groupements d’hommes ayant joué un
rôle dans les événements qu’il choisit librement de soumettre à
sa recherche ;
qu’il n’est pas tenu au
conformisme et qu’en sa qualité d’homme de science et de
recherche, il lui est loisible de remettre en cause des idées
acquises ou des témoignages reçus, nulle période de l’histoire
humaine ne pouvant échapper « à la recherche obstinée de la
vérité »[1] ;
Mais en dépit de ces considérations, le tribunal est entré en
voie de condamnation parce que, semble-t-il, le professeur
aurait manqué à :
un devoir élémentaire de
prudence, qui fait l’honneur du savant et lui inspire le
nécessaire “doute scientifique”, dans l’incertitude où il se
trouve que tous les documents et tous les témoignages sont bien
parvenus au grand jour, sans exception et de quelque source que
ce soit ;
qu’il est profondément vrai que
« l’Histoire se doit d’attendre que le temps permette une étude
sans agressivité de certains problèmes d’horreur » (Olga
Wormser-Migot, lettre adressée à M. Robert Faurisson le 7
novembre 1977).
Suivent les attendus où le tribunal articule les griefs à
l’égard du professeur Faurisson. Mais là encore le tribunal
prend soin de préciser :
« Attendu que, sans avoir à
rechercher si un tel discours constitue ou non
une “falsification de l’histoire”, il reste qu’en rejetant
dans le néant des mythes ce qu’il ne peut ou qu’il ne veut
admettre et en se proclamant définitivement porteur de la
« bonne nouvelle », M. Faurisson, universitaire français, manque
aux obligations de prudence, de circonspection objective et de
neutralité intellectuelle qui s’imposent au chercheur qu’il veut
être ;
Attendu que ce manquement à des
obligations incontestables a causé directement un préjudice
moral dans la mesure où son auteur apparaît vouloir[2]
rejeter globalement, dans le néant du mythe, les souffrances de
ceux qui ont subi, par eux-mêmes ou par la disparition de
membres de leur famille, les épreuves du régime
concentrationnaire — alors qu’ils sont encore vivants pour en
témoigner ;
que, de même, en paraissant faire
admettre que les victimes du régime concentrationnaire auraient,
de près ou de loin, été les auteurs et les bénéficiaires,
volontaires ou involontaires d’une « gigantesque escroquerie
politico-financière » et en permettant, avec une légèreté
insigne mais avec conscience claire, de laisser prendre en
charge, par autrui, son discours dans une intention d’apologie
des crimes de guerre ou d’incitation à la haine raciale, M.
Faurisson a causé le préjudice dont les Associations
demanderesses ont statutairement pris la réparation en charge ; On
remarquera que ces attendus, qui servent à justifier finalement
une condamnation du professeur, pour avoir fait de la peine aux
associations coalisées, ne citent ni ne se réfèrent à aucun
texte précis du professeur, mais se réfèrent à une image
diabolique fabriquée par les médiats. Ils se réfèrent aussi à la
phrase de soixante mots, prononcée sur Europe n°1 lors de
l’interview par Ivan Levaï, le 17 décembre 1980, soit 22 mois
après l’assignation de la LICRA, qui ne visait que les articles
parus dans le Matin de Paris et le
Monde. Si
le tribunal est obligé d’invoquer une éventuelle prise en charge
de son discours par autrui, dans une intention d’apologie
des crimes de guerre ou d’incitation à la haine raciale, c’est
bien la preuve que le tribunal n’était parvenu à trouver rien de
tel dans les textes du professeur qui lui étaient soumis. Au
surplus, le tribunal se livrait à plusieurs extrapolations
falsificatrices. En particulier lorsqu’il suggère que le
Professeur aurait paru ( ?!?) « faire admettre que
les victimes du régime concentrationnaire auraient de près ou de
loin, été les auteurs ou les bénéficiaires
volontaires ou involontaires de… » Alors qu’un mensonge
historique résulte de mécanismes anthropologiques complexes
(comme l’affaire d’Outreau) qui ne permettent pas d’identifier
des auteurs, et que le professeur a désigné deux bénéficiaires
seulement, de ce qu’il soutient être un mensonge historique,
l’État d’Israël et le sionisme international. Ce qui relève de
l’évidence.
Rajouter arbitrairement parmi ces bénéficiaires
les victimes de la déportation relève
d’une opération de diabolisation beaucoup plus révélatrice de la
psyché de celui qui effectue cette opération arbitraire que de
celle de celui qui en est la victime. Elle révèle la situation
de tension extrême à laquelle était soumis le tribunal, qui
devait condamner, sans disposer de bases juridiques
sérieuses pour cette condamnation. Ce
jugement du 8 juillet 1981 a fait l’objet d’une publication par
mes soins, dans la collection Le Puits et le Pendule que
j’avais créée, aux Éditions de la Différence, dans le livre
collectif intitulé Intolérable Intolérance consacré à
son commentaire du point de vue révisionniste. Ce
jugement, tel qu’il était, et bien qu’il condamnait Faurisson,
donnait si peu satisfaction aux préjugés de la LICRA, qu’il fit
l’objet d’une « publication judiciaire » falsifiée par
troncation dans le Monde du 18 juillet 1981 p. 10,
rectifiée par une lettre de Maître Delcroix, publiée par le
Monde du 23 juillet p. 10. Si
bien que ce jugement, qui condamnait Faurisson à un franc
symbolique pour « dommage », et autorisait la LICRA à procéder à
la publication de « la partie du jugement figurant sous la
rubrique Sur la responsabilité de M.Robert Faurisson et
le présent dispositif — sous la rubrique : Publication
judiciaire — Le problème des chambres à gaz, dans les
publications ci-après : 1°/ Le Monde, 2°/ Le Matin de
Paris, 3°/ Historia. » n’a
jamais été exécuté, du seul fait de la LICRA ! La
publication falsifiée dans le Monde, qui notamment, ne
comportait pas en titre, comme l’avait demandé le tribunal,
Le problème des chambres à gaz, n’a évidemment pas
été payée par le professeur. Le Matin de Paris avait
cessé de paraître. Quant à Historia, la LICRA s’étant
aperçue avec le précédent du Monde qu’elle ne pourrait
pas tronquer librement les passages qui blessaient son
amour-propre, avait préféré renoncer !
Mais ce n’est pas tout !
Tout cela montrait bien qu’en dépit du battage médiatique
permanent présentant les révisionnistes comme des monstres, des
imbéciles, des ignorants et des pervers, la flibuste judiciaire
montée par la LICRA tournait à la déconfiture, même si le grand
public n’en savait rien, puisqu’il lui était constamment répété
que Faurisson avait été condamné.
N’ayant pas obtenu le jugement qu’ils désiraient, les vrais
croyants s’employèrent derechef à, pour le moins, interpréter ce
jugement dans le sens qu’ils désiraient. Dans son hebdomadaire
du 3 février 1982, le recueil Dalloz-Sirey, sous la
rubrique « Jurisprudence », présentait : « L’affaire Faurisson :
Droit, histoire et liberté. – Note sous [le texte d’un] jugement
du Tribunal de grande instance de Paris, 8 juillet 1981 » par
Bernard Edelman, docteur en droit, avocat à la cour de Paris.
Après la reproduction du texte du jugement, Maître Bernard
Edelman rédigeait une longue note comme il est probable que le
vénérable recueil Dalloz-Sirey n’en avait jamais publiée.
Dans cette note d’une extraordinaire violence, le professeur
Faurisson était décrit sous les traits d’un raciste, d’un
antisémite, d’un homme haineux et violent, ennemi de la
démocratie et de la collectivité humaine, cherchant à échapper à
toute responsabilité professionnelle, fanatique, assassin de la
vérité. Par dessus tout il était décrit à plusieurs reprises
comme un menteur professionnel, utilisant la « méthode du
mensonge absolu » : « Il mentait à tout le monde ».
Mais il y a plus intéressant : le texte même du jugement avait
été falsifié. Pour cette raison, le professeur Faurisson, par
l’intermédiaire de son avocat, faisait assigner la société
éditrice du recueil Dalloz-Sirey pour « dommage à
autrui » (art.1382 et 1383 du code civil). Le 23 novembre 1983, la première chambre (première section) du Tribunal de grande instance de Paris condamnait le Dalloz-Sirey à « la publication du jugement de ce jour et aux dépens ». Les
motifs de la condamnation pourraient se résumer en cinq
propositions : Il n’a pas fait connaître clairement et sans
équivoque… Il n’a pas averti… Il n’a pas indiqué… Il a supprimé…
Il a occulté…
Extraits du texte du jugement condamnant le Dalloz-Sirey
[p.5] Il lui [l’éditeur]
appartenait de faire connaître clairement et sans équivoque
l’existence et la place des passages supprimés ou résumés, et
éventuellement leur nature ou leur importance, afin de permettre
au lecteur d’exercer en toute connaissance de cause son pouvoir
d’interprétation ou de libre critique de la décision ; […]
en s’abstenant d’avertir le
lecteur de suppressions de paragraphes par lesquels le Tribunal
a estimé devoir exposer le fondement juridique de la demande
ainsi que les moyens de défense de Robert Faurisson – aux fins
de fixer l’objet du litige et des thèses en présence – la
Société Dalloz-Sirey a commis une faute de nature à engager sa
responsabilité ;
[p.6] en omettant d’indiquer
l’existence d’intervenants volontaires aux côtés du défendeur
[Robert Faurisson] et en supprimant sans avertissement tous les
passages pouvant révéler leur existence, la société défenderesse
a fait preuve d’imprudence ; qu’en effet, s’agissant d’un litige
relatif à la liberté de l’historien de soutenir une thèse,
fût-elle considérée dans l’opinion commune comme inacceptable,
concernant un période très récente et particulièrement
douloureuse de l’histoire contemporaine, celle de
« l’inexistence des chambres à gaz », la présence de ces
interventions “au soutien” du défendeur et l’appréciation de
leur recevabilité ne peuvent être jugées, ainsi que le prétend
la société Dalloz-Sirey, comme un problème juridique au seul
caractère procédural ; […]
[p.6] la suppression non signalée
des passages relatifs notamment à l’exposé des moyens de défense
de Robert Faurisson, quelle que soit leur pertinence, a causé à
celui-ci un préjudice moral, dès lors que le lecteur n’a pas été
à même de prendre connaissance de façon complète et objective de
sa position personnelle dans le débat ; […] l’occultation de l’existence de sept personnes, qui sont intervenues au litige pour lui apporter « leur soutien », lui est aussi préjudiciable, en dépit de l’appréciation juridique de leur recevabilité, dans la mesure où il apparaît à la lecture de cette publication comme un homme seul, dans un débat qui ne saurait se limiter aux seuls problèmes juridiques en cause ; […]
La
société Dalloz-Sirey a fait appel de ce jugement. Ce jugement a
été confirmé par un arrêt de la cour du 8 mars 1985. La société
Dalloz-Sirey s’est pourvue en cassation contre cet arrêt. Son
pourvoi a été rejeté. Le Recueil Dalloz-Sirey s’est
finalement exécuté en publiant le jugement dans sa livraison
hebdomadaire n°26 du 4 juillet 1985, p.375 de l’intitulé
« Jurisprudence ».
C’est dire à quel point ce jugement du 8 juillet 1981,
pour lequel avait plaidé Maître Badinter, une dernière fois
avant de devenir ministre, n’avait pas donné satisfaction aux
plaignants, bien qu’il condamnât Faurisson, précisément
parce qu’il ne le condamnait, ni pour être « un faussaire de
l’histoire », ni pour aucune falsification particulière
identifiable.
Mais il faut revenir aux conditions de l’époque et à la
situation au moment de l’introduction de l’instance, en février
1979. L’assignation du professeur par la LICRA reposait sur une
idée simple. J’ai encore la sonorité des mots et l’accent
particulier de Jean Pierre-Bloch dans les oreilles. Ce devait
donc être prononcé à la radio : « Ce n’est pas un procès
que nous faisons en incitation à la haine raciale ! C’est un
procès que nous faisons à un historien qui n’est pas sérieux ! » Le
président de la LICRA posait bien le problème. Il marquait sa
volonté d’en finir avec les arguties et les sophismes du
prétendu « antiracisme » utilisé abusivement pour diaboliser et
réprimer la recherche historique non conformiste. En vrai
croyant, lui ne doutait pas, fût-ce inconsciemment, de
l’existence matérielle des chambres à gaz, et il voulait crever
l’abcès au fond.
Effectivement, dans son exposé « prétentions des parties ». le
tribunal résumait :
Selon la LICRA, la faute de grave
imprudence commise par Monsieur Faurisson aurait consisté à
« volontairement fausser la présentation de l’Histoire », à
« volontairement tronquer certains témoignages, tel celui de
Johann Paul Kremer », et à « écarter sans justification sérieuse
un certain nombre de preuves retenues jusqu’alors par les
instances judiciaires nationales et internationales ». Cela avait l’avantage d’être clair. Et
cette fois la LICRA osait enfin aventurer sa meilleure preuve,
choisie entre toutes, par l’aréopage de ses meilleurs
historiens, le journal personnel du médecin SS Johann Paul
Kremer, censé avoir assisté à des opérations de gazages massifs.
Elle formulait enfin contre le professeur une accusation
précise : celle d’avoir « tronqué » ce « témoignage ». Par
contre on pouvait regretter que la LICRA n’ait pas précisé dans
son assignation introductive quelles étaient les
« preuves jusqu’alors retenues par les instances judiciaires
nationales ou internationales» qu’elle accusait le professeur
d’avoir « écartées sans justification sérieuse ».
Mais le professeur répondait que c’était la ligue qui était dans
l’erreur ! Il répliquait par une démonstration complète et
absolument exhaustive qu’il n’avait absolument pas « tronqué le
témoignage » du médecin SS, mais que c’était tout à fait
abusivement que Johann Paul Kremer avait pu être considéré comme
un témoin de gazages. Qu’au contraire, l’étude textuelle de son
journal indiquait plutôt qu’il n’avait jamais assisté à rien de
tel ![3] La
ligue fut donc contrainte, par les règles de procédure civile,
de risquer un certain nombre des autres « preuves reconnues
jusqu’alors… » par des communications de nouvelles pièces en
cours de procédure.
Avec le même résultat ! Et
cela est si vrai que, si une seule des « preuves » que le
professeur était accusé d’avoir négligées, avait résisté à la
critique, cette preuve serait mondialement connue et le tribunal
aurait condamné le professeur pour « falsification de
l’histoire ». Ce qu’il n’a pas fait, ou du moins pour
falsification de tel ou tel document, ou pour faute lourde dans
l’exercice du métier de chercheur qu’il voulait être, par
négligence ou omission coupable.
Ce qu’il n’a pas fait non plus ! Par
conséquent Maître Badinter a dit une contre-vérité ! Et cela est
tellement vrai qu’il ne le nie pas lui-même. En anticipant un
peu sur la suite, relevons que le 12 mars, dans ses explications
au tribunal, il a rappelé que l’émission d’Arte, où il avait
prononcé la phrase pour laquelle Faurisson demandait réparation,
portait sur un tout autre sujet. Il avait été interrogé « à
la fin, presque à l’improviste sur les lois mémorielles ».
Il se souvenait seulement que dans sa plaidoirie du 22 juin
1981, il avait surabondamment traité Faurisson de « faussaire
de l’histoire ». Deux jours plus tard il était devenu
ministre. « J’ai été certainement avisé du résultat.[…]Je ne
suis pas sûr d’avoir lu le jugement.[…] Pour un article j’aurais
vérifié. Sur un plateau de télévision, vous répondez en fonction
de vos souvenirs ». Après ces considérations, revenons à l’audience du 12 mars.
Tout s’est donc passé dans le calme. La
salle était pleine, mais tout le public a pu entrer sans
difficulté. Les révisionnistes m’ont semblé assez nettement
majoritaires dans le public, et la VT bien représentée. Les
anti-Faurisson se sont comportés correctement, mais ils m’ont
paru peu nombreux, surtout compte tenu des appels à la
mobilisation lancés sur Internet par plusieurs sites juifs
militants. Curieusement, il n’y avait pas de tension entre les
deux camps. Mon voisin, anti-Faurisson, écoutait très
attentivement, et n’a même pas manifesté d’agacement lorsqu’il
entendait des commentaires sévères échangés à voix basse avec un
révisionniste qui se trouvait derrière moi. Plus curieusement
encore, une très jeune femme, tout à fait charmante et au regard
souriant, elle aussi attentive, ne manifestait pas la moindre
tension ou réticence à notre égard, même quand nos regards se
croisaient, alors qu’elle était en fait personnellement et
chaleureusement liée à Maître Korman, comme son comportement me
l’a révélé lors d’une interruption de séance, lorsque celui-ci
eut témoigné. Je me suis demandé si elle était sa fille, ou sa
petite-fille, ou quelles étaient leurs relations.
Cela dit, la tension et l’angoisse mises à part, j’avais
l’impression de vivre un cauchemar. Un remake de tous les
procès. On prend les mêmes et on recommence. Maître Jouanneau,
Maître Leclerc, Maître Levy, et Maître Delcroix, seul en face.
Faurisson, pourtant plaignant, s’était assis du côté des
accusés, à moins que Badinter et la meute des avocats adverses
n’aient occupé le côté habituellement réservé aux plaignants
avant son arrivée. Je n’en sais rien. Peu importe. Une seule
consolation, les révisionnistes, vingt cinq ans après, ont
plutôt mieux vieilli que leurs adversaires. Faurisson, Delcroix
et moi avons bonne mine. Maîtres Jouanneau et Leclerc font peine
à voir, engoncés dans la mauvaise graisse comme dans la mauvaise
foi. Maître Lévy, très maigre lui, semble triste et hésitant.
Mais Badinter ne fait pas son âge et reste très brillant.
L’audience est filmée et enregistrée ! On se demande bien
pourquoi. En quoi cette audience pourrait-elle servir en quoi
que ce soit à l’histoire. Rien, rigoureusement rien, n’a été dit
ou évoqué qui n’ait été déjà traité en détail dans des livres.
On voit par contre le chantage que cela représente sur tous
ceux qui sont présents et ne sont pas identifiés comme des
supporters de Badinter. Ce sont donc des suspects de
« négationnisme » en puissance, et nul doute que les officines
de chasse aux sorcières, en plus des Renseignements généraux, ne
complètent leurs fiches grâce au film ainsi réalisé. Je connais
au moins deux personnes qui se sont abstenues de venir à cette
audience, simplement dans la crainte d’être identifiées comme
sympathisantes révisionnistes ! Alors même qu’elles ignoraient
que l’audience serait filmée. De quel droit une telle décision
a-t-elle été prise ? Pourquoi le Président a-t-il déféré à la
demande de Badinter ? Je n’en sais rien. Mais cette décision me
paraît exorbitante. Elle pourrait cependant se retourner contre
ses initiateurs. Car ainsi les « débats », et notamment les
témoignages des uns et des autres vont pouvoir être analysés en
détail, et dans ce cas, ils ne pourront faire illusion bien
longtemps. Mais n’anticipons pas…
L’audience du 12 mars a donc comporté trois parties
essentielles. Le
Professeur a rappelé très clairement la substance de sa
plainte : Monsieur Badinter, qui jouit d’une grande autorité,
lui avait causé un préjudice considérable par une diffamation en
prétendant qu’il avait « fait condamner Faurisson pour être
un faussaire de l’histoire », c’est-à-dire qu’il avait
obtenu d’un tribunal français un jugement selon lequel Faurisson
aurait falsifié quoi que ce soit. L’histoire en général, ou tel
document particulier. Alors que tout au contraire, s’il avait
condamné Faurisson, c’était en précisant bien que ce n’était
pas pour « falsification ».
Faurisson (et moi aussi d’ailleurs) a peut-être eu tort de ne
pas s’interroger sur la pertinence, au moins partielle, de
certains des reproches que le tribunal articulait pour le
condamner néanmoins. Mais il a indiscutablement raison sur ce
point : Ce n’était pas pour « falsification ». Le tribunal
n’avait donc pas donné satisfaction à la demande de Jean
Pierre-Bloch et de la LICRA, et à la dernière plaidoirie de
Maître Badinter.
Puis vinrent les explications de Maître Badinter. Elles se
divisaient elles-mêmes en deux parties. D’abord il invoque des
excuses, sa « bonne foi », des circonstances atténuantes :
Assailli par ses nouvelles responsabilités de ministre, il
n’aurait peut-être même pas lu le jugement ! Mais il avait
plaidé que Faurisson était un « Faussaire de l’histoire » puis
appris qu’il avait été condamné. Point ! La deuxième partie fut
une philippique contre Faurisson. Un grand numéro de tragédie.
La voix tremblante d’émotion, bouleversé, il évoque
successivement l’arrestation en octobre 1941 de son oncle, puis
à l’automne 1942, de sa grand-mère de 80 ans, sur une civière,
donc particulièrement traumatisante et monstrueuse, et enfin
celle de son père à Lyon…
C’était tellement bien dit que l’émotion me submerge et que je
crois que Badinter, adolescent, a assisté à ces arrestations.
Mais je comprends à des détails que tel n’a pas été le cas, et
que l’acteur nous joue donc une scène de tragédie. Mon voisin de
droite (révisionniste) me dit « Nous sommes à la comédie
française ! ». Mon voisin de gauche (antirévisionniste) qui l’a
entendu ne manifeste rien, mais nous croisons nos regards, sans
tension de part et d’autre. Je l’interprète « perplexe », mais
c’est une interprétation de ma part qui correspond à mon désir,
donc particulièrement douteuse. Je
réprime alors difficilement une envie de rire, et je remarque
que la caméra est braquée sur moi. Nul doute que ne soit
enregistrée pour l’histoire et l’édification des jeunes
générations l’abomination du « négationniste » à qui l’évocation
de telles souffrances et de telles atrocités donne envie de
rire ! Eh
bien, non. Ce ne sont pas les souffrances et les émotions du
jeune Badinter qui me font rire, ni même l’émotion légitime
qu’il peut éprouver aujourd’hui. Au contraire, ma solidarité et
ma sympathie lui sont acquises. Ma dénonciation des déportations
ethniques est totale, sans restriction. Qu’il s’agisse de Juifs
en 42 ou de Palestiniens en 1948 et jusqu’en 2007. Mais ce qui
me fait franchement rigoler, c’est que l’on puisse, plus de 60
ans après les événements, exploiter la souffrance de ses parents
et ses propres émotions pour diaboliser un adversaire et pour
chasser la raison d’un débat historique et le droit d’un
tribunal français !
Parce qu’enfin, jamais Faurisson, ni personne, ni même le plus
abominable des antisémites rabiques n’a jamais contesté, ni
l’arrestation de son oncle, ni l’arrestation de sa grand-mère,
ni l’arrestation de son père, ni l’arrestation de 75718 autres
Juifs de France, parmi lesquels une très forte proportion ne
sont pas revenus[4].
Ce sont des faits historiques indiscutables et indiscutés. Il y
a une manière intellectuellement commode et abusive de brandir
des cadavres et de les jeter à la face d’un adversaire qui tient
du procédé et de l’esquive.
C’est uniquement parce que, dans ses conclusions écrites,
déposées au tribunal, en réponse à l’assignation imprudente de
la LICRA, Faurisson avait anéanti la meilleure et seule
« preuve » d’abord proposée par la LICRA, le journal de Kremer,
puis les « preuves » suivantes qu’elle avait risquées, que le
tribunal, qui avait condamné Faurisson, n’avait pas pu le
condamner pour « falsification ». Monsieur Badinter, qui
n’est pas un imbécile et qui a du talent, ne peut pas ne pas
l’avoir compris. Instrumentaliser sa grand-mère pour fuir ce
débat-là est un procédé inacceptable, et il faut réapprendre à
en rire pour confirmer notre respect pour les vraies souffrances
de toutes les vraies victimes de la guerre, dont il fait partie,
ainsi que son oncle, sa grand-mère et son père.
L’assignation initiale de la LICRA se fondait sur la
jurisprudence unique de l’arrêt Branly, tellement l’idée même de
rechercher la responsabilité de quiconque pour une quelconque
présentation de l’histoire était sans autre précédent en France.
Dans le cas de cet arrêt fameux, l’auteur d’un livre de
vulgarisation avait raconté l’histoire de l’invention de la
T.S.F. (Télégraphie sans fil, autrement dit la radio) sans citer
le nom de Branly. La falsification était indiscutable, et
d’ailleurs non contestée, puisque l’auteur, anticlérical,
reconnaissait avoir supprimé le rôle de Branly parce que
celui-ci était un membre actif des intellectuels catholiques. La
famille Branly avait porté plainte pour « dommage » (article
1382 et 1383 du code civil) par falsification de l’histoire.
Elle avait obtenu gain de cause par cet arrêt célèbre, qui me
paraît fondé.
Jean Pierre-Bloch croyait que la situation était analogue. Le
tribunal dut constater qu’elle ne l’était pas. « Attendu que les
tribunaux, appelés à trancher des litiges avec des matériaux
exclusivement fournis par les parties, n’ont ni qualité ni
compétence pour juger l’Histoire ».
Contrairement à la famille Branly, ni la LICRA, ni Robert
Badinter, n’ayant été en mesure d’apporter la preuve au tribunal
que Faurisson était un « faussaire de l’histoire » ou un
falsificateur de documents, le tribunal l’a condamné pour
d’autres motifs, discutables (et discutés dans Intolérable
intolérance). En
tout cas, ce que prouve l’arrêt Branly, et ce que prouve la
tentative de la LICRA, plaidée par Badinter, c’est que le droit
positif en France permettait parfaitement d’obtenir la
condamnation d’un « faussaire de l’histoire » ou d’un
« falsificateur » ou « troncateur » de documents. Il suffisait
de faire la preuve de la falsification ou de la troncation. Ce
que Faurisson a fait dans le cas des publications falsifiées du
jugement sous la responsabilité de Maître Korman dans le cas du
Monde et de Maître Edelman dans le cas du Dalloz-Sirey.
Revenons à l’audience. Il y eut donc la demande de Faurisson,
puis la réponse de Badinter. Que demander de plus pour éclairer
le tribunal, avant les plaidoiries de Maître Delcroix d’une
part, de Maître Jouanneau et de Maître Leclerc, pour Badinter et
Maître Rasle pour Arte ? Pas
moins de huit témoins ! convoqués par Badinter ! Pour témoigner
(longuement). Mais de quoi ? Je
dois dire que cette audition des témoins aura multiplié les
occasions pour la caméra d’enregistrer mes sourires et mes rires
contenus. Mais je dois à la vérité de dire aussi que ces
« témoignages » sont venus à bout de ma résistance et m’ont
laissé pantois par leur perfidie répétée, et fort pessimiste sur
la situation. Le
pauvre juge Bonnal semblait avoir abandonné à Maître Jouanneau
la direction de l’audience. Et les huit témoins vinrent nous
affirmer de façon répétitive, du haut de leur autorité
proclamée… que Faurisson était un « faussaire de l’Histoire » et
un falsificateur !
Observons un peu plus en détail. La première, Valérie Igounet.
Je me souvenais de la jeune fille bien élevée, bien dans sa
peau, pas très futée, qui était venue chez moi pour
m’interviewer dans le cadre d’une « thèse » qu’elle préparait
sur le « négationnisme ». J’avais essayé de lui faire comprendre
que ça n’avait méthodologiquement pas de sens de prétendre
étudier la diffusion des thèses révisionnistes (ou les thèses
héliocentristes à une autre époque) sans se poser la question de
l’élément de vérité que pouvait éventuellement contenir ces
thèses. Et qu’elle devrait logiquement évoquer aussi les moyens
extérieurs à la raison pure, par lesquels on avait tenté
d’entraver la diffusion de ces thèses (répression,
agressions,.censure) Son livre m’avait beaucoup déçu, mais
j’avais cependant remarqué qu’elle avait fait un effort
méritoire pour donner des citations exactes des auteurs
révisionnistes, ce qui constituait un progrès. Qu’était-elle
devenue onze ans plus tard ?
Quand elle est sortie de la salle des témoins, je ne l’ai pas
reconnue. Son doctorat d’histoire (à Sciences Po) n’a pas
contribué à l’épanouir. Sa chevelure, très fournie, ce qui est
plutôt un avantage, était mal tenue et ne semblait même pas très
propre. Toute la tenue est négligée. Un pantalon informe tombe
sur des savates éculées.
C’est la grande spécialiste du « négationnisme » nous dit Maître
Jouanneau. Cependant, elle vit retirée à la campagne pour fuir
Paris et la réprobation des révisionnistes ! rajoute-t-il.
Alors là, c’est un comble. Je suis bien placé pour savoir que la
Valérie n’a jamais été l’objet d’aucune manifestation de
réprobation identifiable de la part d’aucun révisionniste, et si
son livre, publié au Seuil, n’a pas acquis chez ses collègues
historiens une autorité indiscutée, les révisos n’y sont pour
rien. Si les religionnaires de l’Holocauste ne lui pardonnent
pas ses citations exactes trop nombreuses, les révisos n’y sont
pour rien non plus. Si
elle s’invente une réprobation qu’elle subirait de la part de
ceux qui sont les victimes de ses médisances, mais qui sont bien
incapables de réagir, c’est que son inconscient la travaille.
Des fantômes de révisionnistes viennent peut-être lui
chatouiller les pieds dans son lit, mais c’est elle qui les
invente !
Bien sûr elle témoigne de sa foi que Faurisson est un
« faussaire de l’histoire ». Puis elle tente d’exposer quelques
falsifications particulières auxquelles je n’ai rien compris.
Mais ni le document prétendument falsifié, ni l’exposé de la
manœuvre falsificatrice n’avait été communiqué à Maître Delcroix.
Autrement dit, elle affirmait au nom de son autorité, garantie
par son doctorat et son expertise en « négationnisme ». Mais
c’est idiot ! Complètement idiot ! Si elle était en mesure
d’établir réellement et sérieusement la preuve, introuvable
depuis vingt ans, cela se saurait, et on aurait choisi pour le
faire savoir un autre moyen qu’un témoignage oral sans
communication préalable des pièces aux parties. Mais, tenez-vous
bien, le professeur est si diabolique qu’il abuse même du titre
de professeur pour tromper le public ! Il n’est pas professeur !
Et puis il est antisémite ! Et
la preuve : Dans sa communication à la conférence révisionniste
de Téhéran il avait fait précéder les noms de Simone Veil et de
Fabius de la mention « juif ». La Juive Simone Veil et le Juif
Fabius. Mais comment évoquer devant un public iranien la
situation juridique et politique du révisionnisme en France sans
mentionner la judéité de deux de ses principaux persécuteurs ?
En quoi est-il « antisémite », et criminel, de mentionner la
judéité d’un Juif qui revendique sa judéité. A
ma grande surprise, la question de l’abus du titre de Professeur
par Faurisson est revenue dans la bouche de plusieurs témoins et
a été reprise par Maître Jouanneau qui annonça même qu’il
développerait le sujet dans sa plaidoirie ! Mais le comble fut
quand le professeur demanda pourquoi, à son avis, l’entretien
qu’il lui [à Valérie] avait accordé et qui devait figurer dans
le livre publié au Seuil, avait finalement été supprimé. La
charmante n’en savait rien ! Elle n’avait pas la moindre idée !
Et j’allais oublier le couplet sur l’admirable Vidal-Naquet,
leur Maître à tous, cet intellectuel intransigeant qui était
« contre la loi Gayssot » et l’idée d’une histoire officielle. Le
témoin Panczer témoigna lui aussi, de foi certaine, que
Faurisson était un « faussaire de l’histoire », un
falsificateur, et au surplus un « antisémite ». La preuve en
était, entre autres, que le Rapport Rudolf avait été
envoyé de façon anonyme, accompagné d’un tract antisémite
intitulé : « Je bois du petit lait ». Faurisson revendiquait
immédiatement la paternité de ce texte, qui n’a jamais été
anonyme, ni fait l’objet d’une inculpation. Je n’ai pu
m’empêcher d’intervenir de la salle : – « Mais ce n’est pas
vrai ! ». Le gendarme de service est venu me dire, fermement
mais gentiment : – « Si vous recommencez je vous fais
expulser » .
J’ai été le diffuseur en France du Rapport Rudolf.Rapport
d’expertise sur la formation et le contrôle de la présence de
composés cyanurés dans les « chambres à gaz » d’Auschwitz
qui constituait le n°4 de la revue « LA VIEILLE TAUPE ». Je l’ai
notamment envoyé aux 39 membres constituant la section chimie de
l’Académie des sciences, avec à chacun une lettre d’envoi signée
de ma main. Aucun envoi n’a été anonyme[5].
Puis le Rapport Rudolf a été interdit par un décret de
Jean-Pierre Chevènement, au motif qu’il était d’origine
étrangère. Puis ce décret a été annulé par le tribunal
administratif, pour abus de pouvoir. La loi de 1939, sur
laquelle s’appuyait le décret liberticide, a été abrogée comme
contraire au droit européen. Lors d’une interruption de séance, dans la salle des pas perdus, je me suis adressé à Monsieur Panczer :
Et
Monsieur Panczer de répondre, avec un sourire supérieur : –
« Mais j’en n’ai rien à foutre ! » On
ne saurait mieux dire. Je
n’ai pas gardé de souvenir particulier du témoignage d’Annette
Wievorka, sinon bien sûr qu’elle témoignait de foi certaine que
Faurisson était un « faussaire de l’histoire » et un
« falsificateur », sans rien apporter de bien nouveau que nous
ne sachions déjà. Et bien sûr que l’admirable Vidal-Naquet était
admirable, et tout à fait opposé à la loi Gayssot. Je
n’ai pas pu, hélas, écouter Didier dénoncer les méchants, car un
rendez-vous ancien m’obligeait à me rendre à une visite
médicale. Mais je le regrette beaucoup. C’est grâce à lui et au
coup de projecteur qu’il a donné sur mon édition confidentielle,
que j’ai pu monter l’édition dite « Samiszdat » des Mythes
fondateurs… de Roger Garaudy. D’autre part ce fin limier a
découvert, et m’a gentiment accusé d’être,… pédophile ! Le
dossier qu’il a monté pour étayer cette accusation est très
intéressant à consulter. Il montre, tout comme le dossier du
capitaine Fribourg sur la chambre à gaz de Dachau, qu’on peut
monter des dossiers convaincants totalement fallacieux sur des
accusations totalement fantasmatiques. Mais j’ai quand même été
interrogé à ce sujet par la police judiciaire de Nanterre, il y
a bien longtemps, au cours d’une autre affaire, pour une autre
accusation, elle aussi classée sans suite[6].
J’ai par contre pu écouter l’essentiel du témoignage de Nadine
Fresco. Cette Nadine m’intéresse. Je l’ai rencontrée pour la
première fois chez Serge Thion ! dont elle était une amie. Elle
avait été la maîtresse de Claude Lanzman et il lui était arrivé
d’appeler Serge Thion à l’aide lorsque son amant menaçait
d’enfoncer sa porte. Elle avait été bouleversée par la
révélation de nos convictions révisionnistes, mais nous savait
parfaitement à cent lieues de la moindre idée antisémite. Dans
sa phase d’interrogation, elle était venue chez moi mais avait
préféré repartir sans que pratiquement nous échangions deux
mots. Elle était accompagnée de la compagne de Thion, et mère de
deux de ses enfants, Michèle Noël-Israëlovitch. Elle avait
ensuite organisé une rencontre - confrontation entre Georges
Wellers et Serge Thion. La rencontre était enregistrée sur
magnétophone et chacun devait avoir une copie. Mais elle avait
finalement refusé de rendre l’original à Serge Thion qui le lui
avait confié. C’est ainsi qu’elle devint peu à peu historienne
spécialiste de la Shoah et experte en « négationnisme ». Or,
le premier historien (non diplômé) révisionniste avait été Paul
Rassinier. Un déporté qui avait été amené à constater comment le
mythe des chambres à gaz pénétrait la conscience des déportés,
jusqu’à conduire certains à devenir « témoins » de chambres
fantasmatiques. Il s’était donc livré à un travail de critique
historique. Il était arrivé à la conclusion qu’il avait existé
« moins de chambres qu’on l’avait dit ». Puis poursuivant son
travail, qu’il n’y en avait pas existé du tout. Il utilisait,
pour étayer sa thèse, des documents et des arguments. Sa
principale motivation était son « pacifisme », son opposition
radicale à la guerre. Il considérait que le mythe des chambres à
gaz, comme instruments d’un plan d’extermination, alimentait la
haine et l’esprit de vengeance. Il n’avait, lui non plus, pas le
moindre sentiment « antisémite ».
C’est alors que Nadine eut l’idée qui lui assura aussitôt un
financement et une carrière, qui jusque-là avaient été plutôt
chaotiques. Elle se fit la biographe de Rassinier dans
l’intention de démontrer que Rassinier avait toujours été un
salaud ! Son livre est un symptôme. Et je m’étonne qu’elle ait
omis de rappeler dans son livre combien ce salaud de Rassinier
était même allé jusqu’à faire souffrir sa mère en naissant. Mais
l’existence même de son livre constitue un paradoxe. Car
Rassinier n’a attiré l’attention sur lui que parce qu’il ne
croyait pas à la matérialité des chambres à gaz. Il aurait suffi
de présenter une seule preuve, un document, un témoignage, qui
reste crédible après une libre critique, pour qu’il ne soit pas
nécessaire de passer plusieurs années de sa vie à étudier la vie
d’un préjugé salaud. Mais il est vrai que ces années d’études
(elle a abattu un vrai travail) lui ont été payées,
contrairement au travail des révisionnistes. Ce livre lui a valu
les louanges universelles de toute la critique qui a le droit de
s’exprimer. Il a lancé sa carrière d’experte en
« négationnisme », et lui a permis d’intégrer un cursus
universitaire moins chaotique, et d’obtenir un statut au CNRS.
Qu’était devenue Nadine, huit ans après la publication de son
livre ?
Elle m’a parue nerveuse, tendue, peu sûre d’elle et masquant son
inquiétude par des déclarations stéréotypées. Elle a témoigné,
de foi certaine, que Faurisson était un « faussaire de
l’histoire » et un falsificateur. « Il triture, tronque et
falsifie ». Elle en témoigne. On se demande bien pourquoi la
LICRA n’a pas été en mesure, ni en première instance, ni en
cause d’appel, d’apporter au tribunal puis à la cour, une
évidence de ces « triturations, troncations ou falsifications ».
Ce qui lui aurait permis d’obtenir sans aucun doute, justement
ce qu’elle n’a pas obtenu : la condamnation de Faurisson pour
« falsification de l’histoire » Et
Faurisson est antisémite ! Et
Faurisson abuse du titre de Professeur. Il n’est pas même
Professeur. Il n’est que Maître de conférence. Quant à Pierre
Guillaume, imaginez-vous sa perversité, Monsieur le président.
Quand il a publié ses Annales d’histoire révisionniste,
il a repris pour le titre, la typographie de la célèbre revue
des
Annales (Palatino gras)[7]
Nadine ne manqua pas non plus de rendre hommage à son Maître,
l’admirable Vidal-Naquet, qui, en tant qu’historien, était
contre la loi Gayssot. À sa suite, elle concluait : « Il faut
apprendre à vivre avec ces faussaires, tout en continuant à
travailler et à les combattre ». Car, ajouta-t-elle : « Ils
procèdent par scandales ». « On est dans le chagrin, eux sont
dans la jouissance. Et leur jouissance est immense. » Je
pensais à la jouissance que j’éprouve à avoir été ruiné par une
série de procès, à avoir dû fermer ma librairie et à ne plus
pouvoir éditer ; à celle de Zündel à accomplir 7 ans de prison.
À celle de Germar Rudolf et de Siegfried Verbecke en Allemagne,
et de David Irving en Autriche. Et je me disais que cette
construction délirante de la figure fantasmatique du
révisionniste « jouisseur » devait bien avoir une fonction pour
rétablir un équilibre compromis dans une psyché à la dérive. Il
faudra que j’en parle à mes psys. En tout cas, huit ans après
son livre, loin d’avoir progressé en sérénité, Nadine en était
encore à recycler, sous la foi du serment, des bobards
controuvés contre les révisionnistes. Rien de neuf. Régression
et dénégation.
Puis ce fut au tour de Maître Korman. Je me souvenais de lui,
brandissant contre moi le témoignage oculaire de Yan Karski à
Belzec. – « Qu’avez-vous à répondre ? »
Manque de bol, dans le film Shoah de Claude Lanzman, le témoin
oculaire des atrocités de Belzec, Yan Karski, reconnaît
qu’il n’a pas mis les pieds à Belzec !
Première surprise, et contrairement à tous les autres
protagonistes, Maître Korman semble n’avoir pas vieilli depuis
les procès des années 80 ! Le poil noir, le visage étonnamment
jeune, lui que j’avais connu agressif et haineux semblait
démotivé. Il écouta la présentation que fit de lui Maître
Jouanneau avec ce qui m’a semblé une indifférence polie. Il
confirma qu’il avait plaidé contre Faurisson et qu’il le tenait
de foi certaine pour un « Faussaire de l’histoire ». Il a été
question de la falsification du journal de Kremer, mais sans
plus. Je ne me souviens pas qu’il ait contesté le titre de
professeur de Faurisson. Quand nos regards se sont croisés, il
n’a ni fui mon regard, ni insisté, ni révélé la haine et la
tension qui l’habitait, il y a 25 ans Et
maintenant Maître Rappaport. Je l’avais croisé dans la salle des
pas perdus. Je lui avais dit : – « Tiens ! Maître Rappaport !
Alors, on prend les mêmes et on recommence ! » sans susciter la
moindre réaction. Au point que je m’étais demandé s’il m’avait
reconnu. La
dernière fois que je l’avais rencontré, c’était devant la poste
de la rue de l’Épée de Bois, où je venais chercher mon courrier.
L’Institute for Historical Review à Los Angeles
venait d’être détruit par un incendie criminel. En me croisant
Rappaport avait dit : – « Vous avez vu vos copains de Los
Angeles ! ». Et ma main s’était retrouvée sur sa figure avant
même que je ne prenne conscience que j’avais l’intention de le
frapper. Un monsieur s’interposait immédiatement entre nous : –
« Messieurs, entre gens bien élevés… » et j’avais répondu à voix
forte – « Monsieur est avocat à la cour de Paris, et il devrait
avoir honte !». L’incident n’eut pas de suite. Mais quand je
l’ai raconté à Faurisson, j’ai compris qu’il avait autant de mal
à me croire que Dov Paisikovics.
Revenons à Maître Rappaport ce 12 mars 2007. Je passe sur les
interrogations rituelles de Maître Jouanneau, qui se
reproduisent à chaque témoin et sont lourdement chargées
d’insinuations perfides. Je
suppose que Maître Rappaport a, comme les autres, juré de foi
certaine que Faurisson était très méchant mais c’est un point
particulier très significatif de son témoignage qui a oblitéré
tous les autres dans ma mémoire (et je n’ai pas pris de notes) :
Vidal-Naquet et la loi Gayssot !
Chacun des témoins précédents avait rappelé combien c’était à
son honneur d’historien de s’être toujours opposé à l’existence
d’une telle loi, maintenant dite « mémorielle ». Maître
Rappaport a témoigné qu’il avait été l’avocat de Vidal-Naquet
dans un procès qui l’opposait à Henri Roques. Ce dernier avait
osé porter plainte en diffamation. Au sujet de la thèse
universitaire d’Henri Roques sur les différentes “confessions”
du SS Kurt Gerstein, la fameuse thèse de Nantes, Vidal-Naquet
avait eu l’aplomb d’écrire : « Si j’en crois un témoin bien
placé pour le savoir, [cette thèse] aurait été rédigée non par
Henri Roques, qui ne sait pas un mot d’allemand, mais par mon
ancien camarade [de cagne], Robert Faurisson en personne »
(Mémoires, 2, Seuil/La Découverte, 1998, p. 44, n.1). Je
n’ai pas très bien compris ce que voulait démontrer Maître
Rappaport, mais il a réussi à montrer que leur Maître à penser a
tous, l’admirable Vidal-Naquet était un adepte du double
langage. Sans doute voulait-il faire comprendre au tribunal
qu’il ne devait surtout pas hésiter à faire comme lui, quand
c’est pour la bonne cause. Ce qui me semble bien être l’alpha et
l’oméga de la morale vétérotestamentaire telle qu’elle ressort
d’une lecture scrupuleuse de la Torah, et l’opposé de la morale
chrétienne.
Patatras ! Voilà la statue du Commandeur par terre, mais bien
plus encore si on connaît les détails de cette affaire.
Henri Roques avait donc porté plainte en diffamation et déposé
plusieurs pièces, parmi lesquelles sa thèse, dans la forme
matérielle où elle avait été déposée pour la soutenance le 15
juin 1985 à Nantes. Entre temps, la loi Gayssot avait été votée
(13-07-90)
Vidal-Naquet a osé faire soutenir par son avocat qu’Henri Roques
n’avait pas le droit de déposer sa propre thèse, car cela
revenait à rendre public un texte qui contrevenait, disait-il, à
la loi Gayssot, ce qui constituerait un trouble à l’ordre
Public !
L’honnête et rigoureux Vidal-Naquet ! Il
a fallu sept ans à Henri Roques pour obtenir réparation
judiciaire de la diffamation. Le tribunal de première instance
lui avait donné raison et avait condamné l’admirable
Vidal-Naquet. Mais il avait fait appel et la cour avait infirmé
le jugement, en invoquant la loi Gayssot, alors même que rien,
rigoureusement rien, dans cette thèse, qui se borne à établir
rigoureusement la matérialité et l’état des différentes versions
des « confessions » du SS Gerstein, ne tombe sous le coup de
cette loi. Au surplus, on se demande bien quel rapport peut
avoir la loi Gayssot avec le fait que Roques soit bien l’auteur
de sa thèse et qu’il maîtrise suffisamment l’allemand. La Cour
de cassation a cassé cet arrêt juridiquement monstrueux. Les
deux parties, par l’intermédiaire de leurs avocats, donc Maître
Rappaport pour l’admirable Vidal, sont finalement convenues de
ne pas aller devant la cour de renvoi, et de s’en tenir au
jugement de première instance. Vidal-Naquet a donc bien été
condamné définitivement, pour diffamation, et a dû verser
1525,00 Euros à Henri Roques. Maître Rappaport a tout simplement
omis de rappeler, pour l’information du tribunal, quelle avait
été la conclusion.de ce Marathon judiciaire qui était monté
jusqu’à la Cour de cassation.
Vint enfin le témoignage d’Henry Rousso, Directeur de recherche
au CNRS. Je l’attendais aussi avec curiosité. Dans le n°318,
daté de mars 2007, de la revue L’Histoire, qui venait de
paraître, je venais de découvrir, sous sa plume autorisée, que
la Vieille Taupe avait été financée, dans les années 80, par
l’ambassade d’Iran !
S’il y a bien quelque chose dont je puisse témoigner avec une
certitude absolue, c’est bien que la Vieille Taupe n’a jamais
été financée par personne. Les dernières phrases de son article
méritent d’être citées :
«Les négationnistes n’étaient
jusque-là « que » des assassins de la mémoire. Dès lors que la
négation des crimes du passé se mue sous nos yeux en paroles
prégénocidaires, prenons garde qu’ils ne deviennent des
assassins tout court»
Dans l’immédiat j’étais curieux de voir le bonhomme, dont je me
souvenais aussi qu’il était l’auteur d’un rapport controversé
sur « le racisme et le négationnisme à l’université de Lyon 3 »,
qui était fort loin d’avoir donné satisfaction à Didier
Daeninckx et aux enragés de la censure et de la persécution. Eh
bien, je ne suis plus très capable de parler de son long
témoignage, introduit par la litanie répétitive de Maître
Jouanneau. Certes il témoigna de sa foi certaine que Faurisson
était un « faussaire de l’histoire » et un « falsificateur ». Il
revendiqua l’invention du mot « négationniste », qu’il
différenciait à juste titre de « révisionniste ». Il expliqua
que le révisionnisme était le travail normal de l’historien. Il
parla aussi de « l’antisémitisme » de Faurisson, et de « la
théorie du complot ». Il
présentait mieux que les autres témoins. Sur le plan
intellectuel, même quand j’étais en désaccord complet avec lui,
son discours était articulé, contrairement aux affirmations
souvent incantatoires de ses prédécesseurs. Je me réserve donc
d’étudier ce « témoignage » quand son enregistrement sera
disponible. Un point dans mon esprit a dominé tous les autres :
Il avait été conduit à étudier le dossier administratif de
Faurisson dans le cadre de son enquête sur l’Université de Lyon,
et…, il en était désolé…, mais Faurisson avait bel et bien
droit, administrativement, au titre de Professeur d’Université !
Il y avait bien un arrêté signé du ministre qui le nommait
Professeur !
Patatras ! Non pas que la question présente le moindre intérêt
pour le fond de l’affaire. Mais à voir l’insistance et la
répétition des témoins et les lourdes insinuations renouvelées
de Maître Jouanneau, je ne doutais plus qu’on allait nous bâtir
tout un opéra sur ce sujet, comme l’avait annoncé Jouanneau. Et
crac ! C’est Henry Rousso soi-même qui le privait de quelques
effets de manche.
Cette affaire est intéressante et, à mon avis, révélatrice.
Comment un tel canard a-t-il pu naître et prospérer dans ce
milieu de la fine fleur de la lutte antirévisionniste ? Sinon du
besoin de se persuader eux-mêmes ! de se convaincre eux-mêmes !
Alors que le terme « professeur » est couramment employé, même
si c’est administrativement incorrect, pour nommer des Maîtres
de conférence. Les exemples abondent, et donc ça n’avait de
toute façon aucun sens ! Que
révèle cette esquive, ce besoin de s’en prendre à la personne de
l’adversaire, ce besoin de le diaboliser systématiquement, ce
besoin de décrédibiliser la personne à tout propos et hors de
propos, pour n’avoir pas à affronter l’argumentation ?[8]
Bien sûr, à chacun des témoins, Maître Delcroix a demandé en
quoi il pouvait « témoigner » que Maître Badinter aurait « fait
condamner Faurisson pour être un faussaire de l’histoire ».
Ce qui était le seul objet du litige. Il n’a obtenu aucune
réponse positive. Les « témoins » se distinguant seulement par
leur virtuosité dans l’esquive. Des
heures et des heures de témoignages pour apprendre (?) que les
témoins détestaient Faurisson et ses travaux historiques ! Rien
de plus. Résultat, l’audience n’a pu se terminer dans la journée
et devra se poursuivre le 2 avril 2007. En
descendant les marches du Palais, j’ai croisé Jouanneau. Nos
regards se sont croisés et… il m’a tendu la main ! En souriant
je lui ai dit : « Ah non ! Vraiment je ne peux pas » Il m’a
répondu : « Dommage ! je ne voulais pas votre disparition ».
Comprenne qui peut.
Après cette journée éprouvante, les révisionnistes se sont
retrouvés au café, en face du Palais de Justice. En vérité je
crois que nous étions tous assommés par la quantité de
méchancetés, souvent recyclées bien que controuvées, qui
avaient été déversées pendant des heures
Faurisson s’est assis à proximité de moi, et nous avons poliment
échangé quelques mots qui m’on conforté dans ma décision de
défendre bec et ongle sa liberté d’expression, comme celle de
tout le monde, mais de ne plus collaborer avec lui. L’efficacité
de la V.T. est à ce prix.
Mais au fait, la liberté d’expression, que la Vieille
Taupe réclame, pour elle et pour ses ennemis, qu’est ce que cela
veut dire ? Cela veut dire d’abord la liberté de dire ce que
l’on pense être vrai. Mais cela n’exonère pas de la
responsabilité de ce que l’on écrit. Cela n’abolit pas les
articles 1382 et 1383 du code civil, comme l’a, à juste titre,
rappelé le jugement du 8 juillet 1981, rendu sous la présidence
du président Caratini et rédigé par le premier vice-président
Pierre Drai. Même si je juge abusif l’usage qui en a été fait en
l’espèce. La liberté d’expression ne signifie pas le droit de
dire n’importe quoi. Cela n’implique pas la licence de
mentir et de falsifier. Encore faut-il apporter la preuve
qu’il y a « falsification », que des documents significatifs ont
été omis, par négligence, mauvaise foi ou passion et partialité,
que des documents ont été tronqués…
C’est précisément ce que pensaient pouvoir faire Jean
Pierre-Bloch, La LICRA, et Maître Badinter. La
loi Gayssot est une abomination intellectuelle et juridique, non
pas parce qu’elle interdirait de « falsifier l’histoire », comme
un vain peuple médiatisé le pense mais parce qu’elle a institué
un dogme et promulgué l’infaillibilité du tribunal[9]
de Nuremberg. Ce dogme fonctionne dans la communauté juive comme
un dogme identitaire, mais c’est là un autre sujet. La loi
Gayssot permet aujourd’hui de sanctionner un travail de
recherche, sans même apporter la
preuve qu’il est fautif ! Ce
que veut exorciser Robert Badinter à travers ce procès, ce que
veulent exorciser Maître Jouanneau et Maître Leclerc, ce que
veulent exorciser « les témoins », c’est moins qu’ils n’y soient
pas parvenus, que le fait que le tribunal l’a constaté, et
plus encore la cour d’appel, composée de Monsieur le
président Grégoire, Monsieur. Fouret et Madame Le Foyer de
Costil, conseillers, dans son arrêt mémorable et définitif du 26
avril 1983, signé du président Grégoire. Et
tout d’un coup, les objectifs de la manœuvre se dévoilent. Ce
n’est pas tant le droit de calomnier impunément Faurisson dans
les médiats que réclament Maître Badinter, ses avocats et ses
témoins. Ce droit, les choses étant ce qu’elles sont, et le
monde ce que nous savons, ils en disposent largement. Ils en
usent et ils en abusent.
Dans la péroraison de sa prestation devant le tribunal, Robert
Badinter a conclu : « Que les choses
soient claires. Pour moi, jusqu’à la fin de mes jours, tant que
j’aurai un souffle, vous et ceux de votre espèce ne serez jamais
que des faussaires de l’histoire la plus tragique »
Que les choses soient claires !
JAMAIS, me semble-t-il, Faurisson n’a contesté à Robert Badinter
le droit de se représenter Faurisson et les révisionnistes en
« faussaires de l’histoire » En tout cas pour sa part, la
Vieille Taupe lui reconnaît ce droit, et le droit d’écrire des
livres pour défendre son intime conviction en l’existence
matérielle de chambres de destruction massive, à gaz, dans des
camps conçus pour être des camps « d’extermination », dans le
cadre d’un plan, appelé « solution finale » visant à exterminer
jusqu’au dernier, les « Juifs ». Et la Vieille Taupe lui
reconnaît le droit de soumettre ces livres à l’appréciation
« des experts, des historiens, et du public ».
D’ailleurs, s’il rencontrait des difficultés pour publier le
résultat de ses recherches, comme Faurisson a rencontré des
difficultés pour publier les siens, la Vieille Taupe s’engage à
les publier.
Que les choses soient claires !
Robert Faurisson reproche à
Robert Badinter d’avoir dit « J’ai fait condamner Faurisson
pour être un faussaire de l’histoire » Ce qui, non seulement
n’est pas vrai, mais le tribunal qui avait condamné Faurisson,
avait pris soin de se prémunir et de mettre en garde contre
cette interprétation abusive. Et
alors tout s’éclaire. Cette audience du 12 mars, filmée hors des
règles du droit commun, pour servir à l’histoire ! comme un
procès de « Grands Criminels de guerre » ! Cette présence
pendant neuf heures de Robert Badinter, qui pouvait se faire
représenter ! Ces témoins qui diabolisent le plaignant pour
obtenir que le tribunal ne dise pas le droit ! Ce Rappaport, au
témoignage incompréhensible s’il n’est pas une invitation
maladroite à faire un usage abusif et détourné de la loi Gayssot… Ce
n’est pas simplement Faurisson qui est visé. C’est un véritable
coup d’État judiciaire que tentent les défendeurs transformés en
justiciers. Ce sont, plus encore que Faurisson, les rédacteurs
du jugement du 8 juillet 81 et de l’arrêt du 26 avril 1983, qui
sont visés. Ce sont eux que le tribunal aurait dû appeler à la barre comme témoins. Les
médiats s’érigent en cour suprême, juridiction définitive, bien
au dessus de la Cour de cassation, et Robert Badinter veut
ériger sa passion privée (respectable) en dogme public
(totalitaire). Sont indirectement visés tous les magistrats
honnêtes qui, en de multiples occasions, ont relaxés des
révisionnistes dans des jugements et des arrêts motivés, que les
médiats ont systématiquement passé sous silence. C’est la
Cour de cassation elle-même, et les nombreuses décisions en
faveur de révisionnistes persécutés au delà des normes légales,
qui est elle-même visée !
Tout cela est peut-être un peu beaucoup pour les épaules du juge
Nicolas Bonnal. L’audience du 2 avril sera donc extrêmement
importante. Elle pourrait constituer une étape décisive dans le
processus de domestication de l’appareil judiciaire français et
sa soumission à la proclamation et médiatique du dogme. (Ce qui
ne fera que précipiter son effondrement) Si
le processus conçu par Maître Jouanneau devait se poursuivre
avec succès, les temps ne seraient pas loin où il deviendrait
subversif de citer certains considérants d’une cour d’appel
française, sauf pour montrer à quel point les magistrats
français, étaient animés par la passion « antisémite », en ces
années « prégénocidaires », puisqu’ils avaient osé écrire :
Considérant qu’il ressort de ces diverses publications, comme
des conclusions prises devant la cour, que les recherches de
monsieur Faurisson ont porté sur l’existence des chambres à gaz
qui, à en croire de multiples témoignages, auraient été
utilisées durant la seconde guerre mondiale pour mettre à mort
de façon systématique une partie des personnes déportées par les
autorités allemandes.
Considérant qu’à s’en tenir provisoirement au problème
historique que M. Faurisson a voulu soulever sur ce point
précis, il convient de constater que les accusations de légèreté
formulées contre lui manquent de pertinence et ne sont pas
suffisamment établies ; qu’en effet la démarche logique de M.
Faurisson consiste à tenter de démontrer par une démarche de
nature scientifique, que l’existence des chambres à gaz, telles
que décrites habituellement depuis 1945, se heurte à une
impossibilité absolue, qui suffirait à elle seule à invalider
tous les témoignages existants ou à tout le moins à les frapper
de suspicion ;
Que s’il n’appartient pas à la cour de se prononcer sur la
légitimité d’une telle méthode ni sur la portée des arguments
avancés par M. Faurisson, il n’est pas davantage permis
d’affirmer, eu égard à la nature des études auxquelles il s’est
livré, qu’il a écarté les témoignages par légèreté ou
négligence, ou délibérément choisi de les ignorer ;
Qu ‘en outre, personne ne peut en l’état le convaincre de
mensonge lorsqu’il énumère les multiples documents qu’il affirme
avoir étudié et les organismes auprès desquels il aurait enquêté
pendant plus de quatorze ans ; Que la valeur des conclusions défendues par M. Faurisson relève donc de la seule appréciation des experts, des historiens et du public ;
(La partie ci-dessus du bulletin a fait l’objet d’une diffusion restreinte sur Internet à partir du 30 mars. Elle a été distribuée à la Presse présente à l’audience historique du 2 avril 2007 de la XVII° chambre du tribunal de Paris. La note 5 a été rajoutée postérieurement, ainsi que la note 8, envoyée par un lecteur de cette publication partielle)
Mercredi 4 avril 2007 (date de rédaction)
Revenons à
Elle débutait à 8 heures 30. J’avais quitté Beaune-La-Rolande à
6 heures 30, mais, à la suite d’embouteillages, je n’ai pu
parvenir à la salle d’audience qu’à 8 heures 40 et je n’ai pas
pu réaliser la Sonderaktion que j’avais prévue. N’en parlons
plus. La salle est pleine. L’ambiance est calme, comme le 12
mars. Je recherchais 2 personnes en particulier, qui se
trouvaient justement là où je ne le pensais pas, dissimulées par
le dossier du banc du premier rang. J’ai donc scruté
attentivement la salle. Beaucoup de personnes présentes le 12
mars n’étaient pas revenues, et cela dans les deux camps.
Beaucoup de nouveaux visages, et quelques jeunes. De même dans
le box de la presse. Beaucoup d’absents notables, et des
nouveaux venus. Je note en particulier l’absence de Christophe
Boltanski. Ils avait donné dans Libération un
compte-rendu honnête de l’audience du 12 mars, comportant une
seule erreur[10],
et en titre « L’historien [sans guillemets !]
attaquait en diffamation l’ancien garde des Sceaux ». Après
pareil sacrilège, je pensais bien qu’il ne serait pas admis à
écrire le compte-rendu de l’audience du 2 avril 2007. Le
carré des avocats, côté Badinter, est encore renforcé de
nombreuses robes venues apporter leur soutien, dont quatre
femmes assises au dernier rang. L’une d’entre elles, déjà
présente le 12 mars, m’avait rencontré chez une amie commune et
faisait bien attention de faire semblant de ne pas me connaître.
Elle avait fait venir sa mère, que je connaissais aussi, de
façon pressante, pour assister à ce « procès historique ».
Lorsque je lui ai tendu le petit dossier remis à la presse, elle
a eu une réaction outragée.
Badinter lui-même était revenu. Il était toujours assis du côté
généralement attribué aux plaignants. J’aurai confirmation à la
fin de l’audience que c’était Faurisson qui avait, de lui-même,
choisi de s’asseoir du côté des accusés. Pourquoi ?
Delcroix s’apprêtait à commencer sa plaidoirie. J’en déduis,
connaissant Faurisson, qu’il a demandé à pouvoir faire des
observations sur les « témoignages » entendus à l’audience
précédente, et que cela lui a été refusé. Je pourrais vérifier
avant de l’écrire me direz-vous, à juste titre. Eh bien,
vérifiez vous-même ! Moi j’en témoigne, bien que je n’étais pas
là !
Mais ce refus (à vérifier) du Président Bonnal, qui dispose d’un
pouvoir souverain d’instruction à l’audience, après qu’il a
laissé les « témoins » déblatérer sans contrôle sur Faurisson,
pendant des heures à l’audience précédente, ne révèle-t-il pas
de sa part une étonnante partialité ? Il
est tout à fait clair que, si seulement UN dixième de ce qu’ont
dit les témoins sur Faurisson était vrai, et démontrable,
Faurisson aurait dû être condamné pour « falsification de
l’histoire » depuis longtemps et que si Faurisson devait
finalement être débouté dans ce procès-ci, donc condamné
médiatiquement sans appel, et si les « témoignages » de ses
adversaires devaient jouer un rôle dans la décision du tribunal,
il est tout à fait choquant de ne pas avoir permis à Faurisson
de répliquer, fut-ce un dixième du temps consacré par ses
accusateurs à le salir. À moins que le tribunal n’estime
lui-même que les « témoignages » ne joueront aucun rôle dans sa
décision finale, parce qu’en tout état de cause, sa décision est
prise… de toute éternité, et qu’aucune réplique de Faurisson
n’était susceptible de le faire changer d’avis ! Ce
qui ne serait pas sans poser quelques problèmes juridiques et
philosophiques dont même Monsieur Robert Badinter est capable de
s’aviser. Les
premiers mots de Delcroix furent interrompu par un homme qui
s’est précipité devant le tribunal en brandissant plusieurs
feuilles de papier. Il prétendait déposer des conclusions
d’intervention volontaire dans ce procès, au coté de Faurisson.
Trois gendarmes l’encadrèrent et le firent sortir de la salle
d’audience[11]. La
plaidoirie de Delcroix. Elle fut claire, brillante, charpentée,
et, relativement à celles de ses adversaires, brève. Sur le
fond, je n’y reviens pas. L’essentiel est disponible, et par
écrit, dans les conclusions déposées au tribunal et à la partie
adverse. Sur les « témoignages », et l’imputation faite à
Faurisson d’avoir été un « faussaire de l’histoire », il a
suffisamment répondu pour qu’au moins un esprit libre se pose
des questions sur l’autorité que les « témoins » s’attribuent
généreusement les uns aux autres. Mais je me réserve d’étudier
ces questions « en détail » quand nous disposerons des
enregistrements écrits.
D’ailleurs, ce jour-là, ce n’était pas la plaidoirie de Delcroix
qui m’intéressait, mais celle des adversaires. J’attendais
Maître Jouanneau, qui, lors des procès « historiques » avait été
le plus créatif et le plus retors. Il avait fait parfois un réel
effort de pensée. C’est lui aussi (note 1, bulletin n°20) qui
avait, en ces temps diluviens (je parle du déluge
médiatico-shoahtique) reconnu le droit des
Annales
d’exister. Et c’est lui qui m’avait tendu la main, et insisté,
avant de conclure par une phrase sibylline, sur les marches du
Palais, le 12 mars 2007.
J’attendais aussi Maître Leclerc, absent des premiers procès
historiques, mais qui était intervenu comme un butor, au nom de
la Ligue des droits de l’Homme croyant contre les
Annales, au moment où Jouanneau avait marqué des signes de
fatigue et cherchait à se défausser de cette affaire qui lui
rongeait les sangs. Il avait naguère plaidé pour la famille de
Madame Marchal, dans l’affaire « OMAR M’A TUER »(sic).
Intimement convaincu de la culpabilité du jardinier marocain, et
aussi, que les charges qui pesaient contre celui-ci le feraient
de toute façon condamner. Il avait éprouvé l’efficacité de
l’exploitation de la rhétorique antiraciste, ce stalinisme du
XXI° siècle selon le camarade Finkielkraut[12],
maniée cette fois habilement et cyniquement, contre lui par
Maître Vergès.
Mais c’est de Maître Rasle qu’est venue la surprise. Il plaidait
donc pour Arte, avec la fraîcheur de celui qui débarque
dans un dossier dont il ignorait manifestement tout, et avec des
certitudes simples. Les chambres à gaz avaient existé. Donc
Faurisson était un « faussaire de l’histoire ». Jusqu’ici rien à
redire. Quant au jugement du 8 juillet 1981, eh bien, c’est
simple :
« Le jugement fait le contraire de ce qu’il prétend faire. Et en
fait il dit que Faurisson est un faussaire ! »
Enfin une idée simple, une idée claire, et une idée vraie ! Nous
verrons plus tard pourquoi aucun témoin n’avait osé soutenir
cette idée. Pour le moment, examinons-la en elle-même et pour
elle même.
Maître Rasle a donc découvert que le jugement de 1981 comporte
des éléments contradictoires. Un certain nombre d’attendus
proclament des principes et des règles de droit, ou constatent
des faits, qui auraient logiquement dû entraîner la relaxe pure
et simple du professeur. Mais un certain nombre
d’attendus reprochent au professeur des agissements fautifs qui
confineraient à de la « falsification de l’histoire ».
C’est très précisément cette contradiction qu’avaient relevée et
critiquée les auteurs du livre
Intolérable Intolérance[13].
Seulement voilà. Il y a une différence entre les attendus de la
première et ceux de la deuxième catégorie. Ceux de la première
catégorie (qui logiquement devraient conduire à la relaxe pure
et simple) énoncent soit des principes généraux et généreux, que
même les censeurs de Faurisson affectent de respecter, soit des
faits vérifiables, ou reposent sur le fait vérifiable que
Faurisson est parvenu à répondre en détail, dans des conclusions
écrites, à toutes les accusations de falsification lancées
contre lui par la LICRA, et à la première d’entre elles, celle
d’avoir tronqué, ou ignoré, le « témoignage » de Johann-Paul
Kremer. Au
contraire, les attendus accusateurs sont vagues, erronés
ou controuvés, et au surplus aucun n’établit une
falsification clairement définie et identifiée qui soit
vérifiable. Sinon Robert Badinter et chacun des témoins
n’auraient pas manqué de nous le dire. Par
exemple : « Attendu […] que ses écrits, et notamment ceux qui
lui sont imputés à faute à l’occasion de la présente instance,
tendent à écarter, par principe
(souligné par moi), tous les témoignages
rapportant l’existence des chambres à gaz et à leur refuser
toute valeur probante pour avoir été recueillis sous la
contrainte ou grâce à des promesses ; »
Maître Rasle a raison. Écarter par principe des
témoignages confine à de la falsification. Mais justement
Faurisson n’a jamais fait rien de tel. Ce sont pour des raisons
spécifiques à chaque cas que Faurisson a écarté les témoignages
qu’on a prétendu lui opposer. Et la majorité des faux
témoignages n’ont été provoqués ni par la contrainte, ni par des
promesses (pas plus que les témoignages sur la mort et la
résurrection du Christ) même si l’historien honnête est bien
obligé de reconnaître que de tels témoignages ne sont pas…
rares ! Mais ce sujet, évidemment crucial, dépasse le cadre de
cet article. De
même, dans les attendus reprochant à Faurisson son « ton
messianique ». À quoi le tribunal se réfère t-il ? À un ton
particulier de Faurisson ? Où et quand ? Ou le tribunal se
réfère-t-il à l’accusation sans fondement lancée dans les
médiats à l’époque du procès, par ceux que les recherches de
Faurisson font sortir de leurs gonds, quel que soit le ton qu’il
adopte. Mais alors, que reste-t-il des principes de liberté de
recherche anticonformiste proclamés dans les autres attendus. De
toute façon, ce ton « messianique », imputé à mal à Faurisson,
ne se trouvait justement pas dans « les écrits qui lui sont
imputés à faute à l’occasion de la présente instance » et qui
sont : Un article du Matin de Paris, condamné au profit
de Faurisson par un jugement parfaitement motivé rédigé par
Madame Rozès, et trois articles publiés dans Le Monde,
dont tout porte à croire qu’il aurait refusé de publier ces
articles s’ils avaient adopté un « ton messianique ». De
même : « […] il reste qu’en rejetant dans le néant des mythes
ce qu’il ne peut ou ne veut admettre,… » Là aussi
l’accusation est très grave, mais sur quoi repose-t-elle ?
Faurisson peut admettre l’existence des chambres à gaz,
puisqu’il y a cru jusqu’en 1960. Et il a toujours bien voulu les
admettre, dès lors qu’on lui présenterait une preuve, « une
seule preuve » qui résisterait à la critique. Ce qui ne fut
justement pas le cas au cours du procès intenté par la LICRA et
qui dura quatre ans[14]. Et
encore : « …son auteur apparaît ( ?!?) vouloir rejeter
globalement, dans le même néant du mythe, les souffrances de
ceux qui ont subi, par eux-mêmes ou par la disparition de
membres de leur famille, les épreuves du régime
concentrationnaire » alors que Faurisson veut
(explicitement. Il n’apparaît pas vouloir.) rejeter dans le
néant du mythe la chambre à gaz, grâce à laquelle les tenants
du mythe infligent aux autres des souffrances dont ils ne
semblent même pas avoir la moindre idée.
Mais Faurisson n’a jamais voulu rejeter les souffrances de ceux
qui ont subi les épreuves du régime concentrationnaire. C’est
absurde. Et si tel était le cas, il n’y aurait pas d’affaire
Faurisson, parce que Faurisson n’aurait pas trouvé le moindre
soutien. Pas celui de la Vieille Taupe en tout cas.
Mais surtout, s’il y avait un seul texte, une seule déclaration
publique, où Faurisson proférerait quoi que ce soit qui
approcherait d’une telle insanité, le tribunal le citerait de
façon circonstanciée et référencée. C’est pourtant sur cette
supposition, sur cette pure projection fantasmatique de ses
ennemis, que reposait la péroraison théâtrale de l’autre Robert,
le 12 mars 2007. Et
les clefs du mystère se trouvent intégralement dans le dernier
des attendus accusatoires de ce fameux jugement. Dans cet
attendu, le tribunal se réfère explicitement à la phrase de
soixante mots prononcée par Faurisson au tout début de son
interview par Ivan Levaï[15].
Cette phrase avait provoqué un formidable hourvari médiatique,
justement pendant la phase de rédaction du jugement par le
premier vice-président du tribunal, Pierre Drai. La LICRA,
contrairement à la famille Branly, n’était pas parvenue à
établir la moindre falsification de l’histoire commise par
Faurisson. Pouvait-on le relaxer ?
Autant demander au petit juge d’Outreau, et à l’ensemble des
magistrats qui ont prêté main à l’affaire, de relaxer des
accusés de pédophilie en pleine hystérie médiatique
antipédophile.
Tous les attendus accusateurs, sans exception, se réfèrent à
l’image médiatique de Faurisson, et non pas aux pièces
communiquées par les parties, avant l’ordonnance de clôture. Si
bien que la contradiction justement relevée par Maître Rasle
s’analyse au contraire comme suit : Bien que Faurisson soit un
emmerdeur qui pousse un peu loin le bouchon[16],
ce pourquoi nous le condamnons à une peine d’ailleurs
symbolique, il n’en reste pas moins que ses recherches n’ont pas
été invalidées par la LICRA, et le tribunal tient à rappeler un
certain nombre de principes qui fondent la cohabitation
démocratique, afin si possible, que la réflexion continue, et
que la LICRA tempère ses certitudes et son dogmatisme. Il
y a bien sûr l’hypothèse inverse : Disposant de toutes les
preuves nécessaires pour condamner Faurisson pour
« falsification », le tribunal ne l’a pas fait par
« antisémitisme ». Et c’est par super-antisémitisme qu’il a
confié la rédaction au premier vice-président Pierre Drai.
Comment trancher entre ces deux hypothèses ? En consultant les
pièces présentées au tribunal par les parties. Ce que n’a pas
fait Maître Rasle, puisqu’il croyait ne pas avoir à le faire
pour la raison que, comme l’écrasante majorité du public, il
croyait la première hypothèse inenvisageable, et pour tout
dire : « antisémite ».
Mais au moins Maître Rasle a osé. Il a osé soutenir une
interprétation que Maître Badinter lui-même n’avait pas osé
soutenir, puisque ses « explications » à l’audience du 12 mars
ne visaient manifestement qu’à obtenir le débouté de Faurisson
par « l’excuse de bonne foi » : J’ai effectivement commis une
erreur, mais, de bonne foi.
Revenons encore à Au
moins Maître Rasle avait-il avancé une idée. Discutable, puisque
nous venons de la discuter. Ce
ne fut pas le cas de Maître Jouanneau. Dès les premières
phrases, le ton est donné : « C’est pour avoir défendu la
liberté d’expression que Badinter se trouve devant ce tribunal ».
Jouanneau – 9 heures 51. J’ai noté l’heure de cette perle. Ce
cornichon confond, comme cela est devenu à la mode de
l’attribuer aux révisionnistes, la revendication de la liberté
d’expression avec la revendication du droit de mentir
impunément ! Ce qu’il revendique pour son client ! Mais ce n’est
pas tout. Quelques minutes plus tard on apprend que « Badinter
a des réticences au sujet des lois mémorielles » et qu’il
avait « déploré que la loi Gayssot n’ait pas été soumise au
Conseil constitutionnel ». Ce que je veux bien croire et
serait tout à son honneur, si il en tirait les conséquences
et ne faisait pas comme l’admirable Vidal-Naquet et les
admirables historiens, qui revendiquent à la fois le mérite
d’être contre cette loi intellectuellement insoutenable… et tous
les avantages de son application.
Puis il y eu le couplet rituel sur… devinez quoi !… :
Plusieurs fois m’est venue l’idée qu’il y avait un élément de
dogmatisme dans le principe que je persiste à affirmer, de
l’unité de l’espèce humaine. Que peut-il y avoir de commun entre
ce sac de
Tant et si bien que, n’en pouvant plus d’entendre couler ce
robinet d’eau tiède, je suis sorti de la salle et je me suis
livré à quelques commentaires provocateurs qui ont fait sourire
les gendarmes. Quand je suis rentré, après une bonne demi-heure,
ça coulait toujours… Et je suis tombé juste au moment de la
dénonciation d’un de mes crimes, la publication de Épilogue
judiciaire de l’affaire Faurisson en utilisant le pseudonyme
de Jessie Aïtken, le nom de jeune fille de la mère de Faurisson.
C’est intéressant. Dans cette brochure est publié in extenso,
donc sans falsification ni troncation, une analyse et des
commentaires qui sont strictement dans le cadre légitime et
légal du commentaire d’une décision de justice. Et ce cornichon
parvenait néanmoins à faire des effets de manche et à diaboliser
avec… rien. Et
la phrase de 60 mots[18].
« Elle a été condamnée par le juge Cabié, pour diffamation et
incitation à la haine raciale ». Fort bien. Mais a-t-elle
été condamnée pour « falsification de l’histoire », ou
falsification ou troncation de quoi que ce soit ? Un
petit détail encore. Nadine Fresco est arrivée au début de la
plaidoirie de Maître Jouanneau. Après la plaidoirie de Maître
Delcroix qu’elle n’a donc pas entendue. Cette spécialiste du
« négationnisme » étudie son objet surtout à travers ce qu’en
disent ses ennemis. C’est plus rassurant.
Au suivant !
Vint le tour de Maître Leclerc. Là où Jouanneau recycle
imperturbablement tous les mensonges, même avariés, Leclerc
tonitrue les même bêtises sans les sophismes et les artifices
rhétoriques. Il a l’air d’y croire. Si
mes souvenirs sont exacts, ce grand défenseur intransigeant de
la liberté d’expression était intervenu pour la première fois,
au nom de la Ligue des droits de l’homme croyant aux chambres à
gaz, pour réclamer la saisie du n°1 des Annales d’histoire
révisionniste avec la naïveté et l’efficacité d’un butor[19],
à un moment où Maître Jouanneau voulait se défausser de ces
affaires qui l’obsédaient au point d’éprouver sa santé. Sa
Suffisance fulminant l’anathème. Pas la moindre idée neuve.
Passons.
Mais la divine surprise, ce fut le procureur !
À la suite de la lecture de mon compte-rendu de
l’audience du 12 mars, qui constitue la première partie de ce
bulletin, diffusé sur Internet, un correspondant m’avait écrit :
« La tentative de changer l'objet de la controverse ne peut
qu'échouer. Maître Delcroix en revenant toujours, comme il le
fait, au punctus ne peut que gagner. Le jugement antérieur étant
devenu définitif, l'infirmer est strictement impossible. Bien
évidemment, Robert Badinter ne sera pas condamné aux galères.
Pas plus que ne l'a été, en son temps, Vidal-Naquet contre Le
Pen. Il est vraisemblable, cependant, que Le Monde
(et quelques autres) annonceront que Robert Badinter a gagné
contre l'ex-professeur Faurisson. Cependant, ceux qui liront
l'article s'apercevront que Badinter a été condamné (1 euro
symbolique ?). Dans le cas de Vidal-Naquet contre Le Pen, le
premier avait été condamné (à 1 euro) pour avoir diffamé le
second. Cependant la peine était minimisée. Au motif qu'il était
de bonne foi. Le jugement parlait d'un « historien de bonne
foi », sincère, et qui ne possédait pas de preuve de ce qu'il
avait affirmé. Ici c'est pareil. Robert Badinter ne se souvient
plus très bien, n’a pas vérifié, surpris à l’antenne... et puis
toute cette émotion…».
Cela me paraissait parfaitement bien vu. Je
m’attendais donc a ce que le procureur suive la ligne esquissée
par Robert Badinter lui-même et qu’il réclame avant tout que la
loi soit respectée, afin que des ordures, des faussaires, des
menteurs (on peut rajouter selon son humeur) comme Faurisson ne
puissent jamais se présenter comme des victimes, comme ils
savent si bien le faire !
Je ne
doutais donc pas que le procureur ne proclamât aussi sa foi
certaine en l’existence des chambres de destruction massive.
Mais demanderait-il au tribunal de débouter Faurisson de sa
demande, en invoquant l’excuse de bonne foi pour Robert Badinter[20],
ou demanderait-il, comme le croyait mon correspondant, une
condamnation symbolique, pour la forme et le droit, assortie de
toutes les déclarations possibles et imaginables pour que les
abominables révisionnistes ne puissent pas « exploiter »
abusivement un jugement « condamnant » Badinter.
Comme s’ils en avaient les moyens !
On pouvait aussi se demander
quelle solution juridique il préconiserait pour « l’offre de
preuve » aventurée par la défense de Badinter. La pléthore de
pièces communiquées à cette occasion, conduisait à se demander
si l’on ne se trouvait pas devant une tentative de rejouer à
cette occasion, et devant les médiats, une sorte de
reconstitution médiatique, scénarisée cette fois conformément à
ses vœux, par Maître Jouanneau, des procès qui l’avaient tant
fait souffrir au cours des années 1979-80-81-82-83. Hypothèse
qui avait été renforcée par l’évidence que Maître Jouanneau
avait plaidé plus devant la camera de télévision, pour
l’histoire médiatique, que devant le tribunal et son Président.
Je ne pouvais guère imaginer… ce
qu’il advint !
Le procureur reprit la solution
imaginée par Maître Rasle, en l’amplifiant, en la développant,
en la radicalisant !
En substance, Robert Badinter a
eu tout à fait raison de déclarer sur la chaîne Arte : « J’ai
fait condamner Faurisson pour être un faussaire de l’histoire »
parce qu’il a effectivement fait condamner Faurisson pour être
un faussaire de l’histoire. Le jugement du 8 juillet 1981
condamne bien Faurisson pour être un faussaire de l’histoire.
Quant à l’offre de preuve, elle est recevable !
Je laisserai de côté ce dernier
point un peu technique et nous attendrons la solution juridique
que devra trouver, par écrit cette fois, le rédacteur du
jugement, s’il prend l’idée à deux juges, sur les trois du
tribunal, de voter pour cette solution. Ce rédacteur devra
réaliser une prouesse équivalente à la résolution de la
quadrature du cercle, et nous serions les premiers à applaudir :
« Salut l’artiste ! ».
De même je n’analyserai pas
l’ensemble du réquisitoire[21].
J’attendrai de disposer de l’enregistrement. Ce fut un festival,
un feu d’artifice. Je me bornerai aujourd’hui à l’essentiel.
Donc, le jugement de 1981, celui
pour lequel avait plaidé maître Badinter, condamnerait Faurisson
pour être un « faussaire de l’histoire ». Même idée simple que
Maître Rasle.
Le jugement articule bien contre
Faurisson des reproches qui, s’ils étaient étayés,
confineraient à de la falsification. Et même, ne mégotons
pas, constitueraient des falsifications,
s’ils étaient étayés[22].
On y revient.
Mais attention. Il ne faudrait
pas croire que François Cordier s’est borné à citer et étudier
les attendus accusateurs en oubliant les autres, comme le font
trop souvent les contempteurs de Faurisson, et comme l’avait
fait Maître Rasle. Pas du tout. Il ne fuit pas l’obstacle. Au
contraire. Bille en tête et flamberge au vent ! Et logique. On
croirait reconnaître Faurisson expliquant sa phrase de soixante
mots. Pas d’esquives, pas de faux-fuyants.
François Cordier s’est donc livré
à l’exégèse des attendus qu’aiment citer Faurisson et les
faurissoniens, pour les retourner contre Faurisson. Cette
exégèse fut un régal. Il faut le féliciter d’avoir révélé le
fond de sa pensée, c’est-à-dire à quelles extrémités en est
réduite la défense acharnée de l’orthodoxie camérale.
Petit problème, quand même.
François Cordier ne s’est pas
borné à un rappel de la loi pour éclairer le tribunal sur la
solution qu’il conviendrait de donner à un conflit entre deux
parties, sur la base des pièces déposées par les parties.
François Cordier a surabondamment réaffirmé sa foi en la
matérialité de l’ineffable chambre. Mais là n’était pas l’objet
du procès. Du moins officiellement. Car cela semble bien avoir
été l’unique objet d’un procès spectaculaire et médiatique
qui se jouait réellement à l’occasion du procès apparemment
judiciaire intenté à Badinter par Faurisson. Le procès
judiciaire servait de prétexte ! Dans ce procès spectaculaire,
scénarisé pour le public, ce qu’on voulait démontrer, c’était
l’indiscutable évidence de l’existence des chambres. Et
Faurisson n’eut pratiquement pas la parole sur ce sujet-là. Une
fois même le juge Bonnal lui avait coupé la parole en rappelant
qu’il avait déjà été condamné pour avoir soutenu le contraire,
sur un ton qui signifiait qu’il risquait gros à recommencer !
C’est donc le procureur Cordier qui a parlé en dernier, sans
possibilité de répliquer ! La thèse affirmationniste est donc
d’autant mieux assurée de triompher médiatiquement
qu’elle aura été la seule à avoir pu s’exprimer.
Revenons à l’audience judiciaire
du 2 avril, et à l’élégante solution de l’aporie, proposée par
le procureur. Je m’étais levé au moment crucial, portant ma main
en pavillon autour de mon oreille pour bien entendre l’ultime
manifestation de l’Esprit dans le camp adverse, si bien que
c’est en me regardant, et à voix forte, que François Cordier,
procureur de la république proclama la vérité : « Le
tribunal [en 1981] s’est interdit de désigner la falsification ».
Suivons le raisonnement.
Le tribunal (1981) dans une
série d’attendus fermes et explicites proclame la liberté du
chercheur et son droit absolu de publier ses recherches, même si
elles sont anticonformistes et heurtent les idées reçues. Mais
le chercheur « qui choisit de porter ses recherches et ses
réflexions sur une période récente de l’Histoire douloureuse et
tragique des hommes, sur une époque dont les témoins encore
vivants et meurtris méritent égards et considération », ce
chercheur-là devrait faire preuve de « prudence », de « doute
scientifique », et, citant Olga Wormser-Migot dans une lettre
adressée à Faurisson et communiquée par lui, le tribunal
énonce : « il est profondément vrai que l’Histoire se doit
d’attendre que le temps permette une étude sans agressivité de
certains problèmes d’horreur ».
Ce serait donc pour ces raisons
et par fidélité à ces principes-là que le tribunal se serait
interdit à lui-même de « désigner la falsification ».
Et ce serait ce scrupule du tribunal qui permettrait aujourd’hui
à Faurisson, par une « argutie », de venir abusivement
rechercher la responsabilité de Robert Badinter. L’argument est
nouveau. Il faut remercier François Cordier de l’avoir avancé,
et de permettre ainsi au débat de progresser… puisqu’il ne reste
plus maintenant qu’à examiner si l’argument est vrai.
Si le tribunal n’a pas désigné la
falsification, il ne peut pas avoir condamné Faurisson,
judiciairement, pour falsification. En droit positif, il est
rigoureusement impossible de condamner quelqu’un pour
falsification sans désigner la falsification. Ce point est
acquis. Le tribunal a articulé un certain nombre de reproches,
et il l’a condamné pour avoir porté atteinte à des intérêts,
déclarés légitimes, de la LICRA et autres associations, et pour
n’avoir pas attendu que le temps permette une étude sans
agressivité de tels sujets.
La cour d’appel a explicitement
rejeté cette motivation :
« [Considérant] qu’il importe avant toute chose de réaffirmer le
principe de la liberté de la recherche et d’en assurer le cas
échéant la protection, en rejetant notamment l’idée d’une sorte
de délai de rigueur pendant lequel la critique historique ne
serait pas autorisée à s’exercer sur les événements les plus
récents et sur le comportement de ceux qui s’y sont trouvés
mêlés ; ».
Mais la cour n’en a pas moins
confirmé « le jugement entrepris dans toutes ses dispositions »,
tout en réaffirmant avec plus de fermeté encore que ne l’avait
fait le tribunal les grands principes juridiques qui protègent
la liberté du chercheur dans une société démocratique.
Il faut encore remercier le
procureur françois, François Cordier de n’avoir pas évité
l’obstacle et de nous avoir aussi livré son exégèse des
considérants considérés comme les plus favorables à Faurisson.
Ce qui nous donnera l’occasion de livrer la nôtre, et permettra
au public cultivé d’apprécier en connaissance de cause. Je vais
me borner aujourd’hui à étudier deux des arguments sur lesquels
François a particulièrement insisté.
Page 9 du jugement, à l’intérieur
du 2° considérant : « en effet la
démarche logique de M. Faurisson consiste à tenter de démontrer
par une argumentation [qu’il estime] de nature scientifique, que
l’existence des chambres à gaz, telles que décrites
habituellement depuis 1945, se heurte à une impossibilité
absolue qui suffirait à elle seule à invalider tous les
témoignages existants ou à tout le moins à les frapper de
suspicion ; »
François Cordier a insisté sur
les mots « tenter de démontrer » pour en déduire que la
cour déclare ainsi qu’il n’y est pas parvenu ! et il prétend
renforcer cette interprétation par la présence des mots « qu’il
estime », (rajoutés de façon manuscrite dans la marge dans
l’arrêt original) et qui signifieraient que la cour, pour sa
part estime… le contraire, c’est-à-dire que l’argumentation ne
serait pas de nature scientifique. Ce qui me semble
constituer une sollicitation légèrement abusive du texte. En
fait, la cour se borne à ne pas prendre parti dans la
controverse. Ce qu’elle explicite dans le considérant suivant,
tout en précisant que la LICRA et autres ne sont pas parvenus à
étayer les lourdes accusations lancées contre Faurisson :
« Que s’il n’appartient pas à la cour
de se prononcer sur la légitimité d’une telle méthode ni sur la
portée des arguments exposés par M. Faurisson,
il n’est pas davantage permis d’affirmer, eu égard à la nature
des études auxquelles il s’est livré, qu’il a écarté les
témoignages par légèreté ou négligence, ou délibérément choisi
de les ignorer ; »
Sans donc prendre parti dans la
controverse, la cour prend la peine d’indiquer qu’en tout cas,
et compte tenu des pièces qui ont été communiquées par les
parties, la LICRA et autres ne sont pas parvenus à étayer leurs
accusations ni à prouver une entorse à la méthode scientifique.
Il y a donc, au minimum, une controverse qu’il n’appartient pas
à la cour de trancher :
« Que la valeur des conclusions
défendues par M. Faurisson relève
donc de
la seule appréciation des experts, des historiens et du
public ; »
La proposition précédant cette
conclusion est encore plus intéressante :
« qu’en outre, personne ne peut en l’état le
convaincre de mensonge lorsqu’il énumère les multiples documents
qu’il affirme avoir étudié et les organismes auprès desquels il
aurait enquêté pendant plus de quatorze ans ; »
François Cordier nous dit
« soit ! on ne peut pas le convaincre de mensonge sur ces
points-là » Mais cela ne signifie rien, et ne veut rien dire de
tous les autres points, et notamment sur le point de …
l’existence des chambres, car Faurisson est un menteur,
puisqu’il ne peut pas être autre chose qu’un menteur.
Dans la foulée, François Cordier
est allé jusqu’à justifier la note sous jugement de Maître
Edelman ! publiée dans le Dalloz-Sirey. Celle dont les
interprétations captieuses entraient en contradiction avec
certains passages du texte du jugement, au point que sa
publication en avait été tronquée ! Et en particulier avait été
tronqué le titre qu’avait choisi de donner le tribunal : « Le
Problème des chambres à gaz ». Ce qui avait valu au Dalloz-Sirey
son premier et seul procès, et une condamnation en première
instance, en appel, et le rejet sec de son pourvoi en
cassation !
Si François Cordier n’avait pas
été emporté par la foi camérale, peut-être se serait-il au
contraire avisé que la cour, faisant preuve de la prudence
qu’elle reproche à Faurisson de manquer, précise « en l’état ».
c’est-à-dire ne préjuge pas d’un avenir où Faurisson pourrait
être convaincu de mensonge… Et elle introduit une prudente
restriction rhétorique au fait qu’elle a bien été obligée de
constater que Faurisson n’a pu être convaincu … d’aucun mensonge
d’aucune sorte. Sinon le tribunal puis la cour l’auraient
condamné pour le dommage que ce mensonge-là faisait à la LICRA
et autres, comme cela aurait été leur devoir d’état.
Ce que j’avais pressenti au terme
de l’audience du 12 mars s’est donc entièrement réalisé, et au
delà.
Nous avons bien assisté dans la
matinée du 2 avril 2007 à une tentative de coup d’état
judiciaire ! Le procureur, allait bien au delà de ce qu’avait
imaginé le lecteur attentif de mon compte-rendu de l’audience du
12 (note 8). Il a demandé au juge de violer la loi et de bafouer
toutes les règles formelles sur lesquelles repose l’institution
judiciaire. Ce n’est pas seulement Faurisson, ce galeux, ce
pelé, ce tondu, dont le sort est déjà entendu, ce sont tous les
nombreux juges honnêtes qui ont rendu des jugements et des
arrêts nuancés et motivés, qui ont relaxé, qui ont cassé des
arrêts juridiquement insoutenables, et dont la liste est longue.
En premier lieu Simone Rozès, Pierre Drai, Marcel Caratini, et
surtout le président Grégoire, signataire des considérants
sataniques de l’arrêt du 26 avril 1983.
Les juges qui ont condamné le
Dalloz-Sirey, en première instance, en appel et en cassation, ne
devraient-ils pas rendre des comptes. Et le juge Pluyette ? Qui
avait pourtant signé l’ordonnance de référé mettant sous
séquestre judiciaire le n°1 des AHR, n’est-il pas coupable
d’avoir osé écrire : « Disons que cependant Pierre Guillaume
pourra seulement poursuivre la vente par abonnement, […]». Et
plus encore les juges de la première chambre, première section
du tribunal, qui levèrent ce séquestre… et le non-lieu à Auch…
Comment pourra-t-on expliquer aux
nouvelles générations médiatisées, l’existence même de tels
considérants sataniques devenus incompréhensibles et impensables
sous le règne de la nouvelle orthodoxie camérale ? Sinon par la
lâcheté des juges face à la pression des révisionnistes et au
règne de « l’antisémitisme ».
Le mensonge idéologique suprême,
c’est le mensonge qui crée lui-même les conditions de sa
vérification.
Nous serons bien sûr conduit à
revenir sur la genèse et les développements de ce délire
judéocentrique envahissant, et les moyens de s’en protéger.
Au moment où le procureur
François Cordier s’est rassis, je me suis levé pour applaudir,
provoquant un bref mouvement des gendarmes, qui ont finalement
renoncé à m’expulser. La séance n’était-elle pas terminée ?.
La plupart des spectateurs ont
cru à la manifestation intempestive d’un censeur enthousiaste et
comblé. Mais à la sortie, la vérité s’est peu à peu répandue,
non sans semer une certaine perplexité, dans les deux camps
d’ailleurs ! J’ai applaudi comme il est d’usage à la fin d’un spectacle, et parce que François Cordier avait été particulièrement bon dans son rôle difficile et qu’il avait été très clair…
Pierre Guillaume
Quand les bornes sont
dépassées,
D’une espionne de la Vieille
Taupe :
« Dans le journal télévisé de TF1, le 2 avril, dans la bouche de
PPDA, je viens d'entendre à 20h16 que le tribunal de Paris avait
aujourd'hui reconnu Robert Faurisson coupable d'être un
« faussaire de l'histoire ».
On se demande bien pourquoi le
Président du Tribunal a indiqué en audience que le jugement
serait rendu le 21 mai prochain ?!!! »
Quand les limites sont
dépassées, il n’y a plus de bornes !
L’AFP avait pris le soin, elle,
d’anticiper. C’est dès le dimanche 1er avril, veille
du l’audience, qu’elle avait diffusé, en toute objectivité
camérale le communiqué suivant : Badinter poursuivi par le négationniste Faurisson : suite du procès lundi
AFP 01.04.2007 — 07h56
« Le tribunal de Paris entendra lundi les
réquisitions et les plaidoiries dans l'affaire où Robert
Faurisson, maintes fois condamné pour négationnisme, poursuit
pour diffamation l'ancien ministre Robert Badinter qui l'avait
présenté comme un « faussaire de l'histoire ». En raison de la longueur des débats le 12 mars, le président de la 17e chambre correctionnelle avait décidé de renvoyer l'affaire.
L'ancien maître de conférence à Lyon III estime
que M. Badinter l'a diffamé le 11 novembre dans une émission d'Arte
lorsqu'il a affirmé que « le dernier procès » qu'il avait plaidé
avant de devenir garde des Sceaux en 1981 « c'est le procès
contre Faurisson ». « J'ai fait condamner Faurisson pour être un
faussaire de l'histoire », avait-il dit.
M. Badinter faisait référence à un jugement du 8
juillet 1981. M. Faurisson avait été condamné pour avoir
notamment déclaré qu' « Hitler n'a jamais ordonné ni admis que
quiconque fût tué en raison de sa race ou de sa religion ».
Lors de la première journée d'audience, M.
Faurisson, 77 ans, a maintenu que l'Holocauste était un
« mensonge historique », comparant les chambres à gaz à de
simples « douches ». Il a déjà été condamné pour ces
déclarations.
« Faussaire de l'histoire : cette expression
correspond très exactement à la réalité », a répété à la barre
l'ancien président du Conseil constitutionnel qui a également
évoqué avec émotion la déportation et l'extermination de membres
de sa famille, dont son père alors qu'il allait avoir 15 ans.
« Le négationnisme est l'une des pires
entreprises de faussaires de l'histoire. Tout à coup, cela
voudrait dire qu'il n'y a plus de morts, qu'il n'y a plus
d'assassins, que les Juifs sont morts pour rien, morts par
hasard », a déclaré M. Badinter. La défense de M. Badinter a demandé, fait rare, que le procès soit filmé, ce qu'elle a obtenu. Des historiens de renom tels que Nadine Fresco, chercheur au CNRS, sont venus démontrer au tribunal, exemples à l'appui, que M. Faurisson agissait en « faussaire professionnel ».
La
lecture de ce communiqué m’a remémoré un incident que je n’ai
pas encore relaté :
À mon arrivée dans la salle d’audience, j’avais
noté l’absence de Christophe Boltanski, et au contraire, la
présence d’un nouveau venu, qui m’avait semblé pouvoir bien être
Juif. J’avais l’intention de remettre à toute la presse, à
Monsieur Badinter et à ses avocats, au tribunal et au procureur,
mon compte-rendu de l’audience précédente (qui constitue la
première partie de ce bulletin). Mais je devais attendre une
suspension de séance. Or ce journaliste sortit sans attendre. Je
sortais donc pour lui remettre un exemplaire de ce tirage
partiel.
Quand il a vu l’en-tête LA VIEILLE TAUPE,
j’ai senti qu’il faisait un effort pour dissimuler une forte
émotion. D’une voix doucereuse, il m’interrogea — « Les deux
femmes qui sont dans le box de la presse, elles ont bien leur
carte de presse ? Vous savez que c’est interdit ! — « Eh !
Comment voulez-vous que je le sache ? » — « Et la Vieille Taupe,
c’est quoi ça ? Il y a une adresse ? Comment vous
appelez-vous ? » — « Pierre Guillaume » répondis-je en riant
« Mais votre réaction me stupéfie. Je
vous propose des éléments d’information. Vous en faites ce que
vous voulez. Rassurez-vous, à ma connaissance il n’y a rien
là-dedans qui tombe sous le coup de la loi… Enfin, pour le
moment ! » — « Eh bien, c’est ce que nous allons voir ! ».
— « Permettez-moi une seule petite question :
Quel organe de presse représentez-vous ? ».
C’est avec un sourire de satisfaction qu’il
répondit : « l’A.F.P ».
Le 2 avril 2007, Libération,
reprenait une dépêche AFP, annonçant sans vergogne « Faurisson,
négationniste débouté » et le 3 avril, un article déconcertant
d’incompréhension, signé Jacqueline Coignard, fournissait la
bouillie convenable aux lecteurs de Libé. Ainsi : « Quelques
applaudissements crépitent
[j’étais le seul], même
si ce n'est pas autorisé, même si la salle est bondée de
partisans de Faurisson ».
Même cette héroïque résistance-là, à la terrible
pression exercée par les partisans de Faurisson, est donc
mythique !
À son retour dans le box, le journaliste de l’AFP
fit expulser « l’Aigle Noir » alias Guionnet,. directeur de la
revue épisodique Révision, qui n’est pas encarté… et qui
se borna à lui dire en riant : « Bien joué ! »
Fidèle à la nouvelle ligne imposée à la Vieille
Taupe par Wilhelm Stein, et approuvée par le conseil des sages,
je m’efforçais de penser que ce sont parfois les plus malades
qui sont les plus sincères, et qu’ils sont donc plus
susceptibles de guérir, plus complètement que les tartuffes.
Mais il faut laisser au temps le temps… Et j’imaginais avec
compassion la souffrance de ce pauvre journaliste dont la
liberté d’expression était encore censurée par la nécessité de
vérifier ce qu’il écrivait et de ne pas être pris en flagrant
délit de mensonge, selon la justice encore imparfaite des goyim.
Une souffrance à laquelle le juge Bonnal a été
sommé de mettre un terme par le procureur François Cordier, sous
peine de se faire complice de …
Quant aux souffrances des révisionnistes, d’une
part c’est bien fait pour eux ! et d’autre part ils ne souffrent
pas ! Comme l’a établi l’experte Nadine : « Ils jouissent. Et leur jouissance est immense ! »
Fin de l’intermède spectaculaire- judiciaireReprise du cours normal de la rédaction du n°21
(Cette
première partie, du bulletin n°21 en cours de rédaction, fait
l’objet, sans attendre, d’une diffusion sur Internet. Nous
invitons tous nos amis à faire suivre sur Internet, et surtout à
imprimer et à faire circuler.)
Pierre Guillaume
[1] Jugement du 8 juillet 1981 [2] Souligné par moi. [3] La démonstration a été telle que plus aucun historien n’invoque plus comme preuve le Journal de Kremer. Et Jean-Gabriel Cohn-Bendit a mis un point final à la discussion en démontrant, avec des arguments nouveaux et irréfutables (disons, par prudence : irréfutés), que, comme l’avait dit Faurisson, les mystérieuses Sonderaktion auxquelles avait participé le médecin étaient des arrivées de convois ferroviaires, liées aux nouvelles fonctions du camp dans la déportation massive des Juifs. Jean-Gabriel Cohn-Bendit n’a jamais renié ce texte, même après avoir rompu avec les « négationnistes », auxquels il reprochait d’avoir réalisé un amalgame entre la question des chambres à gaz, auxquelles il ne croyait plus, et la question du « génocide », auquel il continuait à croire. C’est aussi ce qu’avait perçu le tribunal. Dans « prétentions des parties », il résume : « Cette thèse [de Faurisson] amalgamant le « problème des chambres à gaz » et celui du « génocide des Juifs », a été exprimée au travers d’un article publié par Le Matin de Paris(16-11-78) et de trois autres articles publiés au titre du droit de réponse par Le Monde(16 & 29-12-78 et 16-01-79). [4] Mais beaucoup plus cependant que ce que prétend Serge Klarsfeld [5] Grave erreur de ma part, commise dans cette première rédaction, que j’avais voulu terminer et diffuser avant l’audience du 2 avril. Mes souvenirs se sont télescopés. En fait, j’ai diffusé près d’un millier de Rapport…avant l’interdiction par décret Chevènement. Puis, après l’interdiction, je l’ai adressé aux 39 académiciens, suivi d’une lettre expliquant un anonymat transparent résultant d’une censure abusive, jugée telle par le tribunal administratif. Deux académiciens m’ont répondu.(Note du 3-04-2007) [6] Il arrive pourtant à Didier Dénonce d’avoir raison et de me prendre en défaut. C’est ce que j’ai eu la surprise de découvrir sur son site http://www.amnistia.net/ Il faudra donc que je prenne la peine de m’expliquer sur ce point où il me prend en flagrant délit de contradiction. [7] Ce qui est vrai. C’est évidemment avec des « coups » comme ça que le révisionnisme se fait prendre au sérieux ! [8] Ci-après, la réponse de Schopenhauer, dans L’art d'avoir toujours raison (Circé/poche) dernier chapitre intitulé « Ultime stratagème »: « Si l'on s'aperçoit que son adversaire est supérieur et que l'on va perdre la partie, que l'on prenne un ton personnel, offensant, grossier. Devenir personnel, cela consiste à passer de l'objet du débat (puisqu'on a perdu la partie) au contradicteur lui-même et à s'en prendre à sa personne, d'une manière ou de l'autre. On pourrait l'appeler argumentum ad personam afin de le distinguer de l'argumentum ad hominem : celui-ci s'écarte de l'objet proprement dit pour s'attacher à ce que l'adversaire en a dit ou en a concédé. Mais l'on devient personnel, on laisse complètement de côté l'objet et concentre son attaque sur la personne de l'adversaire; on devient donc désobligeant et hargneux, offensant, grossier. C'est un appel des facultés de l'esprit à celles du corps, de l'animalité. Cette règle est fort appréciée, car chacun est capable de l'appliquer, et s'emploie fréquemment. Seulement, on peut se demander quelle parade doit alors être employée par la partie adverse. Car, si celle-ci veut rendre à son adversaire la monnaie de la pièce, on aboutira à une rixe ou à un procès en diffamation. On se tromperait fort si l'on s'imaginait qu'il suffit d'éviter soi-même toute allusion personnelle. Car en démontrant à quelqu'un, sans jamais s'irriter, qu'il a tort et que par conséquent, il juge et pense de travers, et il en va ainsi de tout triomphe dialectique, on l'agace encore plus que par quelque tournure grossière et offensante. Et pourquoi ? Parce que comme le dit Hobbes : « toute volupté de l'esprit, toute bonne humeur provient du fait que l'on a des gens en comparaison desquels on puisse avoir une haute estime de soi-même. Les hommes ne tiennent à rien tant qu'à se délecter de leur vanité ni ne sont blessés par rien de plus que de la voir offensée (de là des formules telles que: "mon honneur m'est plus cher que la vie", etc.) Cette délectation de la vanité naît principalement de ce que l'on se compare avec d'autres, à tous les points de vue, mais principalement celui des capacités intellectuelles. Or cette comparaison a lieu effectivement dans la controverse. D'où la fureur du vaincu, sans qu'on lui ait fait tort, d'où son recours à l'ultima ratio, à ce stratagème ultime, qu'on ne peut esquiver en se tenant, pour sa part, dans les limites de la simple politesse ? Toutefois, une grande maîtrise de soi peut, dans ce cas également vous tirer d'embarras, de la manière suivante : sitôt que l'adversaire passe aux attaques personnelles, que l'on réplique sereinement que cela n'a rien à voir avec la chose discutée, et qu'on ramène aussitôt celle-ci, et continue de prouver qu'il a tort objectivement, sans se soucier des offenses, donc en quelque sorte, comme dit Thémistocle disant à Eurybiade :“frappe mais écoute". Ce qui n'est pas donné à tout le monde » [9] Se prétendant « International », alors qu’il n’était qu’interallié. [10] Il écrivait en effet que, dans le jugement de 1981, les juges « avaient estimé qu’il [Faurisson] avait même volontairement tronqué certains témoignages ». Cette phrase se trouve bien dans le jugement, mais dans la rubrique « prétentions des parties », où les juges résument les prétentions de la LICRA : « Selon la LICRA, la faute de grave imprudence commise par Faurisson aurait consisté à « volontairement fausser la présentation de l’histoire » et à « volontairement tronquer certains témoignages, tel celui de Johann Paul Kremer ». Mais le tribunal ne reprend justement pas cette accusation à son compte… parce que les pièces présentées par les parties ne lui ont pas permis de le faire. (À moins que ce ne soit par antisémitisme ?). [11] Renseignements pris, il s’agit de Joël Bouard, 50 ans, né en Tunisie, et président fondateur de l’association HCCDA (Halte à la Censure, la Corruption, le Despotisme et l’Arbitraire).Il se dit Juif. D’aucuns le prennent pour un fou. Mais la Vieille Taupe salue son énergie et son courage qui, mieux canalisés pourraient donner de grandes choses. La « folie » est parfois le résultat de tensions qui ne parviennent pas à s’exprimer autrement. Bienvenue au club. [12] Qui le découvre un peu tard, après s’être beaucoup servi de l’antiracisme pour persécuter ses adversaires. Le livre du capitaine Georges Cenci, Omar l’a tuée. Vérité et manipulations d’opinions, L’Harmattan, 2002, 382 p. est toujours disponible chez l’éditeur. Sa lecture est obligatoire à l’école des cadres de la Vieille Taupe, ainsi que la lecture du livre du colonel (er) Étienne Sesmat, Les deux affaires Grégory, Belfond 2006, 396 p. [13] Jean-Gabriel Cohn-Bendit, Éric Delcroix, Claude Karnoouh, Vincent Monteil. Collection « Le Puits et le Pendule » aux éditions de la Différence, Paris 1981, 207 p. [14] Cela dit, je pense que Faurisson a tort de prétendre (ou de se comporter comme si…) avoir apporté la « preuve » de l’inexistence des chambres de destruction massive. Il a seulement apporté la preuve (jusqu’à preuve du contraire) que cette croyance ne reposait sur rien (jusqu’ici) Cette question sera abordée à la fin de ce bulletin n°21, si Dieu veut… [15] Souvenez-vous, si j’oublie, de me rappeler que j’ai plein de choses à raconter à ce sujet. [16] Point sur lequel la Vieille Taupe ne peut pas démentir entièrement le tribunal. Mais il faut de tout pour faire un monde. Même des emmerdeurs. [17] Il n’est pas Juif. Il n’est que protestant. Cette idée, je persiste à l’affirmer dogmatiquement, et librement. L’idée d’une essence radicalement différente ne tomberait sous le coup de la loi que si Jouanneau était Juif, sauf si c’était lui qui le disait ( ?!?). [18] J’aurai des révélations à faire sur cette phrase, et les conditions dans lesquelles elle a été prononcée, qui devraient valoir à Robert une certaine indulgence de la part de Robert. [19] Voir AHR n°2, pages 145 à 158. [20] Qui n’est pas moins insoutenable en l’espèce. [21] En fait, s’agissant d’un procès civil opposant deux parties, l’intervention du procureur sont des « conclusions verbales du parquet », mais dans la comédie spectaculaire à laquelle nous assistions, il s’agissait bien d’un réquisitoire, sinon d’une condamnation sans appel. [22] C’est-à-dire documentés, prouvés selon les règles. |
Un spectre rôde aujourd'hui à travers l'Europe mais peu de gens
s'en aperçoivent et peu de gens croient en son existence. Son nom: la POLICE DE LA PENSEE. Ces mots nous ramènent aux périodes sombres de l'Inquisition, de la chasse aux sorcières et des bûchers sur lesquels étaient brûlés hérétiques, blasphémateurs et athées. Au cours de l'Histoire, des hommes et des femmes ont été sacrifiés par un pouvoir temporel qui, par la mise en place et le maintien d'un système coercitif, n'autorisait ni divergences d'opinion ni contestations. Aujourd'hui, au nom du politiquement correct, de l'antiracisme et de la lutte contre l'antisémitisme, ces temps sont de retour, même s'ils sont revêtus des habits de la Démocratie et marqués du label des droits de l'homme. Les premiers à en faire les frais et à payer de leur personne appartiennent à une catégorie d'individus répartis un peu partout dans le monde, d'âges, de cultures et de professions divers, que l'on appelle: LES REVISIONNISTES. Ce sont des historiens, des chercheurs, des écrivains qui refusent (c'est-à-dire qu'ils n'ont pas la même vision des choses, ils ne la partagent pas ou ne l'acceptent pas) la version des faits que l'Histoire, écrite par les vainqueurs, nous raconte depuis 60 ans sur les causes et les événements de la deuxième guerre mondiale. Remettre en cause l'Histoire n'est pas aisé, surtout quand les écoles, les manuels, les journaux, la télévision, les historiens du régime et le cinéma, depuis plus d'un demi-siècle et dans un martèlement incessant, imposent leurs critères pour définir "les bons" et "les méchants". C'est là une opération qui a été bien menée et bien réussie: elle a porté ses fruits dévastateurs et répugnants auprès de plusieurs générations aux quatre coins de la planète et, plus particulièrement, au sein du continent européen. L'Histoire, en particulier celle qui nous est la plus proche et qui a pu être immortalisée pour la première fois grâce à des moyens modernes qui n'existaient pas auparavant, se prête à la "révision" parce qu'elle est toujours écrite par le camp des vainqueurs et des dominateurs, lesquels ont tout intérêt à cacher les vérités dérangeantes pour en tirer des avantages politiques et économiques. C'est ce qui s'est produit, abondamment et de manière invraisemblable, avant et durant le dernier conflit mondial. Ce dernier fut un conflit "clef" dont l'issue devait permettre la naissance d'un "nouvel ordre mondial" qu'il fallait défendre coûte que coûte, y compris par le mensonge, la mystification, le sectarisme et un lavage de cerveaux à l'échelle mondiale qui n'aurait pas pu ou pas dû, théoriquement, donner matière à quelque type de révisionnisme que ce soit. Non pas qu'il ne se soit pas trouvé, dans l'après-guerre, des personnes susceptibles de dire comment les choses s'étaient réellement passées, mais l'issue du conflit, les destructions et les luttes avaient relégué les revendications historiques au second plan, privilégiant la loi du silence, l'adaptation au nouveau courant et l'accoutumance aux nouveaux systèmes et aux nouveaux maîtres, et avaient créé, chez des millions de gens, une véritable phase d'oubli qui n'épargna même pas les générations suivantes. Les tentatives, honnêtes et courageuses, faites par quelques historiens et auteurs dans les années 1950 et 1960 ne trouvèrent pas l'écoute ou le prolongement qu'elles auraient mérité. A cette époque, les archives historiques étaient encore bien scellées et couvertes par le secret d'Etat, et l'historiographie "officielle" dominait partout, broyait tout. Les années passèrent et, tandis qu'on s'éloignait de plus en plus de "cette" période, on commença à examiner les événements avec davantage de détachement et de rationalité et petit à petit se fit jour, chez beaucoup de personnes, le sentiment, et souvent aussi un très fort soupçon, que les choses s'étaient passées autrement ou en tout cas que beaucoup d'épisodes avaient eu une origine et un déroulement différents de ce qu'on racontait. Toutefois on manquait de preuves tangibles et de vérifications fiables. A partir de la seconde moitié des années 1970, le révisionnisme historique connut une forte accélération et, avec les années, a atteint aujourd'hui, grâce à la multiplication de sources nouvelles et inépuisables, une qualité accrue. La période clef fut celle des années 1990, quand, après la chute du Mur de Berlin, diverses archives furent ouvertes et consultables dans plusieurs capitales et autres villes de l'Est européen, y compris en Union soviétique. Les efforts, les recherches et les expertises des révisionnistes se multiplièrent et en sortit une mosaïque de révélations et de découvertes absolument explosives et sensationnelles. Mais en même temps augmentaient la répression judiciaire et la persécution policière à leur égard, atteignant des niveaux absurdes et inconcevables pour des pays "démocratiques" (agressions physiques, dénonciations, procès, incarcérations, condamnations pécuniaires, blocage et séquestre des biens, perte d'emploi, diffamation dans la presse). Cela se passait, et cela se passe aujourd'hui, dans les pays européens où la vague révisionniste est la plus forte (France, Allemagne, Suisse et Autriche, mais à ces pays s'en sont ajoutés récemment d'autres), dont les législateurs se sont donné la peine de se réunir autour d'une table en toute hâte pour faire approuver dans un temps record des lois liberticides visant à museler et à condamner quiconque propagerait ou exprimerait publiquement ou par écrit des thèses contestant la version officielle de certains aspects de la deuxième guerre mondiale, comme les causes et les responsables de ce conflit, les exterminations dans les camps, le procès de Nuremberg, l'opération Barbarossa et tout ce qui est lié au cadre politico-militaire de l'époque. Aujourd'hui, au XXIe siècle, la "chasse aux sorcières" s'est aggravée et l'un des résultats qui en découlent est le "mandat d'arrêt européen", véritable abomination qui, en réalité, sanctionne la fin de la liberté d'expression, d'opinion et de la presse (sur certains sujets) figurant dans toutes les constitutions nationales européennes. Une telle loi est faite pour frapper les révisionnistes dans des pays où (comme en Italie) il n'existe pas de loi liberticide spécifiquement antirévisionniste et pour permettre l'extradition des révisionnistes vers les pays où le révisionnisme est considéré comme un délit afin de les y juger sur la base de la jurisprudence de ces pays. Seuls des esprits malades et pervers, ennemis de la liberté et des peuples en général, pouvaient créer un pareil monstre juridique. Il est évident que, pour eux, empêcher le libre débat historique fondé sur les documents d'archives devient prioritaire et là on ne peut pas s'empêcher de penser que ce n'est pas l'opinion divergente qu'il faut frapper mais la vérité que celle-ci implique, à savoir le renversement des Dogmes historiques, la réécriture de l'Histoire, et, par-dessus tout, le fait de devoir reconnaître l'innocence de celui qui a été condamné par l'Histoire et par ses tribunaux pour des atrocités jamais commises dont l'admission, dans certains cas, fut extorquée par la torture et la ruse. Les révisionnistes, par leur perspicacité, par leurs idéaux et par leur mission, peuvent aujourd'hui être considérés comme LES DERNIERS HEROS, dans un monde médiocre où les héros se tiennent cachés depuis trop longtemps, où la peur et la lâcheté ont remplacé le courage, où tout devient une affaire de "commerce", où tout est permis au nom du profit, où l'honneur et lesidéaux ont été remplacés par la trahison et la lâcheté, où les médias sontasservis aux pouvoirs forts, où les gouvernements sont les esclaves et les vassaux des marionnettistes qui ont dicté le nouvel ordre mondial d'après-guerre, où l'Injustice s'est substituée à la Justice dans un effroyable jeu incestueux où l'homme malhonnête est respecté et l'homme honnête raillé, où la vulgarité et l'incivilité sont des exemples à suivre. Nous nous devons d'être reconnaissants à ces héros, les soutenir, ne pas craindre les "vérités dérangeantes" qu'ils mettent au jour; nous devrions leur dresser un monument et donner leurs noms aux rues de nos villes, en hommage aux efforts considérables qu'ils ont accomplis et accomplissent encore, aux risques qu'ils encourent, aux procès qu'ils subissent et aux condamnations qu'ils purgent et qui leur sont infligées par les Solon de la "démocratie" et des "droits de l'homme". Tout cela ils le font pour rendre à chacun de nous cette vérité qui nous a été violemment cachée et qui nous revient de droit; ils le font pour redonner la dignité et réhabiliter ceux qui ont été accusés de toutes les infamies et qui ont payé de leur vie pour des massacres et des crimes qu'ils n'ont jamais commis. Ces HEROS ne sont pas épaulés par des lobbies politiques ou financiers, ce ne sont pas de riches milliardaires, ce ne sont pas de dangereux terroristes, ce sont des personnes comme nous tous, dont on ne parle presque jamais ou trop rarement (et quand cela se produit, c'est toujours de manière négative et en falsifiant carrément leurs buts). Beaucoup d'entre eux ont vu détruire leur vie et leur famille, certains sont en prison en attente d'un procès, d'autres en exil sujets à un mandat d'arrêt international, d'autres encore sont régulièrement dans le collimateur de la "Police de la pensée". Et tout cela pourquoi? Parce qu'ils soutiennent, preuves en mains, des versions historiques qui ne sont pas dans la ligne de celles des "vainqueurs"! Ne se croirait-on pas en pleine science-fiction? Ou ne s'agirait-il pas d'un film orwellien? C'est hélas la réalité dans laquelle nous vivons et vivent ces héros, réalité à laquelle il ne faut pas trop "réfléchir" sinon on est mis au cachot par les "Maîtres Inquisiteurs". Ne laissons pas seuls ces gens, ne permettons pas que leur travail soit inutile, lisons leurs livres, affrontons les arguments "dérangeants", parlons-en le plus possible autour de nous, soyons de plus en plus nombreux à réclamer à haute voix un débat public et transparent dont chacun de nous tirera ses propres conclusions avec sérénité et sans faire l'objet d'un chantage ou de menaces. Gian Franco Spotti |
Les aventures de rabi Sarko en
France...
Le juif président Nicolas Sarkozy
Un policier israélien, conseiller d´un président
psychopathe
L´amour du pouvoir juif
Résistance radicale ou exil?
Bienvenue en Sarköland
La résistance
La France a perdu une bataille
"Ce sont des veaux.
Ils sont bons pour le massacre."
Sarkozy,
danger majeur
Trahison de Judas et Jesus
Divers Sarko
Sarkozy agraverait nos problèmes
Deuxième tour:
Ségo ou Sarko ?
Robert
Faurisson devant le tribunal juif !
L´inquisition
juive en France
contre le professeur Robert Faurisson
Le Yahvé juif
juge
le professeur
Français
Robert Faurisson
Les
victoires du révisionnisme
Discours du professeur Robert
Faurisson à la conférence de Tehran du 11au 12 décembre 2006
L'Histoire au pas de lois
!
Par: Le Professeur
Robert Faurisson
Le
terrorisme juif en France
Raphaël Schoemann n’est condamné qu’à 1 euro (!!)
Qui se cache derrière les
caricatures «danoises»
?
Par:
Ahmed Rami
La capitulation
n'est pas une option
Interview accordée à
Al-Intiqad
par l'intellectuel et écrivain suédois
Jan Myrdal
Une autre guerre
pour Israël ?
Par:
Ahmed Rami
- La France aux Français - La Palestine aux Palestiniens - Le congrès juif mondial à Sarkozy |
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Sarkozy crée de
toutes pièces un "épiscopat" "musulman" pour
contrôler la communauté
Voici la photo du terroriste
Arno Klarsfel, copain de Sakozi d en uniforme israélien
Les victoires du révisionnisme
Une lettre du Mufti de Palestine à Adolf Hitler en 1941
Comment générer des "Kamikazes"
Par: Lasse Wilhelmson
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Akhbar al-Khalij,
June 11, 2005 |
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Al-Watan,
May 8,
2005 |
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إقرأ الدعاء الرسمي للحكام العرب الخونة
المتحالفين مع العدو اليهودي!!
Photos
du massacre juif à Gaza
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Album-photos de l'idéologie derrière le massacre de
Gaza
-
Chronique illustrée du
massacre juif de Gaza
2009: Massacre juif à
Gaza - en photos
Photos of the Jewish massacre of Gaza
Photos
of the jewish massacre of Gaza
*
Album
of the idéology
behind the massacre
*
The
Jewish massacres
in Gaza
photos
مقتبسات من Radio Islam إذاعة " راديو إسلام" - أحمد رامي - Ahmed Rami
الإحتلال الأجنبي وعملائه: |
حكامنا يستقوون علينا بالأجنبي ! |
ظاهرة المقاومة والإعلام : |
وكأن وسائل الإعلام لم تخترع إلا للتزييف! |
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ما العمل؟ المقاومة بسلاح المقاطعة: قاطعوا اليهود !
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أخي المسلم: إن تعذّر عليك أي فعل أوجهاد مقاوم، فبربّك، على الأقل، قاطع اليهود بكل ما استطعت، وأينما كنت في العالم: ماليا و تجاريا وسياسيا وثقافيا وإجتماعيا وإقتصاديا. وهذا موقف سلمي ومن حقك القانوني الفردي والديمقراطي المشروع . فلا تدعم - بأي شكل، مباشر أو غير مباشر، عدونا اليهودي. وهذا أضعف الإيمان أن تقاطع اليهود وتمتنع عن دعمهم - كأعداء - سواء بالمال أو بالتعامل التجاري أو السياسي أو الثقافي. وحاول أن تقاطع كل السلع اليهودية وكل الشركات اليهودية وكل المتاجر والمحلات اليهودية. وقاطع أيضا كل خائن يتعامل مع اليهود أو مع تجارتهم وسلعهم ومحلاتهم ومتاجرهم. إن كل ربح تجاري يكسبه منك يهودي قد يذهب كمشاركة منك غير مقصودة للمشاركة في المجهود الحربي اليهودي الإسرائيلي للإستمرار في إحتلال وقتل إخواننا الفلسطينيين كخطوة أولى لإخضاعنا جميعا ولتركيع أمتنا الإسلامية وإذلالها وإستعبادها. |
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Aujourd'hui - et
devant nos yeux - les racistes Juifs occupants
sont en train de commettre réellement en Palestine
tous les crimes ont - dans leur propagande mensongère -
ils accusent les nazis ! Le peuple allemand a toutes les
raisons de s'identifier à la résistance du peuple
palestinien! L'"intifada" allemande, contre la domination
juive, s'appelait "Hitler" ! Les ennemis de nos ennemis ne
sont pas nécessairement nos ennemis! Au lieu de voir Hitler
avec des lunettes juives, lisons - sans préjugés juifs - ce
qu'il disait: - " Ceux qui veulent vivre, doivent combattre et ceux qui ne veulent pas lutter, dans ce monde du combat éternel, ne méritent pas de vivre."- A. Hitler ("Those who want to live, let them fight, and those who do not want to fight in this world of eternal struggle do not deserve to live.") - "Si par l'instrument du pouvoir politique, un peuple est en train d'être conduit à sa destruction, alors la rébellion n'est pas seulement le droit de chaque membre de ce peuple, - c'est son devoir." -A. Hitler, (Mein Kampf, I:3/96)," If, by the instrument of governmental power, a people is being led toward its destruction,then rebellion is not only the right of every member of such a people - it is his duty." |
"For while the Jews try to make the rest of the world believe that the national consciousness of the Jew finds its satisfaction in the creation of a state in Palestine, the Jews again slyly dupe the dumb non-jews. It doesn't even enter their heads to build up a Jewish state in Palestine for the purpose of living there. All they want is a central headquarters for their international world swindle, endowed with its own sovereign rights and removed from the intervention of other states: a haven for convicted scoundrels and a university for budding crooks." - Adolf Hitler, in Mein Kampf, I:11/324-325 (HM edition) |
Le massacre barbare - que les juifs ont perpétré, à sang froid, contre nos frères Palestiniens à Gaza - a inspiré cette affiche, avec la photo de Hitler et un commentaire en arabe:" J'aurais pu exterminer tous les juifs, mais j'en ai laissé en vie un grand nombre pour que vous comprendriez pourquoi j'ai voulu les exterminer " ! |
Le traitre Abbass et son maître l'assassin juif
Olmert
والإحتلال الداخلي الذي تمارسه الأنظمة الطاغية، والخيانة،
والشعوب النائمة،
كل ذلك جزء مشارك في المجزرة اليهودية الرهيبة. ومن يهن يسهل الهوان علبه.
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المقاومة بسلاح المقاطعة قاطعوا اليهود
أخي المسلم: إن تعذّر عليك أي فعل أو جهاد مقاوم، فبربّك، على الأقل، قاطع اليهود بكل ما استطعت، وأينما كنت في العالم: ماليا و تجاريا وسياسيا وثقافيا وإجتماعيا وإقتصاديا. وهذا من حقك القانوني الفردي والديمقراطي المشروع. فلا تدعم - بأي طريق، مباشر أو غير مباشر، عدونا اليهودي. وهذا أضعف الإيمان أن تقاطع اليهود وتمتنع من دعمهم كأعداء، سواء بالمال أو بالتعامل التجاري أو السياسي أو الثقافي. وحاول أن تقاطع كل السلع اليهودية وكل الشركات اليهودية وكل المتاجر والمحلات اليهودية. وقاطع أيضا كل خائن يتعامل مع اليهود أو مع تجارتهم وسلعهم ومحلاتهم ومتاجرهم. إن كل ربح تجاري يكسبه منك يهودي قد يذهب كمشاركة منك غير مقصودة للمشاركة في المجهود الحربي اليهودي الإسرائيلي للإستمرار في إحتلال وقتل إخواننا الفلسطينيين كخطوة أولى لإخضاعنا جميعا ولتركيع أمتنا الإسلامية وإذلالها وإستعبادها. |
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رسالة مفتوحة الى محمد السادس - أحمد رامي دراسة في الصهيونية و اليهودية - روجيه غارودي حروب الغرب هدفها ليس نشر الديموقراطية ! |